Du côté d'Ostende de Jacqueline Harpman

Du côté d'Ostende de Jacqueline Harpman

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Loiseaux, le 20 mars 2006 (Inscrit le 3 mars 2006, 54 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 719ème position).
Visites : 4 970  (depuis Novembre 2007)

Dévoré

On commence et on n'a plus envie de le lâcher.
Quel talent d'écriture! Un choix excellent de mots pour évoquer une belle histoire de passions assouvies et non assouvies.
Jacqueline Harpman crée l'émotion, le trouble que tout un chacun doit vivre, au moins, une fois dans sa vie.
Dessiné aux âmes sensibles et romantiques sans tomber dans le cliché.
Pas besoin d'avoir lu "la plage d'Ostende" pour comprendre ce dernier.
La boîte de Kleenex est à prescrire.
Un réel bonheur!
Ca donne envie de découvrir tous ses autres livres!

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Un beau portrait d'homme

10 étoiles

Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 15 décembre 2010

L'art de Jacqueline Harpman c'est de "sortir" un personnage secondaire d'un livre (la plage d'ostende) et d'en faire le personnage principal d'un autre. Il se trouve que j'ai lu, par hasard, "du côté d'Ostende", avant "la plage d'ostende" et il est vrai qu'il peut se lire indépendamment de l'autre. Mais c'est dommage, car non seulement on va découvrir la vie tourmentée de Henri Chaumont, l'ami fidèle de la flamboyante Emilienne Balthus qui lui remet ses carnets de souvenirs avant de mourir, mais on aura en plus un nouveau regard sur cette extraordinaire histoire d'amour entre Emilienne et Léopold , personnages de "la plage d'Ostende". C'est le portrait d'un homme sensible qui, à cause du poids des conventions, se trouve contraint de cacher sa vraie nature. On est touché par cette lutte interne contre soi-même et la souffrance de ne pas pouvoir avouer ses sentiments. Jacqueline Harpman nous fait accéder à la face cachée, tourmentée et profonde , faite de "non-dits", de l'ami fidèle , personnage raffiné et mondain à qui l'on raconte tout et dont les confessions sont ressenties parfois comme des coups de poignards.C'est aussi le roman de la désillusion, du mensonge et de la dissimulation, reflets d'une certaine bourgeoisie intellectuelle .
"On vit au jour le jour, on transige comme on peut avec le désespoir, on s'amuse et tout à coup on compte avec épouvante le temps qui a passé : quoi? j'en suis là? je suis devenu ce septuagénaire disitingué? Ou est mon espoir? Ou est mon avenir? le bonheur était toujours pour demain et en attendant je courais les plaisirs. La nuit va tomber : que le jour a été bref!"

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