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Voici la critique éclair de Araknyl
Avec ces personnages truculents, ces sentiments profondément romanesques, cet esprit chevaleresque sur fond historique de fronde entre Anne d'Autriche et les rebelles ralliés sous la prestigieuse famille de Condé, ce roman nous emporte effectivement... Le merveilleux style de Dumas (mais qui peut, et je le comprends, agacer), les délicieux imbrolios ponctuant l'histoire, ajoutent à l'intérêt du roman.
Et pourtant... J'ai lu ce livre avec plaisir à défaut de l'avoir dévoré. Sans plonger dans la gueguerre Dumas/Balzac, le romanesque est ici, pour moi en tout cas, trop poussé ; j'ai eu le sentiment confus que l'auteur peinait à prendre position, semblant privilégier l'intrigue au jugement de l'Histoire.
Araknyl - Issy les Moulineaux - Inscrit le 5 mai 2006, 17 contributions - 25 septembre 2008
et j'aimerais analyser son opinion de "romanesque trop poussé".
Ayant lu plusieurs romans de Dumas, je peux confirmé que "La Guerre des femmes" est un de ses romans les plus romanesque, mais Dumas a également écrit des romans où il est plus fidèle à l'Histoire quitte à reléguer les personnages "romanesques" au second plan, Par exemple "le vicomte de Bragelonne" les mousquetaires, personnages principaux des deux précédent romans, sont relégués dans l'ombre de Louis XIV qui est vraiment le personnage centrale du récit, ici Dumas se prend plus pour un historien que pour un romancier, impression plus forte dans "Les Blancs et les Bleus" où les personnages "fictifs" (rencontrés dans "les compagnons de jéhu") sont exclipsés au profit des personnages "historiques" Bonaparte, Cadoudal.
Mais chez Dumas l'Histoire a une place importante dans ses romans, il essaie de donner une image des faits et des personnages historiques qui soit la plus proches possible de la réalité, voir "Le collier de la Reine" qui, si on regarde les notes, est relativement fidèle à l'affaire, bien sûr c'est romancé, mais souvent chez Dumas la fiction part toujours de faits historiques. (utilisant les mémoires de l'époque qu'il décrit comme principale sources). D'autres auteurs comme Féval "le Bossu" ou Zévaco "Le chevalier de la Barre" n'utilise l'Histoire et les personnages historiques que comme prétexte (Zévaco garde très peu de chose de l'histoire du Chevalier de la Barre pour son roman 10% de réalité pour 90% d'invention) ou comme décor (le Bossu se passe à l'époque de la Régence, mais le Régent n'est qu'un second rôle qui crédibilise le roman et si Nevers et Gonzague sont des noms de noblesse existant, les personnages de Féval n'ont rien à voir avec l'histoire de cette famille).
Je n'ai pas fait ce message pour contesté le point de vue de Araknyl mais je voulais juste lui dire que Dumas a écrit des romans où il romance moins l'Histoire "Vingt ans après" (un peu plus historique que "les Trois mousquetaires") ou "Le chevalier de Maison-Rouge" et lui donner des pistes pour ses futurs lectures de Dumas.
Avec ces personnages truculents, ces sentiments profondément romanesques, cet esprit chevaleresque sur fond historique de fronde entre Anne d'Autriche et les rebelles ralliés sous la prestigieuse famille de Condé, ce roman nous emporte effectivement... Le merveilleux style de Dumas (mais qui peut, et je le comprends, agacer), les délicieux imbrolios ponctuant l'histoire, ajoutent à l'intérêt du roman.
Et pourtant... J'ai lu ce livre avec plaisir à défaut de l'avoir dévoré. Sans plonger dans la gueguerre Dumas/Balzac, le romanesque est ici, pour moi en tout cas, trop poussé ; j'ai eu le sentiment confus que l'auteur peinait à prendre position, semblant privilégier l'intrigue au jugement de l'Histoire.
Araknyl - Issy les Moulineaux - Inscrit le 5 mai 2006, 17 contributions - 25 septembre 2008
et j'aimerais analyser son opinion de "romanesque trop poussé".
Ayant lu plusieurs romans de Dumas, je peux confirmé que "La Guerre des femmes" est un de ses romans les plus romanesque, mais Dumas a également écrit des romans où il est plus fidèle à l'Histoire quitte à reléguer les personnages "romanesques" au second plan, Par exemple "le vicomte de Bragelonne" les mousquetaires, personnages principaux des deux précédent romans, sont relégués dans l'ombre de Louis XIV qui est vraiment le personnage centrale du récit, ici Dumas se prend plus pour un historien que pour un romancier, impression plus forte dans "Les Blancs et les Bleus" où les personnages "fictifs" (rencontrés dans "les compagnons de jéhu") sont exclipsés au profit des personnages "historiques" Bonaparte, Cadoudal.
Mais chez Dumas l'Histoire a une place importante dans ses romans, il essaie de donner une image des faits et des personnages historiques qui soit la plus proches possible de la réalité, voir "Le collier de la Reine" qui, si on regarde les notes, est relativement fidèle à l'affaire, bien sûr c'est romancé, mais souvent chez Dumas la fiction part toujours de faits historiques. (utilisant les mémoires de l'époque qu'il décrit comme principale sources). D'autres auteurs comme Féval "le Bossu" ou Zévaco "Le chevalier de la Barre" n'utilise l'Histoire et les personnages historiques que comme prétexte (Zévaco garde très peu de chose de l'histoire du Chevalier de la Barre pour son roman 10% de réalité pour 90% d'invention) ou comme décor (le Bossu se passe à l'époque de la Régence, mais le Régent n'est qu'un second rôle qui crédibilise le roman et si Nevers et Gonzague sont des noms de noblesse existant, les personnages de Féval n'ont rien à voir avec l'histoire de cette famille).
Je n'ai pas fait ce message pour contesté le point de vue de Araknyl mais je voulais juste lui dire que Dumas a écrit des romans où il romance moins l'Histoire "Vingt ans après" (un peu plus historique que "les Trois mousquetaires") ou "Le chevalier de Maison-Rouge" et lui donner des pistes pour ses futurs lectures de Dumas.
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