Peguy

avatar 06/01/2012 @ 10:45:01
Waouw, je suis impressionée par la quantité de réponses qu'a soulevé mon humble demande, merci à tous et à toutes.

Bon, après une mûre réflexion, je crois que je vais essayer et si j'accroche tant mieux et sinon tant pis. Tant de livres à lire (et si peu de temps...) , je vais quand même essayer de lire ce livre si controversé, et promis dès que je l'aurai lu, je vous donnerai mon avis.

Valadon, le seul aspect intéressant et agréable, je pense que mes 14 ans manquent de culture générale pour l'apercevoir.

Avada, l'auteur a choisi par la facilité, mais est-ce qu'il en est pour autant "bon" ? Si j'ai bien compris, malgré Barcelone, ce livre n'a rien de profond, de personnel.

Bartleby, c'est vrai, ces gros titres font de l'ombre aux petits auteurs et petites maisons d'édition. Moi aussi, je me méfie (un tout petit peu) de ces best-sellers qui ont tendance à être surcoté.

Débézed, OK, pas de littérature à succès. Je tâcherai de lire attentivement ce livre.

Merci à vous. Beaucoup!

Peguy

avatar 06/01/2012 @ 10:46:12
Pour moi "L'ombre du vent" n'a absolument rien d'un chef-d'oeuvre.
Ce n'est pas non plus le pire qui livre qui soit, on peut lui accorder quelques qualités.
Bref, c'est un livre très moyen, qui ne mérite pas qu'on en parle autant...

Trop de tapage publicitaire selon toi...

Sissi

avatar 06/01/2012 @ 10:47:05
Pour moi "L'ombre du vent" n'a absolument rien d'un chef-d'oeuvre.
Ce n'est pas non plus le pire qui livre qui soit, on peut lui accorder quelques qualités.
Bref, c'est un livre très moyen, qui ne mérite pas qu'on en parle autant...

Trop de tapage publicitaire selon toi...


Ah oui, c'est exactement ça!

Sissi

avatar 06/01/2012 @ 10:47:58
Moi du coup Peguy j'aimerais ton avis, maintenant! :-)

Pieronnelle

avatar 06/01/2012 @ 10:49:04
Péguy je te conseille de ne pas lire ce livre maintenant, il y a eu trop de polémiques autour de lui et il est déjà dénaturé alors qu'il avait, à mon avis, des qualités bien avant qu'on en parle autant.
Laisses-le de côté, comme un vin qu'on laisse décanter, et reprends-le bien plus tard quand plus personne n'en parlera.
Moi je n'ai pas vu les recettes car quand je l'ai lu je ne savais pas qu'il était un best-seller et je n'ai aucun regret. C'est incroyable comme on peut être conditionné aussi par l'opinion générale dans l'autre sens! Si Zafon a pu redonner l'amour des livres, rien que pour ça il a gagné!
Personnellement ce qui m'a plu c'est le rapport père-fils, cette librairie présentée comme un cocon rempli de merveilles; ce rapport aux livres en général qui est à mon avis extrêmement important et pas vraiment porteur par les temps qui courent; ce "cimetierre des livres oubliés" , image prémonitoire sans doute (appel à l'aide?); les lieux et le contexte: la Barcelone de l'après Franquisme et les traces que ce dernier a pu laisser et qui sont en fait toujours présentes dans les livres que je lis sur l'Espagne ou sur des espagnols. Période de l'Histoire importante à connaitre pour comprendre le monde d'aujourd'hui alors que beaucoup cherchent à l'oublier la croyant disparue dans les limbes de cette Espagne noyée dans les objectifs économiques...
Oublies tout ce mouvement autour et lis-le (enfin tu fais ce que tu veux, hein?) dans...3 ou 4 ans...:-))

Stavroguine 06/01/2012 @ 11:10:11
Mouais, il n'y a vraiment qu'ici que ce livre est polémique, pour le reste, il est plutôt consensuel. J'aurais tendance à rejoindre l'avis d'Avada : c'est un livre qui a tous les ingrédients pour marcher et... ça a marché.

Après, on est clairement un bon niveau au-dessus de Levy et Musso. Comme je le dis dans ma critique, je le mettrai plus dans la catégorie des Harry Potter ou des bons polars. C'est un bouquin qui d'un point de vue littéraire n'apporte pas grand chose, mais qui malgré de gros défauts procurent un grand plaisir de lecture.

Je pense aussi comme Tistou et d'autres que le meilleur moyen, plutôt de tergiverser, serait de te lancer. De toute façon, en une journée, c'est bouclé : soit tu tombes dedans, tu ne le laches pas et tu le lis en quelques heures ; soit ça ne te plaît pas, tu le laches et tu le rapportes à la bibliothèque au bout de quelques heures. Ca te laissera encore plein de temps pour développer ta culture G et même du haut de tes 14 ans tu devrais pouvoir apprécier (ou pas) le seul aspect intéressant et agréable.

Avada

avatar 06/01/2012 @ 11:18:15
Franchement, si tu as 14 ans Peggy, tu peux tout à fait lire ce livre (désolée Pieronnell) ;-)). Pour ceux qui ont beaucoup lu, c'est du déjà vu, mais c'est le genre de livre qui peut faire aimer la littérature et qui a des qualités indéniables. Il me fait penser un peu à "La voleuse de livres" que j'aurais sans doute beaucoup aimé si je l'avais lu plus jeune.

Je ne vois pas non plus en quoi le livre est polémique : critiquer le franquisme au XXIè siècle, c'est enfoncer des portes ouvertes. A moins que quelque chose m'ait échappé...

Avada

avatar 06/01/2012 @ 11:25:52
Je me suis laissé entraîner par cette histoire, obsédé que je suis par 1936-1940 et la suite du franquisme, en m'interrogeant sur les perceptions qu'en pouvaient montrer, a posteriori, les nouvelles générations, tâchant d'y reconnaître tantôt l'ombre de la FAI ou du POUM, tantôt la mauvaise conscience de l'Eglise, tantôt la culpabilité des vaincus de n'avoir pas réussi à cause de leurs divisions, tantôt la permanence d'une bestialité revancharde policière, tantôt un symbolisme où les livres auraient été la clef, le fil d'Ariane pouvant amener l'Espagne à opérer un retour sur elle-même, à l'instar des Allemands... Zafon m'a sans doute mené en bateau pour une part, mais les incohérences du récit et la substance littéraire tout à fait banale ne m'ont pas dérangé sur le coup : je suivais mon "sujet", ma marotte, au-delà du bouquin. Et puis est venue la deuxième fournée de l'auteur, cet autre bouquin dont le titre m'échappe et dont les premières lignes m'ont fait abandonner le combat : effectivement, nous avons là l'auteur d'un seul livre, dont il affiche les procédés, les "recettes" comme le dit fort justement Avada, sans qu'une once d'originalité ou l'esquisse d'un projet particulier n'apparaisse afin de donner progressivement du corps à un amalgame de décors successifs qu'on bat comme un jeu de cartes.

Ce que tu dis est intéressant, je crois qu'au-delà des recettes, le sujet du livre peut toucher personnellement et rejoindre des marottes ou des obsessions. Quoi qu'on en dise, il y a toujours une part de subjectivité dans ce qu'on apprécie, sinon, à culture égale, on apprécierait tous exactement la même chose.
Actuellement, je lis La nuit des Groënlandais et au-delà de ces véritables qualités historiques et littéraires, ce livre me touche vraiment et je me demande ce que je vais faire quand je l'aurais fini. J'ai compris des tas de trucs grâce à ce bouquin et j'ai même l'impression de mieux comprendre l'être humain.

Peguy

avatar 06/01/2012 @ 11:36:38
Hum, hum, ça diverge dans tous les sens...

Stravoquine, du même acabit d'Harry Potter, je pense un peu plus mais...

Avada, tu m'aides bcp là, ça m'oriente un peu dans la jungle des commentaires.

Pieronnelle, je pense effectivement que je ne vais pas lire ce livre dans l'immédiat,...mais avant 3 ou 4 ans, sûr.

Dans quelques mois, ça se serait un peu estompé, je pourrais lire en toute sereinité et penser par moi-même.
Parce que là, je suis assez impressionnable et entre espérer trop ou d'attendre pas assez,...
Donc je me jetterai à l'eau mais pas tout de suite....

Merci, je pense que j'ai fait mon choix là, ça devrait allez mais si vous avez quelque chose à rajouter....

Pieronnelle

avatar 06/01/2012 @ 12:16:04
Péguy,ta position semble raisonnable car je suis certaine que, malgré toi tu les chercheras ces "recettes", tu seras conditionnée pour aimer ou ne pas aimer alors que le but est bien de découvrir non?
C'est un peu le défaut que je trouve dans CL (défaut qui est le résultats de grandes qualités!) : trop parler de certains livres au point qu'on en perd le désir de les lire...

Avada, pour ma part je ne cherche pas à enfoncer des portes ouvertes sur l'Espagne franquiste; tu remarqueras que plusieurs n'ont pas relevé cet aspect du roman alors que pour moi c'est ce qui m'a fait choisir le livre... Comme "le chant de la nuit"...Pour moi c'est une façon de garder présente pour une nouvelle génération ces aspects de l'Histoire. Mais chacun son truc, comme on dit:-)))

Pieronnelle

avatar 06/01/2012 @ 12:16:54
de garder présenTS

Loranne 06/01/2012 @ 12:17:05
Si tu n'as pas pu prendre des décisions en lisant les critiques (qui sont propres à chacun) tu risques d'avoir aussi du mal à te décider avec ce post :)

Pour ma part j'ai lu L'ombre du vent cet été, il m'a beaucoup plus. Je suis tout à fait d'accord avec Gregoire M, "Un livre sympa, mêlant fantastique et romantisme". Il permet de s'évader dans l'Espagne ancienne. J'ai vécu à fond avec le héros.

Je viens de me lancer dans un deuxième de ses romans, Le jeu de l'Ange, qui est bien pour le moment, affaire à suivre.

Mais je pense que la meilleure des opinions que tu peux te faire, c'est en le lisant toi même.

NB : c'est différent de Levy et Musso, même si pour ma part je ne comprends pas pourquoi ils sont autant critiqués.... Chacun son style!

Florian1981 06/01/2012 @ 23:48:18
Le problème de l'Ombre du vent, c'est que c'est un livre de recettes.Tout est fait pour séduire le lecteur avec de bonnes recettes qui ont fait leur preuve à un moment ou un autre de l'histoire littéraire : un peu de romantisme, du gothique, un peu de contestation politique (politiquement correcte), des personnages "épicés". L'auteur a piqué des idées un peu partout. Alors, on s'y laisse prendre, la lecture n'est pas désagréable même si j'ai trouvé le début et la deuxième partie agaçant. Mais littérairement, ça ne vaut pas grand chose.


"Mais littérairement ca ne vaut pas grand chose"! Mais qu'est ce que c'est que ces jugements à l'emporte pièce! Qui peut se permettre de proclamer péremptoirement si littérairement un livre vaut quelque chose ou non? Y a-t-il des critères objectifs qui ont été un jour définis? Si c'est le cas j'aimerais bien les connaitre!
Et puis de toutes facons l'important c'est qu'un livre nous plaise ou non, peu importe ses "prétendues" qualités littéraires

Pieronnelle

avatar 07/01/2012 @ 00:10:20
Là je te rejoins Florian! C'est bien le grand problème et l'éternelle discussion sur CL!! je veux bien qu'on donne plein de raisons pour expliquer pourquoi on n'aime pas un livre, mais de là à dire qu'il "ne vaut pas grand chose littérairement", tu m'excuseras Avada mais là j'ai du mal...Ne sommes nous pas de simples lecteurs?

Avada

avatar 07/01/2012 @ 09:31:02
C'est vraiment ce que je pense : lorsqu'un auteur utilise des recettes pour être lu, son livre n'a pas un grand intérêt littéraire parce qu'il est plein de clichés. On ne peut pas faire une oeuvre artistique avec des clichés (ou alors pour en jouer). Ca ne signifie pas qu'on ne doit pas lire ces livres ni même les apprécier. Je lis beaucoup de roman historique mais il faut reconnaître que la plupart d'entre eux n'ont aucune valeur littéraire.

Radetsky
avatar 07/01/2012 @ 10:37:07
"Mais littérairement ca ne vaut pas grand chose"! Mais qu'est ce que c'est que ces jugements à l'emporte pièce! Qui peut se permettre de proclamer péremptoirement si littérairement un livre vaut quelque chose ou non? Y a-t-il des critères objectifs qui ont été un jour définis? Si c'est le cas j'aimerais bien les connaitre!
Et puis de toutes facons l'important c'est qu'un livre nous plaise ou non, peu importe ses "prétendues" qualités littéraires

Une réponse parmi tant d'autres :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/23593
Quant à prétendre que le seul critère faisant preuve pour définir ce qui est littérature ou non, réside dans le plaisir éprouvé par le lecteur, c'est un peu court jeune homme. On éprouve généralement ce genre de sentiment lorsqu'on est enfant et jusqu'à l'aube de l'adolescence : le moi comme instance suprême et étalon définitif de l'être au monde. Après ça passe, normalement, avec la maturité.
L'oeuvre d'art écrite, comme toutes les autres, a trouvé le chemin de sa dégradation en marchandise de masse, tout comme Walter Benjamin l'avait décrit pour les autres arts majeurs. On peut se laisser aller à goûter de temps à autre du faisandé ou de la merde imprimée (celle-ci a de la peine de toute manière à porter à l'universel), comme on va au supermarché et non chez Fauchon pour se nourrir : question non seulement de moyens mais parfois aussi de goût. Et le goût se dégrade aussi vite que tout le reste lorsqu'il s'agit surout de vendre.
La "littérature" est devenue un fourre-tout où le pire côtoie le meilleur. Et si certains se pâment à la lecture de la collection Harlequin, grand bien leur fasse, mais qu'on ne s'avise pas de vouloir nier la faculté de juger qu'il est légitime de cultiver à cet égard.

Saule

avatar 07/01/2012 @ 11:17:22

"Mais littérairement ca ne vaut pas grand chose"! Mais qu'est ce que c'est que ces jugements à l'emporte pièce! Qui peut se permettre de proclamer péremptoirement si littérairement un livre vaut quelque chose ou non? Y a-t-il des critères objectifs qui ont été un jour définis? Si c'est le cas j'aimerais bien les connaitre!
Et puis de toutes facons l'important c'est qu'un livre nous plaise ou non, peu importe ses "prétendues" qualités littéraires


L'éternelle question de la qualité littéraire des oeuvres. Florian, la meilleure réponse c'est dans un petit essai de Wharton que je l'ai trouvée : "Les meilleurs livres sont ceux desquels les meilleurs lecteurs ont su extraire la plus grande somme de pensée de la plus haute qualité"

Evidemment se pose la question de qui sont ces lecteurs de hautes qualités. Mais indépendamment de ça, il y a une différence entre éprouver du plaisir et extraire de la pensée de haute qualité. Pour faire simple, tu éprouves du plaisir à lire un roman de science fiction de Jules Vernes mais ça ne "vaut pas" (n'est pas équivalent) à étudier pour percer le msytère des trous noir. Bref : tout ne se vaut pas.

Saule

avatar 07/01/2012 @ 11:20:49
C'est vraiment ce que je pense : lorsqu'un auteur utilise des recettes pour être lu, son livre n'a pas un grand intérêt littéraire parce qu'il est plein de clichés. On ne peut pas faire une oeuvre artistique avec des clichés (ou alors pour en jouer). Ca ne signifie pas qu'on ne doit pas lire ces livres ni même les apprécier. Je lis beaucoup de roman historique mais il faut reconnaître que la plupart d'entre eux n'ont aucune valeur littéraire.

Bien dit Avada. Et si un bon lecteur connaisseur de littérature contemporaine me dit que Echenoz ou Bergounioux écrivent des oeuvres de grande qualité littéraire, je veux bien le croire même si je n'éprouve pas le plaisir à les lire (ça viendra peut-être avec le temps, en devenant "meilleur" lecteur).

Sissi

avatar 07/01/2012 @ 12:36:33

"Mais littérairement ca ne vaut pas grand chose"! Mais qu'est ce que c'est que ces jugements à l'emporte pièce! Qui peut se permettre de proclamer péremptoirement si littérairement un livre vaut quelque chose ou non? Y a-t-il des critères objectifs qui ont été un jour définis? Si c'est le cas j'aimerais bien les connaitre!
Et puis de toutes facons l'important c'est qu'un livre nous plaise ou non, peu importe ses "prétendues" qualités littéraires



Tu as un lien de parenté avec Virgile, Florian? :-)
Je suis sur les fesses (bon j'y suis de toute façon, je ne tape pas debout) de lire ça...
Une critique de livre, c'est un ressenti de lecture qu'on partage mais c'est également (ou en tout cas ça devrait être) une évaluation, et je ne vois pas comment tu fais pour critiquer un livre si tu ne t'es pas fixé un certain nombre de "critères" pour évaluer la qualité du texte, justement.
Parce que "J'ai aimé "J'ai pris du plaisir à" "Je me suis amusé", ce ne sont pas des critères, en tout cas pas des critères suffisants.
Ta critique n'aura aucun intérêt si tu ne dis que ça. Parce que quand bien même j'aurais des goûts communs avec toi, nous se serons jamais des lecteurs interchangeables, et ce n'est pas l'enjeu d'une critique de toute façon.
Alors je pense qu'il faut vraiment se poser un certain nombre de questions lorsqu'on lit un livre avec le projet d'en parler après.
Et ce n'est pas si compliqué....pour ma part je me pose trois grandes questions:

1) Quel était le projet de l'auteur(e)? Qu'a-t-il voulu faire et dire?: Relater? Décrire? Embarquer dans un univers particulier? (et si oui, lequel? magique? drôle? burlesque? tourmenté? représentatif d'une époque? d'un endroit?), Faire rire? Dérouter? Faire prendre conscience de quelque chose? Emouvoir? Interpeller gravement? Dénoncer? etc...
Quel effet a-t-il cherché à produire? (Faire rêver? Voyager? Réfléchir? Compatir? etc...)

2) C'est la principale question: Comment s'y est-t-il (elle) pris? Quels moyens, procédés, a-t-il utilisé pour réussir ce qu'il a entrepris et décidé?
Et les "critères" il y en a quand même un sacré paquet: nature du texte, focalisation, structure, choix des temps, longueur du texte, découpage, champ lexical, longueur des phrases, rythme, dialogues ou non, nombre de personnages, ponctuation, mise en page etc.....

3) Y est-t-il(elle) parvenu(e)?
C'est là qu'intervient la subjectivité, c'est évident, parce que c'est à moment là qu'intervient le "ai-je aimé?" (qui ne doit pas être la seule et unique question!!)
Mais se limiter à la question 3 en limitant la question 3 à "ai-je aimé", c'est franchement limité pour critiquer!


Je suis comme Saule, il m'est arrivé de ne pas aimer un livre mais de reconnaître que son auteur a écrit de la vraie littérature (et inversement)

Oui, de la vraie.
Si je décide de raconter la vie de ma grand-mère et que mon projet s'arrête là (récit linéaire, phrases de type sujet+verbe+complément), ce sera peut-être charmant mais ce ne sera PAS de la littérature.

Si je décide de raconter la vie de ma grand-mère, en mettant l'accent sur le fait qu'elle a souffert d'une vie rude pendant son enfance et que ça a déterminé toute la suite de sa vie, en mettant un chapitre sur deux au présent avec des ellipses, un langage vaporeux, quelque chose de très dépouillé et sobre à son image, et un chapitre sur deux au passé avec des descriptions au contraire très très précises et minutieuses, de nombreux dialogues et un langage très concret, je suis dans une démarche littéraire.

Alors pour en revenir à "L'ombre du vent", l'auteur avait-il un projet? Oui, mais il était trop imprécis et trop ambitieux, un polar esoterico-historique donc je cherche à la fois à surprendre, à faire chercher de manière pragmatique (l'enquête), à embarquer dans un imaginaire un peu magique, à dénoncer les horreurs de la guerre etc...

Comment s'y est-il pris?
En essayant tout ça à la fois, le suspens (avec chapitres qui restent en attente puisqu'on délaisse les personnages quelques temps sur un point d'interrogation important), la magie, le rêve, le rebondissement etc...il s'est trop éparpillé.

Y est-il parvenu?
Moyennement, et de toute façon ça pêchait déjà en 1, duquel 2 et 2 découlent.

Sissi

avatar 07/01/2012 @ 12:37:27
Mais j'ai été super longue!!!!!! :-)

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