Madrid ne dort pas de Grégoire Polet
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une foule pas anonyme
J'aime bien ce titre, il résume de juste manière l'ambiance du livre et la frénésie de la ville que Grégoire Polet raconte plutôt bien.
C'est l'automne, nous sommes vendredi, il est 17h15 à Madrid et un vendeur de billets de loterie va ouvrir son kiosque. C'est le début de quelque chose, de toute une histoire composée de récits s'imbriquant les uns dans les autres. Le hasard fait son oeuvre, comme un auteur attablé à une terrasse de bistrot qui observe les gens qui passent et leur invente des histoires, avec des reculs, des zooms, des liens fictifs, une imagination débordante, des points de vue étonnants et une envie prenante de faire se croiser tout ce petit monde. Parce qu'il arrive forcément au bout d'un moment, au milieu de cette foule, qu'un personnage en connaisse un autre et qu'ils se parlent. Rebelote pour une nouvelle histoire, un récit neuf avec un énième débordement d'imagination.
Grégoire Polet maîtrise bien ce jeu du mouvement et du passage, il y a une belle dynamique d'écriture sous sa plume et un sens aigü de l'observation qui apporte une touche réaliste à ses personnages. C'est vif, drôle, presque de la virtuosité. Tout cela avec en toile de fond une ville qui ne dort jamais et qui vit, qui vit, qui vit...
Chapeau à Polet, il a trouvé le bon angle de vue pour regarder Madrid et cette bande de passants qui sont le moteur de son roman. Une multitude de personnages qu'il saisit au vol avec brio.
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Les éditions
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Madrid ne dort pas [Texte imprimé], roman Grégoire Polet
de Polet, Grégoire
Gallimard / Blanche
ISBN : 9782070773343 ; 17,50 € ; 27/01/2005 ; 216 p. ; Broché
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24 heures à Madrid
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 40 ans) - 9 avril 2014
Leurs points communs ? Déjà certains personnages que l’on retrouvera au fil des histoires contées par l’auteur. Autre similitude, la structure même du roman.
Polet part d’un moment, d’un lieu, ici Madrid, pour s’attacher aux personnages qui font la spécificité de cet espace.
Ainsi le roman évolue avec ses personnages. Le lecteur suit ces existences au fil du temps, suivant les liens qui les unissent dans une cité castillane des plus vivante.
Madrid ne dort pas porte bien son nom puisque son histoire se déroule sur 24h : une journée madrilène.
Le style est élégant, comme à son habitude, cependant j’ai trouvé l’histoire trop confuse. A la différence des romans précités où Polet prend le temps de mettre en scène ses personnages, celui-ci va trop vite dans sa narration. On passe trop vite d’un personnage à un autre. Je n’ai pas eu le temps de les cerner ni de les apprécier. Voilà deux semaines que j’ai lu ce roman et il ne m’en reste déjà plus grand-chose. Peut-être est-ce une volonté de l’écrivain, de rendre le tout plus évanescent, à l’image du temps insaisissable…
Un bon premier roman qui aurait gagné à être plus approfondi.
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