L'été dangereux de Ernest Hemingway
( The dangerous summer)
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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L'Espagne, le courage, la fierté et l'honneur
Des années plus tard, Hemingway va se replonger, en Espagne, dans l'univers des corridas qu'il aimait tant et qu’il a si bien décrit dans ses livres « Mort dans l’après-midi » et « Le soleil se lève aussi ».
Life lui a commandé un reportage sur la corrida, mais il en rapportera un livre. Tout au long de celui-ci, il va décrire la lutte contre la mort, alors que, sexagénaire, il se sent déjà plus que menacé par elle. Nous sommes à la veille de l'été de 1959 et il mourra en juillet 61.
Juan Miguel Dominguin s'est retiré des combats en pleine gloire et considéré comme le meilleur du monde. Il vit tranquillement avec sa femme et ses amis qui, entre autres, s'appelaient Picasso, Prévert, Montand et Signoret. Voilà qu’un jeune torero, qui en plus est son beau-frère, le défie dans un « mano à mano ». Il s’appelle Antonio Ordonez et est le fils du torero Nino de la Palma qu'Hemingway avait glorifié dans « Mort dans l'après-midi ». Dominguin va relever le défi.
Cette lutte entre les deux hommes va durer tout l'été et Ernest la suivra de très prêt, étant l'ami personnel des deux. Il est reconnu par eux, comme par tous en Espagne, comme un très grand connaisseur en matière de corrida. Pour la petite histoire, quand il entrait dans une arène, le public avait pris l’habitude de se lever. Il a toréé lui-même et a même sauvé la vie d'Ordonez qui avait glissé et était tombé devant les taureaux lors de la Féria de Pampelune. C’est lui qui les a détournés et les a empêchés de piétiner Ordonez qui s’en est tiré avec une simple foulure au pieds.
Que vous aimiez la corrida ou que vous soyez contre, je vous conseille de lire ce livre. C’est l’histoire de deux hommes fiers et courageux qui engagent un combat de prestige avec la mort qui pourrait être au bout du chemin. Cette lutte est décrite par un très grand écrivain qui connaît bien les difficultés et les dangers encourus par les protagonistes. Il les aime aussi tous les deux.
Un très beau livre !
Les éditions
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L'été dangereux [Texte imprimé], chroniques Ernest Hemingway introd. de James A. Michener trad. de l'anglais par Jean-Pierre Carasso
de Hemingway, Ernest Michener, James A. (Préfacier) Carasso, Jean-Pierre (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070385249 ; 8,60 € ; 03/06/1992 ; 278 p. ; Poche
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Un été de corrida
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 18 janvier 2007
Personnellement, je n'aime pas la corrida et n'y trouve aucun plaisir. C'est donc avec un handicap certain que j'ai entamé ce livre. Même si je reconnais beaucoup de talent à l'auteur pour nous faire partager ce qu'il voit et ce qu'il ressent, je ne suis pas complètement entrée dans l'histoire. Si l'affrontement de ces deux hommes peut paraître beau et noble, je l'ai avant tout trouvé très vaniteux et ai eu du mal à éprouver un quelconque respect pour ce combat et la mise à mort de taureaux. Ceci n'enlève cependant rien à la qualité d'écriture d'Ernest Hemingway qui décrit les atmosphères avec brio et rend un bel hommage à ces deux hommes qu'il connaît. Une écriture plus dense, plus fouillée, on sent que l'aspect journalistique a rivalisé avec une écriture plus romanesque.
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