Le bûcher des vanités de Tom Wolfe

Le bûcher des vanités de Tom Wolfe
( The Bonfire of the vanities)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Andrea des bois, le 14 mars 2006 (paris, Inscrite le 20 décembre 2005, 45 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 068ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 12 613  (depuis Novembre 2007)

bien fait pour lui

Notre "héros" est blanc, riche, beau, chanceux et trompe sa femme. Forcément, on le déteste.
Heureusement, la roue du destin tourne et l'heure de la chute va sonner pour lui!
C'est avec jubilation qu'on suit les déboires de ce malheureux qui va se retrouver pris dans un jeu d'intrigues politiques, jucidiaires, médiatiques...
Au bout d'un moment, vu la tournure des événements, j'ai quand même fini par éprouver un peu de compassion.
En parallèle nous suivons le quotidien pas reluisant des personnages impliqués dans l'affaire et une conclusion s'impose: New-York, c'est pas la joie.
L'écriture m'a un peu déconcertée au début. Passées les premières pages, j'ai lu ce livre comme un thriller (c'est-à-dire à vitesse grand V) et suis parvenue pantelante à la fin de ce pavé en me disant: "Wouaaaaaaah", ce qui ne veut rien dire mais révèle un état émotionnel intense.
Un conseil pour profiter au mieux de ces 900 pages de délices: ne lisez pas le résumé à l'intérieur qui comme d'habitude en dit trop et nous gâche la vie.

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La chute d'un maître de la finance

10 étoiles

Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 27 janvier 2024

Ce livre est une pépite de littérature. Une véritable merveille !!!
Deux "sociétés" sont en constante opposition : la population "blanche " et la population "noire ". Il y a d'un côté la richesse et de l'autre la pauvreté dans toute leur démesure.
On découvre le monde de la rue où il faut trouver sa place et survivre et le monde de la finance où il faut toujours être le meilleur pour ne pas sombrer.
"Exposer sa richesse " est un concept qui saute aux yeux dans ce roman.
La différence entre ceux qui ont un travail qui rapporte et ceux qui triment est visible à chaque page.
Un bel appartement bien situé à New-York, un beau costume comme signe extérieur de richesse, une belle maîtresse si possible, c'est tout ce qui compte...
La méchanceté et la cupidité règnent en maître absolu.
Et dire que tout commence avec un accident de la route qui échauffe les esprits et qui montre la bassesse de certaines personnes...
La peur d'être reconnu coupable de ce jeune financier Sherman est admirablement retranscrite.

Décapant

9 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 10 mars 2018

Sherman McCoy est un maître de l’univers ! Du moins, c’est comme cela qu’il aime à s’imaginer. Un travail lucratif à Wall Street, un luxueux appartement à Manhattan, une épouse décoratrice, une petite fille adorable et aussi une superbe maîtresse. Voilà un homme comblé. Pourtant, tout cela va s’arrêter brutalement le jour où ce riche New-yorkais renverse accidentellement un jeune noir dans le Bronx. A partir de cette intrigue très simple, Tom Wolfe brosse un portrait décapant de New York et de l’Amérique. Personne n’est épargné ! Du leader noir sans scrupule en passant par le procureur ambitieux et le petit dealer de crack, toutes les couches de la société sont passées au scanner et le moins que l’on puisse dire c’est que ça déménage. Je connaissais déjà le style mordant de Tom Wolfe grâce à l’excellent Bloody Miami mais Le Bûcher des vanités reste Le grand titre de cet auteur. Un portrait sans concession des États-Unis mais surtout un formidable roman que j’ai lu avec délectation.

Attention lecteur! Cette critique contient des éléments de l'intrigue...

6 étoiles

Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 24 septembre 2013

Au début du roman, notre héros... pardon, non. Au début du roman, il n'y a pas encore de héros, mais une mosaïque de personnages. Quelques points communs entre eux quand même: ce sont des hommes, ils habitent la Grande Pomme, et sont / se sentent / veulent se sentir puissants. Leurs différences? Ils sont entre très riche et complètement fauché en passant par "gagne honnêtement sa croûte de fonctionnaire", ils peuvent être obsédé / intéressé / vaguement désintéressé par les femmes, et leur trajectoire oscille entre gloire, déchéance et anonymat.

Ils sont Sherman Mc Coy, le "top boy" des obligations de Wall Street, Kramer, substitut du procureur dans le Bronx, et Peter Fallow, journaliste people de la haute société, et pique-assiette. Et leurs routes vont se croiser suite à un banal accident de voiture qui aurait pu passer inaperçu en d'autres circonstances. C'est-à-dire si le maire de New York ne cherchait pas à se mettre la population afro-américaine dans la poche avant les élections, si Kramer n'avait pas cherché à tout pris à se mettre en valeur pour se la prouver (sa valeur), si Fallow n'avait pas eu besoin d'un petit coup d'éclat pour remettre sa carrière sur les rails, après des mois de cuite successives, et si Mc Coy n'avait pas été accompagné de sa maîtresse lors de l'accident. Pas de bol, Sherman...

Ça c'est l'idée. La descente aux enfers d'un homme qui inspire à la fois pitié et dégoût. Les manipulations des médias et de la justice. Le grand cirque de la société bien-pensante WASP.

Je lis dans les critiques (et les quatrièmes de couvertures, et les avis externes au site, etc.) que "le héros est Sherman Mc Coy". Sincèrement, à la lecture du livre il m'a semblé que si Mc Coy est bien à l'origine et au coeur de l'intrigue, il est tout-à-fait possible de mettre au choix Fallow ou Kramer dans le costume du héros. J'irai plus loin: comme la plupart des longueurs sont à imputer à la popote interne de Mc Coy, n'aurait-il pas été intéressant de mettre ces trois personnages sur un pied d'égalité, et de laisser au lecteur le choix de "son héros"?

En résumé, j'ai apprécié cette lecture, sans la trouver transcendante. Et j'ai trouvé assez irritante cette manie de retranscrire le "parler populaire" de certains personnages à l'écrit (le fameux "Sheuhmeunnn" pour Sherman, la femme de Kramer qui beugle plus qu'elle ne parle, l'avocat de Mc Coy qui demande une page sur deux "kikillya????"). Trois étoiles pour la peine, hop.

Panic in New-York

8 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 9 octobre 2011

Une histoire inspirée d'un fait divers réel, l'oeuvre indispensable, sinon la meilleure, d'un écrivain connu pour sa plume acerbe et flamboyante. Evitant, de plus, l'écueil du "tous racistes, sauf moi", Wolfe nous conte tout un monde de riches vivants plutôt repliés sur eux-mêmes, paranoïaques, et aux petits arrangements moraux plus ou moins importants.

A travers son anti-héros, Sherman Mc Coy, authentique yuppie marié et disposant d'une maîtresse (plus innocente que coupable); qui n'est pas LE parfait salaud ni la victime de l'intrigue, on découvre ce que peut déclencher un mode de vie dont aucune âme ne se plaint. Car le véritable héros de cet histoire, le bouc-émissaire, c'est Henry Lamb (le noir écrasé par la grosse Mercedes fonçant comme il se doit à toute allure): Personnalité éprise d'humanitaire, il se heurte en effet quotidiennement aux mesquineries de ces citadins peu recommandables de NYC sans compter bien entendu cette traditionnelle et triviale équation que l'on réserve à toute outsider: "T'es qui/T'as pas de fric/Casses-toi." Sauf qu'en ce cas précis ce n'est pas seulement à l'entrée des discothèques branchées qu'on tient ce gimmick à Lamb mais pour à peu près tout, et spécialement, pour ce qui est vraiment important comme au sujet de cette affaire qu'il monte, tout en ignorant héroïquement les ricanements de ses médiocres collaborateurs. Ce qui lui sera de toute façon indirectement fatal du fait qu'il se trouve un jour au mauvais endroit au mauvais moment, après une affaire à conclure pour obtenir juste un peu plus d'argent. C'est donc la rencontre de l'Ange et de l'être humain que narre Wolfe, et ce roman mille fois célébré ne vaut que davantage.

Ainsi avec également un genre particulier d’anecdotes croustillantes concernant l'amusement, et l'argent -comme ces jeunes filles de l'Est ou non que l'on destine à mot couvert à d'importants technocrates, aussi quelques piques à ces mères maquerelles et à leurs larbins, on pourra relever qu'il s'agit avant tout d'une tragi-comédie sur le non-dit, et bien souvent utile à savoir.

Descente aux enfers à New York

9 étoiles

Critique de Zarathoustroy (, Inscrit le 28 juillet 2005, 50 ans) - 31 août 2011

Roman entremêlant les destins croisés de plusieurs personnages magnifiquement décrits. Un goldenboy, un procureur, son adjoint, un journaliste, un avocat, une décoratrice d'intérieur, etc ... Ce tableau réaliste de la vie new-yorkaise montre un puissant goldenboy broyé par une cynique alliance de circonstance (média, politique, justice). Un bon résumé du cynisme de nos sociétés... Ce roman se dévore malgré ses 900 pages. Il m'a permis une meilleure compréhension de l'actualité récente à NY (bien que le cas DSK soit quelque peu différent).

roman culte sur NYC

10 étoiles

Critique de Pats60 (, Inscrit le 22 juillet 2011, 64 ans) - 22 juillet 2011

Tom Wolfe a le chic pour retranscrire parfaitement l'ambiance de NYC de l'époque. Les personnages quelque peu loufoques et caricaturaux sont un pur délice. Ce livre n'est pas du tout un polar mas une chronique de personnages de différentes couches sociales qui vont être liés par un fait divers. Humour grinçant, rythme haletant, style si particulier de Wolfe font de ce livre un classique de la vie New-Yorkaise. Certainement un des livres les plus représentatifs de la grosse pomme.

Thriller glauque

6 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 9 juin 2011

Cet homme d'affaire richissime à qui tout souriait devient accusé dans plusieurs affaires, le meurtre d'un étudiant noir, notamment. L'enquête et la narration permettent d'apprendre qu'il pratiquait régulièrement l'adultère. Ce roman délivre l'histoire d'une chute, d'un basculement social, lors de la découverte d'un drame qui fait prendre connaissance de toutes les zones d'ombres d'un personnage influent.
La justice semble s'acharner, la chute continue.
La trame peut être intéressante, mais la narration opère assez vite le choix du glauque, qui se substitue rapidement au glamour. Le déclin physique est aussi décrit, pour celui qui, pour séduire, tient absolument à se sculpter un corps de rêve, jalouse chaque muscle des hommes qui passe. Tout vire à l'aigre, au violent, à l'agressif, voire au dépressif. Ce typhon noir n'est pas inintéressant, mais le lecteur se prend à mal respirer, parmi ce quasi-millier de pages. Un style plus elliptique, plus riche en allégories et sous-entendus m'aurait davantage convenu.

Mouaif

6 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 16 octobre 2010

Trop long, rempli de passages qui m'ont fait sursauter de dégoût (pas l'histoire en elle-même, mais la manière dont Wolfe a écrit certains passages, je pense notamment au début, franchement rebutant, car abusant de l'argot et d'onomatopées assez lourdingues). Je le préfère au film de De Palma, mais pour moi, ce n'est clairement pas le meilleur de l'auteur.
De bons moments et une bonne histoire, quand même.

Histoire passionnante, mais trop de longueurs .....

7 étoiles

Critique de Nogui (, Inscrit le 11 juin 2010, 36 ans) - 13 septembre 2010

L'auteur raconte les déboires d'un WASP tout en scannant le New-York des années 1980 avec ses quartiers chics, glauques et les communautés qu'ils abritent....
De l'humour et du suspense, des personnages qui prennent corps et que l'on suit avec intérêt jusqu'à la fin du bouquin.
Cependant, trop d'histoires dans l'histoire font que l'on s'ennuie parfois et qu'on a presque envie de sauter des pages pour retrouver enfin le fil du sujet ....

Si vous avez aimé...

7 étoiles

Critique de Alexnoc (Carignan, Inscrite le 6 septembre 2005, 45 ans) - 26 décembre 2009

Si vous avez aimé le Dalhia Noir dans le style d'écriture, vous aimerez probablement le Bûcher des Vanités, car les deux auteurs, James Ellroy et Tom Wolfe, ont une façon similaire de décrire et d'enchaîner les scènes.

Le New York qui nous est dépeint ici est effarant: l'auteur appuie sur la superficialité des quartiers chics, et sur le côté glauque du Bronx et de tous ceux qui s'en approchent, avec comme objectif, de les faire se rencontrer et de les confronter.

L'histoire est intéressante, et la galerie des personnages est, dirons-nous, complète. Dommage que cet auteur traîne sur certains passages qui, à mon goût, n'apportent pas grand chose à l'intrigue.

Intéressante fresque new-yorkaise des années 80

8 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 27 février 2009

Je me suis bien marrée en lisant ce livre, un pavé mais qui se lit très facilement. Les personnages sont attachants, même si j’ai trouvé que certains sont trop semblables. C’est une histoire entraînante et une bonne analyse des communautés (juive, irlandaise, WASP, noire).

Un peu trop de remplissage

6 étoiles

Critique de Baader bonnot (Montpellier, Inscrit le 11 janvier 2008, 41 ans) - 23 février 2009

"Le bûcher des Vanités" est un roman bien mené mais exclusivement divertissant. A l'exhaustivité tant scandée, il faudrait plutôt répondre par le remplissage parfois long qu'il revêt. Tout est trop développé et nous donne l'impression de faire du surplace. Heureusement que l'auteur introduit une certainement dose d'humour et un semblant de suspense car des passages sont franchement ennuyeux.

Le point positif du roman réside dans cette description réussie de communautés qui ne se connaissent que par des clichés que l'on véhicule. Toutes ces relations bourreaux/victimes qui s'inversent selon les situations sont fondées sur des idées fausses et façonnent les individus jusque dans leurs propres actes.

"La plus juste des présentations de la vie new-yorkaise"

9 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 19 février 2007

J'avoue avoir hésité un peu lorsque mon libraire m'a tendu le livre que j'avais commandé et que j'ai constaté qu'il s'agissait d'une véritable brique! Dans mes cours, ce ne sont surtout pas les lectures qui me manquent, mais bon, je me suis lancée et je dois dire maintenant que j'ai adoré ce roman! Rapidement, il s'agit donc de l'histoire d'un Wasp issu de l'élite de la haute finance new-yorkaise qui se retrouve au beau milieu d'un combat politique et juridique qui remet en question l'impartialité de la justice américaine. Existe-t-il une justice blanche et une autre noire? Sherman McCoy, auquel on finit tout de même par s'attacher au fil des pages, devient alors le symbole de cette lutte opposant principalement les Blancs des différents groupes ethniques du Bronx. En un peu plus de 900 pages, on assiste également au développement de d'autres personnages représentant chacun différentes classes sociales, ce qui a finalement valu au roman l'appellation de "la plus juste des présentations de la vie new-yorkaise"... Réellement, c'est un roman fascinant qui vaut la peine d'être lu, et qui a d'ailleurs été adapté au cinéma en 1990 avec Tom Hanks dans le rôle de Sherman McCoy et Bruce Willis dans celui du journaliste Peter Fallow... Pour moi, c'est à voir!!

Ô Sheuhmeunnn

7 étoiles

Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 20 mars 2006

Un gros roman qui nous fait faire quelques détours dans les entrailles de New-York. Oui les personnages sont tous excellents dont ce Sherman McCoy, un wasp presque parfait a beaucoup de défauts mais il est diablement divertissant. L'un des temps forts de la première partie pour moi restera inoubliable puisque qu'une mésaventure presque en tout point identique m'est arrivé quelques années après la lecture de ce livre. Hélas ou plutôt tant mieux le reste n'a rien à voir avec ma modeste vie.

Je ne partage pas le même enthousiasme que la critique ci-dessus, un bon niveau littéraire sans plus, mais je reconnais que l'enchaînement des diverses actions est très habile pour garder notre attention.

Le bûcher des vanités, attention, c'est chaud!

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