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Je me permets, Débézed, de reprendre une phrase de ton (excellente) critique postée hier:
"Le cinéma, comme souvent, a transformé ce vaste roman social, historique, naturaliste mais aussi romantique, en une histoire d’amour à grand spectacle entre deux anges que la beauté devait inéluctablement réunir".
Je ne trouve pas, moi, que le film ait été réducteur.
On ne fait pas 3h de film sur l'histoire d'amour, qui n'est finalement que très secondaire dans tout ce qui se joue (au sens propre comme au figuré! :-)
Le film est très fidèle au livre, il en transpose vraiment l'univers.
Bien sûr on parle beaucoup de la scène du bal, et sur la majorité des couvertures du livre on y voit Claudia Cardinale et Alain Delon dans cette fameuse scène, qui est restée emblématique de l'oeuvre mais ne la résume aucunement.
Enfin voilà, j'avais envie, une fois de plus, de défendre le film de Visconti qui est pour moi un chef d'oeuvre du septième art.
Je crois que je vais t'offrir le DVD pour ton prochain anniversaire, comme ça tu en auras le coeur net! :-)
"Le cinéma, comme souvent, a transformé ce vaste roman social, historique, naturaliste mais aussi romantique, en une histoire d’amour à grand spectacle entre deux anges que la beauté devait inéluctablement réunir".
Je ne trouve pas, moi, que le film ait été réducteur.
On ne fait pas 3h de film sur l'histoire d'amour, qui n'est finalement que très secondaire dans tout ce qui se joue (au sens propre comme au figuré! :-)
Le film est très fidèle au livre, il en transpose vraiment l'univers.
Bien sûr on parle beaucoup de la scène du bal, et sur la majorité des couvertures du livre on y voit Claudia Cardinale et Alain Delon dans cette fameuse scène, qui est restée emblématique de l'oeuvre mais ne la résume aucunement.
Enfin voilà, j'avais envie, une fois de plus, de défendre le film de Visconti qui est pour moi un chef d'oeuvre du septième art.
Je crois que je vais t'offrir le DVD pour ton prochain anniversaire, comme ça tu en auras le coeur net! :-)
Bien sûr on parle beaucoup de la scène du bal, et sur la majorité des couvertures du livre on y voit Claudia Cardinale et Alain Delon dans cette fameuse scène, qui est restée emblématique de l'oeuvre mais ne la résume aucunement.
Voilà tu as tout dit : ce qui reste aujourd'hui dans la mémoire de la plupart des gens c'est cette histoire d'amour que même moi j'ai vu, alors qu'il y a tellement d'autres choses plus importantes dans cette oeuvre.
Le cinéma ne peut pas rendre, et c'est normal, tout ce qui rampe entre les lignes du roman, il y a des pages magnifiques sur l'histoire et le devenir de la Sicile, notamment quand le vieux prince refuse le poste de sénateur, c'est d'une lucidité et d'une acuité rares. Il y a une approche progressive de la mort qui est bien plus importante que l'amour entre les deux tourtereaux. Il y a, il y a bien d'autres choses que le film dit peut-être mais qui ne sont pas restées dans le souvenir des spectateurs et ceux qui n'ont pas lu le livre se souviendront surtout de l'histoire d'amour et je le regrette. Ce n'est certainement pas ce dont rêvait l'auteur.
Je ne voudrais surtout pas cracher sur le film mais j'aime bien quand les producteurs osent se frotter à un scénario original et ne bousculent pas trop les oeuvres littéraires au risque de les violenter.
C'est mon avis, et je le partage avec moi-même, les autres peuvent penser tout à fait différemment et je le conçois fort bien. Moi je préfère faire mon film tout seul.
Ce qui me chagrine ce n'est pas que tu ne ressentes pas le besoin de voir le film, je peux comprendre, ce qui me chagrine c'est que tu y fasses allusion dans ta critique, en portant un jugement, alors que tu ne l'as pas vu.
La fameuse scène du bal, je ne sais pas si tu le sais, elle dure 45mn....alors ceux qui ont vu le film te diront que ce qu'on en retient, ce n'est certainement pas les deux tourtereaux en train de valsicoter, mais plutôt, par exemple, le Guépard qui s'isole dans la bibliothèque, passage magnifique, il se décompose, et on perçoit sur son visage que pour lui tout est fini...(à tous les sens du terme).
L'approche progressive de la mort est omniprésente dans le film....tout comme dans le livre.
La fameuse scène du bal, je ne sais pas si tu le sais, elle dure 45mn....alors ceux qui ont vu le film te diront que ce qu'on en retient, ce n'est certainement pas les deux tourtereaux en train de valsicoter, mais plutôt, par exemple, le Guépard qui s'isole dans la bibliothèque, passage magnifique, il se décompose, et on perçoit sur son visage que pour lui tout est fini...(à tous les sens du terme).
L'approche progressive de la mort est omniprésente dans le film....tout comme dans le livre.
Vous m'avez tous donné envie de lire ce livre que mon frère m'a offert, en italien, il y a deux ans. J'avais un peu d'appréhension car il me semblait ardu. C'est une pure merveille.
Ah ça me fait plaisir, ça! :-)
Je viens de voir le film, que je connaissais déjà par le dvd et la télévision, pour la première fois sur grand écran au Festival de cinéma de La Rochelle, qui proposait une rétrospective Visconti. Il faut le voir sur l'écran pour lequel il a été fait. Il est très beau et m'a remué, donné envie de relire le roman dans la nouvelle traduction. Je signale que la fin du livre est assez différente de celle du film.
Mais quel film et quel roman !!!
Mais quel film et quel roman !!!
La critique sociale de Tomasi di Lampedusa, admirablement servie par Visconti, n'a pas pris une ride ; comme le proclame un protagoniste : "... tout change pour que rien ne change...". La beauté esthétique du film ne fait que renforcer le mensonge de la dite esthétique réduite à sa dimension sociale. Burt Lancaster nous le fait bien sentir dans son jeu d'acteur... remarquable.
Salina, au-delà de la différence de classe, rejoint Jean Valjean face au couple bien-comme-il-faut de la "réussite" Cosette et Marius (ce navet hypocondre).
Salina, au-delà de la différence de classe, rejoint Jean Valjean face au couple bien-comme-il-faut de la "réussite" Cosette et Marius (ce navet hypocondre).
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