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Richard Ford : C'est vraiment un écrivain que j'aime beaucoup et j'ai adoré son dernier livre "L'état des lieux".
C'est pourquoi j'ai lu avec grand plaisir la critique de Jlc, qui, je le sais, hésitait à se lancer dans cette lecture (un gros pavé).
Je suis heureuse que tu aies finalement aimé ce roman, en lui donnant 4 étoiles.
Totalement d'accord avec toi quand tu fais la comparaison Ford/Roth.
Et tu fais des commentaires qui me paraissent très importants pour la lecture de ces deux auteurs.
J'ai néanmoins l'impression que Roth a tendance à être toujours plus proche de ses personnages. En tout cas, l'épisode du cancer de la prostate est totalement autobiographique chez lui. J'avais lu, il y a dix ans environ, que, se sachant atteint, il avait quitté une femme qu'il aimait en Grande-Bretagne pour se réfugier en Nouvelle-Angleterre. Depuis, il se cloîtrait.
Puis j'ai vu une interview de lui où il semblait très jovial, plus que je ne l'avais jamais vu, dans son appartement super hightech de Manhattan, où il est revenu.
Quant à Richard Ford, je l'ai lu et vu en interview affirmer qu'il n'avait rien de Richard Bascombe, qu'il menait une vie tranquille avec son épouse, qu'il aime depuis l'âge de 17 ans. C'est merveilleux !
J'admire toujours les critiques de Jlc car il dit ce que j'aurais aimé dire, et, tout particulièrement pour ce roman.
C'est pourquoi j'ai lu avec grand plaisir la critique de Jlc, qui, je le sais, hésitait à se lancer dans cette lecture (un gros pavé).
Je suis heureuse que tu aies finalement aimé ce roman, en lui donnant 4 étoiles.
Totalement d'accord avec toi quand tu fais la comparaison Ford/Roth.
Et tu fais des commentaires qui me paraissent très importants pour la lecture de ces deux auteurs.
J'ai néanmoins l'impression que Roth a tendance à être toujours plus proche de ses personnages. En tout cas, l'épisode du cancer de la prostate est totalement autobiographique chez lui. J'avais lu, il y a dix ans environ, que, se sachant atteint, il avait quitté une femme qu'il aimait en Grande-Bretagne pour se réfugier en Nouvelle-Angleterre. Depuis, il se cloîtrait.
Puis j'ai vu une interview de lui où il semblait très jovial, plus que je ne l'avais jamais vu, dans son appartement super hightech de Manhattan, où il est revenu.
Quant à Richard Ford, je l'ai lu et vu en interview affirmer qu'il n'avait rien de Richard Bascombe, qu'il menait une vie tranquille avec son épouse, qu'il aime depuis l'âge de 17 ans. C'est merveilleux !
J'admire toujours les critiques de Jlc car il dit ce que j'aurais aimé dire, et, tout particulièrement pour ce roman.
Merci de tes commentaires qui, c'est évident, me font toujours plaisir.
Bien sûr Bascombe n'est pas Ford, pas plus que Zuckerman n'est entièrement Roth mais j'ai trouvé que, par exemple, le cancer était traité dans les deux cas avec beaucoup de réalisme, plus cru chez Roth c'est vrai (est-ce parce que ce serait autobiographique?).
Cela dit il me semble que Ford doit être plus attentif aux autres que Roth que je trouve toujours très centré sur lui même ce qui ne m'empêche pas cependant de vraiment l'admirer. "Pastorale américaine" est pour moi un des quelques livres que j'emporterais si je devais avoir une longue immobilisation.
Il me semble que je serais moins intimidé si j'avais à passer une soirée avec Richard Ford, le contact serait plus facile à établir. Il y a aujourd'hui un coté notable des lettres chez Roth qui n'est ni chez Ford ou Harrison par exemple, aspect qui est peut-être amplifié par l'aspect révérencieux du milieu littéraire (perception personnelle car je ne connais pas ce milieu).
Quant à leur vie qui est effectivement très différente, l'un étant un séducteur, l'autre un fidèle, quel impact sur leur travail??
Au fait, après une ou deux escapades romanesques, j'entreprendrai Jude l'Obscur.
Bien sûr Bascombe n'est pas Ford, pas plus que Zuckerman n'est entièrement Roth mais j'ai trouvé que, par exemple, le cancer était traité dans les deux cas avec beaucoup de réalisme, plus cru chez Roth c'est vrai (est-ce parce que ce serait autobiographique?).
Cela dit il me semble que Ford doit être plus attentif aux autres que Roth que je trouve toujours très centré sur lui même ce qui ne m'empêche pas cependant de vraiment l'admirer. "Pastorale américaine" est pour moi un des quelques livres que j'emporterais si je devais avoir une longue immobilisation.
Il me semble que je serais moins intimidé si j'avais à passer une soirée avec Richard Ford, le contact serait plus facile à établir. Il y a aujourd'hui un coté notable des lettres chez Roth qui n'est ni chez Ford ou Harrison par exemple, aspect qui est peut-être amplifié par l'aspect révérencieux du milieu littéraire (perception personnelle car je ne connais pas ce milieu).
Quant à leur vie qui est effectivement très différente, l'un étant un séducteur, l'autre un fidèle, quel impact sur leur travail??
Au fait, après une ou deux escapades romanesques, j'entreprendrai Jude l'Obscur.
Merci de tes commentaires qui, c'est évident, me font toujours plaisir.
Bien sûr Bascombe n'est pas Ford, pas plus que Zuckerman n'est entièrement Roth mais j'ai trouvé que, par exemple, le cancer était traité dans les deux cas avec beaucoup de réalisme, plus cru chez Roth c'est vrai (est-ce parce que ce serait autobiographique?).
Cela dit il me semble que Ford doit être plus attentif aux autres que Roth que je trouve toujours très centré sur lui même ce qui ne m'empêche pas cependant de vraiment l'admirer. "Pastorale américaine" est pour moi un des quelques livres que j'emporterais si je devais avoir une longue immobilisation.
Il me semble que je serais moins intimidé si j'avais à passer une soirée avec Richard Ford, le contact serait plus facile à établir. Il y a aujourd'hui un coté notable des lettres chez Roth qui n'est ni chez Ford ou Harrison par exemple, aspect qui est peut-être amplifié par l'aspect révérencieux du milieu littéraire (perception personnelle car je ne connais pas ce milieu).
Quant à leur vie qui est effectivement très différente, l'un étant un séducteur, l'autre un fidèle, quel impact sur leur travail??
Au fait, après une ou deux escapades romanesques, j'entreprendrai Jude l'Obscur.
Totalement d'accord avec tes commentaires, Jlc !
Il est clair que Roth est un écrivain totalement égocentré (ou -ique, comme on veut). Mais ça ne change rien de mon admiration pour lui. Tu verras que Pastorale américaine fait partie de mes livres préférés, même si la liste que j'ai mise à l'époque n'est pas totalement fidèle à mes goûts actuels.
Roth a sûrement une haute opinion de lui, c'est dans son caractère, mais en plus il a si souvent été pressenti pour le Nobel que ça ne l'a pas aidé à être plus modeste. Il fait vraiment partie de l'intelligentsia américaine, ce qui met une distance entre lui et les gens.
Auster, qui n'a rien à voir avec lui, et qui fait aussi partie de la même intelligentsia est beaucoup plus abordable (j'avais vu un long documentaire sur lui tourné dans sa propriété provençale (je crois) et il est même très sympathique.
Quant à Ford, il semble être resté un peu comme Monsieur Tout le monde, alors qu'il a une perception très pointue de l'Amérique, du monde politique et de la société dans laquelle il vit. Il est beaucoup plus proche de la vie de ses concitoyens.
J'ai aimé dans "L'état des lieux" qu'il soit capable d'aborder tant de sujets graves, qui touchent sûrement plus les gens de nos âges, car finalement il fait un portrait terrible du vieillissement, des maladies susceptibles de nous atteindre après un certain âge. Mais en même temps, il y a toujours un fond de tendresse dans ses livres, si tu vois ce que je veux dire.
Drôle de question que tu poses : quel impact sur l'oeuvre d'un écrivain qu'il soit un séducteur ou un mari fidèle ?
Je crois que tu as répondu toi-même : le besoin de séduction va avec l'oeuvre égocentrée. Roth a toujours eu besoin de séduire, il nous l'a dit dans la plupart de ses livres. Enfin, son oeuvre est tellement prolifique que je n'en ai lu qu'une petite moitié. Mais cela sera encore plus intéressant pour moi de lire les autres, avec un nouveau regard, celui que tu m'amène à avoir.
Ca va être curieux pour toi de passer de Richard Ford à Thomas Hardy. Mais tu vas découvrir un géant de la littérature anglaise (je ne me rappelle plus si tu as déjà lu un de ses romans).
Je te souhaite un été plein de belles lectures ! :)
J'ai aimé dans "L'état des lieux" qu'il soit capable d'aborder tant de sujets graves, qui touchent sûrement plus les gens de nos âges, car finalement il fait un portrait terrible du vieillissement, des maladies susceptibles de nous atteindre après un certain âge. Mais en même temps, il y a toujours un fond de tendresse dans ses livres, si tu vois ce que je veux dire.
Drôle de question que tu poses : quel impact sur l'oeuvre d'un écrivain qu'il soit un séducteur ou un mari fidèle ?
Je crois que tu as répondu toi-même : le besoin de séduction va avec l'oeuvre égocentrée. Roth a toujours eu besoin de séduire, il nous l'a dit dans la plupart de ses livres. Enfin, son oeuvre est tellement prolifique que je n'en ai lu qu'une petite moitié. Mais cela sera encore plus intéressant pour moi de lire les autres, avec un nouveau regard, celui que tu m'amène à avoir.
C'est vrai que la tendresse est une caractéristique des livres de Ford et je regrette de ne pas l'avoir dit. Mais le forum a réparé ça.
Pour ce qui est de l'impact de la vie sur l'oeuvre ta remarque me parait tout à fait juste et je n'avais pas fait le rapprochement. Cependant je crois que l'écrivain est une éponge qu'il essore pour construire son travail avec mille petits détails, mille notations de sa propre vie ou de celle des autres. J'imagine que quelqu'un comme Jim Harrison doit avoir un certain talent pour savoir écouter des histoires qu'il sublime ensuite dans ses livres. Probablement Ford aussi.
Et peut-être que c'est ce qui manque de mon point de vue aux écrivains français en général mais ça c'est un autre sujet!
Tu as raison Aria ( un peu trop souvent à mon gout mais........ ) ; ce roman est excellent .
Moi qui adore l'humour corrosif et le cynisme , j'ai été servi !
Je n'ai pas manqué sourire - vers la fin - quand il désigne F.Scott Fitzgerald comme son mentor ( à mots couverts )
Cela ne t'aura pas échappé , non ?
Moi qui adore l'humour corrosif et le cynisme , j'ai été servi !
Je n'ai pas manqué sourire - vers la fin - quand il désigne F.Scott Fitzgerald comme son mentor ( à mots couverts )
Cela ne t'aura pas échappé , non ?
J'ai failli oublié de citer la sublissime critique de Jlc qui ( probablement comme je le fais moi aussi ) note des extraits , des phrases de l'auteur pour les intégrer dans sa critique.
Avec Richard Ford , on a la choix !
Avec Richard Ford , on a la choix !
Oui, vraiment, Frunny, Richard Ford a beaucoup écrit et tu auras le choix si tu veux continuer à le lire.
Pour moi, c'est un écrivain qui décrit les Etats-Unis avec une grande justesse. Pas de propos excessifs, une "force tranquille".
Figure-toi que je n'ai pas noté la mention de F. Scott Fitzgerald ! On n'avait pas dû avoir notre anicroche encore. ;o))
Tu es dur de dire que j'ai trop souvent raison...je ne considère pas avoir raison ou tort, tout est question de goût en littérature.
Mais ça me fait plaisir quand je fais découvrir un auteur et que cet auteur plaît. :)
En revanche, c'est clair que Jlc écrit des critiques profondes, qui donnent plus envie de lire que mes simples conseils.
Pour moi, c'est un écrivain qui décrit les Etats-Unis avec une grande justesse. Pas de propos excessifs, une "force tranquille".
Figure-toi que je n'ai pas noté la mention de F. Scott Fitzgerald ! On n'avait pas dû avoir notre anicroche encore. ;o))
Tu es dur de dire que j'ai trop souvent raison...je ne considère pas avoir raison ou tort, tout est question de goût en littérature.
Mais ça me fait plaisir quand je fais découvrir un auteur et que cet auteur plaît. :)
En revanche, c'est clair que Jlc écrit des critiques profondes, qui donnent plus envie de lire que mes simples conseils.
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