La mécanique des femmes de Louis Calaferte
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un recueil de féminité
Voici un petit livre qui en ravira plus d'un. Ce n’est pas un roman. Ce n'est pas un récit.
C’est la vie.
Du moins, la perception féminine des choses de la vie. En effet, dans ce livre, Calaferte rassemble des dialogues, des phrases, des pensées prononcés par des femmes dans les instants intimes.
On apprend beaucoup sur le rapport
qu'entretiennent les femmes avec la sexualité. Si vous lisez le livre d’une traite, vous passerez assurément par mille sentiments différents,
parfois contradictoires. Ce que vous lirez sera tantôt frais, charmant, tendre, érotique tantôt cru, choquant, violent, pornographique.
Au final, si vous êtes un homme, vous apprendrez un peu de la mécanique des femmes. Si vous êtes une femme, sans doute vous reconnaîtrez-vous dans quelques unes des phrases qui composent ce magnifique recueil de la féminité.
Les éditions
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La mécanique des femmes [Texte imprimé] Louis Calaferte
de Calaferte, Louis
Gallimard / L'Arpenteur (Paris. 1988).
ISBN : 9782070726424 ; 20,30 € ; 02/04/1992 ; 162 p. ; Poche -
La mécanique des femmes [Texte imprimé] Louis Calaferte
de Calaferte, Louis
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070388639 ; 3,00 € ; 01/01/1994 ; 162 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Le phallus nous parle
Critique de Bioutifoul (, Inscrite le 18 mars 2005, 53 ans) - 18 mars 2005
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/1077
La mécanique des femmes ou comment prôner ses désirs pour des réalités. Offense directe à toutes les femmes, ce livre est en quelque sorte le récit de fantasmes purement phalliques d'un frustré sexuel potentiel.
Nous aurions tendance à inviter l'auteur à se faire « foutre » (mot particulièrement employé dans le texte). La vulgarité exacerbée de toutes ses femmes rend cet écrit banal : une autre forme de vulgarité. Aucun texte ne se suit, l'auteur nous plonge dans ses soi disantes anecdotes, des délires peu sensibles à l'érotisme, où la pornographie se veut crue. Des textes peu intenses, pas de quoi affoler les demoiselles ! Après lecture, les femmes pourraient se poser la question de n'être qu'une seule bouche ou pompe à sucer puisque c'est bien de cela qu'il s'agit à toutes les lignes. La fellation est souvent pour la femme un cadeau, une offrande passionnée, plus qu'un désir véritable et offrir sa bouche plutôt que son corps tout entier c'est souvent offrir à son partenaire (surtout dans les différents cas énoncés) la possibilité de lui redonner toute son orgueil phallique ; les hommes en sont si fiers... On se demande comment les chiennes de gardes ont pu laisser passer cela. Si Virginie Despentes présente la sexualité féminine crûment, simplement, vulgairement et brutalement, et elle l'est certainement, Louis Calaferte, en donnant ce titre, se méprend complètement sur la véritable logique féminine. Ce livre tout entier est donc une méprise à l'intelligence féminine. Quant au style, nous ne le saluerons pas, les propos se veulent dénués de toute prouesse sensuelle. Un livre, qui s'adresse donc tout particulièrement à « certains » hommes mais où les femmes n'y trouveront absolument pas leur compte.
« … pour ne pas mourir »
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 27 août 2003
Les prostituées et les amoureuses se croisent, se mêlent, se confondent. Etrange méli-mélo de sexe, pour aimer, pour jouir, pour s'enrichir. Très souvent, on est dans un dialogue au sein du couple, mais la voix masculine est omise, inutile, inintéressante, et lorsqu'elle est malgré tout rapportée, elle est d’une consternante platitude.
C'est très cru, très loin des icônes féminines éthérées, très vivant. Et donc très létal comme le relève Lucien. On y trouve des choses comme : « - La mort est dégueulasse. La tête sur mon épaule, ses bras autour de mon cou. - Dis-moi que je ne mourrai jamais. Que je suis toujours jeune et jolie, toujours désirable. M'étreignant. - Qu’est-ce qu’il faut faire pour ne pas mourir ? ».
Vous voyez bien. Le type n’a pas droit au chapitre. Et cet extrait nous montre autre chose : le fait que ces voix de femmes posent souvent des questions. A la longue, cela leur donne une sorte de coloration enfantine. Voilà un aspect un rien vieux jeu et un peu machiste. Mais c’est assez léger. Cela dit, dans le genre « gai, gai, côtoyons la mort », les femmes de Calaferte ne sont pas toujours infantiles. Le « plaisir désespéré » que peuvent offrir les vieilles femmes m’a donné froid pour longtemps (voir l'intervention de Lucien). Ou bien. « A ma mort, je veux qu'il y ait autour de mon lit tous les hommes qui m’ont sautée. Je suis sûre que la mort sera impressionnée et qu’elle m'épargnera. » Pas sûr.
A Lucien
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 4 février 2002
La mort, la petite mort et le Diable
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 4 février 2002
Des exemples? "Coiffée, légèrement maquillée, en pantalon et gilet cintré, elle est une déchirure de beauté". "La nuit est une folie rouge". "Corps qui n'est qu'une longue mouvance satinée". "Le regard des yeux verts est un outrage". "Je serai douce comme une eau de fontaine". "Les tenant entre deux doigts par leurs queues au-dessus de sa bouche ouverte, la tête légèrement en arrière, elle happait une à une les cerises d'un rouge sombre. Entre ses lèvres, sa langue noire, gluante, petit animal nerveux dans son antre." "- L'hiver, c'est la mort. Ses yeux noirs assoupis. Elle serre son corps entre ses bras. - Je ne veux pas voir le monde. Je veux des chambres closes, chaudes. Figée. - Fais-moi l'amour, que je ressuscite." "J'ai su que j'étais devenue une vieille femme le jour où j'ai remarqué que les hommes trouvaient des prétextes pour ne pas rester avec moi, ne pas m'accompagner lorsque je sortais, pour ne pas être vus en ma présence. J'aurais cependant pu leur offrir quelque chose de savant qu'ils ne trouveront nulle part ailleurs : du plaisir désespéré." Quelque chose comme un équivalent littéraire de "L'origine du monde" de Courbet, cette "mécanique des femmes". Du plaisir désespéré... Ah oui! Mesdames... j'aimerais avoir votre avis sur ce livre...
Précision
Critique de Curiosa (Tilff, Inscrit le 25 mai 2001, 48 ans) - 15 juin 2001
J'ai écrit également que ce livre apprendra aux hommes UN PEU de la mécanique des femmes. Ce livre n'est certainement pas un livre scientifique et ne veut certainement pas l'être d'ailleur. C'est juste un recueil de phrases ou dialogues de femmes, exprimés avant, pendant et après l'acte sexuel ou durant la simple évocation de celui-ci.
Et pourquoi un homme ne pourrait-il pas tenter, car il s'agit d'une tentative, de discerner le fonctionnement de la pensée des femmes qu'il rencontre?
Quoiqu'il en soit, ce livre a un réel pouvoir érotique et poétique. Oui, l'érotisme et la poésie peuvent aller de paire.
mwouais...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 15 juin 2001
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