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"Pour De l'autre côté du miroir, ce qui me vient à l’esprit c’est les films La Matrice, Donnie Darko, MirrorMask, la chanson I Am The Walrus des Beatles (« I am the Eggman. They are the Eggmen. I am the Walrus. Goo goo g'joob ») et aussi la nouvelle Les ruines circulaires de Jorge Luis Borges dans Fictions."
Et aussi le poème fameux Jabberwocky sans lequel Michaux n'aurait peut-être pas écrit Le grand combat :
Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libuque et lui baruffle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et vous regarde,
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.
(Henri Michaux, Qui je fus.)
Et aussi le poème fameux Jabberwocky sans lequel Michaux n'aurait peut-être pas écrit Le grand combat :
Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libuque et lui baruffle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et vous regarde,
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.
(Henri Michaux, Qui je fus.)
Caféine - Quelques explications sur mes lectures incongrues, pas tant que ça in fine :
- Robertson Davies : Les anges rebelles - Ce Canadien né en 1913 est le spécialiste des séries, "La trilogie de Deptford", et l'un des plus grands prosateurs de langue anglaise au Canada
- Guillermo Fadanelli : Un scorpion en février - Ce Mexicain né en 1963 a fondé une maison d'édition et collabore a plusieurs fanzines mexicains
- Pierre Guyotat : Aasby et Sur un cheval - Ecrivain français considéré par certains comme l'un des plus grands auteurs vivants (?). Il a notamment écrit des livres très pécifiques dont un sans la lettre "e" et d'autres ouvrages où la recherche formelle est pousée très loin !
- Stephe Crane : L'arpent du diable et autres choses vues - Ecrivain américain né en 1871 et mort en 1900
- Boubacar Boris Diop : Murambi le livre des ossements - Ecrivain sénégalais parmi les nombreux Diop de la litttérature. Il a écrit ce livre pour témoigner sur le carnage du Ruanda.
- Arnon Grunberg : L'oiseau est malade - Ecrivain hollandais né en 1971 qui a déjà été primé plusieurs fois
- Robertson Davies : Les anges rebelles - Ce Canadien né en 1913 est le spécialiste des séries, "La trilogie de Deptford", et l'un des plus grands prosateurs de langue anglaise au Canada
- Guillermo Fadanelli : Un scorpion en février - Ce Mexicain né en 1963 a fondé une maison d'édition et collabore a plusieurs fanzines mexicains
- Pierre Guyotat : Aasby et Sur un cheval - Ecrivain français considéré par certains comme l'un des plus grands auteurs vivants (?). Il a notamment écrit des livres très pécifiques dont un sans la lettre "e" et d'autres ouvrages où la recherche formelle est pousée très loin !
- Stephe Crane : L'arpent du diable et autres choses vues - Ecrivain américain né en 1871 et mort en 1900
- Boubacar Boris Diop : Murambi le livre des ossements - Ecrivain sénégalais parmi les nombreux Diop de la litttérature. Il a écrit ce livre pour témoigner sur le carnage du Ruanda.
- Arnon Grunberg : L'oiseau est malade - Ecrivain hollandais né en 1971 qui a déjà été primé plusieurs fois
Caféine - Quelques explications sur mes lectures incongrues, pas tant que ça in fine :
- Pierre Guyotat : Aasby et Sur un cheval - Ecrivain français considéré par certains comme l'un des plus grands auteurs vivants (?). Il a notamment écrit des livres très pécifiques dont un sans la lettre "e" et d'autres ouvrages où la recherche formelle est pousée très loin !
Il doit y avoir une petite erreur (au post !) d'aiguillage...
Pour Guyotat, j'ignorais qu'il eût commis un lipogramme sans e - dans le genre je ne connais que la Disparition de Perec.
Je n'ai rien lu mais j'ai "vu" des livres de lui dont je me demande comment on peut ou comment il faut les lire - et d'autres au contraire qui me feraient plutôt envie.
Le Matricule des Anges lui a consacré un dossier il y a quelques années, que j'ai quelque part.
Caféine - Quelques explications sur mes lectures incongrues, pas tant que ça in fine :
- Pierre Guyotat : Aasby et Sur un cheval - Ecrivain français considéré par certains comme l'un des plus grands auteurs vivants (?). Il a notamment écrit des livres très pécifiques dont un sans la lettre "e" et d'autres ouvrages où la recherche formelle est pousée très loin !
Il doit y avoir une petite erreur (au post !) d'aiguillage...
Pour Guyotat, j'ignorais qu'il eût commis un lipogramme sans e - dans le genre je ne connais que la Disparition de Perec.
Je n'ai rien lu mais j'ai "vu" des livres de lui dont je me demande comment on peut ou comment il faut les lire - et d'autres au contraire qui me feraient plutôt envie.
Le Matricule des Anges lui a consacré un dossier il y a quelques années, que j'ai quelque part.
J'ai mélangé les forums ça c'est sûr ! Pour Guyotat, il fait des choses dans ce genre mais j'ai dû mélanger aussi, je vérifie !
On dit qu'il y aurait des références de De l'autre côté du mirroir dans La cité de verre de Paul Auster. Il faudrait que je lise cette fameuse trilogie new-yorkaise...
Et pour ceux qui ne connaîtraient pas Jabberwocky de Carroll, en voici une traduction due, je crois, à Henri Parisot.
BREDOULOCHEUX
Il était reveneure; les slictueux toves
Sur l'allouinde gyraient et vriblaient;
Tout flivoreux vaguaient les borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient.
Au Bredoulochs prends bien garde, mon fils !
À sa griffe qui mord, à sa gueule qui happe !
Gare l'oiseau Jeubjeub, et laisse
En paix le frumieux, le fatal Pincmacaque !
Le jeune homme, ayant ceint sa vorpaline épée,
Longtemps, longtemps cherchait le monstre manxiquais,
Puis, arrivé près de l'arbre Tépé,
Pour réflêchir un instant s'arrêtait.
Or, tandis qu'il lourmait de suffêches pensées,
Le Bredoulochs, l'oeil flamboyant,
Ruginiflant par le bois touffeté,
Arrivait en barigoulant !
Une, deux ! Une, deux ! Fulgurant, d'outre en outre,
Le glaive volparin perce et tranche : flac-vlan !
Il terrasse la bête et, brandissant sa tête,
Il s'en retourne, galomphant.
«Tu as tué le Bredoulochs !
Dans mes bras, mon fils rayonnois !
Ô jour frabieux ! Callouh ! Calloc ! »
Le vieux glouffait de joie.
Il était reveneure; les slictueux toves
Sur l'allouinde gyraient et vriblaient ;
Tout flivoreux vaguaient les borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient.
BREDOULOCHEUX
Il était reveneure; les slictueux toves
Sur l'allouinde gyraient et vriblaient;
Tout flivoreux vaguaient les borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient.
Au Bredoulochs prends bien garde, mon fils !
À sa griffe qui mord, à sa gueule qui happe !
Gare l'oiseau Jeubjeub, et laisse
En paix le frumieux, le fatal Pincmacaque !
Le jeune homme, ayant ceint sa vorpaline épée,
Longtemps, longtemps cherchait le monstre manxiquais,
Puis, arrivé près de l'arbre Tépé,
Pour réflêchir un instant s'arrêtait.
Or, tandis qu'il lourmait de suffêches pensées,
Le Bredoulochs, l'oeil flamboyant,
Ruginiflant par le bois touffeté,
Arrivait en barigoulant !
Une, deux ! Une, deux ! Fulgurant, d'outre en outre,
Le glaive volparin perce et tranche : flac-vlan !
Il terrasse la bête et, brandissant sa tête,
Il s'en retourne, galomphant.
«Tu as tué le Bredoulochs !
Dans mes bras, mon fils rayonnois !
Ô jour frabieux ! Callouh ! Calloc ! »
Le vieux glouffait de joie.
Il était reveneure; les slictueux toves
Sur l'allouinde gyraient et vriblaient ;
Tout flivoreux vaguaient les borogoves ;
Les verchons fourgus bourniflaient.
Et pour ceux qui ne comprennent pas ce que ça veut dire, c'est parfaitement normal...
Et pour ceux qui ne comprennent pas ce que ça veut dire, c'est parfaitement normal..., dirait Alice.
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