Au douzième coup de minuit de Patricia Wentworth
( The clock strikes twelve)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Un semblant d'Agatha Christie ...
Ca doit être le 3ème ouvrage de P. Wentworth que je lis et hélas, je ne suis toujours pas convaincue.
Ce roman-ci est particulièrement ennuyeux.
Pourtant, nous sommes bien dans un roman anglais, à l’atmosphère délicieusement surannée, thé à 5 heures et personnages « so british ». Oui.
Les meurtres sont bien entendu compliqués, assaisonnés de méandres psychologiques alambiqués, Scotland Yard est là plus que jamais, et nous avons même en détective de choix, l’ancêtre de la Miss Marple d’A. Christie, que dis-je son clone en tout point : Miss Silver !. Aussi vieillotte, aussi mémé tricot et apparemment aussi maligne que la Mamie Neurones d’Agatha Christie.
Après quelques recherches il s’avère que chronologiquement, Miss Silver est un personnage créé avant Miss Marple.
Agatha Christie aurait donc été « largement inspirée » dirons-nous par ce qu’elle a pu lire de Patricia Wentworth. Et bien tant mieux !
Car tout ici respire l’Agatha Christie, mais hélas en qualité bien inférieure : l’intrigue est insipide, les personnages manquent de subtilité et sont un peu trop mélodramatiques. Le détective Maud Silver semble être un caricature médiocre de Miss Marple (comment ne pas penser à elle tout au long du récit ?).
Bref ça ressemble à de l’Agatha Christie, mais hélas c’est bien fade.
Si, comme moi, vous avez lu l’intégralité des excellents romans d’Agatha (plus de 80), et que, désespéré(e), vous cherchez à vous mettre du roman policer anglais sous la dent, relisez plutôt les premiers ouvrages de la reine du genre (vous en aurez oublié l’intrigue bien souvent !).
La marmelade d'oranges de Patricia Wentworth, à mon humble avis, ne propose pas grand-chose d’assez consistant.
Les éditions
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Au douzième coup de minuit [Texte imprimé] par Patricia Wentworth trad. de l'anglais par Anne-Marie Carrière
de Wentworth, Patricia Carrière, Anne-Marie (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264001443 ; 2,81 € ; 01/01/1993 ; 251 p. ; Poche
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Moi, j'aime !!!
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 3 juin 2011
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Maud Silver, il s’agit d’une ancienne institutrice qui passe ses journées à tricoter des vêtements pour ses neveux et nièces, les enfants de ses amis, ceux de ses connaissances. Depuis le temps qu’elle tricote, elle a du remplir un vestiaire complet, heureusement que certaines années de guerre le froid a permis de tout consommer…
D’ailleurs, ce roman, Au douzième coup de minuit, se déroule dans ces années cruelles où les Britanniques se faisaient beaucoup bombarder et où toutes les forces de la Nation se mobilisaient contre l’ennemi. C’est le cas, indiscutablement, chez les Paradine. James, le chef de famille, profite de l’occasion des fêtes de fin d’année pour réunir sa famille mais il a une révélation à faire : quelqu’un a trompé sa confiance…
Très rapidement nous savons que des plans hautement stratégiques ont été volés. Il ne peut s’agir que d’une personne de la famille… James a donc un plan pour que tout rentre dans l’ordre avant le douzième coup de minuit, avant la nouvelle année… il est prêt à fermer les yeux si les plans retrouvent leur place, si l’usine familiale peut continuer à travailler pour la défense, bref, si tout rentre dans l’ordre…
Mais la famille de James est assez complexe. Il y a son beau-fils, Frank Ambrose, son neveu, Mark Paradine, son autre neveu, Richard Paradine, sa sœur Grace Paradine, sa fille adoptive, Phyllida Wray, et son mari, ingénieur de l’armement dans l’usine familiale, Elliot… sans oublier le fidèle secrétaire de James, Albert Pearson qui fait presque partie de la famille.
Tout aurait pu se clore en douceur en cette nuit de la Saint Sylvestre… mais comme nous sommes dans un roman policier, il fallait bien que le crime fut commis avant le douzième coup de minuit !
Un excellent roman, très bien construit, qui permet à Maud Silver, qui a trouvé le moyen de se faire inviter chez les Paradine, de prouver qu’elle l’une des plus fines enquêtrices de la littérature policière… est-elle meilleure que la fameuse Miss Jane Marple d’Agatha Christie ? Là, j’avoue hésiter encore car j’aime les deux personnages, les deux romancières, et, pour moi, ces deux Anglaises ont écrit des romans policiers d’une grande qualité que je prends beaucoup de plaisir à lire et relire car ce ne sont pas que des policiers, mais bien de très bons romans, tout simplement !
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Maud Silver et Jane Marple | 19 | Shelton | 8 juin 2011 @ 23:37 |