Page 1 de 1
Après avoir lu le livre de Séralini "ces OGM qui changent le monde", il me semble que le souhait de Michel Serres d'ériger la démarche scientifique en langage normatif du "contrat" entre l'homme et le monde passe sous silence certaines difficultés inhérentes au fonctionnement actuel de la recherche scientifique. Il apparaît clairement qu'il n'y a, en fait, quasiment pas d'interrogation objective du réel par la science car (sauf quelques grands projets tels l'accélérateur du CERN, etc.) les montants financiers requis par la recherche fondamentale exigent des débouchés commerciaux pour obtenir un retour sur investissement. Même les grands organismes publics de recherche entrent aujourd'hui dans une logique de rentabilité immédiate via les contrats de prestation dans le cadre des partenariats public/privé.
Michel Serres ne l'évoque pas dans cet ouvrage (car sa pensée se nourrit de l'idéal des grands penseurs auxquels il se réfère) mais il serait nécessaire, pour poser les fondations du "contrat naturel", de préalablement définir les conditions d'une recherche et d'une expertise scientifique indépendantes, qui puisse faire du scientifique un législateur et non l'avocat défendant les intérêts de son client industriel.
Michel Serres ne l'évoque pas dans cet ouvrage (car sa pensée se nourrit de l'idéal des grands penseurs auxquels il se réfère) mais il serait nécessaire, pour poser les fondations du "contrat naturel", de préalablement définir les conditions d'une recherche et d'une expertise scientifique indépendantes, qui puisse faire du scientifique un législateur et non l'avocat défendant les intérêts de son client industriel.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre