Destins tordus de Woody Allen

Destins tordus de Woody Allen
(Side effects)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Catinus, le 4 novembre 2005 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 427ème position).
Visites : 6 533  (depuis Novembre 2007)

Vous avez dit : " tordus "

Du grand délire allennien !
Seize destins tordus. Woody a l'art de manipuler la vie quotidienne... et de nous manipuler, quitte à jouer avec nos pieds, ce qu'il doit adorer.
Tous ne sont pas de bonne facture.
J'épinglerai " Madame Bovary ". Un gars qui, par l'intermédiaire d'un magicien, est propulsé dans la vie d'Emma. Au début, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais vous pensez bien que cela se complique furieusement...
Egalement " Mon Allocution ", soit des considérations farfelues sur l'état général du monde.
" L'Homme artificiel " et " Un amour complexe " tordus à l'extrême.

Pas le meilleur de Woody, mais ce bouquin vaut quand même son pesant de cacahuètes.

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Les éditions

  • Destins tordus [Texte imprimé] Woody Allen trad. de l'américain par Michel Lebrun
    de Allen, Woody Lebrun, Michel (Traducteur)
    Seuil / Points. Point virgule.
    ISBN : 9782020098717 ; 0,89 € ; 01/02/1988 ; 178 p. ; Poche
  • Destins tordus [Texte imprimé] Woody Allen traduit de l'américain par Michel Lebrun
    de Allen, Woody Lebrun, Michel (Traducteur)
    R. Laffont / Bibliothèque Pavillons
    ISBN : 9782221106426 ; 8,00 € ; 01/12/2005 ; 203 p. ; Poche
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Pour dégommer les psys

8 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 27 juin 2014

J'ai plutôt bien aimé ce bouquin, qui a su rester simple dans son humour juif... Les commentaires acerbes de Allen sur, par exemple, un monde envahi par les singes ou d'autres aventures ayant à voir avec la réalité sont parfaitement savoureuses; sinon très justes de point de vue. C'est dit.

Bien sûr de nos jours le fait est que Woody Allen est très attaqué par des femmes nettement maigrichonnes (et aussi un peu névrosés sans doute) mais il n'en demeure pas moins qu'on a l'impression de regarder un film en lisant ses oeuvres: d'ailleurs, savez-vous que chez les juifs de populaire il y a les comiques - toujours très en rapport avec le quotidien - et également les psys, qui font en général leur beurre de leurs origines ? Dans notre époque moderne qui ne doute de rien je trouve donc très sage de tirer sur des gens qui sont, disons-le tout net, juste un peu trop adulés. Evidemment Allen est une sorte de génie du relationnel en ce qui le concerne mais il y a là toute une franchise à exploiter et comme lui se moque de tout et surtout des ces institutions très respectées coté sofa, ça n'est pas un hasard si il est encore bien présent dans l'inconscient collectif de notre époque: il n'hésite jamais à tirer à bout portant !

Car oui, très peu de comiques osent réellement et même si les derniers films récents de Allen content les petits problèmes de bourgeois un peu hauts-du-col de NYC, ses livres restent encore lisibles. Autant donc pour Allen Stewart Königsberg - dit Woody Allen.

Et délicieusement tordus !

8 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 septembre 2010

Woody Allen, plus qu’un réalisateur internationalement reconnu, est aussi un grand auteur dans le genre humour absurde, le lire fait du bien. Bien qu’il parle de sujets sérieux sous son humour, ne cherchez pas la logique dans ses 16 nouvelles ou où il veut en venir, c’est un peu du n’importe quoi.

On a droit ici à un semi-pas-vraiment-hommage d’un philosophe excentrique, un homme qui a une prise de conscience au moment d’assassiner un traître fasciste, les notes du roman du siècle que tout le monde attend, des études « poussées » sur les OVNI, un récit kafkaïen version Allen, une pièce de théâtre bizarre avec le président Abraham Lincoln, un homme qui grâce à la magie est capable de rentrer dans un livre vivre une aventure amoureuse avec Emma Bovary et on apprend aussi comment l’auteur N’EST PAS Socrate...

« C'est inutile, réfléchit Cloquet. Il me faudra affronter seul mon destin. Dieu n'existe pas. La vie n'a aucun but. Rien n'est durable. Même les oeuvres du grand Shakespeare disparaîtront quand l'univers se désintégrera - ce qui n'est pas si terrible à la réflexion quand on pense à Titus Andronicus, mais pour les autres pièces... Pas étonnant que tellement de gens se suicident ! Pourquoi ne pas mettre fin à toute cette absurdité ? Pourquoi s'obstiner à cheminer dans ce labyrinthe sans issue qu'on appelle la vie ? Pourquoi, sinon que quelque part dans les tréfonds de nous-mêmes, une voix caverneuse nous ordonne: "vis". À tout moment, provenant de quelque zone intérieure, nous entendons l'injonction: "Continue à vivre! " Cloquet reconnut soudain la voix; c'était celle de son assureur. C'est logique, pensa-t-il, Fishbein ne tient pas à payer. »

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