Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 17:21:11
La Shoah était particulière parce qu'il s'agissait d'un génocide industriel. Cela la démarque des autres génocides et en fait un cas unique dans l'Histoire, qui n'a rien de comparable avec celui des amérindiens ou des Khmers.

Il en est de même pour la traite des nègres telle que pratiquée par les Blancs : son échelle, son impact, son but et ses conséquences, elle était une forme particulière d'esclavage qui n'avait rien à voir avec ce qui se faisait avant.

D'abord parce que, contrairement aux Romains et Grecs (ou serfs en France, tant que l'on y est !) les esclaves en Amérique n'avaient absolument aucun droit. Dans l'Antiquité et avec les Arabes il y avaient au moins des lois assez strictes régissant leurs ventes, traitements, gains de liberté ou pas et, même, sous quelles conditions on devenait esclave etc. Rien de la sorte quant au pillage de l'Afrique ou le traitement des Noirs dans les plantations.

Ensuite parce que, outre cette absence de législation (et donc de droit, même basiques à l'extrême) les Noirs sur le sol américains étaient traités pire que des animaux : les conditions de travail, la brutalité des maîtres, les justifications racistes et religieuses (ces dernières absentes chez les païens de l'Antiquité), le dégradement des personnes... J'insiste : les conditions de vie, la situation d'un eunuque dans un harem ou d'une servante de maison en Algérie n'est PAS comparable avec celles de générations d'esclaves dans les Amériques. S'ils n'avaient pas la vie rose (la privation de liberté n'est jamais plaisante) c'est grandement sous-estimer la particularité de l'institution esclavagiste américaine, ses fondements, son horreur, son impact que de penser de la sorte...

La grosse différence, surtout, est que l'on parle d'un commerce triangulaire, soit global.
Loin d'être un état de servitude que de simples lois abolissent et hop ! fini et oublié, cette forme d'esclavage eut des conséquences mondiales : des violences endémiques en Afrique de l'Ouest (plus tard exploitée par des politiques coloniales et néo-coloniales) jusqu'à l'Histoire unique des Afro-américains.

La traite des nègres fut un cas unique, avec des répercussions qui lui sont propres. Il n'y a rien de difficile à comprendre, d'ailleurs pour ceux que cela intéressent :

- Mungo Park, "Voyages dans l'intérieur de l'Afrique" (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/24360). Ce qu'il y décrit comme de l'esclavage est en fait un système clientéliste mais, au-delà de cette erreur (certains la font encore aujourd'hui...) il s'agit d'une bonne description de l'Afrique de l'Ouest, sa richesse, son commerce, sa puissance avant l'ère coloniale. Capturé par les Arabes il y donne aussi une excellente description de leurs caravanes d'esclaves.

- Simon Schama, "Rough Crossing". Sur l'horreur et l'aspect unique de la traversée de l'Atlantique, et son impact aussi bien sur les esclaves que sur les marins. Rien de comparable avec l'expérience de Mungo Park aux mains des Arabes !

- Qobna Ottobah Cugoano, "Réflexions sut la traite et l'esclavage des nègres" (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/29927). Plus que le parcours d'un ancien esclave, bringuebalé d'Afrique aux Amériques : une mise à bas, entre autres, des préjugés européens sur les sociétés africaines.

- Peter Kolchin, "Une institution très particulière" (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/19717). Sur le cas des Etats-Unis, mais peut être parfait pour saisir en quoi cet esclavage fut un cas bien particulier dans l'Histoire.

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 17:27:49


Pour le reste, je suis pas expert de l'histoire du racisme, mais je parierai bien ma chemise que pour au moins une partie des Romains, l'homme de type "latin" était supérieur à l'homme de type "germanique" et certainement encore plus à l'homme de type "africain".



Oui, dailleurs c'est quel auteur Romain qui comparait les Gaulois à des porcs ayant des poils -cheveux longs- qui leur poussent dans le dos ?...

Bon, ayant dit cela et d'une ce n'était pas une forme de "racisme scientifique" (exterminateur, génocidaire) et, ensuite, posséder des esclaves à Rome c'était, malgré tout, s'engager à obéir à certaines lois (regardant leurs ventes, traitements, remise en liberté etc.).

Prends le problème comme tu veux, la traite des nègres fut bien unique.

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 17:33:06
Une bonne partie de mes ancêtres étaient des gueux qui n'étaient guère plus considérés que des esclaves et subissaient mille avanies comme la mainmorte, les corvées, etc... Et nous sommes très nombreux dans ce cas.


Non, non, non et non !

Tes ancêtres n'étaient pas n'étaient pas brutalisés avec une extrême violence, séparés du reste de leurs familles lors de ventes aux enchères, méprisés au point de ne pas être considérés humains, violés, forcés de s'accoupler pour produire plus de mains d'oeuvres comme on accouple des animaux dans les fermes etc... Il y a une grande différence de traitement !

Stavroguine 12/04/2012 @ 17:56:39
Je ne nie pas que l'esclavage à l'époque coloniale comporte certaine specificités et aient eu un impact dramatique sur l'Afrique et le monde du fait de son importance (après, l'impact de l'empire romain et de sa politique expansionniste sur le monde de l'époque me semble tout aussi indéniable). Par contre, dire que les esclaves de l'Antiquité était mieux traités que ceux du 18è siècle, je n'en suis pas convaincu. Les droits que tu évoques sont surtout des droits pour le propriétaire (des droits liés à la propriété). Pour le traitement en tant que tel, je ne vois pas où tu as vu que des lois imposaient que les esclaves soient bien traités (Sénèque, par exemple, ne justifie le bon traitement des esclaves que par son impact économique : un esclave bien traité travaille mieux qu'un esclave battu, comme un cheval). Il y a sans doute eu de bons maîtres Rome (en Virginie aussi), mais des esclaves romains ont aussi été battus, tués, violés... Vraiment, cet argumentaire pour savoir s'il valait mieux être esclave à Rome ou en Amérique me semble des plus malsains...

Pieronnelle

avatar 12/04/2012 @ 18:10:46
Je crois que tout le monde connait le processus de la colonisation que ce soit dans l'antiquité jusqu'à...nos jours même s'il a connu des formes différentes suivant les endroits.
Je soulève seulement la question du racisme (il faut être aveugle pour ne pas le constater et voir la différence dans le mode de fonctionnement des blancs contre les noirs et leur déportation par bateaux...), il n'est pas question de faire de la surenchère sur les différents modes d'esclavages car ça devient vite sordide. Il y a des constats qui sont édifiants c'est tout dès lors qu'il y est question d'une atteinte à la dignité de l'homme et on les retrouve de l'antiquité à nos jours.
Je ne pense pas du tout que quelqu'un considéré comme non évolué soit considéré aussi comme inférieur si cette notion concerne uniquement un manque de développement de la société dans laquelle il évolue; ça ne remet pas en cause ses capacités à évoluer. Mais cet aspect n'a pas beaucoup d'intérêt dans le cas de l'esclavage basé sur le racisme; dans ce cas l'homme est considéré comme sous-homme (comme le prétendaient également les nazis pour les juifs mais eux ont "choisi" de les détruire au lieu de les faire travailler pour leur compte comme l'ont fait les blancs du XVIIIè avec les noirs).
Ce que je conteste c'est ce raisonnement : pourquoi accuser les colonialistes de tous les maux puisque l'esclavage existait déjà sur place...? Il est donc utile d'examiner les différents aspects et de constater que les formes étaient différentes.
Tout aussi condamnable l'esclavage pratiqué pas les anciens ne peut se comparer à celui basé sur le racisme; pas question de faire l'apologie de l'un par rapport à l'autre ce serait absurde!

Stavroguine 12/04/2012 @ 18:32:12
Il est évident que l'impact de la "race" au sens blanc/noir n'était pas le même, mais c'est principalement parce qu'il ne pouvait pas l'être : dès lors que les esclaves romains étaient principalement blancs, il est évident que la couleur de peau n'allait pas justifier l'esclavage. Recourir à des doctrines racistes distinguant noirs et blancs serait donc idiot.

Cependant, le principe est toujours le même et repose sur l'opposition du "nous" au "eux". Ainsi, un citoyen romain n'aurait pas pu être tenu en esclavage à Rome tout comme un Blanc n'aurait pas pu être tenu en esclavage en Amérique. A Rome, le non-Romain est sans doute à peu près autant considéré comme un sous-homme que le Noir du 18è siècle.

Avada

avatar 12/04/2012 @ 18:51:37
Je crois aussi que l'esclavage antique est "idéalisé", sous prétexte qu'il n'est pas basé sur le racisme et surtout parce qu'on idéalise la démocratie athénienne et la République romaine. On peut commettre les pires atrocités, du point de vue notre morale, sans s'appuyer sur une idéologie raciste.

A Rome, les esclaves agricoles étaient de véritables bêtes de somme et mouraient très jeunes.
Ex, chez Caton , De l'agriculture :
"Il arrive que le maître vende une partie de ses biens aux enchères
Qu'il fasse une vente aux enchères : qu'il vende l'huile, si elle se vend cher ; qu'il vende le vin, le blé en surplus ; qu'il vende les boeufs qui ont pris de l'âge, bétail en mauvais état, brebis en mauvais état, laine, peaux, vieux chariot, vielles ferrailles, esclave âgé, esclave mal portant, et toutes les autres choses superflues ; il faut qu'il soit vendeur de son naturel, non acheteur."

Dans l'Antiquité, on peut assouvir en toute tranquillité tous ses fantasmes sexuels sur les esclaves : femmes, hommes, enfants, bébés...

A noter aussi que, dans certaines pièces de théâtre, il arrivait qu'on substitue à l'acteur jouant un personnage qui devait mourir, un esclave qu'on assassinait en direct.

Avada

avatar 12/04/2012 @ 19:01:56
Cependant, le principe est toujours le même et repose sur l'opposition du "nous" au "eux". Ainsi, un citoyen romain n'aurait pas pu être tenu en esclavage à Rome tout comme un Blanc n'aurait pas pu être tenu en esclavage en Amérique. A Rome, le non-Romain est sans doute à peu près autant considéré comme un sous-homme que le Noir du 18è siècle.


A Rome, il y avait des citoyens qui se vendaient pour honorer leur dette et devenait esclave. Par contre, il n'y pas de discours racial. Je crois que le discours sur les races est né à l'époque moderne et s'est pleinement développé au XIXè siècle.

Saule

avatar 12/04/2012 @ 19:16:04

A noter aussi que, dans certaines pièces de théâtre, il arrivait qu'on substitue à l'acteur jouant un personnage qui devait mourir, un esclave qu'on assassinait en direct.

C'est dingue. J'ai lu aussi dans le livre sur l'histoire de l'Art de Gombrich que le maitre se faisait souvent enterrer avec ses servants (qu'on enterraient vivant). En Chine, un empereur s'était fait enterrer avec toute une armée !

Le racisme n'était-il pas surtout une manière de légitimer la domination?

Autre question, peut-on dire que l'esclavage a disparu? Les enfants qu'on fait travailler dans des usines en Asie pour produire nos habits sont les esclaves de nos temps modernes...

Radetsky
avatar 12/04/2012 @ 21:17:41
et surtout parce qu'on idéalise la démocratie athénienne et la République romaine. On peut commettre les pires atrocités, du point de vue notre morale, sans s'appuyer sur une idéologie raciste.
Oui, les fanatiques de l'antique ayant sévi à partir de l'âge classique n'ont pas peu contribué à dresser un piédestal à ces oligarchies. Quand Thucydide entreprit de raconter la Guerre du Péloponnèse, Athènes comptait environ 200.000 habitants, ce qui est considérable pour l'époque. Combien de citoyens ? Environ 10.000, dont une petite moitié prenait effectivement part aux affaires de la cité. Si les Grecs voyageaient, construisaient, philosophaient autant, c'est d'abord parce qu'ils étaient servis par une armée d'esclaves. Le statut de matériau fongible et indéfiniment substituable de l'esclave a été remplacé par celui de prolétaire. C'en est cependant un avatar très fidèle, auquel on a accordé les possibilités de contribuer lui-même au renforcement de ses chaînes tout en alimentant la machine.
Comment dites-vous...? "Le prolétaire est libre, lui" Farceurs...

Saint Jean-Baptiste 12/04/2012 @ 22:44:30
Il est évident qu’il s’est développé des théories racistes au XIXème mais je ne vois pas en quoi ça changeait le sort des esclaves.
Dans l’antiquité romaine et grecque les esclaves n’étaient pas mieux traités que les Noirs dans les plantations du sud de l’Amérique. Il suffit de voir certains vestiges romains pour se rendre compte qu’ils vivaient toute leur vie dans des caves sans jamais voir la lumière du jour. Et puis on a tous les témoignages qu’on veut sur cette époque.

Le racisme n’existait sans doute pas, mais la condition de citoyen romain était celle d’un sur-homme. Il suffit de se rappeler que saint Paul a eu la vie sauve parce que citoyen romain.

Le sort des esclaves qui construisaient la Grande muraille de Chine, ou les pyramides, ou le Colisée, ou qui travaillaient dans les Goulag de Staline n’était pas plus enviable que celui des Noirs d’Amérique, croyez-moi !
Vous savez, l’esclavage a sévi partout dans le monde. Il n’a vraiment cessé en Europe, qu’avec l’avènement des machines au milieu du XIX ème.
Il sévit encore sous une forme aussi dure en Chine, en Corée du Nord, en Arabie Saoudite, en Inde et dans les Émirats arabes…

Débézed

avatar 12/04/2012 @ 22:48:29
Effectivement la démocratie à Athènes ne concernait que les citoyens qui n'étaient qu'une faible minorité.

J'ai visité récemment les Arènes de Nîmes et on y a fait massacrer, au bas empire, des esclaves, des prises de guerre et des coupables de n'importe quoi. Je ne vois pas pourquoi on réduirait l'esclavage antique à une pratique culturelle et sociale presque normale.

Il ne faut pas, non plus, oublier l'esclavage en Asie qui a sévi aussi dans tous les royaumes avec parfois, selon les époques, une très grande rigueur et une très grande sévérité. L'esclavage n'est pas un monopole, il a existé à peu près partout avec plus ou moins de sévérité selon les époques. On ne peut pas le résumer au seul esclavage transatlantique, d'ailleurs l'esclavage noir a été aussi pratiqué sur les côtes orientales de l'Afrique.

Et certains disent même que l'esclavage existe encore tout près de chez nous et peut-être même chez nous.

Et ne jamais oublier que, même si c'est l'acheteur qui fait le marché, qu'il y a eu des vendeurs et qu'il y a même eu des vendeurs avant que le marché explose. A chacun ses responsabilités ! Rien ne permet de les mesurer, seule la conscience permet d'apprécier !

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 23:05:47
Je ne nie pas que l'esclavage à l'époque coloniale comporte certaine specificités et aient eu un impact dramatique sur l'Afrique et le monde du fait de son importance


Je ne comprend pas où tu bloques, parce que c'est justement ces spécificités qui le rendent unique.

C'est pourtant simple : une économie globale, qui nécessite une demande élevée = un bouleversement dans les cultures qui en forment l'offre (soit une violence endémique et destructrice en Afrique).

Ce n'est pas comparable avec Rome tout simplement parce que l'esclavage de l'Antiquité est :
1- essentiellement domestique (et non purement agricole),
2- limité localement (et non reposant sur un vaste commerce reliant trois continents),
3- n'a donc pas un besoin exponentiel de "marchandises" (sans caricaturer il me semble que les Gaulois dans leurs petits villages de France ne vivaient pas dans la peur constante d'être kidnappé en vue d'être jeté, via des voyages atroces, à l'autre bout du monde... La Gaule n'a pas sombré dans l'anarchie à cause de l'esclavage romain ^^).

Et je ne parle même pas des justifications religieuses (les Noirs comme descendant de Ham...), qui contribuèrent à leur dénier toute dignité ! C'est toute un état d'esprit : les Romains méprisaient certes les "Barbares", ils n'en demeuraient pas moins convaincus qu'ils pouvaient être "civilisés". La traite des nègres, elle, part du postulat contraire : les Noirs sont des sauvages qui ne méritent que d'être exploités. Ainsi dans l'Antiquité, sans vouloir donner une vision angélique de leurs conditions le fait est que les esclaves ne le devenaient pas n'importe comment, qu'ils pouvaient y acquérir leur liberté et, au moins, avoir une vie décente (comme le souligne Débezed plus haut). Les Noirs africains, eux, étaient traités avec une violence inimaginable (séparation des familles, accouplement forcés, la violence physique comme seul moyen de les maintenir etc...).

Saint Jean-Baptiste 12/04/2012 @ 23:06:10




... seulement ces formes d'administration avaient un but contraire à l'amélioration du sort des indigènes.

.
Je me réjouis que tu lises le livre, Oburoni, tu verras qu’il n’en est rien. Mais il est difficile d’imaginer qu’il y ait sur terre des idéalistes qui veulent faire quelque chose de grand dans leur vie.
Tu verras dans le livre ce qu’on exigeait comme formation pour un administrateur territorial au Congo. Vraiment, c’était une vocation. Ces gens se sont mis au service des indigènes et voulaient l'amélioration de leur sort. Et c'est peu dire qu'ils y sont arrivés.
Quand tu verras ce que ces gens ont réalisé sur place, avec les moyens du bord, tu changeras d’avis, j’en suis sûr…
Je suis impatient d'avoir ton avis.

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 23:18:26


Le sort des esclaves qui construisaient la Grande muraille de Chine, ou les pyramides, ou le Colisée, ou qui travaillaient dans les Goulag de Staline n’était pas plus enviable que celui des Noirs d’Amérique, croyez-moi !


Il s'agissait d'une autre forme d'esclavage que la traite négrière. Cette dernière fut un phenomène unique qui, de par son ampleur et son impact n'a rien de comparable. C'est pourtant pas compliqué à comprendre !

Ce serait comme de dire que la Shoah vaut les massacres Khmers sous prétexte qu'il s'agit de morts dans des camps.
C'est absurde et dangereusement simpliste; on ne réduit pas des faits historiques à des "grosso modo".

Saint Jean-Baptiste 12/04/2012 @ 23:22:46
c'est SJB qui fait une comparaison absurde.
De quoi parles-tu, s'il te plait, Pieronnelle ?

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 23:25:28


il est difficile d’imaginer qu’il y ait sur terre des idéalistes qui veulent faire quelque chose de grand dans leur vie.


Oh que non ! Au contraire ! Je me doute fort que beaucoup de ceux qui allaient vivre dans de tels pays (si lointains, "sauvages", au climat épouvantable et avec tout les risques encourus) le faisaient pour de bonnes raisons , disons un paternalisme bienveillant. Seulement ce paternalisme a-t-il fait plus de bien que de mal ? Je suis curieux de lire ce bouquin... ;-)

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 23:28:23

Je ne vois pas pourquoi on réduirait l'esclavage antique à une pratique culturelle et sociale presque normale.



Ce n'est pas ce dont il s'agit.

Il s'agit de comprendre ce qui le démarque de l'esclavage transatlantique et de ses conséquences.

Feint

avatar 12/04/2012 @ 23:31:02
Il est évident qu’il s’est développé des théories racistes au XIXème mais je ne vois pas en quoi ça changeait le sort des esclaves.
Dans l’antiquité romaine et grecque les esclaves n’étaient pas mieux traités que les Noirs dans les plantations du sud de l’Amérique. Il suffit de voir certains vestiges romains pour se rendre compte qu’ils vivaient toute leur vie dans des caves sans jamais voir la lumière du jour. Et puis on a tous les témoignages qu’on veut sur cette époque.
Sauf que l'esclavage des nègres, c'était hier. Hier.
Et planétaire.

Oburoni
avatar 12/04/2012 @ 23:35:42
Il est évident qu’il s’est développé des théories racistes au XIXème mais je ne vois pas en quoi ça changeait le sort des esclaves.


Le sort des esclaves, non; celui des colonisés par contre...

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