Ersatz de René Fallet
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Quand l'histoire vacille...
Adolf Hitler n'est pas mort le 26 mars 1945 dans son bunker. Il a été remplacé par un ersatz, un garde-champêtre prêt à mourir pour son fürher bien-aimé et qui, le hasard étant passant par là, lui ressemblait comme deux gouttes d'eau.
Voici le point de départ de ce roman relativement méconnu de Fallet. Ce dernier s'essaye ici à l'uchronie plus ou moins de bonheur. Il faut dire qu'Hitler qui s'appelle désormais Müller, n'est plus qu'un vieillard de 84 ans coulant des jours paisibles dans une banale maison de retraite avec son lot de pensionnaires déjantés. Müller va se lier d'amitié avec un certain Held qui poursuit un seul but: retrouver Hitler dont il ne croit pas à la mort...
Le sujet était ambitieux mais on a l'impression que Fallet finit par tourner en rond à l'image des retraités qui traversent son livre. Restent de vrais moments savoureux, notamment quand l'un des pensionnaires, le bien nommé Wehrmacht, apprend que Müller n'est autre que le Fürher.
Les éditions
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Ersatz [Texte imprimé], roman René Fallet
de Fallet, René
Denoël / Romans Français
ISBN : 9782207241219 ; EUR 14,18 ; 03/06/1993 ; 249 p. ; Broché
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Succulent et magistral
Critique de Angel54 (, Inscrit le 11 septembre 2010, 70 ans) - 27 mars 2011
Je pense que la liberté du ton et de la trame reflète le début de ces années 70 où tout restait possible, de nos jours la police de la pensée et les âmes bien pudibondes interdiraient la parution d'un tel bijou. Fallet, comme Brassens, Audiard ou Blondin ne renonce aucunement à croquer une blague bavaroise où les traits de son humour rivalisent avec la verve de ces vieillards regrettant la verdeur de leurs jeunes années, fussent elles parfois tragiques. De mon fauteuil où je dégustais ce délice, mon épouse entendait mon hilarité récurrente et était gagnée par ma bonne humeur. On peut rire de tout même du pire, c'est la meilleure manière de se libérer du tragique de notre condition terrestre. Seule l'humour nous délivre de l'angoisse existentielle. Comme il est réconfortant de voir Hitler et un juif devenir amis en dépit de leurs passés respectifs. Ils font fi des slogans pour enfin être eux-mêmes. La fin est sublime et révèle une Allemagne pas si éloignée de ce qu'elle était à l'aube de ces années 70. Bien entendu aujourd'hui tout cela a disparu, tant ici qu'outre Rhin. Vous déplorez la guerre, craignez la paix elle sera encore plus terrible !
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