Apprendre à finir de Laurent Mauvignier
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le prix Wepler 2000 et prix Inter 2001: Un rythme d'écriture pas facile à suivre
L'histoire est celle d'un couple défait, éclaté... par la jalousie, la tromperie, les difficultés de la vie.
Puis, survient l'accident de voiture, son accident à lui… Alors, elle se dit que tout peut recommencer comme avant, qu'elle doit saisir cette nouvelle chance pour tout reconstruire ; y parviendront-ils ?
L'histoire est si banale, en fait, mais le style de Mauvignier est loin de l'être ; les phrases sont longues, il ignore syntaxe et grammaire formelle.
Il ne laisse au lecteur ni repos, ni répit. le tout est agité, trépidant comme le récit. J'ai terminé ce livre, exténuée !
Les éditions
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Apprendre à finir [Texte imprimé] Laurent Mauvignier
de Mauvignier, Laurent
les Éditions de Minuit
ISBN : 9782707317216 ; 10,05 € ; 26/08/2000 ; 127 p. ; Broché -
Apprendre à finir
de Mauvignier, Laurent
les Éditions de Minuit / Double
ISBN : 9782707318572 ; 8,51 € ; 31/12/2003 ; 128 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Une syntaxe déplorable
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 23 octobre 2011
Quelle horreur cette syntaxe ! Non, ce n'est pas un beau style, c'est un laisser-aller, une paresse intellectuelle. Comme si Mr Mauvignier écrivait comme cela lui venait dans la tête, sans même réfléchir au sens. Je ne suis pas une experte de la syntaxe, loin de là, mais je n'impose pas mes écrits durant presque 200 pages. Lui, si.
Concernant le fond, c'est guère mieux. On pourrait croire qu'à nouveau l'écrivain n'a pas vraiment réfléchi, a raconté en fonction de ce qui lui venait en premier à l'esprit, sans ordre pré établi, sans idée derrière la tête initiale concernant le passé et l'avenir de ses personnages. Certes la violence du quotidien, du cercle vicieux dans lequel on peut s'enliser peu à peu, celui de la dépendance à l'autre, est relativement bien décrit. On y croit, à la détresse de cette femme, qui prend l'accident quasi-mortel de son mari comme une bénédiction, une manière de tout reprendre à zéro.
Mais c'est un peu faible pour un roman.
Ah oui! Mauvignier
Critique de Farfalone (Annecy, Inscrit le 13 octobre 2009, 55 ans) - 4 novembre 2009
Mais même si le lien était fort de son côté aussi, chacun a inconsciemment, pendant toute une vie tiré sur la corde, et un jour elle a cassé. Casse la corde, casse le lien et commence la douloureuse expérience d'une défaisance.
L'un se réveille un matin en se demandant qui est cet(te) étranger(e) là à côté de lui (elle), tandis que pour l'autre la vie, la vie machinale, le train-train continue. Que m'arrive-t-il? se dit l'un, qui est-ce? tandis que l'autre continue à dormir ou vaque déjà à des occupations dont le bruit pourtant familier paraît soudainement étrange. Un bruit sans émetteur connu, celui-ci étant depuis longtemps absent à "moi-même".
C'était donc ça? Et nous savons depuis Stendhal: "Quoi, ce n'est que cela?" * que l'étrangeté de l'autre nous renvoie à nous-mêmes, tant cela a été écrit.
C'est une expérience commune et les mots pour la dire manquent souvent. Alors on l'écrit; on veut pour tenter d'apprivoiser cette étrangeté qui s'impose tout d'un coup, tout d'un bloc, produire un journal, des mémoires ou comme Mauvignier -qui a sans doute, tant elle est commune, connu lui aussi cette expérience- un roman.
Mauvignier, bien qu'il adopte un style qui se veut loin des conventions littéraires se démarque par une écriture -qui en fin de compte appartenant à une "école", celle des Editions de Minuit, ne se démarque pas tant que cela; disons qu'il est dans l'air du temps). Il semble vouloir rompre avec l'autofiction qui n'est pas son genre. Il a pris acte de la mort du sujet, et il prend pour "objet d'écriture" l'expérience d'un autre, et partant il tente de reconstituer ce que peut signifier pour un être cette expérience vécue de l'intérieur.
Ecrire "Je" est opter pour un roman du sujet. On ne peut écrire "Je" pour un autre me semble-t-il, tant il est impossible de se "glisser dans la conscience de l'autre" et parler à sa place. C'est ce qui pêche dans les romans de Mauvignier, cette volonté de se mettre à la place de son sujet et c'est ce qui me gêne chez lui.
Mais ceci n'est qu'une opinion dont je mesure à quel point elle est imparfaite, et j'attends des avis sur cet avis.
Magnifique
Critique de Jour de pluie (, Inscrite le 9 septembre 2005, 39 ans) - 9 septembre 2005
Ca vous prend aux tripes
Critique de Francesco (Bruxelles, Inscrit le 16 février 2001, 79 ans) - 2 septembre 2001
Une écriture miraculeuse
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 29 août 2001
J'aimerais bien le connaître ce Laurent Mauvignier, il est tellement spécial dans son écriture, dans ses émotions, dans ses mots arrachés, dans ses hésitations, dans ses pages qui vous coupent le souffle
Commentaire sur
Critique de Raph (Bruxelles (Belgique), Inscrit le 19 janvier 2001, 51 ans) - 19 janvier 2001
Une écriture extrêmement précise teintée des émotions d'une femme enfermée dans la solitude.
S'il est vrai que la lecture de ce livre ne s'apparente pas à un long fleuve tranquille, le lecteur pourra toutefois difficilement rester insensible.
La toile de fond est pourtant banale : un couple de banlieue, 2 enfants, un mari éboueur coupable d'adultère et victime d'un accident de la route...
Bref, si le cadre est anodin, la toile en est pourtant décrite avec un style impressionnant et, au final, cela donne une oeuvre prenante où le lecteur sera surpris d'entrer dans la même rage que l’héroïne.
La rage silencieuse qui ronge le coeur - celle que fait si bien ressentir un auteur décidément brillant.
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