Les hommes qui ont aimé Evelyn Cotton de Frank Ronan

Les hommes qui ont aimé Evelyn Cotton de Frank Ronan
( The Men who loved Evelyn Cotton)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Eireann 32, le 21 mars 2006 (Lorient, Inscrit le 7 novembre 2004, 76 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 3 502  (depuis Novembre 2007)

Une vie d’attente et d’espoir.

Bon roman de cet écrivain irlandais assez peu connu, nous suivons la vie d’Evelyne et de ses «hommes». Les premières phrases résument la situation
-Je suis amoureux d’Evelyne Cotton depuis vingt-quatre ans et quatre mois moins huit jours. Nous avons fait l’amour deux fois. La première, il y a vingt trois ans. La seconde, hier.
Le narrateur nous raconte des décennies de sa vie et de celle d’Evelyne.
Son mariage avec Sally, sa non vie, enfin sa demie vie. Les maris d’Evelyne et les non-maris, Le professeur maniaque de la propreté qu’elle épousera pour que son fils ait un père. Son divorce, puis sa triste vie avec Julius, piètre comptable, mais parfait escroc. Evelyne, pour lutter contre son quotidien solitaire et frustrant, écrit et le succès arrive, mais son couple n’est pas sauvé pour autant. Une peinture de l’Angleterre des années avant Margaret Thatcher, puis le désenchantement pour les milieux pseudo artistiques, et pour Evelyne, qui tout en écrivant des livres sur la condition féminine, est elle-même une femme malheureuse. Ensuite sa rencontre avec Hughes, modeste couvreur, plus jeune qu’elle, lui fera enfin découvrir le bonheur. Le narrateur rendra hommage à Hugues tout en aspirant à prendre sa place. Belle histoire, la vie de cette femme et de cet homme qui se côtoieront toute leur existence et ne partageront rien.
Superbe écriture, aisée et sans temps mort, réaliste sur le temps qui passe et les idéaux qui disparaissent. Une redécouverte.

-J’ai passé ma vie dans une salle d’attente, sur un quai de gare.
-Nous étions comme Dorian Grey et son portrait. J’avais changé pour deux.
-Quand Evelyne et Julius allaient se coucher le soir, je me sentais comme devaient se sentir les paysans irlandais de 1840 en voyant leur blé partir chez les Anglais.
-Cromwell n’était pas meilleur que Hitler.

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