Stavroguine 05/04/2012 @ 18:27:36
Moi, au-dela du prix, je ne vois surtout pas trop l'intérêt d'aller voir un concert dans une salle aussi immense que Bercy, sans aucune âme, sans distinguer l'artiste autrement que sur écran géant (autant regarder la télé), et qui plus est si c'est pour être assis (même si je réalise bien que sur ce point, je dirai pas la même chose dans quelques années).

En ce qui me concerne, mes meilleures expériences de concerts étaient dans des salles petites ou moyennes (Divan du monde, Elysée Montmartre, Maroquinnerie, Olympia...) et le billet n'a jamais dépassé 40€. C'était pas toujours mes artistes préférés et c'était pas des grands shows, mais au moins, le concert apportait vraiment quelque chose, il y avait une proximité et un échange avec le public (chose impossible à Bercy). Mettre des centaines d'euros pour être assis à Bercy ou avoir une acoustique de merde au Stade de France, ça me dépasse.

Stavroguine 05/04/2012 @ 18:32:28
Au fond, j'ai quand même l'impression que ces grands concerts reposent surtout sur une logique de "J'y étais !". On ne voit rien, on ne reconnaît pas les chansons (on aurait mis des sosies chantant en play-back à la place des artistes, personne n'aurait vu la différence), on n'apprécie même pas vraiment le spectacle, mais hey ! on a "vu" Springsteen, les Stones, Dylan ou même Beyonce en live et dire qu'on y était (le poster sur facebook photo à l'appui ou garder son gobelet souvenir), ça n'a sans doute pas de prix...

Valadon
avatar 05/04/2012 @ 19:42:52
Au fond, j'ai quand même l'impression que ces grands concerts reposent surtout sur une logique de "J'y étais !". On ne voit rien, on ne reconnaît pas les chansons (on aurait mis des sosies chantant en play-back à la place des artistes, personne n'aurait vu la différence), on n'apprécie même pas vraiment le spectacle,


Ouh la!!
Je suis quasiment certaine que les 3/4 de mes amis se fichent eperduement de savoir que j'ai vu Eric Clapton ou McCartney en concert...La logique du "J'y etais"?? Encore faut-il avoir un public devant lequel briller!!!
Bercy est une salle que je trouve de tres tres bonne qualite, rien a voir avec un stade! L'accoustique y est parfaite (mille fois meilleure qu'a La Cigale par exemple qui est une petite salle) et la visibilite peut y etre excellente si on connait les bons coins....
Je n'ai pas necessairement besoin a un concert d'etre a 2m du musicien pour ressentir une proximite...J'ai vu certains groupes plusieurs fois et dans des lieux tres differents (rock en Seine/l'Olympia, l'Olympia/La halle Tony Garnier a Lyon, un petit Bercy...) et les meilleurs concerts n'etaient pas forcement ceux que l'on croit...
Chacun ses criteres. Si toi c'est la proximite et l'echange, alors oui, Bercy n'est pas forcement l'endroit ideal.
Mais le bonheur, le plaisir infinni que j'ai eprouve lors de certains concerts dans de grandes salles, je ne les ai pas invente.

Ndeprez
avatar 05/04/2012 @ 21:58:56
Salut ! désolé pour mon manque d'imagination concernant mon pseudo , au moins comme les gens connaissent mon nom j'essaie d'être sympa dans mes commentaires ;-)
Je ne suis pas d'accord avec la logique "j'y etais" en tout cas ce n'est pas la mienne, je ne marque pas sur mon facebook "j'l'ai vu" ..ce n'est pas mon truc , ce que je recherche c'est une presence et j'ai toujours trouvé qu'un artiste se juge aussi sur scene.
Pour le coup du sosie...ouh là là...tu n'as pas du voir beaucoup de concert pour dire cela !Dans ces conditions pourquoi ne pas attendre sagement la sortie du concert en Blu-Ray ??
Tout simplement parce qu'un concert c'est une rencontre entre un artiste et son public, c'est une osmose, une ambiance , un moment !
J'ai fait les petites et les grandes salles , pour certains artistes tu es obligé d'aller les voir à Berçy (les Stones à l'Elysée montmartre faut pas rever bien que Bowie y soit passé il y a quelques années mais c'etait l'horreur pour les places)pour d'autres comme Bertignac que j'ai vu de nombreuses fois je ne vois pas aller le voir au Zenith.
Je n'arreterai jamais d'aller voir des artistes sur scéne même si les prix des places ont explosé depuis 15 ans quitte à porter moi aussi des chaussures de l'année derniere.
Pour l'expo Dylan , je suis allé voir sur le site...je connais bien cette periode de sa vie alors ce que dit Valadon me fait un peu peur...je vais réflechir.
Ca vous dirait que l'on marque nos concerts memorables ?

Patman
avatar 06/04/2012 @ 09:47:57
Ca vous dirait que l'on marque nos concerts memorables ?


Il y en eut tellement ! ... Mon premier Queen à Forest National... (au total je les ai vu 9 fois !)

Un petit groupe irlandais en première partie de je ne sais plus qui...z'avaient un drôle de nom, aucune chance de faire carrière, on aurait dit un nom de sous-marin ou d'avion espion : U2 ! Je les ai revu 3 fois par après...dont deux fois au festival de Werchter. La dernière c'était encore à Forest et les sismographes du centre météo de Uccle avaient enregistré des secousses tant la sono était puissante !

AC/DC aussi à Forest National, avec Bon Scott au chant...quelques mois plus tard il disparaisait (je me souviens que Judas Priest assurait la première partie)... j'ai revu ensuite

Jethro Tull, Eurythmics, Kiss, Simple Minds, XTC, Fischer Z (avec Taxi Girl en première partie), Orchestral Manoeuvres in the Dark, Supertramp (à Anvers), Scorpions, Stranglers, Mötörhead, Girlschool, Téléphone, Talking Heads (avec Tina Weymouth enceinte jusqu'aux dents !)... j'en oublie forcémment...

Je ne compte plus les innombrables petits concerts de groupes belges à travers toute la Belgique...

Toujours à Forest National, je garde un souvenir ébloui d'un concert de Jacques Higelin qui dura presque 4 heures !!!! le second rappel durant à lui seul près d'une heure ...

Mes plus grosses déceptions : Bob Dylan à Forest dans les années 80... (c'est tout juste s'il n'a pas chanté dos au public)... The Human League (statique et froid) et Sade (splendide voix mais sans le moindre charisme sur scène)

Stavroguine 06/04/2012 @ 10:48:51

Tout simplement parce qu'un concert c'est une rencontre entre un artiste et son public, c'est une osmose, une ambiance , un moment !


Je suis tout à fait d'accord avec toi et c'est aussi quelque chose que je cherche dans un concert ; seulement, je ne vois pas où est ce moment de rencontre à Bercy qui est une salle qui possède en effet une assez bonne acoustique, mais qui est juste froide comme la mort.

Pour ce qui est des sosies, bien sûr, je carricaturais.

Et en ce qui concerne les concerts mémorables, les deux meilleurs concerts que j'ai fait étaient sûrement Cody ChesnuTT à l'Elysee Montmartre, où il y avait un vrai échange avec le public, des échanges, des petits mots, des invitations pour les personnes du public talentueuse à monter sur scène et à jouer sur sa guitare ou son clavier, et une vraie présence sur scène ; et Funkadelic à la House of Blues de Anaheim en Californie : une bande 40 dingues sur une toute petite scène, avec des rythmes dingues et des solos de guitares qui font pleurer, une espèce de grande messe païenne et des types qui jouent pendant 4h et qui continuent à jouer après les techniciens des lumières soient partis en laissant la scène complètement allumée et même après qu'on leur referme le rideau dessus et qui ensuite descendent dans la fosse pour discuter avec le public autour d'une bière.

Dans un autre style TV On The Radio était assez dingue aussi, mais là, ça reposait plus sur la musique et la performance scénique que sur l'échange et les interactions avec le public.

Ndeprez
avatar 06/04/2012 @ 10:50:30
Ah Patman , je t'envie mais nous n'avons pas le même age j'aurai aimé voir Queen surtout dans sa premiere periode (avant les synthés) et Bon scott est mort alors que j'avais 4 ans !Jethro Tull tourne encore j'aimerai beaucoup les voir .

Je garde un souvenir extra d'AC/DC en 1996 à Liévin , une energie terrible.Angus young a couru pendant les 2h30 du concert.
Deep Purple vu à Lille dans les années 90 ont assuré.
David Bowie à Werchter etait géant.
Les Rolling Stones à Paris en 1998 (au stade de France avec JL Aubert en premiere partie)
Bertignac que j'ai vu plusieurs fois est toujours impeccable.
Mark Knopler en premiere partie de Dylan (j'en parle plus haut)
J'ai adoré Moriarty , Da silva à Lens.
John Mayall également est un grand monsieur sur scene.

Aria
avatar 06/04/2012 @ 11:14:20
Ndeprez, je parie que tu t'appelles Nicolas. J'ai gagné ?

Moi, j'ai adoré les grands concerts en plein air, par beau temps : Santana/Dylan, Springsteen, il y a bien longtemps.

Mais j'aime Bercy (c'est à côté de chez moi), je trouve l'acoustique géniale. J'y ai vu Elton John du temps où il avait un piano blanc.
Il y a deux ans, Sammy Davis Junior est passé, sacrée ambiance !

Mais je préfère le Zénith pour le jazz.
Sonny Rollins, c'était somptueux, mais j'avais fait l'erreur d'emmener mon fils qui avait 8 ans. On a dû partir car le saxo lui défonçait les oreilles. Il faut dire qu'il se donne à fond le Sonny !

Ndeprez
avatar 06/04/2012 @ 14:46:26
coucou aria,

Il m'est arrivé d'emmener mes enfants au concert , j'ai investi dans un casque specifique pour eux qui amoindri le nombre de décibels, ça marche vraiment bien !
Ouais Sonny Rollins j'aime beaucoup egalement.
Elton John a failli venir pres de chez moi l'année derniere , mais il a d'abord reporté le concert puis a fini par l'annuler .
A premiere vue le public du Pas de Calais ne se bousculait pas , mais le prix des places etaient plus que prohibitif ...sacré Elton.
Je n'ai pas trop de recul concernant les concerts en plein air , a part dans les festivals j'en ai fait peu.Bowie je l'ai vu en plein air et j'ai adoré , d'un autre cote il pourrait chanter enrhumé dans une cave , j'aimerai quand même.
J'attend avec impatience le concert du boss au mois de Juillet!

Patman
avatar 06/04/2012 @ 14:58:55
Bowie à Werchter ? En 87 ou au festival en 2004 ? ... Je l'ai vu en 1987. Vu aussi Michaël Jackson à Wertchter d'ailleurs, c'était vers 83 ou 84... Les Bee Gees en plein air également, dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles...

Deep Purple, j'avais été assez déçu, c'était à Hasselt dans les années 80 et le son était merdique ! Moi qui ait grandi au son de "Made in Japan", j'ai été un peu frustré...n'empêche que aux premières notes de "Smoking on the water", les poils se dressent sur les bras !!!!

Patman
avatar 06/04/2012 @ 15:07:50
"Smoke on the water" of course.... avec l'âge on s'embourgeoise ! Smoking, non mais....

Ndeprez
avatar 06/04/2012 @ 16:00:55
Ouais ou Black Night et Highway Star...Je les ai vus au Zenith de Lille dans une salle a moitié vide d'ailleurs.Tu sais d'ou viens la chanson "smoke on the water" ?
Bowie pour moi c'etait au festival de Torhout Wercher mais pas en 2004 , je dirai plutot vers 96-97.Il venait de sortir l'album Earthling et chose improbable pour moi il ne cloturait pas le festival il y avait les Smashing pumpkins apres.A l'affiche il y avait aussi Sheryl Crow , Jamiroquai, Prodigy, Daft Punk etc...
Sa bassiste etait exceptionnelle !!!!Il discutait beaucoup avec le public...un grand Monsieur.
Je ne savais pas que M Jackson avait fait le festival ce n'est pas ce que j'ecoute (ça manque cruellement de guitares saturées à mon gout) mais je suppose que tu dois en garder un bon souvenir.

Saule

avatar 06/04/2012 @ 16:14:07

Jethro Tull, Eurythmics, Kiss, Simple Minds, XTC, Fischer Z (avec Taxi Girl en première partie), Orchestral Manoeuvres in the Dark, Supertramp (à Anvers), Scorpions, Stranglers, Mötörhead, Girlschool, Téléphone, Talking Heads (avec Tina Weymouth enceinte jusqu'aux dents !)... j'en oublie forcémment...

J'ai vu plein de concerts de Fischer Z, je les ai suivi pendant plusieurs saisons, j'étais un super fan. John Watts (le chanteur) passe encore parfois en Belgique d'ailleurs. J'ai vu Motorhead il y a 5-6 ans, mais c'était vraiment pas terrible. Bob Dylan plusieurs fois, mais c'est pas toujours aussi bien. Mon meilleur concert c'est les Ramones à l'AB.

Quand j'étais jeune, j'aurais tout donné pour voir Kiss, c'est marrant que tu les ait vu. C'était le gros show assuré je crois.

Valadon
avatar 06/04/2012 @ 20:57:15
L'evocation de tous ces concerts me laisse reveuse...
Patman, tu en as vu dis moi !! Vous tous d'ailleurs!

Le concert de Paul McCartney en decembre dernier a Bercy fut vraiment un tres tres grand moment...Il est radieux, genereux...Je suis folle des Beatles depuis toujours...
Arcade Fire, que j'ai vu 3 fois, ils sont exceptionnels sur scene, une energie, une folie, un talent incroyables!!
Shivaree, au Bataclan, c'etait magique, la chanteuse Ambrosia Parsley a une vraie presence sur scene et le concert etait tres, tres bon...je les ai revu plus tard a La Cigale sans retrouver la magie de ce concert la.
Eric Clapton a Bercy etait un beau moment aussi, il est limite autiste durant le concert, mais p...qu'il est bon!!
Roger Waters en plein air, a Montlhery, je decouvrais completement la musique de Pink Floyd a cette occasion et j'ai adore...
Je l'ai revu deux fois, pour "The wall" notamment, un show genial, mais quel dommage qu'il chante en play back :-(
Nick Cave a Sziget, c'etait completement envoutant, Yann Tiersen dans le meme festival, je le voyais en contrebas du haut d'une colline, c'etait beau...
Beirut aussi, a Rock en Seine et a L'Olympia, ils sont magnifiques...
Et tant d'autres, qui meme s'ils ne m'ont pas fait vibrer d'une maniere exceptionnelle, m'ont offert de beaux moments, Leonard Cohen, les Stones,Placebo, The White stripes...et d'autres...

Et pour finir, last but not least, dans un autre genre : William Sheller. Vu deux fois, en solitaire, au piano...La Grâce.

Valadon
avatar 06/04/2012 @ 21:00:00
Un dernier : Tinariwen, a Sziget. Un groupe Touareg, completement genial. il faisait nuit, chaud, leur musique est magnifique...

C'est bien les concerts :-)))

Nymphette

avatar 06/04/2012 @ 21:58:45
En bonne profane, j'y vais pour découvrir le 21 Avril !

Ndeprez
avatar 06/04/2012 @ 23:04:07
Placebo je les ai vus en concert en plein air sur la Grande Place d'Arras un son enorme dans un cadre superbe.
On ne les entend plus beaucoup !
Pour rappel chers amis du Nord et de la Belgique il y a le festival Mainsquare à Arras début Juillet , hélas l'affiche est moins belle que les années précédentes (Y avait Prince, Ben Harper , Pink et même les Black eyes peas l'année derniere).

Numanuma
avatar 07/04/2012 @ 09:36:17
Du rock!!!!
Raahhh, un forum pour moi

En avril ne te découvre pas d’un fil dit l’adage ; le fait est qu’après ces concerts, je n’avais pas du tout envie d’ôter mon T-shirt Metallica, compagnon de tant de concerts, T-shirt unique même si j’en vis un ou deux autres exemplaires dans la foule des fans venus en découdre avec le groupe de la Bay Area absent de nos contrées depuis cinq longues, trop longues années.
Je le porte fièrement ce vieux T-shirt de la tournée 1993, celle qui a suivi le Black Album, celle de mon dépucelage à l’hippodrome de Vincennes. Premier concert de ma vie, 20 ans, je me pèle, ma copine de l’époque est fan mais elle aime aussi Goldman, comme quoi… J’ai suivi, je connaissais pas vraiment, snobais un peu les metalleux et leurs cheveux longs. Premier concert et c’est Metallica ! Premier concert et c’est la claque, l’ouverture vers un monde lourd et intense. Depuis ce jour, le metal accompagne ma vie même si je me partage avec d’autres genres musicaux différents.
Alors oui, mes compagnons inconnus qui trépignent devant le Palais Omnisport de Paris Bercy et moi-même arborons nos couleurs, comme les Warriors du film du même nom ; on est là pour voir Metallica, pour se faire saigner les tympans, pour hurler, chanter et bang that head that doesn’t bang motherfucker !!
Nous portons le noir !
Santa fuckin’ Claus ayant été particulièrement généreux cette année, je me fais les deux dates parisiennes ! Carrément ! Avec des potes bien sûr, pas de rock’n roll sans les potes, jamais. Le rock’n roll c’est une histoire de potes au fond, histoire planquée derrière des chansons de bagnoles, de gonzesses pas farouches ou d’amours parties ; si tu partages pas avec tes potes, retourne écouter Florent Pagny ! Chez ta mère !
Des potes donc. Des fans pour certains. Pour les autres, le grand soir, le moment de vérité, le passage à l’âge adulte, le dépucelage à grand coup de soli de guitare, de hurlements et de gros caisse qui tape direct sur le plexus solaire. Le pied intégral quoi !! Ouaip, et je vais vivre ça avec eux…
Maintenant, accroche-toi parce que ça commence. Le prix des billets est un scandale mais là, pour le même tarif, on a droit à deux premières parties : The Sword et Machine Head. Du lourd voire du très lourd. Les deux groupes reçoivent un très bon accueil et c’est tant mieux, c’est mérité et ça permet de se chauffer un peu les vertèbres avant le déluge. Parait que le headbanging ça peut être dangereux à forte dose ; si c’est vrai, je vais passer une soirée à risque et volontairement en plus ! Et deux fois !
The Sword est un bon groupe qui possède des accents zeppeliniens avec une inspiration très Donjons et Dragons ; à revoir dans une salle plus petite. Bonne surprise, pour la dernière chanson, c’est Lars Ulrich himself qui prend place derrière les fûts.
Machine Head, c’est différent. On n’est plus en présence d’un jeune groupe ; il est même étonnant pour des types de ce calibre de faire encore des premières parties. Dire que c’est rentre-dedans est un euphémisme ! Pas de temps mort, pas de pitié, le batteur ne s’arrête pas une seconde sur l’ensemble du set. Posé sur une plateforme surélevée, il est le pendant parfais du furieux qui chante, hurle et joue de la guitare.
Contrairement à certains concerts que j’ai pu voir, le public ici est en demande et réserve un accueil de connaisseur aux deux groupes. Nous sommes tous conscient que le pack qui est proposé ce soir est de qualité ; pas de remplissage. Perso, Machine Head, c’est un peu trop brutal pour moi mais ça envoie.
Le moment le plus difficile commence : l’attente. Le changement de scène semble ne pas vouloir en finir ; le haut-parleur crache du Rage Against The Machine, du AC DC, l’écran passe la pub pour Guitar Hero Metallica et provoque un hourra spontané dans les travées de Bercy pleines de fans au bord de l’évanouissement à force de retenir leur souffle. Ou alors c’est moi ?
Les noms des artistes qui vont jouer prochainement passent en boucle sur l’écran ; Benabar fait une belle unanimité contre lui, une bronca accueillant son visage de gendre idéal.
Les hola se suivent, la tension monte d’un cran, l’attente devient vraiment insupportable. A chaque fois qu’un morceau se termine, je me dis que c’est le bon, que le régisseur a donné le signal. Show time guys ! Que les quatre cavaliers de l’Apocalypse vont enfin débarquer, tout raser et ne laisser que décombres fumantes. La scène est prête, sobre et en plein milieu de la fosse, le groupe rappelle ses spécialités. Les fans hardcore sont là, tout autour, gesticulant, lançant le poing ; prêts à en découdre, prêts pour le marathon sonique qui couve, là, pas loin, au bout de la voie d’accès depuis les coulisses : une simple rangée de barrières pour contenir le chaos !
Je distingue la batterie placée au centre sur un plateau tournant, devant et derrière, des rangées d’amplis, les pieds de micro ; au plafond, les lumières sont placées dans des cercueils rappelant la pochette de Death Magnetic.
Tout est prêt quoi, y’a plus qu’à y aller les gars ! Oui, j’étais là hier, ok, je sais ce qui va se passer mais malgré, ou à cause de ça, j’en veux encore, j’en veux d’autant que le public me semble beaucoup plus chaud que la veille, vexé de n’avoir pas été là peut-être, chaud bouillant pour le match retour. Et moi, à la fin, je saurai. Seule question légitime en ce qui me concerne : la set-list. Sont-ils revenus au point de modifier les titres lorsque le groupe joue deux fois de suite dans la même ville ?
Après tout, quand on a vu le documentaire Some Kind of Monster, on peut craindre que la magie ne soit plus aussi efficace. Je sais que le groupe jamme jusqu’à une heure dans une salle minuscule avant le concert, histoire de faire exploser l’adrénaline, de souder les doigts, les cœurs et les cordes métalliques autant que vocales. A quand Metallica dans les vestiaires du quinze de France avant un match contre l’Angleterre ?
Wep, hier c’était chaud mais aujourd’hui ? Va falloir faire mieux les gars, va falloir être balèzes, va falloir jouer à un niveau international, pas de 1-0 possible…
La lumière s’éteint enfin ! Les premières mesures de la bande originale du film Le bon, la brute et le truand prend possession de l’espace ; des milliers de gorges crient, hurlent, déversent leur trop plein d’excitation. Les lumières de portables, les briquets, tout ce qui brille, illuminent la salle, rendent Bercy chaleureux et ce n’est pas un mince exploit !
La musique touche à sa fin, les gorges se font plus puissantes, la foule est prête à se faire dévorer ! Cut ! Entrée de batterie, guitare, light show de laser très Daft Punk live, du vert, du jaune, du orange accompagnent les accords de The End of the Line avant la première explosion de lumière blanche, tout spot à fond, retour aux lasers, arrivée de la voix, Bercy et d’ores et déjà vaincu. A partir de là, tout peut arriver, le pire comme le meilleur, Metallica est de retour aux affaires et va mettre Paris à genoux !
Tout de suite je sens la différence, le groupe a été impressionné par la remarquable performance de Machine Head, bien plus puissante que la veille et arrive boulons resserrés, tous les niveaux dans le rouge, les potards à onze et la rage qui dégouline !
Vient ensuite That was just your life. Ou alors, c’est l’inverse, les deux titres se ressemblent un peu. Juste après, un titre dont j’ai oublié le nom, tiré de And justice for all puis une rareté, Hollier than thou, troisième titre du Black Album ; la veille, c’était Harvester of Sorrow.
Bercy est sombre de nouveau ; le public en transe, n’a encore rien vu. Moi je sais, j’étais là hier. Des bruits de mitrailleuses accompagnent les premiers effets pyrotechniques du concert. Tout le monde a reconnu One, tout simplement un des meilleurs titres de tous les temps. Le public chante. Je suis ailleurs, totalement pris par l’impact émotionnel de la chanson. J’ai les poings levés au-dessus de ma tête. Les premiers arpèges atomisent la foule, des gorges de titane accompagnent les doigts sur les manches des guitares, la chanson prend son envol jusqu’au passage up tempo. La communion avec le public est totale, cosmique, orgasmique, des langues de feu s’échappent entre les rangées d’amplis, la batterie gronde, enfle, prête à faire tomber la foudre sur nous, pauvres fidèles. Le rugissement est énorme, unique, divin, les cornes du diable surgissent de partout, mes mains montent vers les cimes de Bercy, mes muscles me font mal à force de balancer ma tête d’avant en arrière, de jouir comme un malade. Toute la chanson est un moment hénaurme, digne des légendes et j’en veux encore !
On peut dire ce qu’on veut du groupe, on peut dire que les albums Load et Reload se sont éloignés du sujet et que St Anger était carrément hors sujet, mais il est impossible de le nier, Metallica fait partie de cette élite qui fait se lever les foules comme un seul homme, comme ça, sans rien, instantanément, juste avec un accord, juste avec un regard. Metallica a changé ma vie et je suis sûr de ne pas être le seul dans le cas ce soir.
Judas Kiss, Broken, Beat and Scarred, les titres s’enchainent sans temps mort, les pogoteurs tombent comme des mouches dans les bras des chargés de la sécurité. Pas mal de boulot pour eux ce soir. James Hetfield aborde la foule, la secoue, l’amadoue, lui parle, la remercie puis lui envoie des rafales de notes sourdes et violentes. Arrive le deuxième moment très très chaud. Master of Puppets se déverse à fond la caisse dans la salle. Le retour est immédiat. Metallica est, à ce moment là, une Hydre dotée de milliers de têtes hurlantes et déchaînées ; des « master, master » se percutent, fondent vers le groupe qui les renvoie encore plus fort ! Jusqu’à ce moment, ce titre ne faisait bizarrement pas partie de mes préférés… J’ai été sourd ou quoi ???
The Unforgiven, Cyanide, All Nightmare Long, Thorn Within…
S’il n’y a pas de temps morts, il y a des temps faibles, voire vraiment décevant. James Hetfield introduit son guitariste solo : « ladies and gentlemen, my friend, Kirk « the Viper » Hammett » !! A ce moment-là, on s’attend à un long moment de cavalcade le long du manche, à une cascade de notes noyées dans la distorsion, à un passage en revue de riffs, on s’attend à en prendre plein la vue… Peine perdue. Sous mes yeux, Kirk Hammett, un des meilleurs guitaristes du monde du heavy metal, pas forcément le type le plus créatif du monde mais un sacré technicien plein de références musicales, Kirk ce soir nous livre 3 minutes de n’importe quoi. Des notes insignifiantes, sans inspiration constitueront notre pitance.
Pour moi, qui a vu et entendu ce dont ce type est capable, c’est un vrai crève-cœur. J’ai du mal à comprendre. A la limite, j’aurai pu accepter un soir raté mais il nous refait le coup deux fois de suite. Bizarre.
Autre déception, avoir à la basse un type aussi incroyable que Robert Trujillo et ne pas le laisser s’exprimer. C’est vrai, Robert a été engagé par Metallica sur casting parce qu’avec lui, ils avaient la sensation de progresser, d’aller de l’avant, au point de lui proposer un million de dollars pour qu’il accepte d’intégrer le groupe. Autant dire que seul un parfait crétin aurait refusé.
Mais voila, alors que Jason Newsted, pourtant remplaçant de Cliff Burton, bassiste originel mort dans un accident de voiture, avait droit à son quart d’heure de gloire, massacrant tranquillement les fans à coup de grosses cordes qui claquent, chantant même certains titres, Robert Trujillo, lui n’a pas eu le droit de s’exprimer…
Certes, sa technique est telle qu’il propulse la rythmique à des hauteurs vertigineuses mais je ne pense pas être le seul à avoir envie de le voir seul en scène, droit dans le spot, à martyriser ses cordes.
Les types derrière moi sont complètement partis. Mal partis. Pas besoin d’être physionomiste à l’entrée des boîtes pour se rendre compte qu’ils ne sont pas arrivés à jeun. Sûr que ce qu’il y avait dans leurs cigarettes n’est pas du goût de la Place Beauvau. Quant-à la bière, et bien, elle s’est retrouvée par terre dès les premières secondes du concert. Pas simple d’ouvrir un strapontin d’une main, l’autre tenant un gobelet en plastique plein de boisson houblonnée, pas de la Tourtel, quand il fait sombre et qu’on est déjà plein. Pas grave, d’autres, obligeamment fournies par les nombreux stands alignés dans les travées de Bercy, viendront la remplacer.
Celle-là n’a pas rejoint ses sœurs au fond de l’estomac mais a servi d’éclaireur à celles-ci, que je verrai de plus près un peu plus tard sous la forme d’une gerbe colorée et poisseuse garnie de bout de je ne veux pas savoir quoi…
Pendant ce temps-là, Nothing Else Matters précède Enter Sandman, les deux titres sont enchaînés puis c’est Seek and Destroy qui est dégoupillée en mode commando de choc. Les victimes ne sont pas collatérales du tout.
Mes potes, mes compagnons de longue route, qui reprennent le titre avec leur groupe, putain, pourquoi je suis pas musicien…, sont à fond, loin devant, dans leur monde ; un autre vire ces satanés bouchons d’oreilles, indispensables ce soir (et la veille aussi) tant le son est immonde, entendre les subtilités des soli de Kirk Hammett est mission impossible !
J’ai les bras en compote à force des les agiter, les muscles de mon cou ne sont plus que douleur, pas bien remis de la veille ; je grince de partout mais relance la machine jusqu’aux dernières notes. Je ne veux rien louper, tout savourer, me faire exploser de décibelles.
A la fin du second show, le chanteur de Saxon viendra pousser les vocalises. Il est l’invité du groupe en remerciement de l’époque ou Metallica ouvrait pour Saxon, une époque vraiment très lointaine, là-bas au XXe siècle, dans les années 80. Reste que Bercy n’en demandais pas tant et acclame l’homme comme il se doit.
Metalicca ne semble pas vouloir quitter la scène. Des ballons noirs griffés Metallica de toutes taille tombent des combles ; le groupe joue au foot avec son public !! Les lumières sont allumés, l’euphorie embrase la salle. J’ai passé une double soirée d’anthologie, un de ces événements d’une vie qui font qu’il y a un avant et un après, un peu comme un rencontre avec des personnes d’exception, de ces personnes qui vous transforme et vous rende meilleurs.
Ce soir, Metallica était en ville, ce soir Metallica a brulé Paris et il fallait y être.

Numanuma
avatar 07/04/2012 @ 09:37:29
Allez, encore un autre grand souvenir

Dieu était de passage à Paris ce soir là et il est venu avec un archange.
Flashback. Il y avait chez mon père un coffret gris, carré, lourd, six 33 tours, sur le dessus, le portrait crayonné par Ron Wood, oui celui des Stones mais à l’époque je l’ignorais, d’un guitariste : Eric Clapton. Ce coffret, c’est comme si je l’avais toujours vu et pourtant, j’ai mis bien longtemps avant d’oser l’ouvrir, de poser un disque sur la platine, de lever le bras pour amener le diamant sur le sillon, de vérifier que le volume n’est pas trop fort et d’entendre les premiers craquements du vinyle. Pas si simple de se coltiner avec la musique paternelle, de faire sien les goûts de l’adulte, de l’autorité.
Retour au présent. Pas envie d’aller bosser, c’est le problème des vacances, ça n’en fini pas d’avoir une fin trop rapide. Bus, endormi sur le siège derrière le conducteur, cahots, arrêts brusques, freinages intempestifs, tout y passe. Métro, avachi sur le siège de droite, à côté d’une vitre. Encore à essayer de choper une trentaine de minutes de rab de sommeil… Ligne 3, debout, pas de place, mal aux pieds. Pas envie.
Descente des mails, revues des tâches qui m’attendent. Capuccino. Salut, tu vas bien ? Comment étaient les vacances ? Téléphone. Power Point. Jurisprudence. Le temps ne passe pas. Ce soir, je vais voir Eric Clapton à Bercy, avec mon père, justement. Passion commune finalement. L’heure est finalement arrivée de partir retrouver la légende. La pluie. L’attente de l’ouverture des portes. Il est de concerts qui se méritent. La foule est bon enfant, la moyenne d’âge est relativement élevée, il faut bien le dire. Des djeuns quand même, qui préfèrent l’idiome du Delta du Mississippi aux roucoulades synthétiques de Lady Gaga ou Britney, du moins je l’espère.
Palpation, contrôle des tickets. De nos jours, on scanne le code barre de la partie détachable du billet qui, du coup, reste attachée. Me demande à quoi ça peut bien servir… L’entrée, enfin. Moiteur, bruit, stands de merchandising immanquable en face de la porte ; 80€ le coupe-vent, ça fait cher le courant d’air ! Je suis dans une travée, mon père dans une autre ; devant moi, une rangée d’ados, quatre mecs et une nana moulée je te dis pas comment dans un T shirt au bord de l’explosion ! Pas un des gars à la tête de celui qui va se la faire, même celui qui ressemble au beau gosse énervant de la classe de troisième, celui que t’as jamais pu sentir tellement t’es insignifiant à côté de lui… Et encore, je ne parle pas du ténébreux du fond, qui ne dis jamais rien, qu’à l’air ailleurs et à qui toutes les filles trouvent un charme fou sans oser lui adresser la parole ! Bref ! Ca me file un coup de vieux plutôt que la trique cette donzelle !
Il est environ 20h20. Ca démarre sans première partie. Eric Clapton et Steve Winwood attaquent, duo de guitare sur Hard to Cry. Winwood est surtout un merveilleux organiste mais c’est également un bon guitariste qui a développé un style assez proche de celui de Clapton. Les deux s’accordent parfaitement. Winwood a une voix légèrement plus aigue que celle de Clapton. Encore d’autres cordes totalement en symbiose.
Evidemment, les titres issus de leur éphémère groupe, Blind Faith, dans lequel Clapton, las de l’aventure Cream, a cherché en vain un anonymat propice à la libre création musicale, sont de la partie. Presence of the Lord est TOUJOURS un grand grand moment de guitare, même si je trouve que Clapton, qui chante le titre, n’a jamais réussi à rejouer le solo aussi bien que sur l’album. Au-delà de cet aspect, le morceau est un classique absolu et une sorte d’ancre pour Clapton qui, rappelons le, a perdu son fils âgé de 5 ans. Il a bien des raisons d’en vouloir au vieux barbu dont les voies sont impénétrables… Cette chanson, bien qu’écrite bien longtemps avant ce tragique événement, je me souviens parfaitement avoir lu ça dans un magazine très éloigné du monde de la musique, passons, est une sorte de pacte de non agression, un gentlemen agreement.
Winwood et Clapton sont accompagnés du groupe régulier de ce dernier, à savoir Nathan East à la basse, que j’ai trouvé bien en retrait ce soir, à moins qu’il ne s’agisse de Willie Weeks, difficile de dire, Steve Gadd à la batterie et Chris Stainton aux claviers, étonnement peu inspiré sur certains passages tout en abominables scories sonores effroyables pour les oreilles ! Heureusement, son jeu blues est toujours d’une grande élégance.
C’est un peu grâce à ce genre de sidemen de luxe que Clapton est capable de déployer son jeu, toujours en progression malgré les années. Le titre After Midnight n’est pas de lui, il est de JJ Cale, mais il se l’est approprié au point d’en faire ce qu’il veut. Ce soir, le solo a été agrémenté de mouvements, de saccades rythmiques, de soubresaut, que sais-je, je ne suis pas professeur de solfège, je suis claptonophile !
Même chose avec Cocaïne, du même JJ Cale. Clapton, ancien drogué, ancien alcoolique, en a fait un cheval de bataille. Dommage qu’il ne joue pas le morceau lors de ses concerts de charité pour son association de soutient aux toxicos !
Les deux types derrière moi ont compris dès les premières notes, j’en suis jaloux : c’est Georgia on my mind qui arrive, chantée par Winwood, hantée par Ray. Son clavier fait des merveilles sur ce titre. Clapton se pose. Fatigué. L’est plus tout jeune le gaillard avec ses cheveux mi longs, plus sel que poivre et ses lunettes de binoclard sur le nez. De toute façon, il joue les yeux fermés ! Bercy est sous le charme. La chanson s’étend. Les choristes sont à la fête. Grosse claque ! Emotion palpable. Les djeuns devant n’ont pas l’air de bien savoir où ils en sont.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était le 20 mars 2001, j’ai le billet sous les yeux. C’est beau de vieillir… Mais plus de neuf ans entre deux tournées, c’est long. Et puis, la dernière fois, Layla, peut-être le titre le plus connu, le plus emblématique de Clapton, son porte-étendard grand public, son moment de bravoure, était revenue de son purgatoire acoustique initié lors de l’émission MTV Unplugged. Repassée en mode électrique, la chanson retrouvait son esprit initial de déchirement d’amour, de cri désespéré.
Las… Ce soir, l’attaque se fera à coup de cordes nylon et de caisse de bois posée sur les genoux du maestro. On peut y voir une forme d’apaisement. A l’époque, la chanson est plus qu’un excellent titre, c’est un message adressé à Patti, la femme de son meilleur pote, George Harrison. C’est une histoire d’amour inspirée par un des contes des Mille et une nuits, c’est une supplique, un déchirement entre l’amour et l’amitié. Patti finira par quitter son Beatles de mari pour suivre Clapton avec le consentement d’Harrison. Très bon pote.
Le titre est composé de deux parties bien distinctes, l’une furieuse et l’autre tout en finesse et glissando sur le manche. En acoustique, cette subtilité disparaît puisque seule la première partie du morceau est utilisée ; le titre s’en trouve raccourci. Clapton a tourné la page et peut regarder son passé avec la philosophie de l’homme qui est enfin passé à autre chose même si ça a été dur. Lisez la biographie de Clapton, il en chié et pas que dans sa vie sentimentale…
Des morceaux de Steve Winwood sont joués également. Ils sont d’orientation plus pop avec des nuances assez riches dont l’univers est parfois éloigné de celui de son comparse de scène. Difficile d’en dire grand-chose, je ne connais pas les titres mais je n’ai pas éprouvé de plaisir particulier à leur écoute.
Seulement voila… Winwood a eu la chance de jouer avec des pointures. Prenez votre exemplaire d’ Electric Ladyland de vous savez qui. Regardez les crédits de la chanson Voodoo Chile, c’est Winwood à l’orgue ! Et c’est ce morceau mythique qui débarque. Pas la version avec l’intro pédale wah wah, l’autre.
Pas facile d’être Clapton. Tous les jours, y’a un type pour vous demander comment c’était avec Hendrix, si vraiment il était plus balèze, etc.… Clapton lui rend hommage régulièrement, reprenant ses titres avec plus ou moins de bonheur. Avec Voodoo Chile, titre qui incarne le plus le défunt gaucher, il se met en danger. Se rater sur un titre pareil est suicidaire ! Alors, il se lance avec l’aide des deux choristes à la fête, vocalises de folie et la voix de Winwood, parfaite pour l’occasion. Un des moments les plus énormes de ma vie de fan de Clapton, de fan de musique. De ma vie.
Winwood sera encore à l’honneur au rappel. C’est Gimme some lovin’ qui débarque. Et là, ratage complet. Celle-là aussi c’est lui qui l’a écrite et composée mais va passer après la version des Blues Brothers ! Ce soir, c’est une version plus proche de l’originale mais, va comprendre, ça décolle pas. La basse est à la ramasse, le batteur aux fraises. Je sais pas, comprends pas ! L’absence des cuivres y est pour beaucoup.
Evidemment, on peut se demander quoi ça peut bien rimer d’aller voir en concert des types dont la carrière est derrière eux, dont il n’y a plus rien à espérer d’un point de vue musical, sinon un soubresaut génial de temps en temps et dont l’album live est sorti bien avant que la tournée ne passe par nos contrées. Le talent, camarade, le talent.
Le talent est une chose qui ne s’érode pas, il est plus ou moins bien utilisé et ici, avec ces gars-là, la question ne se pose pas ! La sélection des morceaux y est pour beaucoup. Mais voila, ces types tournent pour le plaisir. Pas de promo, pas de nouveaux titres à présenter au public, du fun, juste du fun. Et c’est déjà beaucoup.

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