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« L'Olympe des Infortunes »
roman de Yasmina Khadra
Un univers social et humain méconnu
Nous les rencontrons en ville, dans le métro ou sur la route. Affirmer que ce sont des déchets humains, c'est émettre un jugement rapide, quelque peu méprisant et irresponsable.
Ces SDF, ces paumés qui vivent et dorment dehors dans des conditions difficiles, qui sont-ils?
L'auteur nous entraîne dans un milieu inconnu et révèle un univers où se côtoient des paumés,des obscurs, des victimes de la vie mais aussi des personnes ayant un jour effectué un choix parfois induit.
Ces êtres humains dont nous partageons pour quelques heures la vie sont chaleureux et très humains. Ils possèdent leur codes collectifs et individuels de conduites et forment une communauté où l'égoïsme côtoie la fraternité.
Les personnages de ce roman vivent sur un terrain vague situé entre une plage et une décharge publique craignant deux dangers : la ville et une descente de police.
Chacun a son secret- parfois terrible- qu'il ne livre pas sauf s'il y est acculé par un incident de la vie individuelle ou collective qu'il mène ici.
Quand l'un d'entre eux part à l'aventure pour rejoindre la ville et la civilisation, il n'y rencontre ni entraîde ni fraternité mais un univers où le chacun pour soi prime.
La chute est terrible et leur vérité semble malheureusement crédible : « Je voyais nettement qu'il y a rien de plus beau que notre cher terrain vague, et qu'aucun paradis n'arrive à la cheville de ces soirées que l'on partageait autour d'un feu quand, soûls comme des bourriques, on se fichait du monde comme d'une teigne. »
L'auteur montre ici un talent de conteuse qui nous charme tout en nous faisant découvrir une société ignorée où la chaleur humaine et sociale fraye avec la solitude.
Les personnes sont attachantes et très vite, dès les premières pages du roman, le lecteur les accompagne un bout de chemin pour partager leurs peines, leurs joies et leurs soulagements.
Comme tout un chacun, ces hommes se posent des questions sur le sens de la vie et si l'un d'entre eux, Ach le Borgne magnifie les clochards, il ne s'empêche pas lui-même et les autres de penser qu'ils ont « choisi » un monde de mirages!
Et l'autre monde, « l'extérieur » est-il vraiment à envier?
Jean-François Chalot
roman de Yasmina Khadra
Un univers social et humain méconnu
Nous les rencontrons en ville, dans le métro ou sur la route. Affirmer que ce sont des déchets humains, c'est émettre un jugement rapide, quelque peu méprisant et irresponsable.
Ces SDF, ces paumés qui vivent et dorment dehors dans des conditions difficiles, qui sont-ils?
L'auteur nous entraîne dans un milieu inconnu et révèle un univers où se côtoient des paumés,des obscurs, des victimes de la vie mais aussi des personnes ayant un jour effectué un choix parfois induit.
Ces êtres humains dont nous partageons pour quelques heures la vie sont chaleureux et très humains. Ils possèdent leur codes collectifs et individuels de conduites et forment une communauté où l'égoïsme côtoie la fraternité.
Les personnages de ce roman vivent sur un terrain vague situé entre une plage et une décharge publique craignant deux dangers : la ville et une descente de police.
Chacun a son secret- parfois terrible- qu'il ne livre pas sauf s'il y est acculé par un incident de la vie individuelle ou collective qu'il mène ici.
Quand l'un d'entre eux part à l'aventure pour rejoindre la ville et la civilisation, il n'y rencontre ni entraîde ni fraternité mais un univers où le chacun pour soi prime.
La chute est terrible et leur vérité semble malheureusement crédible : « Je voyais nettement qu'il y a rien de plus beau que notre cher terrain vague, et qu'aucun paradis n'arrive à la cheville de ces soirées que l'on partageait autour d'un feu quand, soûls comme des bourriques, on se fichait du monde comme d'une teigne. »
L'auteur montre ici un talent de conteuse qui nous charme tout en nous faisant découvrir une société ignorée où la chaleur humaine et sociale fraye avec la solitude.
Les personnes sont attachantes et très vite, dès les premières pages du roman, le lecteur les accompagne un bout de chemin pour partager leurs peines, leurs joies et leurs soulagements.
Comme tout un chacun, ces hommes se posent des questions sur le sens de la vie et si l'un d'entre eux, Ach le Borgne magnifie les clochards, il ne s'empêche pas lui-même et les autres de penser qu'ils ont « choisi » un monde de mirages!
Et l'autre monde, « l'extérieur » est-il vraiment à envier?
Jean-François Chalot
Bonjour Chalot, ce petit mot pour te dire que, si le sujet t'intéresse, Patrick Declerck a écrit il y a quelques années un livre qui s'appelle "Les naufragés" (Collection Terre Humaine, Plon 2001) et qui n'est pas une fiction.
Patrick Declerck est philosophe, docteur en anthropologie et psychanalyste.
Il a vécu, pour écrire son livre, parmi ces damnés de la terre. Ce livre est bouleversant et il a totalement changé ma vision vis-à-vis de ceux qu'on appelle communément les clochards.
Le livre est paru en poche.
Patrick Declerck est philosophe, docteur en anthropologie et psychanalyste.
Il a vécu, pour écrire son livre, parmi ces damnés de la terre. Ce livre est bouleversant et il a totalement changé ma vision vis-à-vis de ceux qu'on appelle communément les clochards.
Le livre est paru en poche.
Bonjour CHALOT, bravo pour ta très belle critique, mais pourquoi ne pas l'avoir pas mise sur le site?
Je me sens un peu seul là...
Et pour l'anecdote Yasmina KHADRA est... un homme! Bien qu'il écrive avec un pseudo féminin...
Je me sens un peu seul là...
Et pour l'anecdote Yasmina KHADRA est... un homme! Bien qu'il écrive avec un pseudo féminin...
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