Rigodon de Louis-Ferdinand Céline
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Plus fort qu'un grand film d'action !
Le matin du premier juillet 1961, Céline dit à sa femme Lucette que « Rigodon » est terminé. Il écrit à Gallimard que le livre tant attendu est fini… Le soir, il est mort !
Ce livre débute par plusieurs petits textes de deux ou trois pages dans lesquels il se moque des gens qui veulent l'interviewer sur des sujets les plus divers. Poliment dit, il les envoie « péter » !
Dans son livre « Rigodon », il nous raconte son périple en chemin de fer, avec Lucette et Bébert (le chat) à travers l'Allemagne, avec pour objectif d’aller au Danemark.
En chemin, il sera bien souvent détourné et se retrouvera même à Sigmaringen en même temps que Pétain. L'Allemagne explose, brûle, meurt, gémit sous les bombes alliées. Tout se déglingue : les voies, les locos, les wagons, les maisons, les immeubles et la « fameuse » Wehrmacht. Les collabos trouillent à ne plus en pouvoir et nombreux sont ceux qui se préparent au suicide.
Louis-Ferdinand erre dans cet enfer avec Lucette et Bébert.
Quand Louis-Ferdinand nous raconte une histoire de ce genre, le DVD n'est qu’une bien vieille invention, plus que périmée, à l’image et au son des plus défectueux !…
Les éditions
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Rigodon [Texte imprimé] Louis Ferdinand Céline
de Céline, Louis-Ferdinand
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070364817 ; 8,60 € ; 07/12/1973 ; 320 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Confusion et ennui
Critique de Henri Cachia (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans) - 11 septembre 2011
Et cette ponctuation truffée de points de suspensions n'aide vraiment pas à la lecture;drôle de syntaxe, j'avoue que je ne comprends pas ce qu'a voulu faire Céline.
Un peu plus tard, je lirai "D'un château l'autre", le premier volume de cette trilogie...
Voyage au bout de l'ennui
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 4 septembre 2011
La grandeur du dédain
Critique de Bastien N. (, Inscrit le 28 septembre 2009, 34 ans) - 11 octobre 2009
Le début du récit s'ancre dans le présent. Céline envoie chier tous les personnages qui tentent de l'approcher avec une classe mêlée d'agressivité et de dédain dont lui seul a le secret. Puis, il a une crise de fièvre hallucinatoire due au paludisme, et le récit commence.
Céline narre sa traversée d'une Europe détruite par les bombardements et gangrénée par l'anarchie, la cruauté et la bêtise. Son regards sur ce monde en cendre est froid, cynique, sans complaisance. Il n'épargne rien ni personne. Tantôt, ce sont les nazis qui sont tournés en ridicules, tantôt ce sont les victimes de la guerre, trop lâches ou trop bêtes.
Étant le dernier livre de Céline, Rigodon marque l'apogée de son style: les constructions grammaticales sont malmenées à l'extrême et une multitudes de registres linguistiques se côtoient (ce qui, je l'avoue, est tout d'abord rebutant: j'ai deviné le sens de certain passages plus que je ne les ai compris). Le cynisme est ce qui définit le mieux le récit, tant il est présent dans chaque mot qu'écrit (et que prononce presque) Céline. Rappelons que ce dernier a le culot de prédire l'invasion de la France par le Chine , ce qui voudrait dire que, selon lui, nous serions colonisés depuis... 1963!
En bref, Rigodon est sans doute le meilleur livre de Céline, mais on pourrait lui reprocher de ne pas être assez accessible. Toutefois, c'est un livre qui mérite très largement d'être lu, relu, et rerelu.
Faut s'accrocher
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 7 juin 2005
Deux passages marquants : lorsque l'officier nazi aux théories Nietzschéennes fait descendre les passagers du train en pleine campagne et un froid de canard, avant de réembarquer ce qu'il en reste deux jours plus tard. Et puis lorsque Céline hérite de "ses petits crétins", des orphelins dont personne ne veut : pas égoïste pour un sou, il les prend en charge et sous le langage et les sarcasmes on sent poindre une grande humanité chez cet homme par moment imbuvable.
Au coeur de l'Allemagne dévastée
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 18 décembre 2004
Désordre et confusion. Comme l'écriture anarchique de Céline, difficile à suivre dans toutes ses digressions. Il nous perd souvent au gré de ses pensées vitupérantes, notamment au sujet du petit monde de l'édition parisienne.
Au terme de la lecture de Rigodon, je n'y ai pas retrouvé la même force dramatique que dans les deux premiers volets de la trilogie allemande.
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