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Suite à ma tentative de lecture de Microfictions, j'ai des préjugés négatifs sur Régis Jauffret mais, comme je n'ai pas lu le livre (même si j'ai entendu Régis Jauffret en parler à la radio), je m'abstiendrai de tout commentaire mais souhaite néanmoins apporter une précision à la critique principale. En fait, même s'il est sorti avant l'affaire DSK, le livre s'appuye sur un fait divers réel (le meurtre du banquier Edouard Stern par sa maîtresse) et a obtenu un succès de scandale grâce à la plainte déposée par la famille Stern contre Régis Jauffret qui a librement brodé une fiction à partir des faits réels, sans que le lecteur puisse clairement savoir ce qui ressort de la fiction et ce qui ressort de la "novellisation" d'un fait divers. Raison pour laquelle Gallimard avait refusé la publication du livre car il y a eu des précédents malheureux d'écrivains se permettant des commentaires déplacés en confondant la littérature et la réalité (cf Duras sur l'affaire Grégory, etc.) et versant clairement dans l'accusation ou la diffamation. Pour tout dire, je comprends assez bien la réaction de la famille Stern, faite dans des termes mesurés et non attentatoires à la liberté d'expression...
Je peux mon tromper mais mon instinct me dit, pour les prochains livres de Régis Jauffret que je lirai, d'aller voir parmi ceux qui sont parus chez Verticales.
Je n'ai pas été franchement emballé par la lecture de "Sévère", traiter de manière totalement anonyme un fait divers très médiatisé ne me semble pas très convaincant. Par ailleurs, je trouve son écriture trop sèche et trop peu impersonnelle pour évoquer un sujet aussi passionnel.
Tiens, je n'ai toujours pas écouté mon instinct. Pourtant il me dit toujours la même chose.
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