Débézed

avatar 12/03/2009 @ 11:51:41
Pour lire ce livre, il faut être au calme est très oncentré car c'est une véritable épure et seul le nécessaire est écrit, il ne faut donc rien rater et, moi, je me suis fait gâter ma lecture par une contrôleuse trop zéler dans le train au retour de Bruxelles. Néanmoins, ce livre m'a interrogé car, apparemment au moins, je n'ai pas eu la même lecture que les critiques. j'ai trouvé entre ces quelques lignes beaucoup de tension et même une certaine forme de désespoir confirmée dans l'Allégorie finale.

Je trouve ce livre presque trop bien écrit pour dire des choses presque toujours négatives, il y a comme un décalalge entre la forme et le fond. Et, je ne suis pas un client très assidu des parenthèses à tout va, quand on sait écrire comme Da Silva, on a les moyens de dire tout ce qu'on veut dire sans être obligé de se réfugier entre deux parenthèses. J'interprète ça comme une forme de fuite devant l'écriture.

Mais pour le reste, merci Sahkti, ce livre m'a occupé l'esprit un bon moment et j'ai passé encore plus d'heures à essayer d'écrire mes impressions qu'à le lire, c'est dire combien j'en ai profité !

Palorel

avatar 12/03/2009 @ 17:11:50
Je trouve ce livre presque trop bien écrit pour dire des choses presque toujours négatives, il y a comme un décalalge entre la forme et le fond.


C'est assurément voulu. J'aime bien ces romans qui se moquent du roman.

Sahkti
avatar 12/03/2009 @ 18:00:18
Je suis d'accord avec Palorel, je pense que c'est volontaire et c'est là aussi que ce livre est bon.

Débézed

avatar 12/03/2009 @ 18:30:26
Je trouve ce livre presque trop bien écrit pour dire des choses presque toujours négatives, il y a comme un décalalge entre la forme et le fond.


C'est assurément voulu. J'aime bien ces romans qui se moquent du roman.


Même la moindre virgule n'est pas laissée au hasard dans ce livre, évidemment !

Palorel

avatar 12/03/2009 @ 18:39:04
J'avoue que j'ai également été dérouté, voire un peu irrité au début, par le recours massif aux parenthèses et aux notes. Mais finalement, je pense que ça participe peut-être (mais peut-être pas) de la confusion mentale du personnage.

Feint

avatar 12/03/2009 @ 18:53:47
Pour lire ce livre, il faut être au calme est très oncentré car c'est une véritable épure et seul le nécessaire est écrit, il ne faut donc rien rater et, moi, je me suis fait gâter ma lecture par une contrôleuse trop zéler dans le train au retour de Bruxelles. Néanmoins, ce livre m'a interrogé car, apparemment au moins, je n'ai pas eu la même lecture que les critiques. j'ai trouvé entre ces quelques lignes beaucoup de tension et même une certaine forme de désespoir confirmée dans l'Allégorie finale.

Je trouve ce livre presque trop bien écrit pour dire des choses presque toujours négatives, il y a comme un décalalge entre la forme et le fond. Et, je ne suis pas un client très assidu des parenthèses à tout va, quand on sait écrire comme Da Silva, on a les moyens de dire tout ce qu'on veut dire sans être obligé de se réfugier entre deux parenthèses. J'interprète ça comme une forme de fuite devant l'écriture.

Mais pour le reste, merci Sahkti, ce livre m'a occupé l'esprit un bon moment et j'ai passé encore plus d'heures à essayer d'écrire mes impressions qu'à le lire, c'est dire combien j'en ai profité !

Allégorie ironique, ou négation de l'allégorie, l'allégorie finale ; précisons-le.
Il y a, au fond ce livre, une sorte de subversion discrète : remettre en question la valeur que le commun accorde trop facilement à certaines choses, et éventuellement la trouver ailleurs. C'est à la fois une sorte de programme littéraire, d'art poétique, et une réflexion sur ce qui fait la vie : d'où, par exemple, l'image dérisoire de la mère, dans le cauchemar auquel j'emprunte le titre de ma lecture, en train de cacher des chips au paprika dans le lave-vaisselle, dans un climat de catastrophe, comme si c'était la chose qui comptait le plus au monde.

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