Pucksimberg
avatar 25/12/2011 @ 19:04:31
Martin1, vous avez totalement le droit de critiquer "Zazie dans le métro", d'avoir détesté le style de l'écrivain, le roman et tout ce vous voulez !

Vous pouvez en toute honnêteté vous interrogez sur ce qui fait l'intérêt d'un roman ou sur ce qui a pu captiver certains lecteurs. En revanche, il est déplacé et irréfléchi de critiquer les lecteurs qui ont aimé un roman que vous n'aimez pas. Je cite :
"Parce qu'un certain Raymond Queneau a voulu faire l'original, et il a pondu une oeuvre admirable pour ceux qui ne comprennent rien à la littérature."

Il faudrait être plus humble ! Nous ne sommes pas de grands critiques littéraires, nous ne sommes que des lecteurs passionnés. Nul ne peut s'ériger comme un Dieu critique qui n'admet pas que l'on puisse penser différemment.
Bornez-vous à critiquer le roman et ne portez pas de jugement sévère sur autrui !

Pucksimberg
avatar 25/12/2011 @ 20:21:10
"vous interroger" avec un "r"

Martin1

avatar 26/12/2011 @ 13:00:06
Je comprends
Ah, j'ai peut-être vexé quelqu'un

Bon, je m'excuse, je suis sans doute trop dur. Mais ce livre m'a mis hors de moi, parce qu'il a eu un succès qu'il ne mérite pas, selon moi.

J'aurais sans doute dû dire "et il a pondu une œuvre qui n'est pas digne de figurer parmi les classiques de la littérature" Ainsi, je ne m'attaque pas aux lecteurs, c'est plus humble, comme vous dites.

Je vous remercie de votre réaction courageuse tout de même. Mais ne pensez pas que je méprise systématiquement les lecteurs heureux de Queneau !
Je parle sans faire trop attention à ce qu'on pourrait penser de moi, simplement. En fait, je ne fais pas attention à ces détails sur les critiques des autres.

Merci Pucksimberg, au plaisir de débattre encore une fois avec vous.
Martin1

Pucksimberg
avatar 26/12/2011 @ 13:10:04
Affaire réglée ! Aucun problème, tout à fait disposé pour des débats !

Débézed

avatar 26/12/2011 @ 18:06:09
Martin , lis encore, lis encore, lis encore et ut feras encore pas mal de découvertes et tes avis changeront encore et encore ! Joyeuses lectures.

Micharlemagne

avatar 28/12/2011 @ 08:01:52
J'en ai profité pour relire les critiques de ce livre. Dix ans passés et déjà la bagarre ! Queneau a dû (et doit encore) se délecter.

J'ai découvert un aspect de Zazie auquel personne ne fait référence jusqu'ici : la nostalgie. Car Zazie est devenu un roman historique. Hé non ! Paris n'est plus Paris !

Quant à savoir si la douce Marceline...

Débézed

avatar 28/12/2011 @ 11:40:07
Eh Mich' tu resurgis le jour de la fête des saints innocents, étonnant ! Joyeuses fêtes à toi !

Pucksimberg
avatar 28/12/2011 @ 12:15:11
Dix ans passés et déjà la bagarre ! Queneau a dû (et doit encore) se délecter.


"Les diversités d'opinions sur une même oeuvre d'art prouve bien que cette oeuvre est neuve, complexe et surtout vivante. Quand les critiques ne s'entendent pas, l'artiste est en accord avec lui-même." Oscar Wilde, in "Le Portrait de Dorian Gray".

Il est toujours agréable qu'une oeuvre fasse débat et de voir qu'elle intéresse toutes les générations. A mes yeux, une oeuvre suscite mon intérêt quand elle divise : si un lecteur met une étoile à un roman et un autre cinq étoiles au même roman, il y a des chances que cette oeuvre puisse avoir de grandes qualités ( "L'étranger", "Voyage au bout de la nuit" ... ) ou avoir quelques défauts ( certains auteurs très à la mode qui vendent beaucoup de livres Levy ou Coelho pour ne pas les citer ... ). Evidemment, ce n'est pas toujours aussi simple ...

Saint Jean-Baptiste 28/12/2011 @ 12:42:17
Eh Mich' tu resurgis le jour de la fête des saints innocents, étonnant ! Joyeuses fêtes à toi !

Bravo Debezet, toi au moins tu connais tes classiques… ;-))
Bonne fête à toi, bonne fête à Mich, bonne fête à nous !
Ravi de te revoir Mich, il était temps ! Donne un peu de tes nouvelles, tu as retrouvé ton cheval ?

Débézed

avatar 28/12/2011 @ 12:45:11
Eh Mich' tu resurgis le jour de la fête des saints innocents, étonnant ! Joyeuses fêtes à toi !

Bravo Debezet, toi au moins tu connais tes classiques… ;-))
Bonne fête à toi, bonne fête à Mich, bonne fête à nous !
Ravi de te revoir Mich, il était temps ! Donne un peu de tes nouvelles, tu as retrouvé ton cheval ?


Joyeuses fêtes Jean Baptiste, il y a des choses qu'on oublie pas facilement.

Saint Jean-Baptiste 28/12/2011 @ 16:33:17
J’ai trouvé que Zazie était terriblement daté. Il ne surprend plus, probablement parce qu’il été beaucoup imité et puis, les temps ont changé : aujourd’hui une fillette de dix ans ne se demande plus ce qu’est un « hormosessuel » et l’expression « mon cul » est passée dans le langage courant au point d’être devenue vulgaire.

Je comprends que Martin, du haut de ses 14 ans, n'ait pas compris le sel de ce livre et que le langage phonétique de Queneau l'ait rebouté.

Mais quand ce livre est sorti, dans les années cinquante, il a fait l’effet d’une bombe : tout le monde l’avait lu. Quand on entrait quelque part, il y avait toujours quelqu’un pour dire doukipuedonktan… Si une dame était parfumée, c’était immanquablement, Barbouze de chez Fior… et des répliques comme : plus tard, je serai astronaute pour faire ch… les Martiens, nous faisait bien marrer. Mon Dieu que ces temps sont loin…

Il reste que c’est un livre témoin d’une époque et que un des personnages principaux, Paris, a bien changé en 60 ans.

Saint Jean-Baptiste 28/12/2011 @ 16:48:29
J'en ai profité pour relire les critiques de ce livre.

Moi aussi, comme Mich, j’ai relu avec délice les controverses feutrées entre Jules, Syllah-O et Eric B.
J’ai particulièrement apprécié ceci de Sylla-O : (copier-coller)

Et si cela ne devait pas suffire, voici pour méditer un extrait d'une de mes lettres à mon ami sollersien :
"Les hommes aujourd'hui naissent âgés, très fatigués. L'Histoire est un lourd héritage dont chacun rêve de se délester. Trop de mémoire accable. Les hommes de la Renaissance savaient rire, ils étaient affables et légers. C'est qu'ils ont su ne pas trop s'appesantir sur une Histoire pourtant pas folichonne. Nous, nous ne cessons de déplorer les errements de nos pères, nous portons leurs fardeaux comme le Christ sa croix. Nous ne sommes plus capables que de nous souvenir des drames et nous répandre en jérémiades commémoratives. Sommes-nous des hédonistes ou des écorchés vifs avides de plaies nouvelles ? Je recherche, moi, la légèreté, à défaut de pouvoir ressusciter l'innocence. J'essaie de ne plus m'intéresser qu'à ce qui m'empêche de désespérer."

« Nous ne sommes plus capables que de nous souvenir des drames et nous répandre en jérémiades commémoratives » … Que c’est bien dit ! Décidément rien n’a changé depuis 2001…

Et ceci : « J'essaie de ne plus m'intéresser qu'à ce qui m'empêche de désespérer. » Un bel art de vivre, n’est-il pas !

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