Je suis très étonné, Lebowskijef, qu'on puisse être "terriblement déçu" à la lecture du Soldat Oublié.
Moi, c'est un des meilleurs livres que j'ai jamais lus dans ma vie. Et dans le genre récit de guerre c'est le meilleur.
Je ne comprends pas que tu sois déçu par le manque de recul et d'esprit critique de l'auteur. Ce n'est nullement son but et du reste, il en est bien incapable. Ce livre est le récit d'une expérience de guerre par un piou-piou de 17 ans.
Même si l'auteur a 34 ans quand il l'écrit. Il veut restituer son état d'âme au moment des faits.
C'est un récit tout à fait de la même veine que À l'Ouest rien de Nouveau.
Et peu importe le camp dans lequel le témoin s'est retrouvé.
À 17 ans, ce serait invraisemblable qu'un petit plouc allemand (ou assimilé) fasse des considérations sur la question juive, il n'en connaissait rien. Et c'est la même chose pour Hitler. Ce gamin ne connaissait rien, sinon ce que ce qu'il avait entendu dire, éventuellement, par ses officiers.
Ses considérations sur les Russes et sur les bombardements alliés sont bien celles du soldat allemand sur le terrain. C'est du vécu et c'est criant de vérité.
Il existe des tas et des tas de livres qui dissertent sur les grandes questions soulevées par le IIIème Reich.
Guy Sajer, lui, nous donne un récit "sur le terrain" ; c'est sans doute ça qui t'a déçu, tu t'attendais à autre chose... ?
Moi, c'est un des meilleurs livres que j'ai jamais lus dans ma vie. Et dans le genre récit de guerre c'est le meilleur.
Je ne comprends pas que tu sois déçu par le manque de recul et d'esprit critique de l'auteur. Ce n'est nullement son but et du reste, il en est bien incapable. Ce livre est le récit d'une expérience de guerre par un piou-piou de 17 ans.
Même si l'auteur a 34 ans quand il l'écrit. Il veut restituer son état d'âme au moment des faits.
C'est un récit tout à fait de la même veine que À l'Ouest rien de Nouveau.
Et peu importe le camp dans lequel le témoin s'est retrouvé.
À 17 ans, ce serait invraisemblable qu'un petit plouc allemand (ou assimilé) fasse des considérations sur la question juive, il n'en connaissait rien. Et c'est la même chose pour Hitler. Ce gamin ne connaissait rien, sinon ce que ce qu'il avait entendu dire, éventuellement, par ses officiers.
Ses considérations sur les Russes et sur les bombardements alliés sont bien celles du soldat allemand sur le terrain. C'est du vécu et c'est criant de vérité.
Il existe des tas et des tas de livres qui dissertent sur les grandes questions soulevées par le IIIème Reich.
Guy Sajer, lui, nous donne un récit "sur le terrain" ; c'est sans doute ça qui t'a déçu, tu t'attendais à autre chose... ?
Tout à fait d'accord. D'ailleurs, aux endroits ou Guy Sajer semble voir "la grande image", on l'a accusé de ne pas avoir écrit lui-même.
bonsoir,
vraiment je m'attendais à bien mieux. Je le répète car cela m'a choqué.
Lire que Hitler avait raison, que la seule fois où sont évoqués les juifs qui ont subis les einzatzgruppen sur le front de l'est c'est pour parler de juiverie mondiale, lire que les plus à plaindre sont les civils allemands, que les civils qui n'ont pas vécu la guerre ne son que des bourgeois fainéants, lire que les russes qui sont les adversaires ne sont jamais considérés comme des égaux, et d'innombrables autres inepties de ce genre m'a vraiment choqué.
Si le bouquin avait été écrit 1 an après la guerre, j'aurais pu comprendre.
Mais là, franchement, non!
Sachant, tout ce que l'auteur a su après la guerre et même a dû voir sur le front et derrière le front, n'avoir que ce témoignage très partiel et partial m'a peiné.
Pour moi vraiment Guy Sajer, engagé volontaire à 17 ans, n'a pas appris beaucoup sur ce le pourquoi du comment de la guerre.
Ce livre m'a attristé.
Alors oui j'aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs, là pas du tout.
En schématisant, un mouton ne nous aurait pas apporté ni plus ni moins d'information s'il avait vécu cette guerre.
Cela reste bien écrit, parfois prenant mais dès que Guy Sajer commence à parler des ennemis de l'Allemagne nazie alors ça en devient caricatural.
La propagande nazie a bien fait son boulot, c'est triste surtout car les criminels en Europe, ça a été principalement eux les nazis et Hitler le premier.
Ceux qui ont massacré des populations civiles par millions, ce sont bien les nazis. Sans exonérer Staline bien sûr.
Alors oui je suis très choqué que l'on puisse écrire un livre sur le front de l'est en occultant cela.
vraiment je m'attendais à bien mieux. Je le répète car cela m'a choqué.
Lire que Hitler avait raison, que la seule fois où sont évoqués les juifs qui ont subis les einzatzgruppen sur le front de l'est c'est pour parler de juiverie mondiale, lire que les plus à plaindre sont les civils allemands, que les civils qui n'ont pas vécu la guerre ne son que des bourgeois fainéants, lire que les russes qui sont les adversaires ne sont jamais considérés comme des égaux, et d'innombrables autres inepties de ce genre m'a vraiment choqué.
Si le bouquin avait été écrit 1 an après la guerre, j'aurais pu comprendre.
Mais là, franchement, non!
Sachant, tout ce que l'auteur a su après la guerre et même a dû voir sur le front et derrière le front, n'avoir que ce témoignage très partiel et partial m'a peiné.
Pour moi vraiment Guy Sajer, engagé volontaire à 17 ans, n'a pas appris beaucoup sur ce le pourquoi du comment de la guerre.
Ce livre m'a attristé.
Alors oui j'aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs, là pas du tout.
En schématisant, un mouton ne nous aurait pas apporté ni plus ni moins d'information s'il avait vécu cette guerre.
Cela reste bien écrit, parfois prenant mais dès que Guy Sajer commence à parler des ennemis de l'Allemagne nazie alors ça en devient caricatural.
La propagande nazie a bien fait son boulot, c'est triste surtout car les criminels en Europe, ça a été principalement eux les nazis et Hitler le premier.
Ceux qui ont massacré des populations civiles par millions, ce sont bien les nazis. Sans exonérer Staline bien sûr.
Alors oui je suis très choqué que l'on puisse écrire un livre sur le front de l'est en occultant cela.
Il existe des tas et des tas de livres qui dissertent sur les grandes questions soulevées par le IIIème Reich.
Guy Sajer, lui, nous donne un récit "sur le terrain" ; c'est sans doute ça qui t'a déçu, tu t'attendais à autre chose... ?
alors par rapport à ça, j'aimerais savoir :
quelles sont les grandes questions soulevées par le IIIème Reich?
Pour moi le 3ème Reich, c'est le nazisme et là il n'y a pas de questions mais des faits clairs et précis en premier l'élimination des ennemis désignés(juifs, communistes, etc.) ensuite la mise en esclavage des peuples inférieurs, j'en passe et pas des meilleurs.
Alors les tas de livres sur des questions soulevées par le 3ème Reich....je ne vois vraiment pas.
Par contre des livres traitant du front de l'est ou bien même le film dont je parlais dans le commentaire plus haut, là oui il en existe.
Tout à fait d'accord. D'ailleurs, aux endroits ou Guy Sajer semble voir "la grande image", on l'a accusé de ne pas avoir écrit lui-même.
Personnellement je trouve son récit très crédible, son analyse par contre des évènements et de la guerre en général je la trouve soit absente, soit complètement à côté de la plaque.
Il me traiterait sans doute de bourgeois qui n'a rien connu puisque je n'ai pas connu la guerre comme lui.
Pourtant lui a eu la chance d'avoir choisi son malheur en s'engageant dans l'armée allemande à 17 ans à une époque où celle ci était triomphante et bien sûr à une époque où la propagande nazie battait son plein alors que les millions de civils massacrés par Hitler et ses tristes comparses, eux n'ont pas eu le moindre choix.
Avez vu lu Seul dans Berlin?
Avez vous lu Si c'est un homme?
Avez vous lu La mort est mon métier?
On peut passer la journée à citer des chefs d'œuvre sur les écrits de la deuxième guerre mondiale.
Le soldat oublié n'en est pas un, loin de là.
Mais les grandes questions soulevées par le troisième Reich sont celles que tu énumères : pourquoi le Nazisme, pourquoi l'Holocauste, pourquoi les peuples inférieurs... et finalement, pourquoi cette guerre ?
Il existe des tas et des tas de livres qui dissertent sur les grandes questions soulevées par le IIIème Reich.
Guy Sajer, lui, nous donne un récit "sur le terrain" ; c'est sans doute ça qui t'a déçu, tu t'attendais à autre chose... ?
alors par rapport à ça, j'aimerais savoir :
quelles sont les grandes questions soulevées par le IIIème Reich?
Pour moi le 3ème Reich, c'est le nazisme et là il n'y a pas de questions mais des faits clairs et précis en premier l'élimination des ennemis désignés(juifs, communistes, etc.) ensuite la mise en esclavage des peuples inférieurs, j'en passe et pas des meilleurs.
Alors les tas de livres sur des questions soulevées par le 3ème Reich....je ne vois vraiment pas.
Par contre des livres traitant du front de l'est ou bien même le film dont je parlais dans le commentaire plus haut, là oui il en existe.
On n'a pas fini d'en débattre et entre parenthèses, la réponse n'est certes pas dans La Mort est mon Métier ni dans Les Bienveillantes...
Mais des bibliothèques entières sont remplies de livres qui essaient de comprendre.
Tu as le mérite, au moins, d'avoir un avis bien décidé, et quelque chose me dit que tu es bien décidé à ne pas changer d'avis...
Mais je te dirai quand même que tu te trompes de point de vue.
Le soldat Sajer raconte son épopée. Il ne tente pas de justifier ni d'expliquer quoi que ce soit.
L'intérêt du livre est justement là. C'est le point de vue du soldat qui a fait la guerre sur le terrain. Peu importe dans quel camp il était.
C'est un témoignage et rien d'autre.
Il parle des Russes et des Alliés comme les soldats allemands en parlaient.
Ce n'est pas étudié, ça ne se veut pas objectif : c'est du vécu !
Ce qui me semble poignant dans ce livre c'est justement de voir comment un gamin de 17 ans, a pu donner dans le panneau ; comment il a été embobiné par la propagande et comment il a cru en ce qu'il faisait.
C'est le récit sincère, d'un jeune idéaliste qui – comme c'est hélas ! trop souvent le cas des idéalistes – c'est trompé d'idéal.
C'est écrit par un homme d'âge mûr qui veut transmettre ce qu'il a vécu adolescent.
...C'est malin ! voilà que j'ai repris le livre et que je le re-re-re-lis... ;-))
Mais je te dirai quand même que tu te trompes de point de vue.
Le soldat Sajer raconte son épopée. Il ne tente pas de justifier ni d'expliquer quoi que ce soit.
L'intérêt du livre est justement là. C'est le point de vue du soldat qui a fait la guerre sur le terrain. Peu importe dans quel camp il était.
C'est un témoignage et rien d'autre.
Il parle des Russes et des Alliés comme les soldats allemands en parlaient.
Ce n'est pas étudié, ça ne se veut pas objectif : c'est du vécu !
Ce qui me semble poignant dans ce livre c'est justement de voir comment un gamin de 17 ans, a pu donner dans le panneau ; comment il a été embobiné par la propagande et comment il a cru en ce qu'il faisait.
C'est le récit sincère, d'un jeune idéaliste qui – comme c'est hélas ! trop souvent le cas des idéalistes – c'est trompé d'idéal.
C'est écrit par un homme d'âge mûr qui veut transmettre ce qu'il a vécu adolescent.
...C'est malin ! voilà que j'ai repris le livre et que je le re-re-re-lis... ;-))
Tu as le mérite, au moins, d'avoir un avis bien décidé, et quelque chose me dit que tu es bien décidé à ne pas changer d'avis...
Pourquoi changer d'avis?
Coluche disait "c'est mon avis et je le partage", j'ai un avis que j'ai donné en parlant de ma déception, après chacun se fait son opinion en lisant. Je ne cherche en aucun cas à convertir qui que ce soit.
Mais je te dirai quand même que tu te trompes de point de vue.
Je n'ai pas la prétention de te dire la même chose.
Le soldat Sajer raconte son épopée. Il ne tente pas de justifier ni d'expliquer quoi que ce soit.
L'intérêt du livre est justement là. C'est le point de vue du soldat qui a fait la guerre sur le terrain. Peu importe dans quel camp il était.
C'est un témoignage et rien d'autre.
Il parle des Russes et des Alliés comme les soldats allemands en parlaient.
Ce n'est pas étudié, ça ne se veut pas objectif : c'est du vécu !
C'est ton opinion, et je continue de penser qu'à l'âge de 35 ans quand il écrit il ne peut pas ignorer les faits et la réalité de la guerre.
Donc son ressenti à l'âge de 17ans est beaucoup moins intéressant du fait qu'il ne prend aucun recul.
Ce qui me semble poignant dans ce livre c'est justement de voir comment un gamin de 17 ans, a pu donner dans le panneau ; comment il a été embobiné par la propagande et comment il a cru en ce qu'il faisait.
C'est le récit sincère, d'un jeune idéaliste qui – comme c'est hélas ! trop souvent le cas des idéalistes – c'est trompé d'idéal.
C'est écrit par un homme d'âge mûr qui veut transmettre ce qu'il a vécu adolescent.
On peut être idéaliste à 17ans et avoir mûri à 35 surtout quand il se produit ce qu'il s'est produit à son époque.
Il existe, de mon point de vue, un devoir moral de distance vis à vis du nazisme pour un soldat allemand qui a vécu le front de l'est lorsqu'il écrit car il a défendu une cause infâme, la moindre des choses aurait été de nous dire, je pensais cela à 17ans car je ne savais pas ce qu'il se passait, puis petit à petit j'ai compris. Mais là, non, c'est le contraire ("Hitler avait raison", etc.)
...C'est malin ! voilà que j'ai repris le livre et que je le re-re-re-lis... ;-))
A chacun ses envies.
C'est tout l'intérêt de ce site. Personnellement je commence "Gulag, a history" (en anglais) d'Anne Applebaum.
Pas dans le même genre mais bien plus prometteur.
Mais les grandes questions soulevées par le troisième Reich sont celles que tu énumères : pourquoi le Nazisme, pourquoi l'Holocauste, pourquoi les peuples inférieurs... et finalement, pourquoi cette guerre ?
On n'a pas fini d'en débattre et entre parenthèses, la réponse n'est certes pas dans La Mort est mon Métier ni dans Les Bienveillantes...
Mais des bibliothèques entières sont remplies de livres qui essaient de comprendre.
Questions auxquelles les historiens ont déjà répondu. Les livres d'histoire expliquent très bien le nazisme, sa naissance, ses mécanismes et sa folie meurtrière.
Je n'ai dit nul part que les bouquins que je conseillais répondaient à ce type de question.
Je répète qu'il y a des livres de vétérans meilleurs et j'encourage chacun à se faire son opinion en lisant.
Finalement ce que tu reproches à ce livre et la raison de ta "terrible déception" c'est qu'il a été écrit par un auteur de 35 ans ; et tu penses qu'arrivé à cet âge là, il a eu le temps de constater son mauvais choix et qu'il aurait dû faire son mea culpa.
Mais l'âge de l'auteur n'est dit nulle part dans le livre et le lecteur n'est pas sensé le savoir.
Moi, personnellement, je l'ignorais... et je m'en contrefiche.
Pour moi, ce livre raconte l'expérience d'un adolescent précipité dans une guerre qui le dépasse et qui arrive à tenir le coup, miraculeusement.
C'est un témoignage hallucinant et "vrai", comme on a rarement l'occasion d'en lire.
Mais si tu croyais trouver dans ce récit une critique du nazisme, du troisième Reich et de son chef ou une remise en question du choix de l'auteur, je comprends ta "terrible déception".
Comme tu dis bien, il existe un tas d'autres livres qui parlent de tout ça et qui sont passionnants aussi.
Alors, bonne lecture...
Mais l'âge de l'auteur n'est dit nulle part dans le livre et le lecteur n'est pas sensé le savoir.
Moi, personnellement, je l'ignorais... et je m'en contrefiche.
Pour moi, ce livre raconte l'expérience d'un adolescent précipité dans une guerre qui le dépasse et qui arrive à tenir le coup, miraculeusement.
C'est un témoignage hallucinant et "vrai", comme on a rarement l'occasion d'en lire.
Mais si tu croyais trouver dans ce récit une critique du nazisme, du troisième Reich et de son chef ou une remise en question du choix de l'auteur, je comprends ta "terrible déception".
Comme tu dis bien, il existe un tas d'autres livres qui parlent de tout ça et qui sont passionnants aussi.
Alors, bonne lecture...
Je crois qu'un thème du livre, c'est le drame des soldats qui reviennent d'une guerre et qui en plus affrontent le mépris de la population. Un peu comme les soldats américains qui revenaient du Vietnam.
Guy Sajer a vécu des situations effroyables, et quand il est revenu, il a été considéré comme un salop, alors qu'il s'est retrouvé dans le "mauvais" camp (celui des perdants) par hasard.
Guy Sajer a vécu des situations effroyables, et quand il est revenu, il a été considéré comme un salop, alors qu'il s'est retrouvé dans le "mauvais" camp (celui des perdants) par hasard.
Finalement ce que tu reproches à ce livre et la raison de ta "terrible déception" c'est qu'il a été écrit par un auteur de 35 ans ; et tu penses qu'arrivé à cet âge là, il a eu le temps de constater son mauvais choix et qu'il aurait dû faire son mea culpa.
Ben non, ce que je reproche à ce livre je l'ai expliqué plusieurs fois. Visiblement ça ne suffit pas.
Bonne rererelecture.
Je crois qu'un thème du livre, c'est le drame des soldats qui reviennent d'une guerre et qui en plus affrontent le mépris de la population. Un peu comme les soldats américains qui revenaient du Vietnam.
Guy Sajer a vécu des situations effroyables, et quand il est revenu, il a été considéré comme un salop, alors qu'il s'est retrouvé dans le "mauvais" camp (celui des perdants) par hasard.
De mon point de vue, non. Le soldat Sajer ne revient à la vie civile qu'à la fin du livre. Il a juste une permission avant et de mémoire à Berlin. Il adresse bien des reproches aux "bourgeois" qui ne connaissent pas l'enfer du front mais je ne pense pas que ce soit un thème du livre. Après chacun peut y voir ce qu'il veut.
oui j'aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs,
.
C'est bien ce que j'ai compris : tu aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs...
De mon point de vue, non. Le soldat Sajer ne revient à la vie civile qu'à la fin du livre. Il a juste une permission avant et de mémoire à Berlin. Il adresse bien des reproches aux "bourgeois" qui ne connaissent pas l'enfer du front mais je ne pense pas que ce soit un thème du livre. Après chacun peut y voir ce qu'il veut.
Oui, c'est comme ça. Je l'ai lu quand j'étais enfant, donc je ne me souviens pas bien sauf du fait que ce livre m'avait excessivement impressionné. Je pense que le titre fait référence au fait que quand il est parti on lui a dit qu'il était un héros et quand il est revenu on lui a dit qu'il était un salop. Darius en parle aussi dans sa critique. Tu sais, les gens des cantons de l'Est qui ont choisi le mauvais camp, n'étaient pas nécessairement des salops. De toute façon l'histoire est écrite par les vainqueurs. Est-ce qu'il y a d'autres livres sur la guerre au front de l'est, écrit par des allemands ou par des russes?
De mon point de vue, non. Le soldat Sajer ne revient à la vie civile qu'à la fin du livre. Il a juste une permission avant et de mémoire à Berlin. Il adresse bien des reproches aux "bourgeois" qui ne connaissent pas l'enfer du front mais je ne pense pas que ce soit un thème du livre. Après chacun peut y voir ce qu'il veut.
Oui, c'est comme ça. Je l'ai lu quand j'étais enfant, donc je ne me souviens pas bien sauf du fait que ce livre m'avait excessivement impressionné. Je pense que le titre fait référence au fait que quand il est parti on lui a dit qu'il était un héros et quand il est revenu on lui a dit qu'il était un salop. Darius en parle aussi dans sa critique. Tu sais, les gens des cantons de l'Est qui ont choisi le mauvais camp, n'étaient pas nécessairement des salops. De toute façon l'histoire est écrite par les vainqueurs. Est-ce qu'il y a d'autres livres sur la guerre au front de l'est, écrit par des allemands ou par des russes?
il y en a, par exemple : Lieutenant de panzers de August von Kageneck, je ne l'ai pas encore lu mais d'après ce qui en est dit cela semble intéressant.
Côté russe, il y a le célèbre journaliste correspondant de guerre Vassili Grossman par exemple qui a écrit au moins un excellent livre (Carnets de guerre de Moscou à Berlin 1941-1945 ) sachant qu'après guerre il y a eut le problème de la chape de plomb stalinienne, on ne pouvait pas raconter n'importe quoi non plus. Donc je conseille les écrits récents comme Vaincre à tout prix de Elena Joly qui est un entretien avec les soldats russes survivants, très instructif.
oui j'aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs,
.
C'est bien ce que j'ai compris : tu aurais préféré lire une critique de la guerre et de ses horreurs...
Puisqu'on se tutoie, je te dirais que tu ne vois et tu ne comprends que ce que tu veux bien voire et comprendre.
J'ai parlé principalement de distanciation par rapport au nazsime, de devoir moral d'après guerre, 15 ans ou 20 ans après la guerre, tous les soldats allemands survivants du front de l'est connaissaient la réalité de leur guerre. Ils savaient tous que l'Allemagne était l'agresseur, que les nazis étaient des criminels de masse, qu'ils ont été utilisés avec ces objectifs infâmes par des grands malades comme Hitler et ses complices.
Beaucoup ont essayé de se donner bonne conscience car ils n'étaient pas foncièrement plus mauvais que les autres mais le système nazi les avait broyé et ne leur avait pas laissé le choix.
Alors quand ces soldats écrivent pour se donner bonne conscience, je comprends, par contre qu'ils ignorent le comportement de la wehrmacht, complice des crimes perpétrés et qu'en plus ils disent, comme Sajer dans le soldat oublié, "finalement Hitler était le seul à avoir raison", là non.
Donc je le redis pour la dernière fois, dans la description des combats le livre est intéressant, dès qu'il s'agit de donner son avis sur la guerre en général, le livre est zéro.
J'ai parlé principalement de distanciation par rapport au nazsime, de devoir moral d'après guerre, 15 ans ou 20 ans après la guerre, tous les soldats allemands survivants du front de l'est connaissaient la réalité de leur guerre. Ils savaient tous que l'Allemagne était l'agresseur, que les nazis étaient des criminels de masse, qu'ils ont été utilisés avec ces objectifs infâmes par des grands malades comme Hitler et ses complices.
Et tous les lecteurs aussi. Qu'un auteur se disent que 15 ans après, refaire une énième critique du nazisme n'apportera pas grand chose, ça te choque vraiment ?
Beaucoup ont essayé de se donner bonne conscience car ils n'étaient pas foncièrement plus mauvais que les autres mais le système nazi les avait broyé et ne leur avait pas laissé le choix.[...]
"finalement Hitler était le seul à avoir raison", là non.
Ben si justement. En écrivant un témoignage, sans recul, sur ce qu'il a vécu, et sachant qu'il s'adresse à de sgens sachant ce qu'est le nazisme, cette phrase "Hitler était le seul à avoir raison" met au contraire complètement en lumière le fait que le système les broyait. Ecrire, 15 ans après, un énième livre sur le nazisme ne présentait qu'un intérêt limité. Ecrire un livre, pas si fréquent que ça, sur la vie et les pensées, au jours le jour et sans recul d'un soldat allemand, parait plus intéressant, car il montre bien la naïveté de ces soldats à ce moment-là. On n'attend pas d'un soldat du front qu'il ait du recul, et son témoignage brut montre clairement à quel point ce manque de recul est cruel.
Je ne vois comment on peut demander à un soldat allemand de 17 ans racontant sa vie au jour le jour (ce qu'est le bouquin), une critique sur le nazisme. Ca parait juste impossible.
Donc je le redis pour la dernière fois, dans la description des combats le livre est intéressant, dès qu'il s'agit de donner son avis sur la guerre en général, le livre est zéro.
... refaire une énième critique du nazisme n'apportera pas grand chose, ça te choque vraiment ?
Mais qui a parlé de refaire un critique du nazisme?
Je pense que pour un témoignage effectué sur cette période et sur ce combat, un minimum de recul est nécessaire si l'on écrit bien des années après.
As tu lu la discussion que nous avons eut?
Je passe mon temps à me répéter mais tant pis...j'ai dis écrit un an après j'aurais compris le manque de distance. Quand je lis le bouquin, je sais qui l'écrit et quand.
Beaucoup ont essayé de se donner bonne conscience car ils n'étaient pas foncièrement plus mauvais que les autres mais le système nazi les avait broyé et ne leur avait pas laissé le choix.[...]
"finalement Hitler était le seul à avoir raison", là non.
Ben si justement. En écrivant un témoignage, sans recul, sur ce qu'il a vécu, et sachant qu'il s'adresse à de sgens sachant ce qu'est le nazisme, cette phrase "Hitler était le seul à avoir raison" met au contraire complètement en lumière le fait que le système les broyait. Ecrire, 15 ans après, un énième livre sur le nazisme ne présentait qu'un intérêt limité. Ecrire un livre, pas si fréquent que ça, sur la vie et les pensées, au jours le jour et sans recul d'un soldat allemand, parait plus intéressant, car il montre bien la naïveté de ces soldats à ce moment-là. On n'attend pas d'un soldat du front qu'il ait du recul, et son témoignage brut montre clairement à quel point ce manque de recul est cruel.
Je ne vois comment on peut demander à un soldat allemand de 17 ans racontant sa vie au jour le jour (ce qu'est le bouquin), une critique sur le nazisme. Ca parait juste impossible.
Nous sommes d'accord sur le manque de recul, c'est déjà une bonne chose.
Encore une fois, je ne demande rien au soldat allemand de 17 ans qui raconte. De celui de 35, qui raconte 15-20 ans après j'attends au minimum, un discours disant, c'est ce que je pensais à l'époque du haut de mes 17 ans dans le système nazi, je n'ai compris que par la suite... et là pas du tout.
Cela aurait fait une différence énorme même du point de vue de l'objectivité du récit. Cela aurait été à porter à son crédit.
Par exemple, à chaque fois que Guy Sajer parle des allemands, il les fait passer pour des victimes alors que je ne pense pas du tout que ce soit les principales victimes de ce conflit.
Il témoigne mais on sent qu'il ne parle pas des exactions commises sur les juifs par exemple.
Pourquoi?
Par exemple aussi, il parle des partisans russes, il en parle comme si c'était des lâches alors que ces personnes risquaient une mort plus misérable que celle des soldats l'armée régulière, elles faisaient plutôt preuve d'un courage immense du David contre Goliath.
Cela aussi aurait mérité d'être souligné.
Il parle de l'armée russe comme de fourmis alors que les braves étaient des deux côtés.
J'en passe.
Tout cela est bien dommage.
Mon analyse du livre me faisait penser que l'auteur se sentais redevable envers ses compagnons de combat notamment ceux qui sont morts et qu'il n'a pas voulu ternir leur mémoire.
C'est mon point de vue et je ne cherche pas à l'imposer aux autres.
Par contre je conseille à tous, le film Stalingrad de Johannes Heide et réalisé par Joseph Vilsmaier en 1992. Là on atteint quelque chose de très fort au niveau immersion et il n'y a pas de jugements de valeurs.
En ce qui concerne la guerre vue de l'Est, je vous conseillerais de jeter au moins un oeil, sinon les deux, sur le livre de Svetlana Alexievitch qui a recueilli le témoignage de filles très jeunes, 17 à 20 ans, qui ont fait la guerre du côté russe pour aller chercher les blessés sous la mitraille ou dans la défense anti-aérienne.
Ce livre est bouleversant car ses filles n'ont jamais osé parler des horreurs qu'elles ont vécu, et elles sont particulièrement corsées, au quotidien et elles n'ont même pas le droit au statut d'ancienne combattante.
Un regard inconnu sur l'atrocité dans toutes ces dimensions !
Ce livre est bouleversant car ses filles n'ont jamais osé parler des horreurs qu'elles ont vécu, et elles sont particulièrement corsées, au quotidien et elles n'ont même pas le droit au statut d'ancienne combattante.
Un regard inconnu sur l'atrocité dans toutes ces dimensions !
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