La soupe aux choux de René Fallet
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Marchand!!!!!!!
Popularisé par le film avec de Funès et Carmet, Le Glaude et la Bombée sont plus devenus des personnages de cinéma que des héros de livres.
Un peu comme mon pseudo, ils se sont retrouvés pétoman(es) mais eux n'ont pas trouvé de charmants critiques comme vous mais plutôt un gentil extra-terrestre écolo appelé "la denrée". Outre cet aspect un peu guignolesque de la rencontre avec un ET somme toute assez sympa, l'important à voir dans ce livre, c'est un peu l’inadéquation qu'il y a entre les vieux et les jeunes. C'est un peu une réflexion sur la vieillesse et ce que ce clown de Bouvard aurait appelé le jeunisme.
Bref, un peu de poésie, bordel de nom. Prrrrttt ah j'espère que viendra me rendre visite un ET (sinon une belle petite pisseuse peut aussi venir, je dis pas non).
Les éditions
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Soupe aux choux de René Fallet
de Fallet, René
Denoël
ISBN : 9782207226100 ; 2,45 € ; 22/01/1980 ; 240 p. ; Broché -
La Soupe aux choux [Texte imprimé] René Fallet
de Fallet, René
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070374793 ; 2,99 € ; 02/09/1983 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Le roman de la nostalgie vraie
Critique de ATER (Roanne, Inscrit le 30 décembre 2018, 28 ans) - 30 décembre 2018
Ici, deux vieux du Bourbonnais (le Glaude et le Bombé) veulent continuer à vivre, maintenus par une amitié intemporelle, au milieu d'un monde qui bascule dans la mondialisation néolibérale. La campagne est rendue désertique par l'exode des jeunes et la mort des anciens, soit qu'ils se suicident, soit qu'ils calanchent à l'hospice. La fille d'une famille d'Anglais fait cracher les hauts-parleurs de sa hifi. On n'entend plus les oiseaux. Les maisons à vendre sont rachetées par des Allemands stupides et arrogants qui ont perdu la guerre militaire, mais gagné la guerre économique.
On ne laissera pas les deux vieux finir leur vie peinards. Leur expropriation est à l'ordre du jour, car ils dérangent par leur présence les plans du maire et de son conseil municipal qui ont résolu de bétonner en grand pour mettre leur patelin à la page.
Un extraterrestre débarque, le Glaude l'alimente (la soupe aux choux), et grâce à lui le Glaude parvient à ressusciter sa femme "que les médicaments ont tuée". Seulement sa chère moitié une fois de retour lui fait rapidement comprendre qu'elle est bien décidée à profiter des avantages de la vie moderne, surtout dans le corps de jeune femme où elle est revenue. Revivre, avec un vieux, tous les inconforts de la vie rustique arriérée, c'est hors de question. L'amour que le Glaude croyait partagé et indépendant des circonstances n'existe pas. Il se résigne à la voir partir.
Le Glaude et le Bombé s'envolent finalement vers la planète Oxo de la Denrée, avec leur chat borgne, le bout de terrain qui leur appartient, et la promesse de pouvoir picoler jusqu'à la fin des temps. Au moins, là-haut, on leur foutra la paix!
C'est un très beau roman, très touchant, profond, et qui évoque avec une simplicité poignante bien des sujets dont on se gargarise quarante ans plus tard comme s'ils venaient de percer: désertification des campagnes, suicide des paysans, "France périphérique" (expression absurde, mais tellement buzzword!)... mais aussi des problèmes plus éternels: est-ce que l'amour existe? Qu'est-ce que l'amitié? A quoi bon vivre? C'est un livre épicurien, stoïcien, anarchiste, réactionnaire, résigné, révolté, tout cela à la fois, et qui - qualité immense - arrive à faire rire de choses qui dans la vie font plutôt pleurer.
Et surtout, surtout, c'est un livre intensément BOURBONNAIS. Les Gourdiflots, je les connais. Ils existent, j'y ai vécu. C'est chez moi. Et peut-être aussi que c'est la raison pour laquelle je comprends et j'aime ce livre qui se termine dans un champ d'étoiles et à qui j'en mets cinq... faute de pouvoir en mettre plus.
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Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 6 novembre 2016
René Fallet, comme pour exorciser la décrépitude physique de la vieillesse et le moment fatal qui s'avance inexorablement, clame donc ici son amour de la vie, dans ses plaisirs les plus simples, dans tout ce qu'elle a de meilleur, méprisant le matérialisme du monde moderne. Il nous dit qu'il faut littéralement cultiver notre jardin, prendre le temps de contempler les étoiles, savourer le plus goûteux de ce que la terre produit, sans oublier surtout de se nourrir d'amour et d'amitié.
Ainsi le roman s'avère être loin de n'être que la tendre caricature de deux individus d'un autre temps mis aux marges de leur communauté. Bien sûr le Glaude et la Bombée font écho aux trois copains des Vieux de la Vieille, vingt ans plus tôt, mais il m'a semblé que les deux personnages de la La Soupe aux Choux, malgré leurs outrances, sont plus juste dans leur humanité, plus riches en nuances. Ils se révèlent des hédonistes nonchalants, emmené par une extraordinaire énergie, même si l'ombre de la Faucheuse plane en permanence sur leur existence.
De belles pages d'émotion rythment la fin du roman, comme celles consacrés à Bonnot, le matou du Glaude perclus par l'âge par exemple, ou celles concernant le départ de Francine : René Fallet écrit donc ici un récit plus profond qu'il n'y paraît, qui va plus loin que la sympathique comédie rurale teinté de science-fiction bancale qu'on croit découvrir à première vue.
Une franche rigolade
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 3 avril 2012
Fallet m’a franchement fait rire, nous avons beau connaître le scénario, les personnages, les dialogues, ils n’en restent pas moins toujours aussi savoureux. Quel plaisir de revivre les tribulations du Glaude et de son compère le Bombé, soiffards invétérés mais si attendrissants.
Voilà un roman qui ne se prend pas au sérieux, bien sûr il ne s’agit pas de grande littérature mais d’un bon très bon moment de détente, idéal le soir en rentrant du travail, autrement plus gai que le journal télévisé…
En effet quelle histoire extraordinaire que celle de ces « vieux fossiles » du Bourbonnais dont les flatulences nocturnes vont attirer un ET, la « Denrée » interprété par l’inoubliable Villeret, venu non pas de la planète Mars mais d’Oxo une « chtite planète qu’est même pas sur vos cartes ».
Ayant adoré le film voilà un moment que je voulais lire le livre, espérant découvrir des passages non présents sur la version cinématographique, heureusement il y en a tout de même quelques-uns, tout aussi drôles d’ailleurs.
La lecture fut agréable, dans un style simple mais efficace, bref à recommander pour toute personne ayant apprécié le film ou recherchant une lecture drôle et divertissante.
Divertissant
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 6 juillet 2006
Un bon roman qui vous fait hurler de rire
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 13 septembre 2004
A lire quand vous avez le blues !!!
Kim
Putain ! J'ai bien ri !...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 22 juin 2001
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