Avicenne ou la route d'Ispahan de Gilbert Sinoué
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Roman historique passionnant
Cet ouvrage m'a bien plu : il retrace le parcours et la vie d'Avicenne, grand savant et médecin perse autour de l'an 1000.
Le fond est passionnant : il trace le portrait d'un être qui met en oeuvre toute son énergie dans la connaissance, qui doit lutter toute sa vie contre la jalousie ou les désideratas des puissants, à une époque où son pays est déchiré par la guerre et les rivalités.
Si l'ouvrage foisonne de détails historiques, l'écriture est très rapide, ce qui facilite la lecture.
J'ai donc passé de bons moments à la lecture de cet ouvrage qui essaie aussi de dresser un portrait, certes orienté, d'un des plus grands penseurs du moyen-âge.
Les éditions
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Avicenne ou la Route d'Ispahan [Texte imprimé] Gilbert Sinoué
de Sinoué, Gilbert
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070383023 ; 11,50 € ; 22/11/1990 ; 535 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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Captivant
Critique de Rguigsaad (, Inscrit le 11 septembre 2013, 37 ans) - 30 septembre 2013
Le récit proposé par l’auteur est fondé principalement sur des manuscrits authentiques rédigés par Abou Obeïd Al-Jozani compagnon et disciple d’Avicenne qui vécut à ses côtés pendant 25 ans.
La Perse:
En parcourant les chapitres de ce livre, on goûte à la grandeur d’une Perse musulmane envoûtante tant en culture qu’en politique. La Perse a offert à la civilisation musulmane une armée de penseurs de talent, passionnés et créatifs tels que El Razi, El Biruni , Alfarabi et autres ainsi que des politiciens visionnaires et charismatiques comme l’a été Haroun Al Rashid.
En subjuguant l’empire perse, la civilisation musulmane s’est dotée d’un savoir vivre et d’un engouement pour les sciences et les arts. La Perse a eu une grande influence sur la civilisation arabe et a contribué à élargir le spectre des savants et érudits musulmans.
A chaque description de palais somptueux visités par Cheikh El Raïs (à Reiy, Hamadhan ou Ispahan), mon esprit fut submergé par une avalanche d’images d’objets rares et précieux, de décors à la fois exotiques et harmonieux, de grandeur et de majesté.
Complétement envoûtant!!!
Critique de Nina-39 (, Inscrite le 15 avril 2010, 45 ans) - 18 août 2010
Je vous laisse découvrir ce magnifique roman que je classerai parmi les meilleurs!
Merci ma chère libraire!!
Passionnant ,envoûtant , épicurien et poétique !
Critique de Aidaa (Rabat, Inscrite le 4 novembre 2008, 52 ans) - 23 février 2009
« Moi, Abou Obeïd el-Jozjani, je te livre ces mots. Ils m’ont été confiés par celui qui fut mon maître, mon ami, mon regard, vingt-cinq années durant : Abou Ali ibn Sina, Avicenne pour les gens d’Occident, prince des médecins, dont la sagesse et le savoir ont ébloui tous les hommes, qu’ils fussent califes, vizirs, princes, mendiants, chefs de guerre ou poètes. De Samarkand à Chiraz, des portes de la Ville-Ronde à celles des soixante-douze nations, de la magnificence des palais aux humbles bourgs du Tabaristan, résonne encore la grandeur de son nom »... Ainsi commence le récit consacré à l’une des plus hautes figures de la pensée universelle, Avicenne, né voilà mille ans à Boukhara. À dix-huit ans, il est déjà le médecin le plus renommé de son temps. Pris dans les remous et les guerres qui agitent, au début du XIe siècle, les confins de la Turquie et de la Perse, il connaît des fortunes diverses : médecin choyé, vizir écouté, proscrit, errant, nomade, prisonnier ; allant de ville en ville, franchissant déserts et montagnes. Sa dernière étape le mène à Ispahan, la cité sublime, terme de sa course. Ibn Sina, le cheikh el-raïs, meurt à cinquante-sept ans après avoir bu à grands traits, jusqu’à l’ivresse, à la coupe du savoir et de l’amour.
Il s’agit d’une belle biographie de Ali Ibn Sina ou Avicenne, où l’on déguste savoureusement un mélange subtile de romance, d’histoire, de poésie, grâce à la plume mielleuse de Gilbert Sinoué qui y met du sien pour rendre l’histoire captivante, émouvante et intrigante. C’est l’histoire édifiante de cet homme d’esprit exceptionnel qui fut grand savant, médecin, philosophe et homme de lettre Perse. Une grande figure mythique de la pensée islamique et de la médecine arabe. Il faut dire qu’il avait beaucoup de cordes à son arc. Un personnage attachant et touchant à la fois. Un philosophe qui médite sur les secrets de l’univers, un jouisseur qui se disperse dans les coupes de vins et dans l’amour des femmes. Délices, émotions, poésie et rêves furent au rendez- vous tout au long de ce voyage envoûtant et somptueux...
Une histoire instructive aussi par sa trame qui dépeint profondément et objectivement les traditions et les événements historiques de l’époque. Une décoration somptueuse et fidèle des palais Perses. Beaucoup de cas cliniques furent subtilement et passionnément relatés et qui nous renseignent sur la médecine de l’époque. Un voyage passionnant et instructif à la fois où l’on rêve, où l’on médite et où l’on se cultive aussi. Une belle errance de Boukhara en compagnie d’Avicenne, ce «Cheikh Raiss » ou « prince des savants » dans la Perse rayonnante et mystérieuse, en plein essor du 11éme siècle, pour aller vers plein de citées merveilleuses (Khorasan, Samarkand, Hamdan...). Bref beaucoup de stations avant d’arriver à Ispahan.
Beaucoup de méditations instructives que l’on adopte avec Avicenne pour cheminer avec lui dans la quête du soi et dans la compréhension de ce monde ; et où l’on sort agrandi par le destin hors du commun de cet homme qui a dû braver beaucoup d’obstacles pour s’affirmer et pour faire profiter le monde entier de son savoir. Même si« l'existence n'est rien d'autre qu'un immense labyrinthe où nous ne serions que des images qui errent… » ; nous devrions en profiter car « quoi qu'il arrive, on n'oublie jamais ceci : notre existence s'écoule en quelques jours. Elle passe comme le vent du désert. Aussi, tant qu'il nous restera un souffle de vie, il y a deux jours dont il ne faudra jamais nous inquiéter : le jour qui n'est pas venu, et celui qui est passé… ». Il adorait le vin, « cet amer qui valait toutes les douceurs de la vie » et la nuit parce que « la nuit est miracle. La nuit es quiétude. La nuit est un océan calme. La surface est immobile tandis que le fond est en mouvement. » Il a eu de belles histoires d’amour, délicieusement racontées et il s’enivrait constamment dans les délices de la chair et de la braise ; comme avec cette femme, lors d’une étreinte où il ne savait plus« lequel des deux était le suif et lequel était la flamme. En réalité ils n’avaient pas fait l’amour, ils n’avaient fait que se reconnaitre.»
Il a connu les palais somptueux et les cours majestueuses, il a connu également les affres de la misère et du malheur. Son intelligence, son savoir et son érudition lui ont fait pénétrer le secret des puissants, l’intimité des sérails et la volupté des harems. Ils lui ont valu également beaucoup de jalousies auprès des hommes et ont fait qu’il soit traqué en permanence de cour en cour. Il fut victime des conflits d’ambition et de la voracité des vizirs et des proches de pouvoir. « Depuis l’âge de 16ans les routes se sont ouvertes sous ses pas pour aussitôt s’envoler comme autant de feuilles mortes. Il est à mi-chemin de l’autre rive celle où tout finit. Et ce torrent qui coule autour de lui n’est fait que d’errance, d’exil et de médisance.» Ce fut ainsi, tout au long de sa vie, car «la destinée des hommes, ne serait –elle jamais fondée que sur des malentendus, des déchirements, d’orgueil et de l’absence de tolérance... ». Lors de ses errances, à chaque fois il devait fuir les guerres. Tantôt adulé et vénéré, tantôt persécuté et pourchassé comme un homme à abattre. « Il n’était qu’un faon au bord d’un abime, traqué par une meute de faucons ». De belles méditations aussi sur la politique les guerres et les peuples. « Les peuples qui ont les gouvernants qu'ils méritent… ». Et « les peuples qui souffrent d’une double infirmité : L’absence de mémoire et la cécité. Ce qui leur confère l’étrange aptitude de glorifier ceux qu’ils ont haïs la veille, et de haïr le lendemain ceux qu’aujourd’hui encore ils vénèrent. »
Avicenne a toujours cherché le bonheur, quoique «Le bonheur n’est pas quelque chose de positif. Ce n’est qu’un intermède entre deux états de douleur. Etrange, la douleur aurait été moins cuisante qu’il ne l’aurait cru, la déchirure moins profonde. A croire que lorsque l’homme touche le fond de l’abime, les vacarmes du désespoir s’estompent pour laisser place à un immense silence.»... En éternel insatisfait, il fut tel « un bol renversé qui ne se remplit jamais. Si il persiste à vivre en tournant le dos à la réalité, le bonheur et le malheur glisseront sur son cœur comme l'eau du torrent sur les galets. Or l'homme a besoin du bonheur et du malheur pour marcher en équilibre. » Ce fut ainsi la lecture passionnante de ce livre, en compagnie délicieuse et instructive de cet épicurien jouisseur et poète qui continue ainsi à disserter, de façon sereine et éloquente sur les mystères impénétrables pour l’intelligence humaine des desseins divins. Les œuvres édifiantes et monumentales d’Avicenne sur la médecine et la philosophie sont restées pour longtemps une référence. Telle fut la destinée de son éternelle errance, un immortel parmi les immortels de cet univers...
Une histoire passionnante d’un homme exceptionnel ! A déguster savoureusement et sans aucune attente !
Passionnant mais parfois rébarbatif: s'accrocher au début
Critique de Vmassaut (Mol, Inscrit le 6 juin 2006, 66 ans) - 16 juillet 2006
Il faut un peu s'habituer au style, qui est assez narratif, sans qu'il y ait une trame spécifique ou une fin à attendre. On y décrit la vie d'Ali Ibn Sidna, médecin des plus grands à l'époque où il vécut (autour de l'an 1000).
Le personnage n'est pas spécialement attachant d'ailleurs. Un peu imbu de lui-même (semble-t-il), ripailleur, buveur, il va écrire énormément. On ne comprend d'ailleurs pas toujours bien comment il avait le temps d'écrire tant et comment certains de ses écrits ont été publiés.
Mais en général, le livre est intéressant et invite à découvrir les différents épisodes de la vie de cet homme, ma foi encore assez inconnu en Occident.
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Un livre passionnant , pas trés connu | 9 | Aidaa | 24 février 2009 @ 21:17 |
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