La maison assassinée de Pierre Magnan
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Haute Provence, toujours.
Haute-Provence encore, toujours. Il s’agit d’un Pierre Magnan, et même si le Commissaire Laviolette n’est pas dans le coup (et pour cause, on est au début du 20ème siècle), Pierre Magnan aime au moins autant son pays que ses hommes.
Séraphin Monge, homme jeune au passé mystérieux qui sort des horreurs de la guerre 14, revient sur le lieu de sa naissance, et nous découvrons avec lui peu à peu le mystère qui l’entoure. C’est que Séraphin Monge n’est pas n’importe qui. Trois semaines après sa naissance, il est le seul rescapé d’un massacre commis dans la maison de ses parents où, tout de même, cinq personnes seront massacrées à coups de couteau. Plus de mère, plus de père, Séraphin Monge a disparu de la circulation, élevé loin du village. Et voilà que la guerre accomplie, il revient et remue le passé.
Les choses ne sont pas banales avec Pierre Magnan. Et là encore, il mêle magnifiquement considérations provençales (sa nature, ses hommes) et intrigue rebondissante. On n’est pas dans le linéaire et la dichotomie du bon et du méchant. Toujours beaucoup de subtilité avec Pierre Magnan. Si l’on peut faire un reproche, c’est au sujet de l’abus de mots dont on ne sait s’ils sont plus spécifiquement provençaux ou simplement techniques et qui paralysent un peu le lecteur quand il n’a pas un dictionnaire sous la main : yeuse, viorne, passe-partout, … Souci du détail et fidélité aux termes exacts. Ca entrave un peu la fluidité de la lecture.
Cette Maison Assassinée est une belle plongée dans la Haute-Provence début du 20ème siècle et dans l’âme des hommes, plus éternelle celle-là.
Les éditions
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La Maison assassinée [Texte imprimé], roman Pierre Magnan
de Magnan, Pierre
Denoël / Romans Français
ISBN : 9782207229767 ; 0,75 € ; 13/02/1984 ; 303 p. ; Broché
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Meurtres en Haute-Provence
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 11 janvier 2013
En 1919, Séraphin, survivant du massacre mais aussi de la grande guerre, entre en possession des biens de sa famille disparue. Doté d’un physique colossal, hanté par les fantômes de ses proches, il décide de démolir La Burlière jusqu’aux fondations. Il y découvre alors un trésor et les noms des assassins. Mais un justicier mystérieux intervient alors, empêchant Séraphin d’exercer sa vengeance…
Drôle d’écrivain que Pierre Magnan. Né en 1922, premier roman publié en 1946, qui ne trouve pas son public. Une vie de simple français moyen, puis un licenciement économique en 1976, un retour à l’écriture et enfin le succès. La maison assassinée a été publiée en 1984.
J’ai acheté ce livre lors du décès de Pierre Magnan début 2012. Je n’avais alors jamais lu quoi ce soit de lui et même pas vu le film avec Patrick Bruel.
J’ai d’abord découvert une écriture très classique dans un contexte à la Pagnol ou à la Giono, avec des tournures provençales. Et j’ai alors craint le pire. Allais-je longtemps supporter ce style suranné ? Et puis au fur et à mesure des pages se révèlent une écriture plus fluide, qui crée un univers très particulier, où la mort, le mystère, la passion et la vengeance s’entrelacent avec une puissance sauvage.
J’ai finalement dévoré ce bouquin qui reste pour moi une heureuse surprise. Ce chant du cygne d’une littérature traditionnelle et champêtre associé à un suspense taillé au cordeau, je ne m’y attendais pas, mais je le recommande…
A lire et à faire lire.
Haute Provence
Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 30 décembre 2012
Détruire pour tenter coûte que coûte de se reconstruire.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 4 août 2009
Un récit noir, sans possible imaginable, fatalement.
J'ai eu l'immense privilège de rencontrer Pierre Magnan, et lui ai demandé ce qu'il pensait de l'adaptation cinématographique de son livre. Il me confia que Lautner lui avait demandé qui il verrait dans le rôle de Monge. Il répondit : personne.
Il trouvait que Bruel était trop angélique, pas assez torturé pour incarner Monge. De plus il me confia que les dialogues avaient été confiés à Daeninck et que cela l'avait chagriné tant leurs univers sont distincts. Pour ma part, je trouve que le film est plutôt réussi et donne l'envie de lire le livre. Bonne lecture.
Subjuguante histoire!
Critique de Rock30 (Nimes, Inscrit le 6 juillet 2008, 61 ans) - 28 juin 2009
Meurtres à la provencale
Critique de Manolo (, Inscrit le 6 mars 2007, 52 ans) - 12 avril 2007
Pierre sait nous faire partager le quotidien de ces hommes du terroir. L'histoire pleine de rebondissements nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Même si on a déjà vu et revu le film avec Patrick Bruel rien ne vaut cette plongée dans l'univers noir et froid de pierre Magnan.
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