Jules
31/12/2003 @ 18:25:06
J'aimerais connaître le nom de celui qui a écrit: "Les trois meilleurs auteurs américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Les autres vous donnent sommeil..." Soit il lit peu d'écrivains américains actuels, soit il est un passionné de crimes, de sang ou de déchéance et de mal-être.

Je ne conteste en rien que Easton Ellis écrit très bien. Je ne conteste pas plus qu'il décrit une "certaine" Amérique et avec un certain talent.

Mais il reste un peu trop dans ses schémas aussi qui sont la violence et la drogue. Il y a bien d'autres Amériques et Américains que ses désaxés.

Quoi ?... Balayés les Philip Roth, Jim Harrison, Russell Banks, McCarthy, Egolf, Treuer, Auster et bien d'autres ?... " Circulez, il n'y a rien à voir" comme disait Coluche ?...

Cette affirmation me semble aussi ridicule que si, à l'époque, un critique aurait dit: "Les trois meilleurs auteurs français vivants sont Céline, Céline et Céline..." Et Dieu sait que j'adore Céline !... Mais quid des Camus, Yourcenar, Gide, Montherlant, Aragon, Giono, Malraux, Sartre, Saint Exupéry et autres "tâcherons" ?...

En outre, les critiques français se demandent comment il se fait qu'actuellement "les" auteurs américains sont meilleurs que les leurs. Ils ne pensaient pas qu'à Easton Ellis, mais, en l'occurence entre autres à Russell Banks ! (Journal du Dimanche" pages littéraires)

Oui, il décrit certaines sociétés, comme les autres, mais avec moins de variété et surtout moins de profondeur intéllectuelle.

McCarthy sait donner du sang aussi (lire "Le méridien de sang") mais il apporte également une autre dimension et une autre réflexion à ses sujets, comme les autres auteurs cités. Ce n'est pas le talent premier de Bret Easton Ellis.

A chacun ses opinions, mais celle citée dans la seconde critique de "Zombies" me semble plus qu'un rien excessive !...

Albator 31/12/2003 @ 19:23:43
Comme marqué dans la critique c'est Frédéric Beigbeder qui a écrit ça dans Elle et c'est le dos de couverture de mon édition du livre.

"Les trois meilleurs écrivains américains vivants sont Bret Easton Ellis, Breat Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Tous les autres donnent sommeil (...). On lui reproche de ne parler que de sexe, de violence et de fric, maisc'est l'Amérique qu'il décrit - le pays qui mélange le mieux ces trois ingrédients. Dans Zombies, son quatrième livre,il enfoncele clou. On retrouve ses héros superficiels qui hésitent entre se tuer, regarder MTV ou reprendre un Valium (...) C'est un livre incroyable. Ellis fait précisément à la littérature ce que Basqiuat a fait à la peinture: la réveiller"
Frédéric Beigbeder, Elle

J'aimerais connaître le nom de celui qui a écrit: "Les trois meilleurs auteurs américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Les autres vous donnent sommeil..." Soit il lit peu d'écrivains américains actuels, soit il est un passionné de crimes, de sang ou de déchéance et de mal-être.

Je ne conteste en rien que Easton Ellis écrit très bien. Je ne conteste pas plus qu'il décrit une "certaine" Amérique et avec un certain talent.

Mais il reste un peu trop dans ses schémas aussi qui sont la violence et la drogue. Il y a bien d'autres Amériques et Américains que ses désaxés.

Quoi ?... Balayés les Philip Roth, Jim Harrison, Russell Banks, McCarthy, Egolf, Treuer, Auster et bien d'autres ?... " Circulez, il n'y a rien à voir" comme disait Coluche ?...

Cette affirmation me semble aussi ridicule que si, à l'époque, un critique aurait dit: "Les trois meilleurs auteurs français vivants sont Céline, Céline et Céline..." Et Dieu sait que j'adore Céline !... Mais quid des Camus, Yourcenar, Gide, Montherlant, Aragon, Giono, Malraux, Sartre, Saint Exupéry et autres "tâcherons" ?...

En outre, les critiques français se demandent comment il se fait qu'actuellement "les" auteurs américains sont meilleurs que les leurs. Ils ne pensaient pas qu'à Easton Ellis, mais, en l'occurence entre autres à Russell Banks ! (Journal du Dimanche" pages littéraires)

Oui, il décrit certaines sociétés, comme les autres, mais avec moins de variété et surtout moins de profondeur intéllectuelle.

McCarthy sait donner du sang aussi (lire "Le méridien de sang") mais il apporte également une autre dimension et une autre réflexion à ses sujets, comme les autres auteurs cités. Ce n'est pas le talent premier de Bret Easton Ellis.

A chacun ses opinions, mais celle citée dans la seconde critique de "Zombies" me semble plus qu'un rien excessive !...

Jules
01/01/2004 @ 13:38:42
Je n'ai jamais porté Beigbeder au pinacle et voilà une opinion qui n'est pas faite pour me faire changer d'avis !



Comme marqué dans la critique c'est Frédéric Beigbeder qui a écrit ça dans Elle et c'est le dos de couverture de mon édition du livre.

"Les trois meilleurs écrivains américains vivants sont Bret Easton Ellis, Breat Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Tous les autres donnent sommeil (...). On lui reproche de ne parler que de sexe, de violence et de fric, maisc'est l'Amérique qu'il décrit - le pays qui mélange le mieux ces trois ingrédients. Dans Zombies, son quatrième livre,il enfoncele clou. On retrouve ses héros superficiels qui hésitent entre se tuer, regarder MTV ou reprendre un Valium (...) C'est un livre incroyable. Ellis fait précisément à la littérature ce que Basqiuat a fait à la peinture: la réveiller"
Frédéric Beigbeder, Elle

J'aimerais connaître le nom de celui qui a écrit: "Les trois meilleurs auteurs américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Les autres vous donnent sommeil..." Soit il lit peu d'écrivains américains actuels, soit il est un passionné de crimes, de sang ou de déchéance et de mal-être.

Je ne conteste en rien que Easton Ellis écrit très bien. Je ne conteste pas plus qu'il décrit une "certaine" Amérique et avec un certain talent.

Mais il reste un peu trop dans ses schémas aussi qui sont la violence et la drogue. Il y a bien d'autres Amériques et Américains que ses désaxés.

Quoi ?... Balayés les Philip Roth, Jim Harrison, Russell Banks, McCarthy, Egolf, Treuer, Auster et bien d'autres ?... " Circulez, il n'y a rien à voir" comme disait Coluche ?...

Cette affirmation me semble aussi ridicule que si, à l'époque, un critique aurait dit: "Les trois meilleurs auteurs français vivants sont Céline, Céline et Céline..." Et Dieu sait que j'adore Céline !... Mais quid des Camus, Yourcenar, Gide, Montherlant, Aragon, Giono, Malraux, Sartre, Saint Exupéry et autres "tâcherons" ?...

En outre, les critiques français se demandent comment il se fait qu'actuellement "les" auteurs américains sont meilleurs que les leurs. Ils ne pensaient pas qu'à Easton Ellis, mais, en l'occurence entre autres à Russell Banks ! (Journal du Dimanche" pages littéraires)

Oui, il décrit certaines sociétés, comme les autres, mais avec moins de variété et surtout moins de profondeur intéllectuelle.

McCarthy sait donner du sang aussi (lire "Le méridien de sang") mais il apporte également une autre dimension et une autre réflexion à ses sujets, comme les autres auteurs cités. Ce n'est pas le talent premier de Bret Easton Ellis.

A chacun ses opinions, mais celle citée dans la seconde critique de "Zombies" me semble plus qu'un rien excessive !...

CCRIDER 06/02/2004 @ 14:48:05
Il y a également Philippe Djian qui place Bret Easton Ellis au pinacle , pour lui c'est le top des auteurs américains .
Moi , il me lasse particulièrement surtout avec ses manières de faiseur ( Monsieur cite toutes les marques , depuis la paire de chaussures du héros jusqu'à la montre-bracelet !) . Pour ce qui est de la violence et du côté malsain , entièrement d'accord avec Jules . Et il y en a tant d'autres ... Comme ce classement vient de Beigbeder et de Djian , ce n'est pas bien grave . Ce qui est excessif est insignifiant !

B1p
avatar 06/02/2004 @ 15:18:13
C'est pas moi !
A la rigueur, j'aurais pu écrire : "Les trois pires auteurs américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis."

J'aimerais connaître le nom de celui qui a écrit: "Les trois meilleurs auteurs américains vivants sont Bret Easton Ellis, Bret Easton Ellis et Bret Easton Ellis. Les autres vous donnent sommeil..." Soit il lit peu d'écrivains américains actuels, soit il est un passionné de crimes, de sang ou de déchéance et de mal-être.

Je ne conteste en rien que Easton Ellis écrit très bien. Je ne conteste pas plus qu'il décrit une "certaine" Amérique et avec un certain talent.

Mais il reste un peu trop dans ses schémas aussi qui sont la violence et la drogue. Il y a bien d'autres Amériques et Américains que ses désaxés.

Quoi ?... Balayés les Philip Roth, Jim Harrison, Russell Banks, McCarthy, Egolf, Treuer, Auster et bien d'autres ?... " Circulez, il n'y a rien à voir" comme disait Coluche ?...

Cette affirmation me semble aussi ridicule que si, à l'époque, un critique aurait dit: "Les trois meilleurs auteurs français vivants sont Céline, Céline et Céline..." Et Dieu sait que j'adore Céline !... Mais quid des Camus, Yourcenar, Gide, Montherlant, Aragon, Giono, Malraux, Sartre, Saint Exupéry et autres "tâcherons" ?...

En outre, les critiques français se demandent comment il se fait qu'actuellement "les" auteurs américains sont meilleurs que les leurs. Ils ne pensaient pas qu'à Easton Ellis, mais, en l'occurence entre autres à Russell Banks ! (Journal du Dimanche" pages littéraires)

Oui, il décrit certaines sociétés, comme les autres, mais avec moins de variété et surtout moins de profondeur intéllectuelle.

McCarthy sait donner du sang aussi (lire "Le méridien de sang") mais il apporte également une autre dimension et une autre réflexion à ses sujets, comme les autres auteurs cités. Ce n'est pas le talent premier de Bret Easton Ellis.

A chacun ses opinions, mais celle citée dans la seconde critique de "Zombies" me semble plus qu'un rien excessive !...

Lela 06/02/2004 @ 22:56:33
Je dois avouer que, moi non plus, je n'accroche pas au style de Bret Easton Ellis. Ses descriptions sont vraiment ... fatiguantes. Je pense que l'auteur a voulu nous montrer à quel point les personnages étaient superficiels (en citant les marques à tout bout de champs) ... c'est réussis ... mais à quel prix ! Celui de lasser le lecteur. Pour ce qui est de la violence : elle est tellement gratuite qu'elle en devient écoeurante.

Addison De Witt 75 10/02/2004 @ 03:52:57
Cher Jules,
Comme nous l'indique notre ami Albator c'est donc Beigbeder qui a écrit cela.
Beigbeder est un homme de médias et il cherche donc l'efficacité dans sa communication, la répétion "ellis, ellis..." empruntée à la pub, c'est une formule choc, ça marche.

De plus, Beigbeder a pris le train du "porno chic" en marche et l'univers de Brett est sûrement pour lui un jardin des délices.

Je suis bien sûr entièrement d'accord pour dire qu'il y a bien d'autres auteurs américains de grande envergure aujourd'hui, pour n'en citer qu'un : Jim Harrison.

Mais je rejoins Beigbeder pour dire qu'Ellis est le plus grand actuellement. Comme notre petit jeu est de faire des critiques et de donner des notes, je donnerai toujours plus d'étoiles à un écrivain qui écrit enplongeant les mains dans ce qu'il y a de plus contemporain - et donc souvent trouble, dérengeant et subversif - dans nos sociétés. Or, la société américaine qui domine le monde est obsédée par l'argent, le sexe, et donne naissance à nombre de névroses et psychoses.

De même dans les arts visuels, je porterai toujours d'abord mon attention sur le contemporain plutôt que sur le moderne ou l'ancien. Cela ne signifie pas que je n'apprécie que mon époque mais comme lecteur je cherche à comprendre le monde dans lequel je vis (sans exclure un petit tour chez les Anciens ou au Louvre de temps en temps).


Il y a aussi le style minimal et précis d'Ellis, ses decriptions de vêtements de marque dans American Psycho ne sont pas répétitives, sinon que dire des descriptions de Balzac (cf la botte du colonel Chabert) ? Le personnage Patrick Bateman est aussi prisonnier de ses pulsions meurtières au 20ème siècle que Rastignac de son ambition au 19e, avec dans les deux cas, le capitalisme en toile de fond. Patrick Bateman est un grand personnage de roman et son créateur un grand écrivain .

B1p
avatar 10/02/2004 @ 07:33:02
D'accord pour dire qu'Ellis montre les plaies pas jolies jolies de la société moderne, mais selon moi il le fait sans finesse en se contentant de sortir la grosse artillerie

Cher Jules,
Comme nous l'indique notre ami Albator c'est donc Beigbeder qui a écrit cela.
Beigbeder est un homme de médias et il cherche donc l'efficacité dans sa communication, la répétion "ellis, ellis..." empruntée à la pub, c'est une formule choc, ça marche.

De plus, Beigbeder a pris le train du "porno chic" en marche et l'univers de Brett est sûrement pour lui un jardin des délices.

Je suis bien sûr entièrement d'accord pour dire qu'il y a bien d'autres auteurs américains de grande envergure aujourd'hui, pour n'en citer qu'un : Jim Harrison.

Mais je rejoins Beigbeder pour dire qu'Ellis est le plus grand actuellement. Comme notre petit jeu est de faire des critiques et de donner des notes, je donnerai toujours plus d'étoiles à un écrivain qui écrit enplongeant les mains dans ce qu'il y a de plus contemporain - et donc souvent trouble, dérengeant et subversif - dans nos sociétés. Or, la société américaine qui domine le monde est obsédée par l'argent, le sexe, et donne naissance à nombre de névroses et psychoses.

De même dans les arts visuels, je porterai toujours d'abord mon attention sur le contemporain plutôt que sur le moderne ou l'ancien. Cela ne signifie pas que je n'apprécie que mon époque mais comme lecteur je cherche à comprendre le monde dans lequel je vis (sans exclure un petit tour chez les Anciens ou au Louvre de temps en temps).


Il y a aussi le style minimal et précis d'Ellis, ses decriptions de vêtements de marque dans American Psycho ne sont pas répétitives, sinon que dire des descriptions de Balzac (cf la botte du colonel Chabert) ? Le personnage Patrick Bateman est aussi prisonnier de ses pulsions meurtières au 20ème siècle que Rastignac de son ambition au 19e, avec dans les deux cas, le capitalisme en toile de fond. Patrick Bateman est un grand personnage de roman et son créateur un grand écrivain .

BEE 24/04/2004 @ 18:27:15
La finesse n'est pas forcément ce qu'il ya de plus efficace lorsqu'on parle de sérial killer de drogue ou de sexe. Pour ma part, j'adore Bret easton ellis et il ne m'ennuie pas, il me choque. Certes ses descriptions ne sont pas du Balzac ou du Maupassant mais je le répète: il me choque. Et pas au sens négatif du terme, car j'aime etre choqué. Je pense en effet que lorsqu'on reste froid devant les livres de Ellis c'est qu'on est soi-meme déformé par la société ou pire, habitué à elle. Je ne cesserais jamais de dire que sa façon d'écrire, si elle est la plus dépouillée ou minimaliste(la plus ennuyeuse pour certains) qui soit, est surtout celle qui contient le plus de puissance lorsqu'on sait lire entre les lignes ou tout simplement se laisser envahir par un univers bien précis.

Manu55 24/04/2004 @ 18:45:00
Tout a fait d'accord, il fait partie des rares bouquins que j'ai arreté en cours pour cause d'ennui mortel... (à ne pas confondre avec ceux ecrit avec les pieds mais quand meme publiés, mais là n'est pas la question.)

Je dois avouer que, moi non plus, je n'accroche pas au style de Bret Easton Ellis. Ses descriptions sont vraiment ... fatiguantes. Je pense que l'auteur a voulu nous montrer à quel point les personnages étaient superficiels (en citant les marques à tout bout de champs) ... c'est réussis ... mais à quel prix ! Celui de lasser le lecteur. Pour ce qui est de la violence : elle est tellement gratuite qu'elle en devient écoeurante.

ALF 24/04/2004 @ 20:12:27
n'oublions pas que les Etats-Unis sont dix fois plus peuplés que notre petit pays, ils disposent donc d'un vivier potentiel assez énorme.

ce qui frappe chez eux, c'est avant tout la diversité. Plusieurs écoles sont présentes (celle de New York, avec Auster et sa dame, Caleb Carr, etc...), plusieurs styles, etc...

l'opinion sur Ellis n'engage que son auteur, mais après tout si celui-ci est persuadé de ce qu'il avance... les goûts et les couleurs!!!!!

j'aime bien aussi Ellroy, là aussi ça n'engage que moi!

à+
ALF

Forrester 26/04/2004 @ 15:07:35
Cope de ce que j'ai déja écrit dans un critique eclair à propos de BEE :

Je hais sa violence gratuite.
Sa misogynie.
Son obsession du paraître, des marques.
Je hais American Psycho !
Sa perversion.
La scène où le petit garçon est poignardé devant sa mère dans un jardin public.
La scène où Bateman tue le clochard en lui enfonçant une lame dans l'oeil.
Les scènes interminables où Bateman saccage le sexe de ses victimes à coups de perceuse, d'agrafeuse, de rongeurs.
Je hais ce livre !
Je l'ai lu avec un sentiment de dégoût total.
Si je l'ai lu jusqu'au bout c'était pour tenter de comprendre POURQUOI Bateman tue si gratuitement. (blessure de l'enfance ? folie totale ? double personnalité ? )Mais ça, BEE ne nous l'explique jamais.
Grand ecrivain ! PFFFF !
BEE nous assomme avec des scènes gore, sexe et trash qui nous font gerber et il n'est même pas foutu d'étudier la psychologie de son personnage. Pourquoi ce mec tue ? Pourquoi il s'acharne autant ? On n'en saura rien, hélas.

Livre vaniteux, vicieux et vide.

Addison De Witt 75 27/04/2004 @ 02:07:18
cher Forrester,

si American Psycho ne passe pas, tu peux essayer The Informers dans lequel l'écriture d'Ellis est comme toujours minimale. A chaque chapitre, on change de narrateur et l'on retrouve ainsi les personnages sous différents angles... Je continue de penser qu'Ellis est un très bon écrivain et je te conseille aussi Less than Zero.
+

Sahkti
avatar 27/04/2004 @ 17:09:07
Bret Easton Ellis, c'est bien, mais pas tout le temps, il y a de l'inégalité dans l'air et je pense que c'est en partie dû au succès étouffant dont est victime l'auteur, qui sait qu'il doit "pondre" et conserver un style, sous peine de déplaire et d'être vilipendé. La gloire est bien éphémère aux States et BEE est bien placé pour le savoir, lui qui en fait les gorges chaudes de ses romans.
De lui, j'aime quand il est acide et qu'il lance un regard réaliste et méchant sur la société américaine de l'apparence, quand le besoin prend le dessus sur l'envie et l'utile sur l'agréable. C'est féroce et ce qui pourrait n'être qu'une caricature colle plutôt bien à la réalité.
Par contre, par moments, je trouve qu'il en fait trop, il en remet des couches et des couches, c'est gluant comme le sirop d'érable et je me lasse. Que l'Homo americanus soit un drogué de télé, de coke, de stars et de fric, soit, mais à force de surfer entre Valium et Barnum, ça en devient fatiguant et on s'ennuie, moi en tout cas.
Peut mieux faire à condition de ne pas trop produire.

Jules
27/04/2004 @ 17:40:16
Je suis 100% d'accord avec toi !

Rachel 30/04/2005 @ 18:34:14
Cope de ce que j'ai déja écrit dans un critique eclair à propos de BEE :

Je hais sa violence gratuite.
Sa misogynie.
Son obsession du paraître, des marques.
Je hais American Psycho !
Sa perversion.
La scène où le petit garçon est poignardé devant sa mère dans un jardin public.
La scène où Bateman tue le clochard en lui enfonçant une lame dans l'oeil.
Les scènes interminables où Bateman saccage le sexe de ses victimes à coups de perceuse, d'agrafeuse, de rongeurs.
Je hais ce livre !
Je l'ai lu avec un sentiment de dégoût total.
Si je l'ai lu jusqu'au bout c'était pour tenter de comprendre POURQUOI Bateman tue si gratuitement. (blessure de l'enfance ? folie totale ? double personnalité ? )Mais ça, BEE ne nous l'explique jamais.
Grand ecrivain ! PFFFF !
BEE nous assomme avec des scènes gore, sexe et trash qui nous font gerber et il n'est même pas foutu d'étudier la psychologie de son personnage. Pourquoi ce mec tue ? Pourquoi il s'acharne autant ? On n'en saura rien, hélas.

Livre vaniteux, vicieux et vide.



qqn auj peut-il dire qu'il a compris le pourquoi des tueurs en série? il me semble que non, si ce n'est le tueur lui-même...
c'est justement ce côté gratuit qui à la fois fait frémir, choque et crée une noire fascination.
pourquoi taper sur un auteur qui joue de cette gratuité? et que penser alors de l'excellent Orange mécanique?
que les âmes sensibles n'ouvrent pas American psycho (ni aucun BEE d'ailleurs)...

Zalem 22/07/2005 @ 19:14:37
BBE, selon beigbeder, plus grand écrivain américain, pffffffff, et SELBY JR alors ?

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