L'enfant de sable de Tahar Ben Jelloun
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Arabe
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L'enfant
Conte proche de la réalité - car inspiré d’un fait réel – " l'Enfant des sables " relate l’histoire d'une femme élevée comme un homme, élevée EN homme.
L’Enfant des sables, c'est l'histoire d’Ahmed, huitième enfant d'un couple ayant déjà 7 filles. Comble de malheur, honte sur la famille, c'est encore une fois une fille. Le père, toutefois, en décidera autrement. Il élèvera Ahmed comme un homme, dans la dureté, la violence, la supériorité sur les femmes.
Mais l’essence même de cet " homme ", sa féminité, réapparaît peu à peu et reprend le dessus. Apparaît alors le mal-être d’Ahmed et sa volonté de prendre un nouveau départ dans la vie. à moins que cela ne soit trop tard.
C'est à travers le conteur, celui qui a entre les mains le journal d’Ahmed, que nous pourrons en savoir un peu plus.
Mystérieux, poétique, ce conte énigmatique est souvent bien mené. Un seul petit regret toutefois : un ralentissement dans le rythme et l’intrigue à la fin.
A lire toutefois, autant pour le contenu que pour la poésie de l'auteur.
Les éditions
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L'Enfant de sable [Texte imprimé] Tahar Ben Jelloun
de Ben Jelloun, Tahar
Seuil
ISBN : 9782724228946 ; 21,20 € ; 01/09/1985 ; 216 p. ; Broché -
L'enfant de sable [Texte imprimé], roman Tahar Ben Jelloun
de Ben Jelloun, Tahar
Seuil / Points (Paris)
ISBN : 9782020238182 ; 0,99 € ; 03/02/1995 ; 208 p. ; Poche -
L'enfant de sable
de Ben Jelloun, Tahar
Points
ISBN : 9782757847930 ; 6,50 € ; 15/09/2014 ; 192 p. ; Poche
Les livres liés
- L'enfant de sable, suivi de La Nuit sacrée
- L'enfant de sable
- La nuit sacrée
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Les critiques éclairs (11)
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Une fille travestie
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 22 septembre 2019
Le roman a une dimension psychologique. Ce ne sont pas vraiment les péripéties qui font avancer l’histoire. Un lecteur qui a besoin d’un roman qui avance vite pourrait être déçu. L’enjeu est ailleurs. Cette enfant qui grandit avec une mentalité masculine dans un corps de fille va forcément se poser des questions et souffrir quand le désir se fera sentir. Cette plongée dans sa psyché et dans ses interrogations est donc nécessaire. Toutes ces impressions passent aussi par le monde des métaphores. Tahar Ben Jelloun a une écriture qui rappelle l’Orient et sa poésie. Son analyse n’est pas superficielle. L’auteur parfois décrit des scènes frappantes et crues qui permettent de contextualiser cette histoire. Ce n’est pas gratuit.
Le monde marocain dépeint est ancré dans un cadre réaliste et soulève des questions quant à cette société. Les femmes ont peu d’importance. Le père d’Ahmed ignore complètement ses filles et ne leur donne aucun amour. Elles n’ont aucune emprise sur un héritage et dépendent du désir de leur époux. La religion exerce aussi une ascendance sur certains personnages dont le mode de vie suit les principes enseignés. La sexualité, bridée et modelée par les textes sacrés, devient déviante parfois comme cette relation embarrassante entre une mère et un fils …
Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman tant dans le fond que dans la forme. Il ouvre des portes sur de nombreux sujets et revisite les codes de cette littérature orientale qui met en valeur les conteurs tout en soulignant l’importance de ces textes narrés tant à l’écrit qu’à l’oral.
garçon manqué
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 3 juillet 2016
En effet
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 29 juillet 2015
Du sable, du sable…que du sable.
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 28 août 2014
Décevant, ennuyeux , à ne pas lire !!
Critique de Rguigsaad (, Inscrit le 11 septembre 2013, 37 ans) - 3 octobre 2013
De plus, comme Akawter a fait remarquer dans son commentaire, l'auteur part dans détails sexuels répugnants, inutiles et sans rapport avec l'histoire ... comme la scène avec la vieille !
Bref décevant , ceux qui veulent lire des livres captivants ... ce n'est pas Tahar qui vous les offrira ... allez voir chez => Amin Maalouf ou Gilbert Sinoué !
Fabuleux, fantastique
Critique de Lucile (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 36 ans) - 3 mars 2012
N'y cherchez pas UNE histoire, mais plutôt DES histoires. Laissez vous modeler par le(s) récit(s) comme le sable par le vent, comme la vie d'Ahmed, comme les histoires racontées par les différents narrateurs.
L'histoire commence un peu comme Aladin (celui de Disney): un type louche, à la voix presque moqueuse, sur une place publique d'un pays arabe.. "je vais vous raconter une histoire". Puis tout s’emballe, les narrateurs s'enchaînent, se contredisent. Et puis il semble qu'une vérité ce dégage. On s'attarde dessus... Mais si ce n'était pas tout à fait ça? On est alors de nouveau sur la place où tout a commencé, mais le conteur du début n'y est plus. Restent 3 personnages de son assistance. Chacun détient la vérité... Ou peut-être qu'un nouveau conteur venu d'Andalousie va tout chambouler. Et qui est cette femme dans le café de l'autre côté de la place...?
Le style est superbe, simple, envoûtant. Magique.
Un destin subi et vécu
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 2 juillet 2011
Tahar Ben Jalloun nous fait traverser cinq portes qui nous renseignent sur la destinée du jeune homme. Hamed reçoit des lettres, non signées ni datées, d’un correspondant anonyme. Elles atteignent un seuil de complicité qui bouleverse la vie du héros. Il rencontre une cousine handicapée qu’il marie. Peu à peu, la haine remplace la compassion. Fatima tombe malade et meurt. Elle connaissait le secret d’Hamed. Elles étaient deux femmes meurtries par la vie.
J’ai été captivée par les premiers chapitres de ce livre, pour ensuite, perdre un peu d’intérêt. Les changements de narrateurs, parfois de versions différentes, se confondent au point de perdre le fil de l’histoire. Les notes écrites par Ahmed/Zhara, dans son journal intime, me semblent plus plausibles. Par contre, l’écriture fluide et poétique de ce conte m’a fascinée jusqu’à la fin. Tahar Ben Jelloun offre au lecteur le choix de faire suite à l’histoire et d’en tirer une conclusion. J’en déduis donc que le point de vue de l’auteur est de dénoncer la condition féminine du système marocain, cela explique la raison pour laquelle il y a beaucoup de personnages féminins dans ses écrits. Quant au protagoniste, à travers sa quête d’identité, (il n’est pas une erreur de la nature, mais un détournement social), n’aura pas eu la vie facile.
Décevant.
Critique de Felicity11 (Bruxelles, Inscrite le 12 décembre 2007, 32 ans) - 13 octobre 2010
Le premier tiers du livre était assez entraînant, j'aimais rentrer dans la tête d'Ahmed, suivre ses idées, la construction d'une identité vacillante, le lent chemin vers la folie. Une quête de soi difficile et laborieuse. Et là, le conteur changea... Puis il changea régulièrement, chacun s'appropriant le récit, le racontant à sa manière en inventant les parties manquantes. Pour finir, on s'éloigne fort d'Ahmed même si l'histoire continue de parler de lui.
Par le biais des différents narrateurs, l'auteur critique plusieurs aspects de la société, notamment marocaine, des années 50.
Le récit ne m'a pas plu, d'abord parce que je n'ai pas aimé cet éloignement d'Ahmed, j'aurais préféré continuer à la suivre, à voir comment sa tête, ses idées, son avenir évoluent et ne pas voir ce conte être arrêté et remanié comme l'ont toujours été les histoires. Soit, l'auteur en a décidé autrement alors j'ai poursuivi ma lecture, suivant le chemin qu'il avait tracé.
Ce qui suivit m'a également désappointée car l'auteur est parfois fort peu nuancé et assez caricatural dans sa critique de la société.
Soit, j'avoue que l'écriture est poétique et prenante mais je la trouvais plus charmeuse au début du livre. Vers la fin, elle tend à fatiguer.
Heureusement, toute chose a une fin et j'ai refermé ce livre en étant soulagée de l'avoir terminé.
Une quête de soi
Critique de Pourpre (, Inscrite le 13 janvier 2009, 44 ans) - 19 janvier 2009
La lecture de Patryck Froissart
Critique de FROISSART (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans) - 3 mars 2006
Titre : L’enfant de sable
Genre : roman
Editeur : Seuil (Paris, 1985)
Tahar Ben Jelloun est un sorcier, un forgeron, un griot détenteur du pouvoir de ces charmeurs de serpents, ou d’auditeurs, qui faisaient autrefois la magie de la place Jamaa El Fna, et qui apparaissaient régulièrement, fidèlement, à un endroit fixé de tous les souks villageois.
Le lecteur est transporté dès les premières pages sur le tapis persan, oriental, marocain.
L’histoire d’Ahmed, que son père a appelé de ce nom d’homme par honte d’avoir eu avant lui sept filles, est le récit d’abord intime, déchirant, lourd, d’une secrète histoire de famille. Seuls les parents, l’accoucheuse, puis l’intéressé(e), savent qu’Ahmed est la huitième fille.
Le roman n’est pas linéaire, reste inachevé, comporte des zones d’ombre, est à plusieurs voix, à plusieurs narrateurs qui se contredisent, ou se complètent, peut-être (au lecteur de choisir, d’imaginer, de remplir les vides), à la manière, justement, de ces récits interminables qui courent de place en place, de conteur en conteur, enjolivés, exagérés, personnalisés par les fantasmes de chaque diseur, comme les Mille et Une Nuits dont chaque conte aurait été composé par une personnalité différente.
Le Je des narrateurs, prétendus témoins, ou héritiers du cahier journal d’Ahmed, se mêle à celui du personnage, les versions s’entrecroisent, s’entremêlent, dans un jeu savant, labyrinthique, de miroirs, de routes, de lieux géographiques ou littéraires, où le narrateur auteur finit par se perdre lui-même, volontairement, avec délectation, jusqu’à s’identifier à au moins un autre grand auteur, qu’on reconnaît comme étant Jorge Luis Borges, dont le zahir apparaît brusquement dans les fils d’une histoire de plus en plus embrouillée, qui se dilue dans les sables du désert, c’est-à-dire l’intertexte.
On comprend que Le Clézio, lui-même conteur des sables et des déserts, ait aimé ce roman qui n’a pas de fin, et qui a toutes les fins : « Tahar Ben Jelloun sait nous retenir au bord du sommeil par quelque rebondissement possible qu’il fera attendre jusqu’au matin, surtout qu’au bout il y a le Secret, une Toison d’Or, qui est la récompense du lecteur et le cadeau du scribe… ».
A chacun d’y découvrir son propre secret.
Patryck Froissart, le 3 mars 2006
Ennuyant...
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 11 septembre 2005
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