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Est-ce que tu le conseilles ?
J'ai lu récemment "Une existence tranquille" de Kenzaburô Oé. La jeune héroine du roman parle avec chaleur de Rigodon, elle trouve une profonde humanité dans le personnage du livre de Céline. J'ai bien envie de le lire surtout que ta critique est plutôt favorable.
J'ai lu récemment "Une existence tranquille" de Kenzaburô Oé. La jeune héroine du roman parle avec chaleur de Rigodon, elle trouve une profonde humanité dans le personnage du livre de Céline. J'ai bien envie de le lire surtout que ta critique est plutôt favorable.
Salut Saule !
Je n'ai pas encore lu Rigodon ! Il est en attente. Ce que je peux en dire néanmoins, c'est que ce livre se veut le dernier volume de la trilogie allemande commencée avec "D'un château l'autre" . J'ai lu aussi, sur un excellent site consacré à Céline que "Rigodon", publié après la mort de Céline, était considéré comme son testament littéraire. J'ai lu également que Céline, sentant ses forces le quitter, a terminé la trilogie plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Il l'aurait bien évidemment voulue plus longue et plus travaillée. Voilà ce que je peux en dire avant de le commencer. Peut-être Jules saura-t-il plus te guider que moi ?
Je n'ai pas encore lu Rigodon ! Il est en attente. Ce que je peux en dire néanmoins, c'est que ce livre se veut le dernier volume de la trilogie allemande commencée avec "D'un château l'autre" . J'ai lu aussi, sur un excellent site consacré à Céline que "Rigodon", publié après la mort de Céline, était considéré comme son testament littéraire. J'ai lu également que Céline, sentant ses forces le quitter, a terminé la trilogie plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Il l'aurait bien évidemment voulue plus longue et plus travaillée. Voilà ce que je peux en dire avant de le commencer. Peut-être Jules saura-t-il plus te guider que moi ?
Pour moi "Le voyage", "Mort à crédit" et "Casse Pipe" sont les trois meilleurs. Il n'empêche qu'un livre de Louis-Ferdinand, ce n'est jamais nul ! (sauf "bagatelles" et autres écrits du même genre)
Parfois un peu long et, soudain, le feu d'artifice plein ciel tous azimuts !...
"Rigodon" est son dernier livre, son adieu en quelque sorte, alors il y passe beaucoup de choses en revue: l'Allemagne, le départ de Montmartre en catimini et catastrophe par peur d'être pendu sauvagement à un réverbère. Mais aussi l'époque d'après la guerre, tous voiture et grande évasion sur les routes embouteillée pour les "wouikend" à la campagne, la décadence de la race blanche, la gauche qui veut le tuer et l'affamer, Achille (Gallimard) qui n'ose plus rééditer "Le voyage" car il a peur de vexer "Tartre" et toute sa bande, tous aux pieds des idéologies. Louis-Ferdinand qui termine son livre et ses dernières lignes de vivant en écrivant:
"Déjà mon père ma mère ont pas tenu au "Père Lachaise" on leur a effacé leurs noms..."
Un grand Céline ? Pas le plus grand, mais intéressant quand-même pour qui veut avoir une vue de ce qu'était le personnage à la fin de sa vie. Luttant contre la pauvreté, épuisé, hanté par des obsessions, rejeté par presque tous, sauf Marcel Aymé, le fidèle d'entre tous et l'intermédiaire de Gallimard Roger Nimier.
Parfois un peu long et, soudain, le feu d'artifice plein ciel tous azimuts !...
"Rigodon" est son dernier livre, son adieu en quelque sorte, alors il y passe beaucoup de choses en revue: l'Allemagne, le départ de Montmartre en catimini et catastrophe par peur d'être pendu sauvagement à un réverbère. Mais aussi l'époque d'après la guerre, tous voiture et grande évasion sur les routes embouteillée pour les "wouikend" à la campagne, la décadence de la race blanche, la gauche qui veut le tuer et l'affamer, Achille (Gallimard) qui n'ose plus rééditer "Le voyage" car il a peur de vexer "Tartre" et toute sa bande, tous aux pieds des idéologies. Louis-Ferdinand qui termine son livre et ses dernières lignes de vivant en écrivant:
"Déjà mon père ma mère ont pas tenu au "Père Lachaise" on leur a effacé leurs noms..."
Un grand Céline ? Pas le plus grand, mais intéressant quand-même pour qui veut avoir une vue de ce qu'était le personnage à la fin de sa vie. Luttant contre la pauvreté, épuisé, hanté par des obsessions, rejeté par presque tous, sauf Marcel Aymé, le fidèle d'entre tous et l'intermédiaire de Gallimard Roger Nimier.
Je crois qu'à choisir je lirais plutôt "Féerie pour une autre fois"
Ce qu'il y a d'intéressant c'est qu'alors que Céline est abondamment critiqué pour ses idées sur un autre "fuseau", Kenzaburô Oé (qu'on ne peut vraiment pas taxer de racisme) trouve au personnage autobiographique de Rigodon une profonde humanité.
Il prend en effet en charge une bande d'orphelins qu'il appelle affectueusement "ses petits crétins" (si je me souviens bien).
Il prend en effet en charge une bande d'orphelins qu'il appelle affectueusement "ses petits crétins" (si je me souviens bien).
RIGODON est le seul livre de CELINE que j'ai lu et il fait partie de ces livres qui s'imprime dans votre mémoire au fil de temps. Le contexte : je l'ai lu, enfin écouté, sur roman cassettes, en conduisant donc. Il est long (en cassettes environ 12*1H30), et ce n'est pas forcément facile. Je me souviens avoir dû m'accrocher dans le départ, celle où il revient inlassablement sur les malheurs qu'il vit lorsqu'il écrit ce livre, après la guerre donc, et ce côté répétitif, obsessionnel, me rendait son écoute rebutante. Par contre la suite est effectivement une succession de flashes, d'éclairs de génie et de tranches de vies à la fois pitoyables et grandioses. Au bout du compte, il s'est imprimé chez moi et il faudra bien que je passe au "VOYAGE ..."
Cela dit, je me souviens aussi que lorsque j'arrivais à destination, chez des clients le plus souvent, c'était plutôt ambiance dépressive! Je suis particulièrement sensible à l'ambiance dégagée par les livres.
P.S. : dans les mêmes conditions, j'ai lu-écouté LES MOTS de SARTRE, et là, pas d'impression dans la tête, sinon un grand sentiment de vacuité. Un peu genre génie gâché.
Cela dit, je me souviens aussi que lorsque j'arrivais à destination, chez des clients le plus souvent, c'était plutôt ambiance dépressive! Je suis particulièrement sensible à l'ambiance dégagée par les livres.
P.S. : dans les mêmes conditions, j'ai lu-écouté LES MOTS de SARTRE, et là, pas d'impression dans la tête, sinon un grand sentiment de vacuité. Un peu genre génie gâché.
Jule,s quel est celui que tu conseillerais, alors, à quelqu'un qui n' a jamais lu Céline comme moi (et qui pourtant a le "Voyage"). Est-ce le "voyage" que tu conseillerais à un débutant de Céline, dont on m'a dit le plus grand bien. Faudra bien que j'my mette...
Personne ?
Non, peut-être pas "Le voyage" qui est très dense. En plus, il n'y écrit pas encore à sa manière, en argot et avec ses points... et !...
Je dirais que "Mort à crédit" est aussi plus facile parce que plus drôle. Tout n'y est pas plus rose, mais c'est dit sur un tout autre ton...
C'est un livre qui, par moment fait hurler de rire, ce qui ne me semble pas être le cas du "Voyage"
Mais attention: ce dernier n'est surtout pas à manquer !... Il me semble quand-même être l'oeuvre maîtresse !...
Sorry pour le retard à répondre mais je n'ai pas été voir les forums...
Je dirais que "Mort à crédit" est aussi plus facile parce que plus drôle. Tout n'y est pas plus rose, mais c'est dit sur un tout autre ton...
C'est un livre qui, par moment fait hurler de rire, ce qui ne me semble pas être le cas du "Voyage"
Mais attention: ce dernier n'est surtout pas à manquer !... Il me semble quand-même être l'oeuvre maîtresse !...
Sorry pour le retard à répondre mais je n'ai pas été voir les forums...
Je n'ai lu que deux Céline.
Le premier était "Voyage au bout de la nuit" et je l'ai beaucoup apprécié.
Le deuxième était "Mort à crédit" et même si je l'ai aimé aussi (certains passages sont hilarants comme le dit Jules), par moment, je me suis un peu ennuyé, le style original de Céline que j'avais découvert dans le "Voyage" et que j'avais beaucoup aimé, m'énervait des fois...
Et je pense que si je les avait lus dans l'ordre inverse, j'aurais moins apprécié le "Voyage" car le style aurait perdu de son originalité...
Et maintenant, je crains d'ouvrir un troisième Céline de peur d'être déçu... Mais je le ferai!
Le premier était "Voyage au bout de la nuit" et je l'ai beaucoup apprécié.
Le deuxième était "Mort à crédit" et même si je l'ai aimé aussi (certains passages sont hilarants comme le dit Jules), par moment, je me suis un peu ennuyé, le style original de Céline que j'avais découvert dans le "Voyage" et que j'avais beaucoup aimé, m'énervait des fois...
Et je pense que si je les avait lus dans l'ordre inverse, j'aurais moins apprécié le "Voyage" car le style aurait perdu de son originalité...
Et maintenant, je crains d'ouvrir un troisième Céline de peur d'être déçu... Mais je le ferai!
J'ai lu "Voyage au bout de la nuit", ainsi que "L'église", "Bagatelles pour un massacre" et "Mea Culpa".
Ce sont des ouvrages assez différents les uns des autres. Par exemple, "Bagatelles" est plus violent, plus acide. On le qualifie souvent de pamphlet, c'est à mes yeux un coup de gueule et un cri de révolte. Le reste aussi me diras-tu, mais certains écrits sont sans doute plus littéraires ou travaillés que d'autres. Il y a le Céline "révolté" et le Céline "écrivain". Les deux se marient mais peuvent aussi se dissocier.
Je pense que LFrobin pourrait te conseiller mieux que moi, c'est un de ses écrivains fétiches me semble-t-il.
Ce sont des ouvrages assez différents les uns des autres. Par exemple, "Bagatelles" est plus violent, plus acide. On le qualifie souvent de pamphlet, c'est à mes yeux un coup de gueule et un cri de révolte. Le reste aussi me diras-tu, mais certains écrits sont sans doute plus littéraires ou travaillés que d'autres. Il y a le Céline "révolté" et le Céline "écrivain". Les deux se marient mais peuvent aussi se dissocier.
Je pense que LFrobin pourrait te conseiller mieux que moi, c'est un de ses écrivains fétiches me semble-t-il.
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