Cinq maines et trois allégories.

Très court ouvrage qui rassemble cinq marines et trois allégories que Joseph Delteil n’a pas cru bon de retenir dans ses Oeuvres Complètes. Comme huit petites nouvelles sauf qu’en fait de nouvelles c’est du Delteil, autant dire pas si classable que cela.
L’eau, la mer, l’océan, LA femme, la mort et cette écriture qui fait du cadrage-débordement à chaque paragraphe et marque l’essai à chaque fois.
Toujours autant de qualificatifs. Répandant des couleurs à toutes les lignes, d’autres qui paraissent complètement décalés et n’en ont que plus de forces, et des fins bizarres, comme en eau de boudin et finalement …
« Le Havre est une ville sale et gaie, avec des transatlantiques, des femmes du pays de Caux, et des patrons de pêche. Il y pleut, et il s’y distille en de petits cabarets borgnes une mélancolie humide qui rend les yeux considérables et les oreilles grasses. Dans les rues, un chien, un Cancalais et une marinière se suivent constamment à la queue leu leu. Une sirène hurle et un capitaine au long cours jure. »

« C’était le soir, un de ces soirs de juin où l’on rencontre des tas d’araignées du soir, des tas d’espoirs. Nous voguions sur la Marne, mon ami Rich’or et moi, au large de ma villa, aux environs de Charentonneau. L’eau était calme, couleur de foin, remuée à peine par les fourches du soleil couchant. Sur les rives, des peupliers célibataires étiraient leurs bras en amont. Au loin, à droite, des villages enfantins musaient sur les collines. »
« Musée de Marine » et « Ma femme » sont mes préférées.
Joseph Delteil ? C’est simple, ça ne ressemble à rien.

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  Musée de marine [Texte imprimé] Joseph Delteil nouvelles réunies et présentées par Robert Briatte

  de Delteil, Joseph Briatte, Robert (Editeur scientifique)
  Éd. Collot
  ISBN : 9782868531063 ; 10,00 € ; 19/05/1998 ; 75 p. p. ; Broché

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