En 2005, Marion, 40 ans, se retrouve embarquée par trois agents de la DST qui la mettent en sécurité au Mont Saint Michel pour une durée indéterminée. Elle y est accueillie par sœur Anne, une religieuse de la communauté qui a l’habitude de rendre ce genre de service aux autorités. Elle a néanmoins l’impression d’être encore en danger et à tout le moins espionnée en permanence. Secrétaire à l’Institut médico-légal de Paris, elle aurait vu ou fait quelque chose qui l’aurait mise dans cette situation. Et au matin, elle découvre sur son lit une enveloppe contenant un message chiffré en forme d’énigme à résoudre. Puis, emmenée par un frère aux archives de la ville d'Avranches, elle tombe par hasard sur le journal intime d’un détective privé anglais, Jeremy Matheson basé au Caire. Il y relate une enquête assez étrange remontant au mois de mars 1928. Tout avait commencé avec la découverte des cadavres de trois enfants issus des quartiers pauvres atrocement mutilés, « martyrisés à mort, griffés, mordus jusqu’à amputation de morceaux de chair. » Il se raconte dans la ville que le célèbre monstre des Mille et une nuits, la Goule, serait réapparu et aurait à nouveau frappé…
« Le sang du temps » est un thriller assez bien mené et comportant les habituels ingrédients du genre, barbarie, sadisme, meurtres en série. Cependant l’intrigue est menée de façon assez surprenante. Le lecteur croit au départ que le personnage principal est Marion. Il se fourvoie et doit d’ailleurs attendre la page 269 pour enfin savoir la raison de sa mise à l’isolement. À part des descriptions de parties plus ou moins fermées au public, des allées et venues furtives et pas mal de courant d’air, il ne se passe pas grand-chose pendant les deux tiers de la narration. L’intérêt se tourne alors vers l’histoire de Jeremy. Et là encore, le lecteur va se retrouver avec toutes sortes de fausses pistes et surtout une fin complètement surprenante, paradoxale, voire invraisemblable, avec rien moins que trois hypothèses possibles qu’on ne révèlera pas pour ne pas trop gâcher le plaisir d’un éventuel lecteur. L’impression générale que donne la lecture cet ouvrage de divertissement est celle d’une narration un brin poussive, tirant parfois un peu trop à la ligne. Cet opus est loin d’être le meilleur de maître Chattam…

Après un prologue assez inquiétant qui se déroule en 1928 dans les ruines d'Héliopolis, faubourgs du Caire, l'auteur nous propulse en 2005 où l'on fait connaissance avec le personnage central de son histoire.

Pour être tombée par inadvertance sur un document qu'elle n'aurait pas dû lire, Marion secrétaire à l'institut médico-légal est exfiltrée par la DST dans la communauté religieuse du Mont Saint-Michel.

A ces deux histoires que rien au départ ne vient relier va s'ajouter dès son arrivée une autre énigme . Elle reçoit un message codé très mystérieux lui donnant après déchiffrement un rendez-vous en pleine nuit à un endroit précis du Mont. Cette troisième partie du récit sert surtout à mettre du suspense à l'histoire et servira de fil conducteur à l'histoire et le rapport avec les autres événements ne sera dévoilé que dans le dénouement.

Après une mise en contexte un peu longue puisque ce n'est qu'à partir du chapitre huit que l'auteur nous livre l’interconnexion entre le passé et le présent. L'on découvre donc l'enquête menée par un détective anglais, aidé d'un collègue égyptien. Une enquête qui porte sur les assassinats particulièrement atroces d'enfants des quartiers pauvres du Caire. C'est donc par le biais d'un manuscrit que découvre la jeune femme que l'on va suivre l'enquête.

Une enquête qui nous parvient indirectement et qui de ce fait perd de sa spontanéité, et qui laisse le lecteur en peu en marge du récit, reste tout de même la partie la plus attractive du roman. L'auteur distille de belle manière les indices en mâtinant d'une part de légendes orientales son récit. La transition entre le passé et le présent s'effectue de manière naturelle , mais du fait des sauts entre les deux époques cette enquête nous parvient de manière hachée ce qui n'est pas sans gêner le lectorat.

La vie de la jeune femme au Mont n'est pas vraiment intéressante à suivre, générant des longueurs un tantinet déplaisantes même si l'auteur utilise toutes les ficelles du genre pour tenter d'insuffler un climat d'inquiétude sur le quotidien de la jeune femme. La raison de la venue de la jeune femme ne nous est livrée qu'au bout de trois cents pages environ. L'artifice trop simple d'un scandale politique n'intéresse guère le lecteur c'est juste une manière mécanique pour donner un peu de suspense au présent et il faut bien le reconnaître c'est sans effet sur le lecteur qui s'en désintéresse totalement tout au long de sa lecture.

Tout au long de son récit l'auteur utilise de nombreux clichés du genre, éculés depuis belle lurette. Les descriptions des quartiers du Caire font très guide touristique et ralentissent quelque peu l'enquête. Les meurtres particulièrement horribles et trash sont décrits de manière à faire du sensationnel et sont là pour faciliter la vente du bouquin un peu au détriment de la profondeur de l'histoire.

Les personnages dans l'ensemble sont bien dépeints même si l'on a un peu de mal à les cerner. La jeune femme et le détective restent très évasifs, narrent simplement les faits sans que le lecteur sache ce qu'ils ressentent intérieurement. Une psychologie un peu plus poussée aurait été souhaitable.

Le dénouement décliné en deux parties nous laisse tout de même un peu dubitatif dans sa deuxième partie. On a un peu de mal à adhérer à cette dernière version.

Au final un thriller très proche du policier classique et qui laisse au lecteur un avis plutôt négatif.

Honte à moi: je n'avais pas eu jusqu'à présent l'occasion de lire une œuvre de Maxime Chattam, voilà c'est fait, je reviens tout droit d'un franc dépaysement égyptien et mont-saint-michelien (je ne sais pas trop si on dit comme ça). Comme cela a déjà été dit, c'est un roman un peu bancal par certains côtés; c'est vrai que la partie contemporaine de l'histoire peut paraître rattachée artificiellement au récit de 1928, qui est le cœur du roman; c'est vrai que certaines énigmes du début sont un peu placées là un peu pour le fun; c'est vrai aussi que l'ambiance monastique du Mont Saint-Michel fleure bon le cliché...

Mais bon, en ce qui me concerne, et en dépit d'une écriture pas toujours au top et d'un démarrage lent, la construction de l'histoire et les rebondissements m'ont fait passer un bon moment. L'enquête qui se passe au Caire semble bien documentée, naviguant de fait entre un certain réalisme et une atmosphère fantastique bien foutue. Je ne dis pas que je me rejetterai sur le prochain Chattam venu, mais celui là en tout cas est un thriller tout à fait correcte pour un jour de pluie où l'on cherche un divertissement pas trop exigeant.

La partie sur l'Egypte est très palpitante.
L'écriture nous met bien dans l'ambiance.
Il y a toujours ce côté "lieu réel", "faits réels" que j'adore.

Je suis arrivée à la page 39 seulement quand je me suis dit que j'allais voir les critiques sur le livre car si c'est comme ça jusqu'à la fin, je ne suis pas prête d'y arriver !

Comme dit précédemment, le texte est en effet très lourd, les phrases ne sont pas faciles à comprendre du premier du coup (je ne crois pas pourtant être plus idiote qu'une autre!), trop de métaphores, trop de texte pour dire pas grand chose...

Après avoir lu "Les arcanes du chaos" pour lequel j'ai accroché, j'ai voulu me faire la série Maxim Chattam en commençant par "Le 5ème règne", qui m'a un peu déçue.

Après avoir lu tous ces avis, je vais continuer ma lecture en espérant y retrouver le savoir-faire de cet auteur ; je reste cependant persuadée qu'il n'est pas à la hauteur de Franck Thilliez !

En parallèle,
2 lieux, 2 époques
le Caire 1928, Mont-Saint-Michel 2011
des mystères, des énigmes à résoudre
un lien qui se profile au fil des pages et une fin un peu tirée par les cheveux...

Lectrice de thrillers, 1er livre lu de Maxime CHATTAM, je m'attendais à plus d'actions, de rapidité, de trépidations.... J'ai été moyennement satisfaite, je sens du potentiel chez cet auteur aussi vais-je sûrement aller vers d'autres lectures de CHATTAM pour espérer plus...

Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à ne pas apprécier ce livre ! J'aime Maxime Chattam ! Je n'avais jamais été déçue : Le 5ème règne, la série Brolin, carnages, etc... Mais avec Le Sang du Temps je m'essouffle ......... C'est lent à démarrer, beaucoup de description qui coupent le peu d'action... Je ne pense pas le finir .

Deux histoires sont menées en parallèle dans ce thriller. L'une se déroule dans le Caire des années 1930, où un détective britannique enquête sur des crimes particulièrement atroces perpétrés sur des enfants. L'autre se déroule au Mont-Saint-Michel, dans les années 2000: une jeune femme y a été envoyée par la DST (pour des raisons mystérieuses) afin de se faire "oublier".
Au fur et à mesure du livre, les deux histoires s'entremêlent au fil des chapitres, confirmant les qualités de Maxime Chattam dans l'écriture des "thrillers".
Cela dit, je n'ai pas retrouvé le suspense haletant des "Archanes du Chaos" ou les frissons ressentis à la lecture de la "Théorie Gaia" ou d'autres romans de ce brillant auteur.
Un bon livre assurément, mais je fais la fine bouche car je m'attendais à mieux...

L'action se déroule en 1928 en Égypte, et de nos jours au Mont-St-Michel, chapitre par chapitre. L'action se passant en Egypte est peu crédible ... Un tueur en série improbable. J'ai préféré les passages se déroulant au Mont-St-Michel. malgré tout, l'histoire est peu crédible, et pour moi il s'agit d'une tare impossible à effacer. Si je ne crois pas à l'histoire, pour moi le livre n'a plus d'intérêt. Donc ...

C'est surement ce qui fait l'originalité du livre et, en même temps, il faut reconnaître que la partie "Mont St Michel" est bien moins captivante que la partie "Caire". C'est un bon Chattam, mais pas le meilleur, loin s'en faut. Je renvoie, comme d'autres, à la lecture de la trilogie du Mal, autrement plus talent-tueuse.

Grosse déception que ce thriller, ou plutôt ces thrillers puisque l'histoire en fait en compte deux. Exercice difficile de mêler deux histoires parallèles, car il faut entretenir un certain équilibre et une relation entre ces moitiés d'histoires, afin de maintenir en haleine le lecteur. Et là pour le coup c'est raté. Si l'histoire en Egypte est plutôt bien menée, malgré les effets faciles et les fausses pistes, celle du Mont Saint Michel est purement inintéressante. De plus cet éparpillement a une seconde conséquence: les personnages manquent de profondeur et sont plutôt insipides.

Largement dispensable.

Cette histoire est pour moi très intéressante car l'auteur nous oriente sur une fausse piste dès le départ avec l'histoire de Marion et on se rend compte au fur et à mesure que l'intérêt se déporte sur l'Egypte du début du XXème siècle. (Mais bien sûr, il faut aller un peu plus loin que la page 74 pour avoir réponse à ses questions, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle un livre contient autant de pages...)
C'est, certes, une histoire un peu légère mais très prenante et la fin me donne envie de le relire pour comprendre ce qui a pu m'échapper puisque M. Chattam, dans son épilogue, affirme que les éléments pour connaître la vérité sont à la portée du lecteur dans le livre.
J'ai vraiment apprécié cette lecture même si ce n'est pas le meilleur de Chattam, il faut l'avouer.

Maxime chattam maitre de son art nous entraine sur 2 histoires parallèles à 2 époques différentes. C'est très bien écrit et ça nous tient en haleine jusqu'au bout. Je suis fan de cet auteur. Bravo pour ce livre.

C'était mon premier Chattam et pour moi ce n'est pas son meilleur.

La partie concernant l'Egypte est malgré tout intéressante mais pour l'autre côté du livre, ça reste mal fait à mon goût, pas de réel intérêt apporté.

Une grosse préférence pour Les Arcanes du Chaos que je viens de terminer même si certain pourront dire qu'il y a du déjà vu à cause de la théorie du complot.

En effet, roman bien ficelé mais encore un style différent.
3 styles sur Cinq romans, ça fait beaucoup.
Il est vrai que c'est relativement bien maitrisé. Cependant, je le trouve être le moins bon parmi les cinq premiers. Sa lecture fut longue et parfois un peu pénible.
Mais cela reste un bon thriller à lire, sans plus.

Bravo pour ce jeune écrivain qui m'a épaté par le rythme de l'écriture, son imagination et le choix de 2 histoires en même temps. Pourtant j'ai eu peur au début de me retrouver avec un discipline de S King. Ouf,il n'en est rien. La fin est très surprenante mais pourquoi pas ne pas VOUS laisser le choix de la choisir et de l'interpréter à votre guise? Cet écrivain mérite d'être lu mais attention ,pourvu que le succès ne lui monte pas à la tête.

Bon, ça va être rapide: je suis arrivé jusqu'à la page... voyons voir... 74. Sur 468.

J'avais pensé qu'il serait intéressant de lire un thriller français; après tout, le genre n'est pas un domaine réservé US - même si les Américains en sont maîtres. "Le sang du temps" est le cinquième ou sixième livre de l'auteur, donc on aurait pu penser qu'il avait eu le temps de se roder. On aurait pu.

Après une préface complètement ridicule, on est plongé dans l'action. Une certaine Marion est obligé de se réfugier au Mont Saint-Michel, on ne sait par pourquoi, elle fait connaissance d'un communauté de moines et de bonnes soeurs, elle trouve dans sa chambre un code à déchiffrer, on ne sait pas pourquoi non plus, elle déchiffre et s'en va vérifier seule dans la nuit, on ne sait toujours pas pourquoi.

Ça pourrait encore passer s'il n'y avait ce style boursoufflé, ces comparaisons inutiles et tirées par les cheveux, ces paragraphes courts et phrases hachées pour suggérer le sens dramatique et d'autres maladresses d'écriture dont normalement on apprend à se défaire dès le premier semestre d'un atelier "creative writing".

A la page 56, Marion se demande, je cite, "Qu'est-ce que c'est que cette connerie?". Exactement ce que je me suis demandé aussi.

Je n'avais jamais lu aucun livre de ce Maxime Chattam que tout le monde avait l'air de connaître ! Voilà chose faite. Je reconnais que ce n'est pas trop mal écrit, même si je n'ai pas adhéré de suite.

Ce Mont Saint Michel sert à beaucoup d'auteurs pour y mener leurs intrigues, il aura attiré encore une fois notre héroïne ! Le parallèle avec le détective du Caire est habilement mené. On s'accroche rapidement et on a du mal à poser le livre pour reprendre une activité normale. L'intrigue est bien menée, même si d'horribles crimes, décrits un peu trop crûment peuvent perturber certaines âmes plus sensibles que d'autres.

Si ce roman était porté à l'écran, il comporterait un carré blanc !

De la bonne détente pour l'été. Je suis tentée par un autre livre de cet auteur. Que me conseillez-vous ?

Très décu par la fin de ce roman qui, pourtant, démarrait si bien...
Bref, de loin le moins bon des romans de Chattam, mais il faut quand même le lire, car il recèle de bons moments.

L'intrigue est bonne et le suspense nous tient en haleine jusqu'au bout... Et la fin nous prend par surprise !

Deux histoires parallèles, c'est original, fallait y penser.

Différent de mes habituels Koontz et Masterton mais franchement sympa. Peut être mon premier Chattam, mais sûrement pas le dernier.

Merci à celui qui me l'a offert ;-)

je vais faire vite car je trouve qu'il y a déjà pas mal de critiques constructives et je n'ai pas grand chose à y ajouter. Si ce n'est que je ne suis pas une férue des policiers, et que j'aime ceux qui ont une "ambiance", celui-là a été un vrai plaisir de ce côté. J'avais l'impression d'être complètement immergée, soit sur le mont soit au caire.

Comme Manumanu55 je dirai que la partie sur la française recluse sur le mont, m'a laissé un peu de marbre.. mais bon.

Au-delà du titre (effectivement très con), le début du roman m’a tout de même un peu effrayé. J’ai directement trouvé le style assez lourd, artificiellement surchargé en métaphores, ralentissant la lecture. Paradoxalement, je trouve que l’auteur laisse entrevoir un beau potentiel, il suffit juste de trouver le bon dosage. D’ailleurs, l’écriture se fluidifie un peu au cours du roman.
L’énigme est solide et bien construite. Je n’ai pas vraiment retrouvé les habituelles incohérences propres aux policiers. Peut-être ce récit est-il un poil moins haletant que certains polars anglo-saxons, mais il gagne en atmosphère. Et pour la créer, Chattam s’est manifestement bien documenté. Les allers-retours entre le Caire et le Mont Saint Michel, entre les années 20 et le présent sont bien rythmés et fort dépaysant.
Les personnages manquent tout de même un peu de personnalité à mon goût, et Marion en particulier ne fait pas vraiment preuve de bon sens. L’humour est également aux abonnés absents. Je suis plutôt dur vis-à-vis de certains aspects, mais le principal, l’histoire est une réussite, réellement captivante. La fin se termine en pirouette, et laisse le choix entre trois possibilités, l’auteur nous invitant à construire notre propre vérité. A côté de ce faux débat vainement amorcé, il est clair qu’il n’y a qu’une alternative qui s’avère réellement élégante. En lisant le « making of » sur le site de Maxime Chattam, on se rend compte que l’auteur lui-même ne prend sérieusement en considération qu’une interprétation de son récit.
Je pense que Maxime Chattam est un auteur très prometteur vers lequel je reviendrai certainement !

Voilà, le titre me permet d'évacuer la seule critique négative à propos de ce livre. Maxime Chattam, que je ne connaissais pas, est un auteur vraiment sympathique et doué.
Doué pour écrire un de ces "page-turner" comme disent les Yankees dont on ne peut interrompre la lecture sans une furieuse envie de s'y remettre le plus tôt possible.
Sympathique car il prolonge le plaisir de la lecture sur son site grâce à des informations sur les repérages, la documentation, le casting idéal (oh, l'arrière-pensée !), la vérité vraie de l'auteur...
En plus il est tout jeune ! Les quelques flonflons un peu lourdingues qu'on rencontre parfois deci delà dans son écriture ont bien le temps d'être corrigés.
Car pour ce qui est de l'histoire, c'est du tout bon malgré un serial killer encore plus sanguinaire que tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici (y-a-t-il un concours chez les auteurs de thriller à celui qui inventera les tortures les plus macabres ?)
Indéniablement, ce livre donne envie de se plonger dans les autres romans de Maxime Chattam.

Deux sentiments, un sur chaque partie:
- la partie en Egypte vaut vraiment le coup : détaillé, prenant, froid et dur, sublimes paysages,...

- la partie actuelle semble peu utile : à quoi servent ces allusions politiques? ce qu'il se passent de nos jours et presque du temps perdu et des pages qui, malheureusement, ne parleront pas d'Egypte!
Mais l'héroïne est sympa, le dénouement et le noeud central de celui-ci est vraiment bon également!

Ca me donne tout de même bien envie de lire d'autres Chattam

Marion, secrétaire à l'institut médico-légal de PAris, est éloignée pour sa sécurité par la DST. Elle est à l'origine d'un scandale politique à l'insu de son plein gré. Elle est exilée au Mont Saint-Michel où elle est confiée à la Soeur Anne. Celle-ci fait partie d'une fraternité établie dans l'abbaye du Mont. Là-bas, elle va faire la connaissance des autres membres de cette confrèrie.
Afin de se rendre utile et d'occuper ses journées, un des moines l'emmène à la bibliothèque d'Avranches pour y faire du classement. Pas très enchantée par cette occupation, Marion va faire une découverte intéressante. Sous la couverture d'un roman d'Edgar Allan Poe se cache le journal d'un détective britannique, datant de 1928. Secrètement, elle va emporter ce livre et se plonger au coeur de son histoire : une série de meurtres, horribles, qui touchent des enfants du Caire.
L'intrigue la gagne, la curiosité la tient en haleine et plus encore depuis qu'un mystérieux inconnu lui fait savoir qu'il souhaite récupérer le fameux carnet de Jeremy Matheson.
Maxime CHattam nous propose une histoire à deux bandes : d'une part, le mystère qui entoure l'exil de Marion, d'autre part, l'enquête de Jeremy Matheson, près de 80 ans plus tôt au Caire.
Deux lieux totalement opposés, tant par leur situation géographique que par leur climat. Une femme célibataire, dans la fleur de l'âge d'un côté. Un jeune détective solitaire et mystérieux de l'autre.
Même si cette histoire n'a rien à voir avec la trilogie sur le mal, on reconnait bien sa marque. Le héros, seul et torturé, sombre et mystérieux, est un personnage récurrent. Une zone d'ombre plane sur ce thriller. Le secret est partout et même sur la fin déroutante. Le lecteur est totalement pris au jeu. Très vite, Marion est effacée. Son "aventure" devient un prétexte à la lecture du journal de Matheson. On en vient au même raisonnement qu'elle. On a envie de faire des recherches pour en savoir plus sur cette enquête, puis on repense que seule Marion pourrait faire ces recherches, l'histoire dans l'histoire étant une fiction.
A la fin, l'auteur laisse plusieurs portes ouvertes sur l'interprétation de la conclusion. Le lecteur se fait sa propre opinion. Chattam nous invite à rejoindre son site internet pour en savoir plus.
Il ne nous donne pas ouvertement sa version, mais nous réponds par énigme. En fouillant un peu dans "le labo" et en lisant ses commentaires (making-of), on trouve quelques indices nous indiquant son orientation.
Un roman qui entame une transition entre la trilogie sur le mal et ses ouvrages futurs. Un livre un peu plus court que les précédents. Mais une histoire assez prenante.
Les descriptions des lieux sont intéressantes et témoignent d'un grand travail de "visionnage" et de préparation de ses écrits.

2 voyages pour le prix d'un, voir le mont St Michel et rêver en plein Caire. impossibilité totale de lever les yeux du livre , nous sommes pris dans cette histoire ou plutôt dans ces histoires du début à la fin. Une fin qui vous surprendra à coup sûr.

Avez vous lu la trilogie de Maxime Chatham? Si non courrez vite l'acheter. Si vous l'avez déjà lu vous trouverez surement comme moi que les auteurs de polar français n'ont pas a envier les anglo saxons et pourraint même leur donner quelques petites leçons.
Le livre : un zeste de fantastique, d'étrange, de suspense. Le plus : le mélange de 2 époques. Quel lien peut il y avoir entre le mont saint michel et l'égypte? pour le savoir lisez ce livre.
Le plus original c'est la manière dont Maxime chatham joue avec le lecteur et l'invite à aller sur son site. C'est peut être son jeune âge? (27 ans)
Chatham quand tu nous tiens !!!

J'ai adoré le concept de 2 histoires en parallèle à 2 époques tout à fait différentes ainsi que l'expérience "musicale" proposée par l'auteur. J'ai un peu moins aimé les fautes d'orthographe découvertes au début du livre et je crois que cela m'a emputé une partie d'objectivité quant à la lecture et l'apréciation définitive de ce livre. Certains passages sont un peu lents, d'autres un peu trop "exagérés". Il n'empêche que j'ai vraiment pris du bon temps à le lire et que la fin surprenante (et plus d'une fois) nous laisse en haleine.....