Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas

Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 4 novembre 2005 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 13 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 658ème position).
Visites : 10 444  (depuis Novembre 2007)

Non conformiste.

Les personnages de Fred Vargas sortent de la norme. C’est systématique. Louis Kehlweiler, dit l’allemand, ex commissaire de police, ne fait pas exception à la règle. Et les autres protagonistes non plus. Pas d’invraisemblance à proprement parler, non. Mais une collection d’énergumènes assez impressionnante ; de la vieille Marthe, ex-prostituée rangée des affaires à Marc Vandoosler, médiéviste de son état, les intervenants au côté Kehlweiler sont tous gratinés ! Quant aux « méchants », pas de faux-semblants, ce sont des méchants, estampillés de chez méchant. Il y a un peu de politiquement correct dans tout cela (politiquement correct pas selon G . Bush cependant !).
« Tuer comme ça, bien peu auraient su le faire. Mais attention. C’est maintenant qu’il s’agissait d’opérer de manière précise, habile et même excellente. Travailler l’excellence dans la discrétion, c’est le secret des choses. Ce que les gens peuvent être cons, impensable. Georges, un bon exemple, je dis Georges mais il y en a d’autres. Quel minable, ce type.
Ce n’est qu’un exemple.
Attention, ne pas sourire plus que d’habitude, bien s’entraîner, de la précision. La méthode avait déja donné des résultats exemplaires, il fallait l’appliquer strictement. Laisser tomber la mâchoire, laisser tomber mollement les joues, les yeux. Travailler l’excellence sous le détachement de l’ordinaire, sous une normalité un peu fatiguée. Pas facile à faire quand on est content … »
Un métier. Tueur, c’est un métier !
Il y a toujours quand même la dose d’humanité usuelle chez Vargas. Une bonne dose, qui fait passer les outrances des personnages et qui nous permet de nous attacher à eux.
Une enquête de Kehlweiler qui trouve son origine de l’observation des crottes de chien Place Contrescarpe à Paris et qui trouvera son épilogue en Bretagne. Tentez l’aventure !

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Les éditions

  • Un peu plus loin sur la droite [Texte imprimé] Fred Vargas
    de Vargas, Fred
    V. Hamy / Chemins nocturnes (Paris).
    ISBN : 9782878580754 ; 17,50 € ; 09/03/1996 ; 255 p. ; Broché
  • Un peu plus loin sur la droite
    de Vargas, Fred
    J'ai lu
    ISBN : 9782290351314 ; 7,10 € ; 17/10/2005 ; 253 p. ; Poche
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Les livres liés

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Un peu trop loin sur la droite

5 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 12 mai 2017

Fred Vargas, c’est un peu Georges Simenon qui aurait rencontré Agatha Christie. Souvent, les personnages et les évènements viennent de la même veine que le premier et le traitement du sujet s’apparente souvent à la 2e. Il en est de même dans ce roman de notre archéologue avec comme d’habitude, une dose d’humour, de mystère et surtout de bizarreries. Le début du roman m’a plu et même passionné : la crotte de chien a une saveur exceptionnelle ! Mais lorsque notre Louis/Ludwig va en Bretagne sur les traces d’un possible assassin, les personnages se multiplient à qui mieux mieux et petit à petit, je me suis désintéressé du petit roman à multiples rebondissements -que j’ai finalement lu par petits « morceaux ». Reste la prose qui garde un certain attrait.

Comme tout a été dit et bien dit…

8 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 26 mai 2015

Vraiment cette écrivaine est nulle. Bon d’accord je mets des quatre ou cinq étoiles à chaque fois que je lis un de ses bouquins, mais c’est uniquement par gentillesse. De plus ses ouvrages se lisent en deux coups de cuillères à pot, alors j’aurai vite fais le tour hein… Car côté abondance c’est tintin, tu parles…Un bouquin tous les deux ans en moyenne depuis 1986, que j'en arrive même à me demander, si parfois elle ne rêve pas à Corneille. Allez bon j’arrête là, l’on va finir par croire que je crie haro sur le Baudet…

Mer...diocrité

3 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 1 février 2015

Des personnages un tantinet farfelus pour une histoire qui se traîne en longueur, et dont les détails ne permettront jamais de trouver la clé de l'énigme. Si l'on y ajoute un vocabulaire (le mot le plus utilisé doit être « merde »), et un style du niveau école primaire, on se dit qu'on a là un roman policier plutôt médiocre, et qu'il n'est pas difficile d'en trouver de bien meilleurs. C'est mon premier livre de Fred Vargas. Le prochain n'est assurément pas pour bientôt !

Vargas : un talentueux compacteur

6 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 18 novembre 2010

Au cœur de Paris, sur une grille d’un arbre, dans une crotte de clebs, le bout d’un os humain.
Et Louis Kehlweiler, ex flic boiteux qui n’a pas ses yeux dans sa poche (la place est déjà prise, dans sa poche, par Bufo son crapaud) va mener son enquête. Car le bout d’un os humain sur une grille d’un arbre, ça le titille.
Le bonhomme est attachant tout comme le sont ses plus proches complices, originaux et loufoques à souhait.

Le suspense ne décolle pas de suite, il prend ses aises. Mais qu’importe. Durant les quatre-vingts premières pages, l’intrigue se déploie lentement. Mais ce n’est pas un reproche. L’auteur tisse la toile d’une galerie de personnages haut-en-couleur dans un style original et efficace et par des dialogues savoureux.
Puis le suspens va accelerando, bien mené jusqu'à la fin, ce qui en fait un polar très agréable à lire.

D’aucuns diront « beaucoup de coïncidences » mais le roman n’est-il pas par nature un concentré en trois cents pages de coïncidences que l’on ne rencontre, dans la réalité, qu’étalées sur toute une vie ?
Dans ce cas, Fred Vargas est un compacteur de talent.

Kehlweiler et Bufo

8 étoiles

Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 25 septembre 2010

Après "les évangélistes" dans "Debout les morts" et le commissaire de police Adamsberg dans "L'homme aux cercles bleus", on fait la connaissance ici d'un nouveau personnage de VARGAS : Kehlweiler (et son crapaud Bufo). Là aussi, l'histoire débute par un fait insolite : la découverte d'un os humain dans des excréments de chien... Comme dans les livres cités précédemment, j'ai trouvé ce roman très prenant avec un suspense bien mené jusqu'à la fin. Par contre, certaines coïncidences sont énormes (le passé du personnage principal et de Blanchet - l'opposant au Maire de Port-Nicolas). Je pense aussi que l'auteur a voulu en faire trop à la fin du roman en multipliant les révélations. Mais, il vaut mieux en faire trop que pas assez...

Un bras de l'oeuvre Vargas qui confirme son talent

9 étoiles

Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 1 avril 2010

3 jours pour dévorer ce livre. Non pas que l'intrigue soit à tomber mais ces personnages, cette caricature et toutes ces références aux autres ouvrages, j'adore. Le doigt sur les détails, c'est ça que j'aime dans ces romans. Une loupe sur le quotidien de gens ordinaires à qui il arrive un tas de choses pas ordinaires (la dernière fois étant pas plus tard qu'il y a dix ans...; )) pour ceux qui ont lu le livre...)
Par contre, mieux vaut lire L'homme aux cercles et Debout les morts pour comprendre les références...

Souvenir de Port-Nicolas

9 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 19 octobre 2009

Suite de notre retour aux sources dans les premiers polars de Fred Vargas.
Avec Un peu plus loin sur la droite, quatrième opus de la dame et suite de Debout les morts puisqu'on y retrouve deux des apôtres : Saint-Mathieu et Saint-Marc.
Avec cette fois Louis Kehlweiler aux commandes de l'enquête. Après le Vandoosler des épisodes précédent, Kehlweiler se révèle un cousin très proche de la future star Adamsberg (apparu quelques mois plus tôt dans L'homme aux cercles bleus).
Kehlweiler erre sur les quais de Paris entre bancs et arbres numérotés par ses soins, archivant dans son appartement du V° toute sorte de coupures de journaux et de paperasses, de quoi faire trembler la République.
Il parle (simplement) à Bufo, son crapaud qu'il loge dans la poche de son manteau :

[...] - Je lui parle comme ça parce qu'il est un peu con, je vous l'ai déjà expliqué. Faut être simple avec Bufo, n'utiliser que les notions de base : les gentils, les méchants, la bouffe , la reproduction, le sommeil. Il ne sort pas de là. Parfois, je tente des discours un peu plus ardus, philosophiques même, pour lui éveiller l'esprit.
- L'espoir fait vivre.
- Il était beaucoup plus con quand je l'ai eu. Plus jeune aussi.

Au cours d'une de ses promenades au fil des bancs de Paris, il découvre un reste d'os dans une crotte de chien. Un os humain, cela va sans dire.
De là, tout un long fil d'Ariane à dérouler, à démêler, de digression en fausse-piste, jusqu'au petit bourg breton de Port-Nicolas.
Une enquête prétexte à de savoureux dialogues entre Kehlweiler, ses deux apôtres et toute une galerie de personnages pittoresques et plus ou moins déjantés.
Comme lorsque notre héros arrive à Port-Nicolas et entame la conversation avec la femme d'un mari un peu inquiétant ...

[...] - Il n'est pas encore rentré ? demanda-t-il.
- Si, mais il est à la cave avec une nouvelle. Ça peut durer une demi-heure ou plus, on ne peut pas le déranger.
- Ah. [...] Mais pourquoi la cave ?
- C'est moi qui l'ait exigé. La cave ou rien. Je ne veux pas de pagaille dans la maison, il y a des limites. J'ai posé mes conditions, parce que si on l'écoutait, il les installerait n'importe où. Après tout, c'est ma maison aussi.
- Bien sûr. Ça arrive souvent ?
- Assez. Ça dépend des périodes.
- Où les prend-il ?
- [...] Où il les prend ? Ah ... ça vous intéresse bien sûr ... Il les prend là où il les trouve, il a ses circuits. Il cherche un peu partout, et quand il les embarque, croyez-moi elles n'ont pas fière allure. Personne n'en voudrait, mais lui, il a l'œil. C'est ça le truc, et je n'ai pas le droit de vous en dire plus. Et après la cave, de vraies princesses. moi, à côté on dirait que je n'existe pas.
- Ce n'est pas très marrant, dit Louis.
- Question d'habitude.

Ça paraissait en 1996 chez Viviane Hamy : Vargas avait trouvé le bon rythme, ample et poétique.
Récit, intrigue, digressions, tout est totalement maîtrisé. Le sens aigu de l'observation des "gens", le savoir-faire dans la description des personnages, denses, épais, tout est là.
Adamsberg et les épisodes suivant le confirmeront.

Une jouissance littéraire

8 étoiles

Critique de Vilaine cafteuse (Angers, Inscrite le 11 décembre 2007, 34 ans) - 1 mars 2008

Contrairement aux autres lecteurs qui ont ici laissé leur impression, je n'ai lu que ce Vargas.
J'en suis ressortie heureuse !
Jamais style ne m'avait autant plu. Drôle, libre, imagé, bref de l'écriture pur et naïf. Les personnages sont magnifiques, ils disent ce qu'ils pensent, ils font ce qu'ils veulent. Louis, Marthe et Marc m'ont fait hurler de rire. Un humour corrosif qui donne à ce récit, peu ficelé il faut l'avouer, un plaisir intense.
On aura beau dire mais centrer une intrigue policière, un roman sur un morceau d'os digéré et récupéré des excréments d'un chien, c'est risqué, c'est farfelu, c'était inespéré pour le policier français qui ne connait que des intrigues identiques et des personnages toujours si parfaitement gentillets et intelligents.
J'aime Ludwig et son je m'en fous de tout, j'aime Marthe et sa fierté, j'aime Marc et son énervement excessivement lunatique, j'aime Fred Vargas et son écriture toute particulière qui m'a fait attendre les soirs où je peut me plonger tranquillement dans un bouquin. Merci madame Vargas pour cette bouffée d'air frais que vous insufflez à un genre littéraire qui subit le conformisme de la mode !

Un rien moins bon...

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 novembre 2006

Je suis tout à fait de l'avis de Sahkti. Je viens de le terminer et si j'aime bien Kehlweiler, il est vrai qu'il est parfois trop... Je suis aussi assez d'accord avec elle pour dire que c'est un rien moins bien ficelé que d'autres Vargas. Un peu trop de hasards, de coïncidences comme avec Blanchet et le père Kehlweiler. La fin donne la sensation d'avoir été un peu baclée.

Cela dit, j'aime l'écriture de Vargas, j'aime Marc et Mathias aussi, j'aime les digressions de Vargas et un moins bon écrit par elle en vaut largement d'autres.

Un peu simple

5 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 11 novembre 2006

Moins emballée par celui-ci, malgré la présence de Marc et Mathias, que j'avais vraiment aimés dans "Debout les mots". Leur potentiel est là, bien présent, mais Vargas se contente de l'effleurer du bout des doigts, sans jamais en tirer l'essentiel, ce qui aurait permis à son roman de vraiment décoller. Parce que Louis Kehlweiler, c'est un type intéressant, bourru et carré mais que de clichés autour de sa personne! Il en devient limite personnage de BD, avec son passé et ses silences qu'il traîne derrière-lui. Non pas qu'il manque de puissance, mais il me fait penser à une curieuse caricature dont Vargas n'aurait finalement plus su quoi faire.
Le scénario est intéressant mais pas assez exploité et ficelé à mes yeux, certains éléments s'emboîtent trop facilement, donnant une impression de pirouette pas forcément bienvenue.
Pas emballée donc, malgré un certain plaisir à retrouver la gouaille des personnages et le style alerte de Fred Vargas.

Un soupçon de déception

7 étoiles

Critique de Sparkling Nova (Paris, Inscrite le 6 juillet 2005, 41 ans) - 1 décembre 2005

Etre inconditionnelle des polars de Fred Vargas n'empêche pas d'émettre parfois des réserves.

Comme tous les auteurs de polars, Vargas a trouvé une recette qui fonctionne, alors elle l’accommode à toutes les sauces. -Mais attention: cette recette-là est savoureuse, ce qui n'est pas le cas de tous les "serial-writers".-

Une intrigue qui débute par des faits d'une banalité étrange (un arbre au milieu d'un jardin, une crotte de chien...)
+ des personnages si caricaturaux qu'on regrette qu'ils ne puissent réellement exister
+ des dialogues d'une rondeur désarmante
= un polar moelleux comme un bon gâteau

Dans "Un peu plus loin..." il manque un petit quelque chose. A mon avis, c'est l'intrigue qui pèche. Les personnages étouffent un mystère simplifié à l'extrême, trop léger.
Et puis impossible pour le lecteur de mener sa propre enquête car le héros dispose d'éléments qu'il tient secrets, et qui lui permettront de désigner le coupable à la fin du livre. Comme Hercule Poirot, qui désigne un coupable auquel personne ne s'attendait. On se dit: "quoi, c'était lui l’assassin? Je n'y aurais jamais pensé!". Et c'est normal, parce que ce damné Hercule gardait les indices déterminants bien au chaud dans sa poche. Or, ce que j'aime dans un polar, c'est être un lecteur actif, pas être le simple "spectateur" d'un récit.

Voila pourquoi je ne mettrai que 3.5 étoiles. Mais 3.5, c'est déjà très bien : )

J'ai tenté l'aventure et j'adhère

7 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 24 novembre 2005

C'est la deuxième fois que je lis un roman de Fred Vargas et j'adore !! Son style et ses personnages nous changent incroyablement de l'univers doré et lisse de Mary Higgins Clark (bien que ce soit un auteur que j'aime beaucoup lire également).
Avec ce bouquin, j'ai eu un peu de mal au début. Je n'accrochais pas trop avec Louis puis Marthe ex prostituée puis finalement au bout de quelques pages je me suis prise au jeu et finalement l'intrigue est vraiment réussie. C'est vrai c'est surprenant mais génial !

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