La servante écarlate de Margaret Atwood
(The Handmaid's Tale)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Les femmes en rouge
L'histoire se passe aux USA, ou ce qu'il en reste.
En effet sous l'effet de la pollution, une épidémie s'est déclarée, ce qui a eu pour conséquence un soulèvement des différents états américains.
Conséquence aussi de cette maladie, seul un petit nombre de femmes sont restées fécondes.
Dans la société de Gilead, nom donné à un état tombé aux mains d'une secte évangéliste, vit Defred.
Elle est servante écarlate et est assignée à une résidence où son seul but est de procréer.
La vie dans cette société est très stricte: plus de liberté, rationnement en nourriture, déportation des femmes stériles, enfin du moins celles qui n'appartiennent pas à la Haute Classe de la société;...
Ce roman de S-F est un appel à une lutte contre l'intégrisme religieux, pour la liberté de l'Homme.
Après la lecture, on se pose un tas de questions: incroyable.
Ce roman a été adapté au cinéma par Volker Schlöndorff.
Les éditions
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La Servante écarlate [Texte imprimé] Margaret Atwood trad. de l'anglais par Sylviane Rué
de Atwood, Margaret Rué, Sylviane (Traducteur)
J'ai lu / Roman
ISBN : 9782277227816 ; 11,38 € ; 01/01/1990 ; 345 p. ; Poche -
La Servante écarlate
de Atwood, Margaret Rué, Sylviane (Traducteur)
R. Laffont / Pavillons Poche
ISBN : 9782221203323 ; EUR 11,50 ; 08/06/2017 ; 544 p. ; Broché -
La servante écarlate [Texte imprimé] Margaret Atwood traduit de l'anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch
de Atwood, Margaret Albaret-Maatsch, Michèle (Traducteur)
R. Laffont / Bibliothèque Pavillons
ISBN : 9782221249949 ; 12,50 € ; 14/01/2021 ; 576 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (13)
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Incroyablement Magistral
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 11 octobre 2023
Belle déception.
Critique de JoshWB (, Inscrit le 13 décembre 2010, 35 ans) - 3 décembre 2020
Survie(s)
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 12 février 2020
L’immersion est lente mais installe un malaise diffus et menaçant. Avec cette question lancinante : serait-ce possible?
réaliste et plausible
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 5 juillet 2019
Dans le genre, je connaissais déjà « Le meilleur des mondes » et « 1984 ». Mais celui de Margaret Atwood les égale bien dans la description d’une horreur totalitaire possible. Peut-être que celui-là fait plus encore peur que les deux autres cités, de par son réalisme et surtout sa relation du comment c’est arrivé.
Le roman décrit, à la base, une société hyper-connectée comme l’est la nôtre maintenant, avec une mise en commun de toutes nos données personnelles et de nos comptes divers, en les dématérialisant dans le seul support de l’internet qui a pu faciliter l’instauration d’une dictature totalitaire du type de celle que décrit l’auteure dans son roman. Rien que cela est inquiétant et fait réfléchir. La similitude avec notre monde actuel nous fait penser que cela n’a rien d’impossible, en effet.
Et ce récit est plus glaçant encore, par le contraste qu’offre le style de narration voulu par l’auteure, à la première personne du singulier, par la voix de son héroïne principale, Defred, une femme qui est « Servante écarlate », qui nous décrit de son propre point de vue, sa vie dans ce système. Une voix douce, très féminine, sans à-coups, qui imprime au récit un rythme lent, d’une grande poésie, et qui nous fait, par petites touches gracieuses, entrer petit à petit toujours plus profondément dans l’absurdité de cet horrible système politique totalitaire, extrêmement brutal sous des dehors très (et faussement) pacifiés, et dans la souffrance vécue par toutes les personnes prisonnières de ce système, quelles qu’elles soient, quelles que soient leurs places, les hauts-placés privilégiés comme les petits « sans-grade ».
C’est ce contraste entre le ton doux et féminin de la narratrice et le totalitarisme absolu du système qu’elle raconte qui fait la force de ce livre.
Un livre à lire pour se rappeler des dangers possibles du « tout numérique » et d’inciter chacun et chacune à être attentif à la protection des libertés individuelles et publiques.
Le ventre fécond !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 11 janvier 2018
Ici la femme est réduite au rôle de « ventre fécond » ce qui me fait étrangement penser aux slogans des grands penseurs musulmans.
Dans la servante écarlate nous sommes transportés dans un monde où la religion prend le pas sur la gouvernance et l’homme bien sûr occupe le beau rôle. Maître « ensemenceur », maître décisionnaire… maître de tout. La femme étant celle qui fait le reste, privée d’éducation et de loisirs. On lui attribue un uniforme où la couleur représente son grade dans la hiérarchie.
Un livre à lire tant qu’il est encore temps disent certaines critiques pessimistes.
Terrifiant et passionnant
Critique de Poet75 (Paris, Inscrit le 13 janvier 2006, 68 ans) - 4 août 2017
Essayons de le lire sans a priori, sans tenir compte de l’engouement dont il fait l’objet, et d’en mesurer la valeur avec un regard neuf autant qu’il est possible. Je m’y suis efforcé et, comme de nombreux autres lecteurs, j’ai été conquis. L’auteure s’est clairement inspirée des grands romans dystopiques (c’est-à-dire décrivant une société imaginaire à tendance cauchemardesque) déjà écrits (et, eux aussi, très justement célèbres) comme « Le Meilleur des Mondes » de Aldous Huxley et « 1984 » de George Orwell. Mais elle a su créer son monde à elle, si l’on peut dire, y insérant des menaces et des peurs spécifiques et ancrées dans les réalités contemporaines. De ce point de vue, même si le livre a été rédigé au milieu des années 80, il est clair que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en réactive considérablement la pertinence.
Le roman étant écrit à la première personne du singulier, il faut accepter, en tant que lecteur, de ne percevoir le monde auquel il nous confronte que de manière partielle, par le truchement du regard de sa narratrice. De plus, comme cette dernière fait partie des classes les plus réprimées et les plus soumises de sa société, sa perception en est forcément affectée. Ce n’est donc que par bribes, et quasiment jamais de manière globale, que l’on découvre l’environnement glaçant dans lequel elle évolue. Seules des « notes historiques », insérées à la fin de l’ouvrage, nous en donnent une vision plus complète en nous faisant appréhender quelque peu les événements qui ont conduit à l’instauration d’un état dictatorial appelé Gilead.
Auparavant, le lecteur doit se contenter de découvrir cet univers terrifiant, dont les frontières semblent se confondre avec celles des États-Unis d’aujourd’hui, en compagnie de Defred, puisque tel est le nom qui a été imposé à la narratrice par ses oppresseurs. Si ce pays semble menacé par des guerres du côté précisément de ses confins, il n’en est pas moins entièrement bâti sur le modèle le plus despotique qui soit : tout y est strictement hiérarchisé et chacun de ses membres doit se conformer au rôle qui lui est attribué, sous peine, s’il s’en écarte, d’être envoyé dans un bagne appelé « les Colonies » ou même puni de mort lors d’une cérémonie macabre, les corps des suppliciés étant ensuite exposés sur un Mur. Il va sans dire que la surveillance est totale, si totale et si répressive que ceux qui en sont chargés sont appelés les « Yeux ».
Au fil du récit sont nommés les différentes catégories de personnes qui composent la société hiérarchique et rigide de Gilead : entre autres, du côté des hommes, en plus des Yeux, les Anges (qui semblent être des combattants) et les Commandants ; du côté des Femmes, les Épouses, les Tantes, les Marthas (qui semblent être des surveillantes) et les Servantes. Ces dernières, dont fait partie Defred, ont pour seule fonction d’être des reproductrices. La baisse de fécondité ayant atteint un seuil critique, les femmes capables de procréer en sont réduites à n’être rien de plus que des réceptacles devant mettre au monde des bébés. Elles doivent être fécondées par les Commandants au cours de Cérémonies au rituel implacable et machinal se déroulant en présence des Épouses, tout cela étant justifié par la lecture de passages bibliques !
Car, il faut le préciser, l’État totalitaire de Gilead a été fondé par des fanatiques religieux : la Bible leur sert de référence ou plutôt des extraits bien choisis de la Bible, car la lecture intégrale en est interdite. Seuls les Commandants sont habilités à lire les passages censés justifier leur conduite. Quant à la religion, au sens le plus rétrograde du terme, elle imprègne tous les comportements et tous les protocoles auxquels sont soumis les habitants de Gilead.
Mais, bien sûr, et c’est ce qui en fait l’intérêt, ce roman ne se contente pas décrire cette société, il en montre aussi les failles et les hypocrisies. Toute collectivité, aussi assujettie soit-elle, comporte ses fragilités. Derrière les apparences, se dissimulent des réalités cachées, des sentiments interdits, des lieux inattendus, et aussi un réseau secret de rébellion. Et donc, peut-être, un espoir de libération pour Defred et ses semblables…
Étant donné les thèmes qu’il aborde, ce roman à la fois terrifiant et passionnant garde toute sa pertinence. Comme tous les grands récits dystopiques, il prend en compte des réalités de notre temps en les exacerbant afin de nous mettre en garde et de nous rendre vigilants. Que deviendraient nos pays aux mains de fanatiques rétrogrades qui, s’appuyant sur une religion, quelle qu’elle soit, en la dévoyant, asserviraient la population et feraient des femmes des esclaves ? Ces périls, nous rappelle Margaret Atwood dans une brève mais fort intéressante postface, ne sont pas des chimères : c’est « la brutale théocratie de la Nouvelle-Angleterre puritaine du XVIIe siècle, avec ses préjugés contre les femmes » qui est le fondement profond des États-Unis, écrit-elle. En lisant « La Servante écarlate », c’est ce qui vient à l’esprit : soyons sur nos gardes et battons-nous pour que les errements et les terreurs du passé ne se réactivent pas dans le futur !
Magnifique roman dystopique
Critique de Yossarian (, Inscrit le 6 février 2013, 64 ans) - 9 février 2017
« Nolite te salopardes exterminorum »
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 3 décembre 2013
Après une attaque terroriste (probablement arrangée), les États-Unis tombe sous la coupe d’un régime totalitaire évangélique, très strict en matière de sexualité et où les femmes sont surtout divisées en trois classes, les épouses (souvent stériles, à cause de la pollution), les travailleuses asexuées et les servantes écarlates (qui servent à la reproduction et sont interdites de séduire), les autres, les trop vieilles, les infertiles et les trop indociles, sont déportées dans des colonies où elles manipulent des déchets toxiques. L’héroïne que l’on suit est une servante écarlate, on apprend sur sa vie et la société dans laquelle elle vit.
Certains pourraient trouver le roman exagérément féministe et contre la religion, ce n’est pas le livre le plus subtil que j’ai lu, mais je le trouve très attacher au monde actuel : la dépendance des femmes dans certains pays, le voile, les dictateurs communistes, la propagande, les extrémistes religieux.... J’ai été souvent révoltée.
C’est un roman complexe et j’ai fait des recherches pour mieux comprendre l’oeuvre. J’ai appris qu’il a gagné le premier Prix Arthur C. Clarke du meilleur roman de science-fiction. Margaret Atwood a par la suite rejeté l’étiquette de science-fiction en disant que pour elle c’est de la fiction spéculative. La façon qu’elle dit que la science-fiction pour elle c’est des vaisseaux spatiaux, des martiens et des calmars parlant dans l’espace, m’a dégoûté étant grande amoureuse de science-fiction. J’ai moins l’impression que c’est pour être plus spécifique que par snobisme pour la littérature de genres, comme je vois souvent. Pour moi, la fiction spéculative fait partie de la science-fiction et il y a des bons livres comme il y en a des ordinaires... Elle a dû s’expliquer souvent à ce sujet et après l’avoir entendu plusieurs fois, mon sentiment reste. Ça a brisé ma bulle, après d’avoir adoré son roman.
Enfin, si j’accroche moins à la personnalité de l’auteure, ça m’est arrivé aussi pour d’autres artistes, j’aime encore l’oeuvre. Je ne vais pas me priver de lire d’autres recueils et romans d’elle. Je ne remets pas en question qu’elle a du talent.
La servante écarlate est son oeuvre la plus connue et la plus controversée, même aujourd’hui. Ça serait le livre que je recommanderais pour la découvrir.
L’adaptation en 1990 avec Natasha Richardson, Faye Dunaway et Robert Duvall, a de belles scènes, mais c’est en général de qualité téléfilm. Le livre est vraiment meilleur.
un livre écarlate
Critique de Jaimeoupas (Saint gratien, Inscrite le 4 octobre 2010, 52 ans) - 27 février 2013
Jusqu'où peut-on aller pour rabaisser la femme ?
Dans la veine de 1984 ou du meilleur des mondes, ce livre ne peut que plaire à ceux qui aiment trouver dans la science fiction des questions métaphysiques sur la condition de la femme.
grosse fable féministe
Critique de Richard (, Inscrit le 30 janvier 2004, 78 ans) - 4 juillet 2006
Commencé comme un roman de science fiction, la servante écarlate se transforme vite en fable féministe. Dans laquelle l’auteur nous assène ses vérités sur la condition féminine, sur la mesquinerie et la veulerie du sexe masculin etc…. La caricature énorme, manque d’humour, l’auteur croit en ce qu’elle écrit, tant mieux pour elle. Tant pis pour moi.
la fanatisme
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 22 mai 2006
Defred devient une servante écarlate son seul rôle est de procréer, elle ne sait pas où se trouvent son mari, sa fille, sa mère trop vieille a été déportée.
Ce livre nous fait réfléchir sur l'intégrisme religieux, comment une société peut vite basculer vers l'enfer.
A lire et faire découvrir
Qui vous glace le sang...
Critique de Ritsuko (, Inscrite le 16 décembre 2004, 49 ans) - 19 juin 2005
Je pense qu'il vaut mieux effectivement envisager ce livre comme étant un récit de SF plutôt qu'un récit d'anticipation, sans quoi on a du souci à se faire.
M. Atwood fait preuve d'une grande finesse dans le traitement de son récit. Les non-dits et la pseudo- déshumanisation de la narratrice, Defred, "poupée" soumise qui se sait pourtant victime, sont tout aussi éprouvants que la froide et laconique description clinique de l'enfer qu'est le "paradis" giléadien.
Cette contre-utopie est d'autant plus prenante qu'on peut constater avec quelle rapidité et combien l'ignoble peut devenir une chose banale et parfaitement acceptable et accepté, l'esprit et la raison des hommes une glaise malléable et ce que nous considérons aujourd'hui comme un droit ou un acquis, une chose qui nous paraît lointaine et presque chimérique...
Moi non plus, je n'ai plus quitté ce roman dès que je me suis mise à le lire... Mon seul regret est le flou qui entoure le destin de Defred et cette étrange fin qui me laisse un petit goût d'inachevé...
utopie négative
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 6 avril 2005
Les Etats Unis d’Amérique ont éclaté et une nation gilléadienne est née. Le pouvoir est pris par une « secte » fanatique qui face au péril engendré par une chute brutale du taux de natalité s’établit dans un patriarcat qui redéfinit la place de la femme dans la société. Trois castes principales de femmes sont établies, les épouses, les marthas et les servantes. Ces dernières deviennent des utérus, choyés mais aussi niées dans leur existence de femme même.
Ce roman se lit d’un trait. L’écriture et le style n’ont rien de particulier, mais le sujet est traité d’une habile manière et amène à considérer quelques développements et quelques prises de position actuels comme porteurs d’un germe néfaste, nuisible.
Criant de vérité et de réalisme, ce roman en appelle à la conscience de chacun et à la responsabilité devant tous les fanatismes.
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