Le Docteur est malade de Anthony Burgess

Le Docteur est malade de Anthony Burgess
(The Doctor is Sick)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Dirlandaise, le 25 mars 2006 (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 855ème position).
Visites : 4 859  (depuis Novembre 2007)

Une cavalcade dans les bas-fonds londoniens

Edwin Spindrift enseigne la linguistique dans un lycée birman. Au milieu d’un cours, il s’effondre. Il est alors rapatrié à Londres pour y être soigné dans une clinique. Les médecins diagnostiquent une tumeur au cerveau et Edwin devra être opéré. Edwin est marié à Sheila, une femme frivole. Elle lui rend visite à la clinique mais les visites s’espacent de plus en plus. Un jour, elle arrive en compagnie de Charlie, un laveur de vitres. Bientôt, Sheila délègue à sa place des personnages douteux, rencontrés dans les bars londoniens, qui font honte à Edwin. L’un d’eux lui volera même sa montre pendant son sommeil. Edwin en a assez et décide de s'évader de l’hôpital pour partir à la recherche de sa femme. Commence alors une série d’aventures et de péripéties incroyables pour notre héros. Il écumera les bars mal famés de Londres et fera la connaissance d'une série de personnages tous plus louches et inquiétants les uns que les autres. Les jumeaux Stone qui tiennent un bar clandestin, Ippo l’homme sandwich, Bob Courage un revendeur de montres de contrebande. Pendant ce temps, l’hôpital le recherche activement pour l’opérer de toute urgence. Mais Edwin est parti sans argent sur lui. Il doit faire preuve de débrouillardise pour s’en procurer. Lui, l’homme lettré et tranquille, devra mentir, voler, user de stratagèmes tordus et oublier sa morale et son sens de l’honneur. Il mangera dans les restaurants et s’enfuira sans payer, il volera le chapeau melon de son patron pour le revendre, il participera à un concours télévisé en vue de l’élection du plus beau crâne chauve de Londres. Il se fera enlever par Bob Courage, le pervers qui adore qu’on le fouette et devra une fois de plus s'évader. Il se frottera à un monde sordide peuplé de buveurs, de prostituées, de joueurs et de clochards. Il résidera dans des appartement repoussants et sales, assistera à des bagarres de rue et à de la violence domestique. Une vraie descente aux enfers pour Edwin qui reste malgré tout stoïque et philosophe, offrant son aide au besoin et compatissant aux misères des autres.

Ce livre est absolument hilarant. Il y a longtemps que je ne me suis autant amusée en lisant. Le début est un peu lent mais une fois partie, l’action nous entraîne dans une folle sarabande où on suit notre héros avec bonheur et délice. J’ai littéralement savouré ce livre. L’écriture est remplie d'humour, le style me rappelle un peu les livres de Henry Miller dans la façon de décrire la faune des bas-fonds d’une grande ville et tous les petits drames qui s'y jouent. Un univers sordide mais combien humain et attachant. Premier livre que je lis de Anthony Burgess et sûrement pas le dernier.

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Amusant mais suranné

6 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 47 ans) - 28 mars 2014

Voici l'histoire burlesque d'un intellectuel qui fuyant l'hôpital où il doit être opéré erre dans le Londres populaire. Il se frottera à une faune pour lui inhabituelle, digne des pieds nickelés.
Il apprendra lors de ses aventures que les mots ne sont pas qu'un sujet d'étude mais qu'ils désignent aussi une réalité qu'il vaut la peine d'expérimenter.

Les personnages hauts en couleur, le flegme inoxydable d'Edwin, les dialogues fleuris donnent un ensemble amusant. Même s'il se dégage une atmosphère un peu vieillotte.

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