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Chaque jour il pense à elle.
Rien n'y fait, il a beau essayer de la maudire c'est toujours sans y parvenir.
Tout le jour il s'occupe, par brèves saccades, à divers travaux, distractions glanées au hasard du moment, des obligations qu'il se crée. Chacune est une quête pourtant perdue d'avance. Le soir avant de se coucher un sanglot long, le matin une brûlure dans tout son être et son nom qui revient le hanter. La honte des mots qu'elle lui a dit et de sa haine envers lui le tourmente moins que le besoin de la serrer dans ses bras.
C'est pour cela qu'il est arrivé à cette extrémité, cette solution il l'espère.
La lune est haute et la brume flotte autour de sa maison, ancienne bâtisse familiale.
Après plusieurs essais c'est ce soir enfin il le sait.
C'est la vieille dame qui lui as dit où trouver le livre interdit, secret manuscrit qui n'est que le fragment ancien de l'infâme Necronomicon. L'homme noir est venu dans ses vêtements indigènes, et se tient prêt à commencer le rituel, signalant uniquement sa présence en remplissant ou vidant son verre de rhum.
Il finit de réunir les objets sur la table basse, en cercle autour du pentacle tracé à la craie à même le bois. Les flammes des bougies ondulent un instant sous l'influence d'une puissance mystique ou le mouvement de ses bras peut être.
L'accesseur bouge enfin et il aperçoit un froncement de son menton alors qu'il rajoute dans le brûloir à encens cette poudre à la fabrication inconnue, l'encens de Lod facilitant le contact avec les êtres d'autres dimensions et sentant étrangement le fenouil grillé.
Les séances de préparations précédentes portent leur fruit, le spirite n'a besoin que de quelques gestes pour que sa transe commence au rythme des grelots de bois de l'homme noir.
Il commence à ânonner les mots du livre :
« Ibn idshn ngah, metar zhogthrod aen zoghtrod,
vermiis aton orthhgoz nea ratem... », son acolyte ponctue de « hmm « et de «namba fulen » voire de « ngol moussu » sa lecture des phrases magiques.
En sentant un muscle dans sa joue se tendre il sait que l'entité extra-planaire a son attention.
Il tend les bras au dessus de la table, l'autre lui fait des gestes en continuant de prononcer des mots de savoir ancien. Une fièvre étrange, mêlé d'un frisson. Il interroge d'un regard son guide et jette dans le petit feu d'encens les brins de cheveux et sang mêlés préalablement préparés.
« Répétes » lui dit le médium en balançant un étrange chapelet de plumes et alors que le contact de l'être surnaturel sembles avoir vidé la pièce de toute chaleur et que l'odeur de cheveux brûlés lui emplis les narines.
Il reprends les mots avec une soudaine force, l'autre hurle et ondule son corps comme possédé par l'esprit.
Des vingt minutes suivantes il garderas un souvenir halluciné, le souvenir de sa chère s'estompant au profit du noir pouvoir de l'au delà de ce monde, crainte et jubilation de s'élever au dessus des mortels mélangés.
Il finirent ensuite la bouteille de rhum, paya les deux cents euros de la consultation et l'alcool plus l'émotion le firent s’effondra sur le canapé après avoir refermé la porte sur son allié Makasoud.
Au réveil parmi les outils cabalistiques épars sur la table il trouvas la carte imprimé sur un papier de mauvaise qualité :
*****************************************
*** Makasoud Médium maximum ***
*** , de pere en filse ***
*** Désenvoutemen, gairi du mauvais yeuil***
*** protége des force du mal , ***
***fait revenir la compagne, provque amour ***
*** dixcuple la puicance sexuele ***
*****************************************
*******GARATNIE 100 pour 100 ***
Et il sut avec certitude qu'il est désenvoûté.
Rien n'y fait, il a beau essayer de la maudire c'est toujours sans y parvenir.
Tout le jour il s'occupe, par brèves saccades, à divers travaux, distractions glanées au hasard du moment, des obligations qu'il se crée. Chacune est une quête pourtant perdue d'avance. Le soir avant de se coucher un sanglot long, le matin une brûlure dans tout son être et son nom qui revient le hanter. La honte des mots qu'elle lui a dit et de sa haine envers lui le tourmente moins que le besoin de la serrer dans ses bras.
C'est pour cela qu'il est arrivé à cette extrémité, cette solution il l'espère.
La lune est haute et la brume flotte autour de sa maison, ancienne bâtisse familiale.
Après plusieurs essais c'est ce soir enfin il le sait.
C'est la vieille dame qui lui as dit où trouver le livre interdit, secret manuscrit qui n'est que le fragment ancien de l'infâme Necronomicon. L'homme noir est venu dans ses vêtements indigènes, et se tient prêt à commencer le rituel, signalant uniquement sa présence en remplissant ou vidant son verre de rhum.
Il finit de réunir les objets sur la table basse, en cercle autour du pentacle tracé à la craie à même le bois. Les flammes des bougies ondulent un instant sous l'influence d'une puissance mystique ou le mouvement de ses bras peut être.
L'accesseur bouge enfin et il aperçoit un froncement de son menton alors qu'il rajoute dans le brûloir à encens cette poudre à la fabrication inconnue, l'encens de Lod facilitant le contact avec les êtres d'autres dimensions et sentant étrangement le fenouil grillé.
Les séances de préparations précédentes portent leur fruit, le spirite n'a besoin que de quelques gestes pour que sa transe commence au rythme des grelots de bois de l'homme noir.
Il commence à ânonner les mots du livre :
« Ibn idshn ngah, metar zhogthrod aen zoghtrod,
vermiis aton orthhgoz nea ratem... », son acolyte ponctue de « hmm « et de «namba fulen » voire de « ngol moussu » sa lecture des phrases magiques.
En sentant un muscle dans sa joue se tendre il sait que l'entité extra-planaire a son attention.
Il tend les bras au dessus de la table, l'autre lui fait des gestes en continuant de prononcer des mots de savoir ancien. Une fièvre étrange, mêlé d'un frisson. Il interroge d'un regard son guide et jette dans le petit feu d'encens les brins de cheveux et sang mêlés préalablement préparés.
« Répétes » lui dit le médium en balançant un étrange chapelet de plumes et alors que le contact de l'être surnaturel sembles avoir vidé la pièce de toute chaleur et que l'odeur de cheveux brûlés lui emplis les narines.
Il reprends les mots avec une soudaine force, l'autre hurle et ondule son corps comme possédé par l'esprit.
Des vingt minutes suivantes il garderas un souvenir halluciné, le souvenir de sa chère s'estompant au profit du noir pouvoir de l'au delà de ce monde, crainte et jubilation de s'élever au dessus des mortels mélangés.
Il finirent ensuite la bouteille de rhum, paya les deux cents euros de la consultation et l'alcool plus l'émotion le firent s’effondra sur le canapé après avoir refermé la porte sur son allié Makasoud.
Au réveil parmi les outils cabalistiques épars sur la table il trouvas la carte imprimé sur un papier de mauvaise qualité :
*****************************************
*** Makasoud Médium maximum ***
*** , de pere en filse ***
*** Désenvoutemen, gairi du mauvais yeuil***
*** protége des force du mal , ***
***fait revenir la compagne, provque amour ***
*** dixcuple la puicance sexuele ***
*****************************************
*******GARATNIE 100 pour 100 ***
Et il sut avec certitude qu'il est désenvoûté.
Oh ! L'amour triste, l'amour possession, au point de devoir se faire désenvoûter ! Il a bien fait, même si ça lui a coûté un peu cher !
J'aime bien ce mot : "dixcuple" !!!
J'aime bien ce mot : "dixcuple" !!!
Euh! faut-il vraiment en passer par là?:-))
Le processus est bien décrit et l'ambiance est parfaite! Mais je préfère quand même les solutions plus naturelles:-) Enfin il a bu une bouteille de rhum c'est pas rien pour désenvouter!!!
Plein de mots que je ne connais pas! magiques c'est sûr!
Le processus est bien décrit et l'ambiance est parfaite! Mais je préfère quand même les solutions plus naturelles:-) Enfin il a bu une bouteille de rhum c'est pas rien pour désenvouter!!!
Plein de mots que je ne connais pas! magiques c'est sûr!
"le fenouil grillé." Oh le provocateur ! Il a voulu absolument caser du fenouil, mais pas cru ... On te croit !
"Et il sut avec certitude qu'il est désenvoûté." qu'il était serait préférable mais dans le feu de l'action ... Le temps est compté pendant un exo et quand l'heure approche on a tendance à moins se relire !
Saint Valentin couleur magie noire. Jusqu'au désenvoutement ... Diable ! Belle séance de spiritisme/désenvoutement ... à 200 € quand même, mon microKiné c'est moins cher (!) ...
"*** dixcuple la puicance sexuele ***" ... si c'est écrit ... !
Texte original et très expressif. La forme gagnerait à être plus soignée, mais dans le cadre d'un exo, en temps réduit ...
"Et il sut avec certitude qu'il est désenvoûté." qu'il était serait préférable mais dans le feu de l'action ... Le temps est compté pendant un exo et quand l'heure approche on a tendance à moins se relire !
Saint Valentin couleur magie noire. Jusqu'au désenvoutement ... Diable ! Belle séance de spiritisme/désenvoutement ... à 200 € quand même, mon microKiné c'est moins cher (!) ...
"*** dixcuple la puicance sexuele ***" ... si c'est écrit ... !
Texte original et très expressif. La forme gagnerait à être plus soignée, mais dans le cadre d'un exo, en temps réduit ...
J'ai bien aimé me retrouver au milieu de cette séance, de ces odeurs... Magie de l'écriture ! Quant à l'amour...
J'ai adoré le thème du spiritisme (fallait y penser, mais dis donc quelle imagination débordante!) Et aussi cette ambiance un peu malsaine et tout, les sensations, les odeurs (fenouil!), on s'y croirait presque.
J'ai vraiment aimé aussi ton style d'écriture, tu m'as littéralement envoûtée^^:
"Tout le jour il s'occupe, par brèves saccades, à divers travaux, distractions glanées au hasard du moment, des obligations qu'il se crée. Chacune est une quête pourtant perdue d'avance. Le soir avant de se coucher un sanglot long, le matin une brûlure dans tout son être et son nom qui revient le hanter. La honte des mots qu'elle lui a dit et de sa haine envers lui le tourmente moins que le besoin de la serrer dans ses bras."
Alors là, je craque, quelle description!
Le seul regret, c'est quand j'arrive à la fin, la "carte" fait pavé dans la mare, je trouve. Et quand j'arrive à la fin, je me dis, oh déjà!
N'empêche, ça fait froid dans le dos...
J'ai vraiment aimé aussi ton style d'écriture, tu m'as littéralement envoûtée^^:
"Tout le jour il s'occupe, par brèves saccades, à divers travaux, distractions glanées au hasard du moment, des obligations qu'il se crée. Chacune est une quête pourtant perdue d'avance. Le soir avant de se coucher un sanglot long, le matin une brûlure dans tout son être et son nom qui revient le hanter. La honte des mots qu'elle lui a dit et de sa haine envers lui le tourmente moins que le besoin de la serrer dans ses bras."
Alors là, je craque, quelle description!
Le seul regret, c'est quand j'arrive à la fin, la "carte" fait pavé dans la mare, je trouve. Et quand j'arrive à la fin, je me dis, oh déjà!
N'empêche, ça fait froid dans le dos...
Un fan de Lovecraft! et bien c'est un belle réussite, oui, et d'abord une belle idée dont j'aime particulièrement le cynisme...pas de réel désenvoûtement, juste un homme éperdu piégé par un pseudo marabout..c'est en tous les cas ainsi que je t'ai lu. Merci!
ça m'a fait bien rire ton texte car cela m'a rappelé les petits messages que je recevais dans ma boîte aux lettres : docteur Bambou, jette des sorts, fait revenir l'être aimé...
Très bien vu Magicite ! Il y a du vocabulaire qui fait penser que tu as des connaissances du monde de la magie. C'est quoi le Necronomicon ?
Très drôle, et heu... ça marche ? ;)
Très bien vu Magicite ! Il y a du vocabulaire qui fait penser que tu as des connaissances du monde de la magie. C'est quoi le Necronomicon ?
Très drôle, et heu... ça marche ? ;)
Un fan de Lovecraft! et bien c'est un belle réussite, oui, et d'abord une belle idée dont j'aime particulièrement le cynisme...pas de réel désenvoûtement, juste un homme éperdu piégé par un pseudo marabout..c'est en tous les cas ainsi que je t'ai lu. Merci!
ça c'est une lecture éclairé (les références à Lovecraft nombreuses) merci de la lecture.
C'est plus une odeur de chou(soufrée?) en réalité qui est l'apanage des "occultistes" mais bon le fenouil à le droit d'être une invitation au mysticisme aussi, en tout cas dans mon texte(il a bien d'autres connotations/symbolique mais là c'est encore autre chose).
Tant mieux s'il a fait rire ce texte était bien à visé humoristique et en effet même si mettre en valeur la 'qualité' des émotions pour le savoir(ou la thérapie mentale?) est bien un de mes buts.
La satire, en particulier par l'humour, est un bon moyen de lutter contre les croyances et leurs lots d'inepties et charlataneries et autres propositions sectaires.
Interpeller une autre façon même si ça peut passer par l'outrance mais pas particulièrement efficace (sauf sur le long terme, impliquant un certain recul), une façon de faire réagir.
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