Mes mauvaises pensées de Nina Bouraoui
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une psychanalyse
Ce livre est un livre d’amour, amour pour les parents, pour l’Algérie, terre natale dont la beauté est longuement vantée, amour pour les compagnes successives, enfin surtout pour celle qui est appelée L’Amie.
C’est un long monologue, puisque c’est le récit que l’auteur (ou son double) livre à sa psychanalyste. Un texte qui est un seul et unique paragraphe, sans un retour à la ligne. Un texte qui est une suite d’associations d’idées, comme on le fait sur un divan.
« Mes mauvaises pensées », ce sont des phobies d’impulsion, c’est-à-dire une peur profonde de faire un jour un geste violent et irrémédiable.
Et Nina Bouraoui décrit tout ce qui a pu être la source de peurs chez elle, mais aussi chez sa mère. Sa mère, jusqu’au bout, a eu peur de son père, ce médecin rennais qui n’a jamais compris pourquoi sa fille a épousé un Algérien, même s’il respecte profondément son gendre. Quant à Nina, tout semble partir d’une noyade évitée en Algérie, dont elle n’a jamais osé parler à ses parents de peur de les inquiéter.
Par la suite, elle a assisté à la quasi-noyade d’une jeune fille, dont on l’a rendue responsable (événement qu’elle ne peut plus reconstituer) et elle s’est toujours sentie coupable chaque fois qu’un proche a eu un problème en se baignant.
L’eau est pour elle un élément important, vital. Les meilleurs souvenirs, comme les pires, sont souvent des souvenirs de baignade, en mer ou en piscine, dans des lieux souvent paradisiaques (la Floride, les Seychelles…).
La peur de la noyade, c’est la peur de perdre pied, mais surtout la peur de la mort.
Ce livre me semble être une forme de réconciliation avec son corps (qu’elle a souvent nié – elle voulait être un garçon), avec ses désirs.
Elle parle longuement des femmes qu’elle a aimées : la première qui l’a attirée, Mme B., mère d’une amie d’enfance, puis Diane de Zurich (qu’elle a follement aimée) et ensuite La Chanteuse, femme plus âgée qu’elle et surtout riche et célèbre, dans l’ombre de laquelle elle a vécu, voyageant de palaces en maisons luxueuses, de Marbella à Miami. Elle se rend compte qu’elle n’aime pas vraiment La Chanteuse et leur séparation est presque un soulagement.
L’amour total vient avec L’Amie, qui est son double, son écho, qui l’accompagne dans les joies comme dans les peines.
Mais l’Algérie est toujours là et ce livre est un bel hymne au père algérien qu’elle aime tendrement et dont elle se sent physiquement si proche. Et aussi à la mère qui a dû vivre de longues années à Paris, séparée de son mari qu’elle aime, à cause d’un asthme sévère.
Voici un livre qu’on ne peut pas lire dans le métro, deux pages par deux pages.
Il faut s’y immerger totalement pour suivre les sauts d’idées et surtout pour être pris par la beauté du texte.
Les éditions
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Mes mauvaises pensées [Texte imprimé], roman Nina Bouraoui
de Bouraoui, Nina
Stock
ISBN : 9782234057982 ; 1,50 € ; 01/08/2005 ; 285 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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Abandon
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 12 janvier 2013
Le style est lourd , sans aucune construction ni suite logique.
Je n’étais peut-être pas prêt à lire mes mauvaises pensées" ..
Pas pour moi
Inintéressant
Critique de Fine (, Inscrite le 6 juin 2007, 64 ans) - 16 novembre 2008
insupportable
Critique de Agnes (Marbaix-la-Tour, Inscrite le 19 février 2002, 59 ans) - 28 juin 2008
Une écriture brève, hachée, supposée donner un ton, un rythme au livre ? Quelle horreur
Le phénomène "El nina"
Critique de VO-Y-PHONG (Paris, Inscrit le 9 décembre 2006, 47 ans) - 11 décembre 2006
Avec le temps, je crois venir à bout de son écriture. "Le jour du Séisme", il y a quelques semaines, puis, une vie heureuse... en cours. Elle casse toutes les règles et me fait du bien quand tant d'autres se limitent à une narration poussive, car trop académique. Souvent, je me dis que l'écriture est une torture. Comme dirait l'autre, "mon corps est la cicatrice de mon âme", Nina qui n'a jamais cessé de renier ce corps est une peau d'encre à elle toute seule. Je lui souhaite de toujours trouver l'inspiration et les mots pour décrire sa souffrance.
VO-Y-PHONG Mickaël
Magicienne...
Critique de Maryann (, Inscrite le 12 juin 2006, 54 ans) - 12 juin 2006
On est loin de l'égotisme quand les réminiscences chatoyantes viennent murmurer à l'oreille du lecteur que sa propre enfance n'est pas si différente, et l'on se prend à tenter d'endiguer le flot tumultueux de sa propre mémoire.
Des idées, des pistes naissent dans ce texte comme promesses de futurs romans, où Nina Bouraoui poursuivra ce travail, nécessaire, évident, avec ce don de mettre en mots l'indicible...
Frais et envoûtant
Critique de Mag06 (Nice, Inscrite le 5 mai 2006, 45 ans) - 5 mai 2006
Il est vrai que le début a été un peu chaotique : effectivement il faut un petit moment pour entrer dans ce flot continu, dans l'univers ; mais une fois entré impossible de décrocher. On est comme envoûté, pris dans les filets, ballotté d'avant en arrière... Un "style" frais, original.
Bref un petit chef d'oeuvre qui ne laisse pas indifférent.
profond
Critique de 1jour (, Inscrite le 23 janvier 2006, 44 ans) - 28 mars 2006
Déçu
Critique de Lucien2006 (velizy, Inscrit le 16 février 2006, 54 ans) - 16 février 2006
Pas assez aéré , j'ai l'impression que le livre est une longue phrase qui ne s'arrête plus . Désolé .
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