Puisqu'il a été trouvé par quelques uns, à juste titre me semble-t-il, que l'on n'avait pas assez de discussions littéraires, je vous en propose une...
C'est vrai que nous sommes blasés, du moins trop souvent, par ces contes que l'on croit connaître par cœur. Servent-ils encore à quelque chose ? Faut-il continuer de les lire aux enfants ? De les lire nous-mêmes ?
Avec ma critique je commence en donnant une piste, mais à vous de me dire ce que vous en pensez, même si vous n'aimez pas la bande dessinée...
C'est vrai que nous sommes blasés, du moins trop souvent, par ces contes que l'on croit connaître par cœur. Servent-ils encore à quelque chose ? Faut-il continuer de les lire aux enfants ? De les lire nous-mêmes ?
Avec ma critique je commence en donnant une piste, mais à vous de me dire ce que vous en pensez, même si vous n'aimez pas la bande dessinée...
"[...]
Dans Athène (4) autrefois peuple vain et léger,
Un Orateur voyant sa patrie en danger,
Courut à la Tribune ; et d'un art tyrannique,
Voulant forcer les cœurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut.
On ne l'écoutait pas : l'Orateur recourut
A ces figures violentes
Qui savent exciter les âmes les plus lentes.
Il fit parler les morts (5), tonna, dit ce qu'il put.
Le vent emporta tout ; personne ne s'émut.
L'animal aux têtes frivoles
Etant fait à ces traits, ne daignait l'écouter.
Tous regardaient ailleurs : il en vit s'arrêter
A des combats d'enfants, et point à ses paroles.
Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour.
Cérès , commença-t-il, faisait voyage un jour
Avec l'Anguille et l'Hirondelle :
Un fleuve les arrête ; et l'Anguille en nageant,
Comme l'Hirondelle en volant,
Le traversa bientôt. L'assemblée à l'instant
Cria tout d'une voix : Et Cérès, que fit-elle ?
Ce qu'elle fit ? un prompt courroux
L'anima d'abord contre vous.
Quoi, de contes d'enfants son peuple s'embarrasse !
Et du péril qui le menace
Lui seul entre les Grecs il néglige l'effet !
Que ne demandez-vous ce que Philippe fait ?
A ce reproche l'assemblée,
Par l'apologue réveillée,
Se donne entière à l'Orateur :
Un trait de fable en eut l'honneur.
Nous sommes tous d'Athène en ce point ; et moi-même,
Au moment que je fais cette moralité,
Si Peau d'âne (6) m'était conté,
J'y prendrais un plaisir extrême,
Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant."
La fontaine.
C'est une réponse qui n'est pas la mienne, mais qui la contient déjà pour un belle discussion que tu proposes. Même connus par cœur, les contes ne lassent pas, je t'offre trois réponses :
A titre individuel, d'abord, puisque la question est posée à chacun..D'abord, par leur support : tu proposes là une bande dessinée, autre manière de conter, encore. Là est la magie, je crois, du conte : même connu mille fois, c'est l'art et la manière de le dire, de le donner à voir et à entendre qui fait tendre l'oreille à celui qui lit, écoute, reçoit.
A titre professionnel ensuite : je n'ai jamais obtenu de mes classes un silence si attentionné, yeux et oreilles grand ouverts, qu'en racontant à mes élèves de ces contes qu'ils connaissaient déjà. Je n'ai pas mis cette fable, amputée de sa moitié ("le pouvoir des fables", pour qui la veut entière), par hasard : j'ai étudié ce texte avec des élèves de première cette année- donc, des "grands"-, et je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de la morale. Certains s'y sont opposés, mais se sont rendus compte, d'eux-mêmes, qu'ils avaient déjà la réponses, car je leur avais, avant de poser la question, raconté peau d'âne, et le silence n'a pas manqué.
A titre passionnel, si j'ose dire, enfin : j'ai eu l'occasion de mettre en scène des contes, en lecture doublée d'un théâtre d'ombres. Faute de répétitions, la lecture était bien meilleure que ledit théâtre d'ombres, mais là encore, pas un bruit dans la salle, et il n'y avait pas que des enfants.
C'est donc...un triple oui^^
Dans Athène (4) autrefois peuple vain et léger,
Un Orateur voyant sa patrie en danger,
Courut à la Tribune ; et d'un art tyrannique,
Voulant forcer les cœurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut.
On ne l'écoutait pas : l'Orateur recourut
A ces figures violentes
Qui savent exciter les âmes les plus lentes.
Il fit parler les morts (5), tonna, dit ce qu'il put.
Le vent emporta tout ; personne ne s'émut.
L'animal aux têtes frivoles
Etant fait à ces traits, ne daignait l'écouter.
Tous regardaient ailleurs : il en vit s'arrêter
A des combats d'enfants, et point à ses paroles.
Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour.
Cérès , commença-t-il, faisait voyage un jour
Avec l'Anguille et l'Hirondelle :
Un fleuve les arrête ; et l'Anguille en nageant,
Comme l'Hirondelle en volant,
Le traversa bientôt. L'assemblée à l'instant
Cria tout d'une voix : Et Cérès, que fit-elle ?
Ce qu'elle fit ? un prompt courroux
L'anima d'abord contre vous.
Quoi, de contes d'enfants son peuple s'embarrasse !
Et du péril qui le menace
Lui seul entre les Grecs il néglige l'effet !
Que ne demandez-vous ce que Philippe fait ?
A ce reproche l'assemblée,
Par l'apologue réveillée,
Se donne entière à l'Orateur :
Un trait de fable en eut l'honneur.
Nous sommes tous d'Athène en ce point ; et moi-même,
Au moment que je fais cette moralité,
Si Peau d'âne (6) m'était conté,
J'y prendrais un plaisir extrême,
Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant."
La fontaine.
C'est une réponse qui n'est pas la mienne, mais qui la contient déjà pour un belle discussion que tu proposes. Même connus par cœur, les contes ne lassent pas, je t'offre trois réponses :
A titre individuel, d'abord, puisque la question est posée à chacun..D'abord, par leur support : tu proposes là une bande dessinée, autre manière de conter, encore. Là est la magie, je crois, du conte : même connu mille fois, c'est l'art et la manière de le dire, de le donner à voir et à entendre qui fait tendre l'oreille à celui qui lit, écoute, reçoit.
A titre professionnel ensuite : je n'ai jamais obtenu de mes classes un silence si attentionné, yeux et oreilles grand ouverts, qu'en racontant à mes élèves de ces contes qu'ils connaissaient déjà. Je n'ai pas mis cette fable, amputée de sa moitié ("le pouvoir des fables", pour qui la veut entière), par hasard : j'ai étudié ce texte avec des élèves de première cette année- donc, des "grands"-, et je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de la morale. Certains s'y sont opposés, mais se sont rendus compte, d'eux-mêmes, qu'ils avaient déjà la réponses, car je leur avais, avant de poser la question, raconté peau d'âne, et le silence n'a pas manqué.
A titre passionnel, si j'ose dire, enfin : j'ai eu l'occasion de mettre en scène des contes, en lecture doublée d'un théâtre d'ombres. Faute de répétitions, la lecture était bien meilleure que ledit théâtre d'ombres, mais là encore, pas un bruit dans la salle, et il n'y avait pas que des enfants.
C'est donc...un triple oui^^
Me disais bien que j'aurais du me relire...fautes:(
Bien sûr qu'il faut continuer à lire des contes!
C'est bourré de symboles et ça apprend à grandir, Bruno Bettelheim l'a très bien expliqué dans "psychanalyse des contes de fée"
« Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »
On retrouve souvent le même schéma (quinaire, avec une situation initiale, une quête etc...), et des personnages un peu stéréotypés (adjuvant, opposant etc...) mais c'est un peu (beaucoup) celui de la vie!
C'est bourré de symboles et ça apprend à grandir, Bruno Bettelheim l'a très bien expliqué dans "psychanalyse des contes de fée"
« Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu'exige notre passage de l'immaturité à la maturité. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d'abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »
On retrouve souvent le même schéma (quinaire, avec une situation initiale, une quête etc...), et des personnages un peu stéréotypés (adjuvant, opposant etc...) mais c'est un peu (beaucoup) celui de la vie!
J'utilise beaucoup les contes dans l'apprentissage de la lecture au CP.
D'abord, parce que les enfants les aiment toujours beaucoup (Bettelheim en a très bien expliqué les raisons).
Mais la raison première de mon choix, est la constitution d'une base culturelle. Comme certaines comptines, je pense que cet univers est intemporel, intergénérationnel.
Et même si les versions les plus connues des enfants sont les versions vidéo, cela permet de comparer, de trouver les points communs, de varier les supports de lecture.
Bref, beaucoup de plaisir à apprendre à lire avec Le Petit Chaperon rouge ou autre incontournable et de s'apercevoir que papa, maman et même mamie ou papy connaissent aussi "leur" histoire.
D'abord, parce que les enfants les aiment toujours beaucoup (Bettelheim en a très bien expliqué les raisons).
Mais la raison première de mon choix, est la constitution d'une base culturelle. Comme certaines comptines, je pense que cet univers est intemporel, intergénérationnel.
Et même si les versions les plus connues des enfants sont les versions vidéo, cela permet de comparer, de trouver les points communs, de varier les supports de lecture.
Bref, beaucoup de plaisir à apprendre à lire avec Le Petit Chaperon rouge ou autre incontournable et de s'apercevoir que papa, maman et même mamie ou papy connaissent aussi "leur" histoire.
Moi je lis encore des contes régulièrement et en fait des critiques. Certains sont source de grandes émotions, d'autres de délices, même intellectuels... Ils inspirent encore, mais et puis, est-ce que les contes doivent vraiment SERVIR à quelque chose pour exister?
Quelques contes préférés...
Le petit prince:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3838
Le lapin de velours:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15415
La femme ou le tigre ?:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15416
Quelques contes préférés...
Le petit prince:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3838
Le lapin de velours:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15415
La femme ou le tigre ?:
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15416
Mon fils a 3 ans, il adore "Les Trois Petits Cochons", "Jacque et le haricot magique", "Le bon gros géant"... En ce qui le concerne cela s'ajoute a Toy Story, Scooby Doo et Ben 10 (une culture populaire, quoi). Je ne vois franchement pas en quoi on peut etre blasé de tel trésors !
Tiens, c'est une bonne question, ça fait réfléchir. Les contes "classiques" ne m'ont jamais passionnée (sauf quand ma prof de 1ere, ancienne GO au club med, nous a expliqué la vraie signification des contes), mais je me souviens d'une histoire de rats conduits par un homme avec une flûte et un recueil de contes des fleuves et des rivières m'avaient bien plu. Faudrait que je retrouve cela...
@ Antinea:
http://fr.wikipedia.org/wiki/…
http://fr.wikipedia.org/wiki/…
@ Antinea:
http://fr.wikipedia.org/wiki/…
Mais vi ! C'est ça ! Il attirait les enfants à la rivière pour se venger ! Terrible !
J'ai toujours eu un faible pour les contes.
J'ai dû lire tous les contes que je trouvais dans mon enfance/adolescence : Perrault, Grimm, Andersen etc.
Puis j'ai lu la belle collection de "Contes et légendes" du monde entier. Ca montre à quel point toute l'humanité a besoin de contes pour vivre.
Comme d'autres personnes avant moi, je souligne l'importance que leur a donnée Bruno Bettelheim dans "Psychanalyse des contes de fée".
Antinea, le conte avec les rats et le joueur de flûte est un conte allemand, il me semble. Mais je ne me souviens pas du titre. Ah, je vois que Clamence te donne un lien.
Dans mes courtes études d'allemand, j'ai particulièrement aimé les contes.
Par la suite, j'ai lu et relu presque tous les contes connus avec mon fils. C'est plus convivial et c'est important, je trouve, de lire les contes à ses enfants plutôt que de les laisser lire tout seuls. Ca leur permet de poser des questions et de ne pas avoir peur d'une histoire quand ils sont encore impressionnables.
Et puis, il y a les contes modernes, ceux de Pierre Gripari sont une merveille.
Maintenant, j'aime beaucoup les romanciers qui écrivent sous forme de conte, comme Alain Mabanckou avec "Mémoires de Porc-épic".
Les contes africains sont très beaux, en tout cas, j'y suis très sensible.
J'ai dû lire tous les contes que je trouvais dans mon enfance/adolescence : Perrault, Grimm, Andersen etc.
Puis j'ai lu la belle collection de "Contes et légendes" du monde entier. Ca montre à quel point toute l'humanité a besoin de contes pour vivre.
Comme d'autres personnes avant moi, je souligne l'importance que leur a donnée Bruno Bettelheim dans "Psychanalyse des contes de fée".
Antinea, le conte avec les rats et le joueur de flûte est un conte allemand, il me semble. Mais je ne me souviens pas du titre. Ah, je vois que Clamence te donne un lien.
Dans mes courtes études d'allemand, j'ai particulièrement aimé les contes.
Par la suite, j'ai lu et relu presque tous les contes connus avec mon fils. C'est plus convivial et c'est important, je trouve, de lire les contes à ses enfants plutôt que de les laisser lire tout seuls. Ca leur permet de poser des questions et de ne pas avoir peur d'une histoire quand ils sont encore impressionnables.
Et puis, il y a les contes modernes, ceux de Pierre Gripari sont une merveille.
Maintenant, j'aime beaucoup les romanciers qui écrivent sous forme de conte, comme Alain Mabanckou avec "Mémoires de Porc-épic".
Les contes africains sont très beaux, en tout cas, j'y suis très sensible.
Récemment lors d'une publication sur le blogue de KInbote, j'ai rapproché deux livres de contes, l'un d'un Islandais, l'autre d'un Sénégalais pour montrer qu'avec ce genre d'écrit c'est toujours magique parce qu'on parle toujours des qualités et des travers de l'humanité qui sont, eux, universels.
http://lesbellesphrases.skynetblogs.be/archive/…
Une littérature à redécouvrir et peut-être même à récrire.
http://lesbellesphrases.skynetblogs.be/archive/…
Une littérature à redécouvrir et peut-être même à récrire.
Les contes africains sont très beaux, en tout cas, j'y suis très sensible.
Oui !
Vous êtes plusieurs à avoir cité Bruno Bettelheim. C'est vrai qu'il y a un avant et un après pour comprendre le rôle des contes dans nos vies. Mais je voulais aussi vous montrer deux autres pistes sur les contes. Quand j'étais en hypokhâgne, j'ai lu Morphologie du conte de Vladimir Propp. Un ouvrage certes un peu savant mais remarquable sur l'écriture et la construction d'un conte. C'est l'occasion de dire qu'il s'appuie sur les contes russes et slaves qui sont aussi des merveilles.
Mais comment ne pas coter aussi les lectures psychanalytiques de contes de Drewermann. Eugen Drewermann analyse dans de très bons livres, assez lisibles, Petit-Frère et Petite-Sœur, la jeune fille sans main et Neige-blanche et Rose-rouge. Trois contes de Grimm à découvrir, lire et comprendre...
Mais comment ne pas coter aussi les lectures psychanalytiques de contes de Drewermann. Eugen Drewermann analyse dans de très bons livres, assez lisibles, Petit-Frère et Petite-Sœur, la jeune fille sans main et Neige-blanche et Rose-rouge. Trois contes de Grimm à découvrir, lire et comprendre...
Propp, c'est top. (Enfin, ça donne à penser.) J'aime beaucoup les contes, j'en relis souvent.
C'est un très bel aspect de la littérature je trouve, ainsi que les fables....
Oui, oui, les contes nous parlent encore ! J'en lis régulièrement à mon gamin pour que perdure la tradition... et puis, j'ai lu Bettelheim comme tout le monde et je sais donc l'importance qu'ils ont dans la formation de la psyche enfantine.
Les fables aussi...
Par contre la poésie pas du tout ! et vous ?
Les fables aussi...
Par contre la poésie pas du tout ! et vous ?
Bettelheim, c'est bien aussi, mais si je me souviens bien il s'égare un peu dans son analyse du Petit Chaperon Rouge de Perrault qu'il critique avec virulence, notamment à cause du dénouement tragique ; il a l'air d'ignorer la tradition du conte d'avertissement.
La poésie, ça doit représenter pas loin de la moitié du temps que je passe à la lecture.
La poésie, ça doit représenter pas loin de la moitié du temps que je passe à la lecture.
Il faut que je mette plus sérieusement à la poésie, je n'ai pas une culture de ce genre littéraire, j'en suis resté principalement à ma trilogie qui n'a rien d'original : Verlaine, Rimbaud et Baudelaire et j'ai du mal à en trouver d'autres qui soutiennent la comparaison. Il y a Aragon et bien d 'autres encore mais pour moi ce n'est pas la même ivresse.
J'ai lu, il n'y a pas bien longtemps, un recueil de Derek Walcot un prix Nobel Caribéen (Sainte Lucie) que j'ai lu à haute voix et j'ai trouvé ça bien sympa.
La poésie reste cependant très mineure dans mon programme de lecture et il faut que j'y remédie.
J'ai lu, il n'y a pas bien longtemps, un recueil de Derek Walcot un prix Nobel Caribéen (Sainte Lucie) que j'ai lu à haute voix et j'ai trouvé ça bien sympa.
La poésie reste cependant très mineure dans mon programme de lecture et il faut que j'y remédie.
Je suis une amoureuse des contes. Pour moi, ils sont à part entière dans notre littérature, dans notre culture au sens large (tout l'humanité est baignée de mythes, de légendes et de contes). L'homme ne peut se contruire sans ses histoires dans lesquelles il puise le vécu de sgénérations passées pour apprendre à vivre!
Les contes, pour moi, sont l'histoire, le passé, le présent et le futur. Quant à en distinguer les spécificités par rapport aux autres modes narratifs (cinéma, musique et art compris...) je ne sais pas, pour moi, tout cela relève de l'humanité elle-même et de ce dont je crains la disparition...
Mon expérience personnelle est très riche: je lisais énormément de contes petite, et encore aujourd'hui je les garde au fond de moi, comme des fenêtres rassurantes: l'histoire du viellard à face de céleri, les yourtes et autres babas yaga, Peau d'âne et quelques traces de légendes polynésiennes baignées de soleil. Lorsque je me sens anxieuse ou que je ne parviens pas à m'endormir, je mèle tout ça à mes souvenirs "réels" et je me raconte des histoires... En attendant d'avoir un descendance à qui les transmettre.
"C'est l'histoire dun peuple de tout-petits, vivant au creux des fougères arborifères, glissants le long des troncs de tamarins et se nourissant du suc des orchidées..."
Les contes, pour moi, sont l'histoire, le passé, le présent et le futur. Quant à en distinguer les spécificités par rapport aux autres modes narratifs (cinéma, musique et art compris...) je ne sais pas, pour moi, tout cela relève de l'humanité elle-même et de ce dont je crains la disparition...
Mon expérience personnelle est très riche: je lisais énormément de contes petite, et encore aujourd'hui je les garde au fond de moi, comme des fenêtres rassurantes: l'histoire du viellard à face de céleri, les yourtes et autres babas yaga, Peau d'âne et quelques traces de légendes polynésiennes baignées de soleil. Lorsque je me sens anxieuse ou que je ne parviens pas à m'endormir, je mèle tout ça à mes souvenirs "réels" et je me raconte des histoires... En attendant d'avoir un descendance à qui les transmettre.
"C'est l'histoire dun peuple de tout-petits, vivant au creux des fougères arborifères, glissants le long des troncs de tamarins et se nourissant du suc des orchidées..."
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