Je trouve génial, et je le dis dans ma critique, la manière dont Binet aborde cet évènement historique qui est en soi déjà passionnant : il se raconte en train d'écrire ce livre. Ce qui fait qu'il parle fatalement beaucoup de lui, par exemple de son amour pour les femmes tchèques. Mais c'est ça qui est génial, il écrit un roman, il ne décrit pas un fait historique à la manière d'un historien.
Beaucoup de critiqueurs voit un côté cabotin ou nombriliste. Ça me fait penser à Dirlandaise qui avait critiqué Limonov pour la même raison : Carrère y parlait trop de lui. Mais je ne suis pas d'accord du tout.
Beaucoup de critiqueurs voit un côté cabotin ou nombriliste. Ça me fait penser à Dirlandaise qui avait critiqué Limonov pour la même raison : Carrère y parlait trop de lui. Mais je ne suis pas d'accord du tout.
Je suis d'accord avec toi, Saule,pour dire que le "work in progress" est un procédé intéressant. Mais dans Limonov, Carrère, bien que parlant de lui, s'efface devant son personnage, alors que j'ai trouvé que Binet allait trop loin, notamment dans la critique gratuite d'autres auteurs. Pour moi, ça n'apporte rien au roman.
J'ai trouvé le procédé intéressant, en début d'ouvrage, quand il évoque ses recherches historiques, mais il ya un moment où il franchit la frontière et là, je n'accroche pas. Ceci dit, je conseille le livre pour l'histoire en elle-même
J'ai trouvé le procédé intéressant, en début d'ouvrage, quand il évoque ses recherches historiques, mais il ya un moment où il franchit la frontière et là, je n'accroche pas. Ceci dit, je conseille le livre pour l'histoire en elle-même
Et joli jeu de mot en accroche entre parenthèses -))
Je trouve génial, et je le dis dans ma critique, la manière dont Binet aborde cet évènement historique qui est en soi déjà passionnant : il se raconte en train d'écrire ce livre. Ce qui fait qu'il parle fatalement beaucoup de lui, par exemple de son amour pour les femmes tchèques. Mais c'est ça qui est génial, il écrit un roman, il ne décrit pas un fait historique à la manière d'un historien.
Beaucoup de critiqueurs voit un côté cabotin ou nombriliste. Ça me fait penser à Dirlandaise qui avait critiqué Limonov pour la même raison : Carrère y parlait trop de lui. Mais je ne suis pas d'accord du tout.
Et bien moi je ne suis pas d'accord du tout! L'écrivain est là pour raconter une histoire, s'il veut raconter sa vie, il écrit une autobiographie!
L'écrivain est là pour raconter une histoireNon.
:-)
L'écrivain est là pour raconter une histoireNon, bien sûr... le "hic" de la littérature aujourd'hui est bien là : du "storytelling" à la pelle, régression infantile et nombrilisme standardisé.
Non.
L'écrivain écrit ce qu'il veut, c'est le lecteur qui devrait lire ce qui le mérite pour inciter l'éditeur à proposer des oeuvres de qualité.
C'est clair que l'écrivain n'a pas d'ordre à recevoir. Il propose, il s'expose. Et nous l'acceptons ou pas. Il deviendra maudit ou aimé. Que ce soit dans le cadre de LA littérature, ça...c'est une autre histoire, qu'il n'est pas obligé d'écrire:-))
S'il se met en opposition à ce qui a déjà été écrit, il est normal et justifié qu'il propose sa version. Après, peut-être est-il trop virulent. Ca n'est pas l'effet que ça m'a donné.
Et il est vrai qu'il fallait oser Le Cas Binet.
Mdr !
Mdr !
L'écrivain est là pour raconter une histoire
Non.
Ce n'est qu'un point de vue. Pour moi la "story" reste importante. Les livres où l'enjeu n'est que littéraire m'ennuient profondément, ça s'apparente bien souvent à un "branlage de dindons" pour happy few...
L'écrivain est là pour raconter une histoireC'est donc de plaisir que gloussent les dindons.
Non.
Ce n'est qu'un point de vue. Pour moi la "story" reste importante. Les livres où l'enjeu n'est que littéraire m'ennuient profondément, ça s'apparente bien souvent à un "branlage de dindons" pour happy few...
L'écrivain est là pour raconter une histoire
Non.
Ce n'est qu'un point de vue. Pour moi la "story" reste importante. Les livres où l'enjeu n'est que littéraire m'ennuient profondément, ça s'apparente bien souvent à un "branlage de dindons" pour happy few...
C'est donc de plaisir que gloussent les dindons.
Les dindons (de la farce ?) peut-être mais pas le lecteur...
Plus clairement, ce qui me faisait réagir, c'est "L'écrivain est là pour..." L'écrivain, il fait ce qu'il veut, ce qu'il peut, ce qu'il croit juste. Le lecteur aussi fait ce qu'il veut et ce qu'il peut. S'ils s'entendent, tant mieux. Sinon, peu importe.
L'écrivain, il fait ce qu'il veut, ce qu'il peut, ce qu'il croit juste. Le lecteur aussi fait ce qu'il veut et ce qu'il peut. S'ils s'entendent, tant mieux. Sinon, peu importe.
Ok, nous sommes d'accord.
Plus clairement, ce qui me faisait réagir, c'est "L'écrivain est là pour..." L'écrivain, il fait ce qu'il veut, ce qu'il peut, ce qu'il croit juste. Le lecteur aussi fait ce qu'il veut et ce qu'il peut. S'ils s'entendent, tant mieux. Sinon, peu importe.
Ouf !
Je n'ai pas du tout aimé HHhH de Laurent Binet, j'ai trouvé non seulement que la qualité littéraire était assez faible mais surtout, son traitement de cet événement historique est décevante...
Le processus de mettre son petit cas personnel au centre du récit est assez mesquin je trouve...on n'en comprend pas vraiment l'intérêt.
J'ai également détesté les jugements à l'emporte-pièce sans prise de hauteur...il n'y a pas vraiment de distanciation, on apprend pas grand' chose, on est pas vraimement plongé dans l'histoire de ces résistants tchèques, on ne prend pas plaisir à lire la prose de l'auteur...que reste-t-il d'HHhH? Un phénomène de mode et le fait d'avoir pointé les projecteurs de l'histoire sur un épisode peu connu de la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai également lu Limonov, la démarche de Carrère ne m'a pas du tout fait le même effet...les références à son expérience dans le récit étaient toujours à-propos selon moi.
Le processus de mettre son petit cas personnel au centre du récit est assez mesquin je trouve...on n'en comprend pas vraiment l'intérêt.
J'ai également détesté les jugements à l'emporte-pièce sans prise de hauteur...il n'y a pas vraiment de distanciation, on apprend pas grand' chose, on est pas vraimement plongé dans l'histoire de ces résistants tchèques, on ne prend pas plaisir à lire la prose de l'auteur...que reste-t-il d'HHhH? Un phénomène de mode et le fait d'avoir pointé les projecteurs de l'histoire sur un épisode peu connu de la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai également lu Limonov, la démarche de Carrère ne m'a pas du tout fait le même effet...les références à son expérience dans le récit étaient toujours à-propos selon moi.
Je ne suis pas d'accord. Pour ma part j'ai beaucoup aimé HHhH de Laurent Binet. J'ai trouvé le livre captivant surtout vers la fin alors que les gars sont retranchés dans l'église. Il y a une force d'évocation dans le récit qui fait qu'on s'y croirait avec eux dans ce réduit sans issue. C'est un livre que je trouve très bien contrairement à "Limonov" qui m'a littéralement tapé sur les nerfs tellement l'auteur se met en avant d'une façon éhontée. Le sieur Limonov est un personnage qui m'a profondément déplu en raison de son arrivisme chronique.
Bonjour à tous (et toutes)
Pour ma part j'ai beaucoup apprécié ce livre.
J'ai aussi dégusté les critiques et les commentaires du forum. Parler de Limonov est très judicieux et pousse à la réflexion.
Pour ma part j'ai beaucoup apprécié ce livre.
J'ai aussi dégusté les critiques et les commentaires du forum. Parler de Limonov est très judicieux et pousse à la réflexion.
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