Le nom des coquillages de Anthony Doerr
( The shell collector)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Hymne à la vie.
Recueil de 8 nouvelles de très bonne qualité d’un jeune écrivain américain, qui contrairement à la plupart de ses compatriotes, n’écrit pas que sur l’Amérique. Certaine nouvelles se déroulent tout ou en partie en Afrique.
D’autres dans le Montana ou dans des petites villes de l’Ohio.
Trois nouvelles concernent l’exil, «Le nom des coquillage» qui donne son titre au recueil, un Canadien aveugle s’installe au Kenya, il devient un spécialiste des coquillages, faisant piquer la fille d’un religieux local par un cône maritime, il lui sauve la vie. Il devient une célébrité, mais adieu quiétude et sérénité, son fils qu’il ne connaissait pas vient réglementer sa vie.
«Le gardien» est un Libérien qui a vécu les atrocités de la guerre civile dans son pays, après avoir, pour sauver sa vie, tué un homme. Mais il est traumatisé par les cadavres sans sépulture qu’il a rencontré sur sa route et réussit à gagner les Etats-Unis.
La mort de cinq cachalots va bouleverser sa vie. L’exil également pour ce chercheur américain, épousant une jeune africaine, retournant aux U.S.A, son épouse rentre en Afrique, et c’est lui qui devient un exilé.
« La femme du chasseur » est ma préférée, imaginé un des pires hivers dans le Montana.
- Le téléphone fut coupé en décembre et le resta jusqu’en avril. La radio signala d’énormes pertes en bétails dans les ranchs du sud. Les collines étaient veinées de sang.
- Elle était en train de devenir folle- et lui aussi. Tout était de sa faute.
Le chasseur et sa femme survivront, mais se sépareront, marqués à jamais par cette épreuve. Madame possédant des dons de magnétisme, elle donnera des conférences, et un jour retrouvera son mari.
Il est beaucoup question de pêche et de chasse, mais l’âpreté de la vie et les rancœurs personnelles comme dans «Pendant longtemps, ce fut l’histoire de Griselda ».
L’histoire contée dans «4 juillet» nous montre la morgue et la confiance des américains en eux-mêmes.
-Il ne pouvaient pas perdre, ils ne pouvaient pas perdre ; c’étaient des Américains, ils avaient déjà gagné.
Extraits :
Les pêcheurs à l’appât jettent un hareng par-là le baladent un peu. Ramène un bar. C’est pas de la pêche. C’est un crime.
-L’amour n’est-il qu’une illusion un mensonge aussi ?
-Si nous étions mariés et que tu me quittais pour aller à la pêche, faudrait-il te croire ?
Les éditions
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Le nom des coquillages [Texte imprimé], nouvelles Anthony Doerr trad. de l'américain par Valérie Malfoy
de Doerr, Anthony Malfoy, Valérie (Traducteur)
Albin Michel / Terres d'Amérique.
ISBN : 9782226136114 ; 12,96 € ; 03/01/2003 ; 247 p. ; Broché
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