Botero de Mariana Hanstein

Botero de Mariana Hanstein

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)

Critiqué par Shelton, le 30 décembre 2005 (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 67 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 909ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 4 024  (depuis Novembre 2007)

Hors normes !

J’aime beaucoup les livres sur la peinture, même si comme beaucoup d’entre nous je n’en digère pas toujours très bien le coût. C’est pour cela que je suis très satisfait quand je trouve un ouvrage à un prix respectable, ce qui est bien le cas de livre de Mariana Hanstein sur Botero.
Je ne vais pas, ici et en quelques lignes, vous proposer, vous faire subir, une étude complète et fine sur cet artiste provincial colombien. Fernando Botero est originaire de Medellin, ville plus réputée pour sa drogue, ses cartels et ses règlements de comptes plus que pour ses écoles artistiques, peintures ou sculptures. C’est, d’ailleurs, un autodidacte qui se présente à Bogota pour sa première exposition, pire – ou mieux, à vous de choisir – il n’a jamais vu une toile originale d’un peintre… Et pourtant dans son travail, il y a un je ne sais quoi de Gauguin… Peut-être les formes, bien en chair, de ses personnages…
Les premières œuvres présentées datent de cette jeunesse colombienne et méritent le détour… On peut noter que le portrait d’une jeune Indienne de 1952 n’est pas encore caractéristique du Botero qui exposera à Paris. Mais dès 1959, il nous propose une Mona Lisa à douze ans qui défie toutes les règles anatomiques et physiologiques connues… et pourtant, elle a quelque chose d’humain et son sourire donne envie de lui adresser la parole…
« Alors Mona, prête à rencontrer Léonard ??? »
Mais Fernando Botero devra aller en Europe pour se former et laisser son art prendre les chemins que nous lui connaissons… Madrid, Paris, mais surtout Florence où il arrive en 1953. C’est là qu’il suit le cours de fresque et qu’il a la première occasion de sa vie d’apprendre des éléments techniques… Certes il continue à peindre en même temps et à s’inspirer des artistes et grands maîtres qui l’ont précédé… Je retiendrai, de cette partie de sa vie, un Pape Léon X, d’après Raphaël, qui a une position de bébé, une tête de nourrisson… mais bien en chair, rassurez-vous…
Puis le retour au pays, le manque de succès, le mariage et quelques travaux graphiques pour survivre… Il part pour le Mexique et participe à une exposition où l’on peut mesurer que la dilatation des volumes sera bien sa marque, sa signature… Et sa carrière commencera à prendre de l’ampleur… jusqu’en 1992, où on pourra admirer ses statues sur les Champs-Élysées à Paris… et je m’en souviens car j’y suis allé, un jour de Noël, en famille, car nous pensions être seuls… Seuls, mais au milieu de milliers de curieux, d’amateurs d’art, de snobs, de promeneurs… Ce fut un grand succès populaire, malgré des détracteurs que cette dilatation des volumes continuaient à gêner, à rendre mal à l’aise…
Moi, cette dilatation des volumes ne me dérange pas du tout car je ne les trouve pas si gros que cela les personnages de l’artiste colombien… Après tout, pour une fois que je rencontre des gens qui me donnent l’impression d’être maigre, ce n’est pas si courant et je ne vais pas m’en plaindre…
Si j’avais un tableau préféré à vous indiquer, je choisirais la Porte céleste et la Porte de l’Enfer, deux toiles particulières et présentées, dans l’ouvrage face à face. C’est un travail qui met en valeur les qualités artistiques de Fernando Botero, mais aussi ses influences italiennes et classiques, ainsi que ce fond chrétien espagnol qui persiste en lui… Elles ont été réalisées en 1993, une période de maturité et de reconnaissance pour ce petit Colombien sorti de nulle part…
Un beau livre pour un grand artiste, à lire, à découvrir, à aimer, du moins je l’espère…

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Les éditions

  • Fernando Botero [Texte imprimé] Mariana Hanstein [trad. de l'allemand par Annie Berthold]
    de Hanstein, Mariana Berthold, Annie (Traducteur)
    Taschen / La Petite collection
    ISBN : 9783822821282 ; 2,98 € ; 20/10/2003 ; 96 p. ; Broché
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8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 30 décembre 2005

Ce livre est en effet un moyen assez économique pour aborder l'oeuvre de Botero, très grand peintre de notre époque dont il s'est dit très souvent que c'était la mafia colmbienne de la drogue qui avait fait le succès. Très bon moyen pour blanchir de l'argent mais il me semble qu'il doit y avaoir pas mal de médisance là-dessous !

Botero est un grand artiste, qu'on aime ou non est une autre chose.

Je voudrais insister une fois de plus sur le fait que les catalogues des grandes expositions sont également un très bon moyen d'aborder des peintres ou une époque de la peinture. Ils ne sont pas chers et se vendent dans beaucoup de librairies pour ceux qui n'ont pas l'occasion de voir l'expo. La FNAC par exemple vend tous les catalogues des grandes expos belges ou françaises en tout cas...

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  Artiste ou escroc ??? 4 Shelton 30 décembre 2005 @ 21:39

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