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L'esprit, l'atmosphère de Volodine a très bien été perçue et rendue par Stavroguine ,soit celle d'un "univers" magnifiquement rendu par le style et l'art de l'auteur.
Est-ce le Purgatoire? Une entre-deux monde, une vision, un cauchemar? Volodine préfère le "songe".Je n'ai pas trouvé la spécificité du songe par rapport au rêve, mais ne serait-il pas un rêve "contrôlé, guidé", comme la rêverie?
Je n'ai pas entamé la critique de ce livre parce que je ne pouvais en appréhender l'ensemble, tellement les strates ou moments sont variés et étranges. J'ai souvent pensé à David Lynch avec la différence que Volodine semble tendre vers l'universel, l'humain en général dans ses explorations des futurs.
Je crois Antoine Volodine un peu sorcier ou "médecine-man" comme Lutz Bassman.
Est-ce le Purgatoire? Une entre-deux monde, une vision, un cauchemar? Volodine préfère le "songe".Je n'ai pas trouvé la spécificité du songe par rapport au rêve, mais ne serait-il pas un rêve "contrôlé, guidé", comme la rêverie?
Je n'ai pas entamé la critique de ce livre parce que je ne pouvais en appréhender l'ensemble, tellement les strates ou moments sont variés et étranges. J'ai souvent pensé à David Lynch avec la différence que Volodine semble tendre vers l'universel, l'humain en général dans ses explorations des futurs.
Je crois Antoine Volodine un peu sorcier ou "médecine-man" comme Lutz Bassman.
Waow, effectivement, ça c'est de la critique !
Je suis donc sensé acheter le livre évidemment... Si à la fois Stavro et Donatien l'encensent...
Je suis donc sensé acheter le livre évidemment... Si à la fois Stavro et Donatien l'encensent...
Merci beaucoup à tous les deux, je suis très touché.
Pendragon, j'espère que ça te plaira (mais je n'en doute pas vraiment), parce que sinon, entre ça et Deadwood, je commence à sentir le poids de la responsabilité de tes dépenses. J'espère que je n'aurai pas à culpabiliser.
Pendragon, j'espère que ça te plaira (mais je n'en doute pas vraiment), parce que sinon, entre ça et Deadwood, je commence à sentir le poids de la responsabilité de tes dépenses. J'espère que je n'aurai pas à culpabiliser.
L'un des auteurs qui me fait dire que la littérature française contemporaine n'a rien à envier à ce qu'elle fut hier, bien au contraire (en ce qui concerne la qualité, bien sûr ; en ce qui concerne la reconnaissance, c'est un autre - énorme - problème).
Ce n'est pas une belle critique, c'est une magnifique critique !
L'ami Stavro est véritablement très doué. :)
L'ami Stavro est véritablement très doué. :)
Je me joins aux louanges sur la critique.
Habituellement je préfère les critiques courtes qui donnent envie sans dévoiler mais ici rien à dire sur la qualité. Je vais lire ce livre et puis je critiquerai à mon tour.
Habituellement je préfère les critiques courtes qui donnent envie sans dévoiler mais ici rien à dire sur la qualité. Je vais lire ce livre et puis je critiquerai à mon tour.
La critique ne mentait pas. Un auteur à suivre
La critique ne mentait pas. Un auteur à suivre
Waou ! Tu fais partie de la crème des lecteurs de CL, ceux qui lisent Volodine.(excuse-moi, je n'ai pas encore lu ta critique, un peu tard !)
Depuis le temps que l'ami Feint nous le recommande. ;)
Il y aura trois Volodine à la rentrée - enfin, un Volodine (Ecrivains, Seuil, Fiction et Cie), Un Lutz Bassmann (Les aigles puent, Verdier) et un Manuela Draeger (Onze rêves de suie, L'Olivier). De quoi suivre, justement !
C'est marrant que tu mentionnes Bilal, j'ai aussi pas mal pensé à lui au cours de ma lecture, mais plus pour les oiseaux que pour Nikopol en fait. Il faut dire que j'avais lu Partie de chasse peu avant Mevlido et ces dessins d'oiseaux à la fois splendides et inquiétants allaient très bien à Gorgha notamment.
Ravi que ça t'ait plu en tout cas !
Ravi que ça t'ait plu en tout cas !
C'est marrant que tu mentionnes Bilal, j'ai aussi pas mal pensé à lui au cours de ma lecture, mais plus pour les oiseaux que pour Nikopol en fait. Il faut dire que j'avais lu Partie de chasse peu avant Mevlido et ces dessins d'oiseaux à la fois splendides et inquiétants allaient très bien à Gorgha notamment.
Ravi que ça t'ait plu en tout cas !
Merci à toi pour ta critique
Je renonce à organiser. Je vous poste ce que j’ai pu écrire comme critique de «Songes de Mevlido ». je vous laisse lire et libre de vos avis et échanges, si vous en avez.
Je pense comprendre ce qu’est le post-exotisme, à la lecture de « Songes de Mevlido ». Il s’agit de créer des histoires se déroulant dans des univers parallèles semblables au nôtre, dans lesquelles vivraient les hommes avec de légères différences, où les forces de l’onirisme joueraient aussi sur le réel de la vie des hommes et non uniquement cantonné dans les rêves du sommeil, comme c’est le cas dans le nôtre. Et pour « Songes de Mevlido », pas seulement parallèles, mais aussi placées très loin dans le futur par rapport à nous.
Je vais peut-être décevoir les amateurs du post-exotisme ou les admirateurs de Volodine (être les uns n’exclue pas d’être aussi les autres !), mais je me suis un peu ennuyé à lire les aventures de Mevlido.
En tout cas, on ne peut pas nier que Volodine sait écrire. J’ai apprécié ses dialogues, il sait faire parler et dialoguer ses personnages. J’ai aimé plusieurs scène fortes du livre (pour moi) : l’annonce de Gorgha au haut-parleur après qu’elle ait rappelé à Mevlido les reccommandations de Deeplane. La traversée du pays de l’onirisme noire de Mevlido avec Sergueïev et les deux femmes vers 0 0 16, la danse de la mudang dans l’appartement du Fouillis où Mevlido s’était introduit (je suis sorti de là en n’étant plus certain si j’étais aussi vivant que je le croyais !), tout le passage avec l’autobus qui roule très lentement dans Wadell Street (surréaliste !), d’autres scènes mémorables encore… Mais l’ensemble n’est pas homogène, et malgré que la qualité de l’écriture restât inchangée d’un bout à l’autre du livre, il y a des hauts et des bas dans la trame.
J’ai fini « Songes de Mevlido ». Je suis mitigé. Est-ce que j’ai aimé ou pas aimé ? Je crois bien que c’est la première fois que je suis aussi indécis après la lecture d’un livre ! Disons que j’ai aimé et pas aimé. C’est en tout cas un roman pas comme les autres, assez nouveau. Un roman qui mélange réalité et rêves. Où est la réalité, où est le rêve ? Ce n’est pas toujours clair. En tout cas, j’appellerai ça un roman surréaliste. Réaliste dans l’onirisme et inversement. Une belle performance. Mais trop décousu, trop sombre, trop désespérant, trop noir, trop désenchanté, trop tout, quoi, pour vraiment pouvoir l’apprécier. Toute cette noirceur dans laquelle les humains vivent et apparaissent. Tout un monde qui fait horreur et dans lequel je ne voudrai pas vivre. Non, c’est ce que je n’aime pas. Même l’amour y est sans espoir.
Pourtant, je me suis attaché au personnage de Mevlido, cet homme perdu dans sa vie et sa mission, si humain malgré tout. Malgré tout, Volodine a su le rendre attachant. Comme presque tous les personnages qu’il a campé et fait agir et penser. En fait, c’est le monde dans lequel ils vivent qui est déplaisant, non les personnages eux-mêmes.
Ces histoires post-exotiques sont originales, mais originalité n’est pas forcément intérêt. Je ne suis pas sûr de vouloir lire d’autres livres estampillés « post-exotiques » s’ils sont tous comme ça. Mais je quand même en lire d’autres, car cette façon d’écrire, de construire une histoire, de la faire se dérouler plutôt bizarrement, c’est déroutant, et ça donne envie de savoir comment c’est écrit dans les autres livres du même courant. Contradictoire, ce que je dis ? Eh bien soit ! J’aime et j’aime pas, j’ai pas envie d’en relire et j’ai envie d’en lire d’autres. Ça doit être la nature du post-exotisme qui veut ça !
J’y ai retrouvé par moment un style qui m’a fait rapprocher des extraits donnés par MiracleLittéraire de son roman fétiche OE, ce qui m’a fait mieux comprendre pourquoi Radzetsky les avait traités de « Volodine enfant ». Par ex, page 187 de l’édition Points : « Au sommet d’une colonnette de cuivre, un demi-globe brillait sur la droite de Deeplane. La lumière formait une petite nappe violente autour de ses mains, et au-delà, renonçait à combattre la pénombre ».
Qui parle, qui raconte dans ce livre ? J’y ai trouvé au moins 4 voix différentes qui sont le narrateur de la même histoire de Mevlido. Parfois j’avais du mal à distinguer qui raconte à tel passage.
Une histoire de cet autre monde a été racontée, mais dans quel but ? On ne voit pas. À moins que le but de ces histoires racontées n’est que de raconter une histoire arrivée dans cet autre monde. Il n’y a pas vraiment de finalité. L’histoire de Mevlido a fini, au moins sur le papier à la page 450 de mon édition Points, mais il aurait pu continuer encore et encore. J’ai quitté l’histoire parce que le compte-rendu de l’histoire donnée par Vodoldine s’est arrêté là, mais l’histoire continue dans cet autre monde que Volodine m’a fait découvrir et que je n’aime pas. Peut-être est-ce là le but du post-exotisme : juste raconter des histoires ou des tranches d’histoires de cet autre monde parallèle au nôtre ? Au-delà de l’intérêt de le découvrir, cela me semble bien court. Mais je dis peut-être cela parce que je suis trop habitué à lire des histoires qui ont du sens, qui ont une vraie finalité, avec une introduction, un développement et une fin, une chute qui donne tout son sens au récit. Ici le sens pourrait être de faire retrouver Verena Becker à Mevlido. Mais ça n’en fait pas une fin proprement dite, à mon avis.
Quant à la critique principale de Stavroguine, elle est très bien, ça résume assez le contenu du livre et donne bien une idée de l’atmosphère du roman. Je trouve juste dommage qu’elle dévoile trop d’éléments de l’histoire, de l’intrigue. Ça peut être dissuadant pour l’éventuel lecteur. Enfin.
Je pense comprendre ce qu’est le post-exotisme, à la lecture de « Songes de Mevlido ». Il s’agit de créer des histoires se déroulant dans des univers parallèles semblables au nôtre, dans lesquelles vivraient les hommes avec de légères différences, où les forces de l’onirisme joueraient aussi sur le réel de la vie des hommes et non uniquement cantonné dans les rêves du sommeil, comme c’est le cas dans le nôtre. Et pour « Songes de Mevlido », pas seulement parallèles, mais aussi placées très loin dans le futur par rapport à nous.
Je vais peut-être décevoir les amateurs du post-exotisme ou les admirateurs de Volodine (être les uns n’exclue pas d’être aussi les autres !), mais je me suis un peu ennuyé à lire les aventures de Mevlido.
En tout cas, on ne peut pas nier que Volodine sait écrire. J’ai apprécié ses dialogues, il sait faire parler et dialoguer ses personnages. J’ai aimé plusieurs scène fortes du livre (pour moi) : l’annonce de Gorgha au haut-parleur après qu’elle ait rappelé à Mevlido les reccommandations de Deeplane. La traversée du pays de l’onirisme noire de Mevlido avec Sergueïev et les deux femmes vers 0 0 16, la danse de la mudang dans l’appartement du Fouillis où Mevlido s’était introduit (je suis sorti de là en n’étant plus certain si j’étais aussi vivant que je le croyais !), tout le passage avec l’autobus qui roule très lentement dans Wadell Street (surréaliste !), d’autres scènes mémorables encore… Mais l’ensemble n’est pas homogène, et malgré que la qualité de l’écriture restât inchangée d’un bout à l’autre du livre, il y a des hauts et des bas dans la trame.
J’ai fini « Songes de Mevlido ». Je suis mitigé. Est-ce que j’ai aimé ou pas aimé ? Je crois bien que c’est la première fois que je suis aussi indécis après la lecture d’un livre ! Disons que j’ai aimé et pas aimé. C’est en tout cas un roman pas comme les autres, assez nouveau. Un roman qui mélange réalité et rêves. Où est la réalité, où est le rêve ? Ce n’est pas toujours clair. En tout cas, j’appellerai ça un roman surréaliste. Réaliste dans l’onirisme et inversement. Une belle performance. Mais trop décousu, trop sombre, trop désespérant, trop noir, trop désenchanté, trop tout, quoi, pour vraiment pouvoir l’apprécier. Toute cette noirceur dans laquelle les humains vivent et apparaissent. Tout un monde qui fait horreur et dans lequel je ne voudrai pas vivre. Non, c’est ce que je n’aime pas. Même l’amour y est sans espoir.
Pourtant, je me suis attaché au personnage de Mevlido, cet homme perdu dans sa vie et sa mission, si humain malgré tout. Malgré tout, Volodine a su le rendre attachant. Comme presque tous les personnages qu’il a campé et fait agir et penser. En fait, c’est le monde dans lequel ils vivent qui est déplaisant, non les personnages eux-mêmes.
Ces histoires post-exotiques sont originales, mais originalité n’est pas forcément intérêt. Je ne suis pas sûr de vouloir lire d’autres livres estampillés « post-exotiques » s’ils sont tous comme ça. Mais je quand même en lire d’autres, car cette façon d’écrire, de construire une histoire, de la faire se dérouler plutôt bizarrement, c’est déroutant, et ça donne envie de savoir comment c’est écrit dans les autres livres du même courant. Contradictoire, ce que je dis ? Eh bien soit ! J’aime et j’aime pas, j’ai pas envie d’en relire et j’ai envie d’en lire d’autres. Ça doit être la nature du post-exotisme qui veut ça !
J’y ai retrouvé par moment un style qui m’a fait rapprocher des extraits donnés par MiracleLittéraire de son roman fétiche OE, ce qui m’a fait mieux comprendre pourquoi Radzetsky les avait traités de « Volodine enfant ». Par ex, page 187 de l’édition Points : « Au sommet d’une colonnette de cuivre, un demi-globe brillait sur la droite de Deeplane. La lumière formait une petite nappe violente autour de ses mains, et au-delà, renonçait à combattre la pénombre ».
Qui parle, qui raconte dans ce livre ? J’y ai trouvé au moins 4 voix différentes qui sont le narrateur de la même histoire de Mevlido. Parfois j’avais du mal à distinguer qui raconte à tel passage.
Une histoire de cet autre monde a été racontée, mais dans quel but ? On ne voit pas. À moins que le but de ces histoires racontées n’est que de raconter une histoire arrivée dans cet autre monde. Il n’y a pas vraiment de finalité. L’histoire de Mevlido a fini, au moins sur le papier à la page 450 de mon édition Points, mais il aurait pu continuer encore et encore. J’ai quitté l’histoire parce que le compte-rendu de l’histoire donnée par Vodoldine s’est arrêté là, mais l’histoire continue dans cet autre monde que Volodine m’a fait découvrir et que je n’aime pas. Peut-être est-ce là le but du post-exotisme : juste raconter des histoires ou des tranches d’histoires de cet autre monde parallèle au nôtre ? Au-delà de l’intérêt de le découvrir, cela me semble bien court. Mais je dis peut-être cela parce que je suis trop habitué à lire des histoires qui ont du sens, qui ont une vraie finalité, avec une introduction, un développement et une fin, une chute qui donne tout son sens au récit. Ici le sens pourrait être de faire retrouver Verena Becker à Mevlido. Mais ça n’en fait pas une fin proprement dite, à mon avis.
Quant à la critique principale de Stavroguine, elle est très bien, ça résume assez le contenu du livre et donne bien une idée de l’atmosphère du roman. Je trouve juste dommage qu’elle dévoile trop d’éléments de l’histoire, de l’intrigue. Ça peut être dissuadant pour l’éventuel lecteur. Enfin.
Cedelor, Volodine écrit pour des insomniaques disposés, que dis-je, assoiffés d'histoires à dormir debout qui leur permettraient enfin d'aller au lit afin d'y trouver le repos. Encore faut-ils qu'ils soient consentants à ce qu'un auteur leur distille une forme "onirisée" d'univers parallèles un tantinet nihilistes correspondant bien à l'esprit de notre temps. Sinon, il faut s'abstenir (la preuve...) sinon on se réveille tout à fait après avoir, enragé de s'être laissé berner, rallumé la cheminée avec le bouquin.
Bonne nuit, ou bonjour...
Bonne nuit, ou bonjour...
Cedelor, Volodine écrit pour des insomniaques disposés, que dis-je, assoiffés d'histoires à dormir debout qui leur permettraient enfin d'aller au lit afin d'y trouver le repos.Pas du tout : il écrit pour moi. Lui, et Eric Chevillard, et Marcel Cohen, et Céline Minard, et Pierre Alferi, et Raymond Federman qui continue encore de là où il est, et pas mal d'autres encore ; ils écrivent tous pour moi. C'est d'ailleurs à peu près la seule chose qu'ils aient en commun. Et je suis un excellent dormeur.
C'est d'ailleurs à peu près la seule chose qu'ils aient en commun. Et je suis un excellent dormeur.Moi aussi, avec une moyenne de neuf à dix heures par nuit (bien plus en montagne), raison pour laquelle je fuis Volodine.
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