Micharlemagne

avatar 30/07/2008 @ 07:29:42
D'ailleurs les Français non plus ...attendez qu'ils nous connaissent !

Ce n'est pas ce que suggère une autre question du même sondage. 60% des Français verraient l'annexion de la Wallonie d'un œil favorable. Le sondage ne parle pas d' "annexion" (cela fait un peu "anschluss") mais d'intégration. Le sens est le même.
La presse française ne pouvait manquer de se faire l'écho de ce sondage.

http://lefigaro.fr/international/2008/…

Titre du Figaro :
Les Wallons tentés de rejoindre la France
Sous-titre :
En cas d'indépendance de la Flandre, un Belge francophone sur deux souhaiterait le rattachement à l'Hexagone.
Le glissement est très sensible : ce ne sont plus les Wallons qui sont "favorables" mais les Belges francophones, donc les Wallons ET les Bruxellois francophones. La différence est considérable : un Belge francophone sur 4 est Bruxellois...
Mais la presse française fait preuve d'un professionnalisme beaucoup plus manifeste quand elle écrit :
Mais seuls 23 % des Belges francophones estiment que la rupture et la disparition du couple sont aujourd'hui plausibles (contre 59 %). Dans ce cas, ils se jetteraient bien dans des bras français. Mais c'est un scénario qui passe par le pire. Mieux vaut l'éviter.
Voilà qui remet les choses dans une perspective plus exacte.
Naturellement, les journalistes français sont curieux de ce que les "rattachistes" peuvent bien dire. Après un paragraphe consacré au RWF, ils écrivent :
À l'image de Paul-Henry Gendebien, les francophiles soulignent une longue proximité culturelle, judiciaire et administrative, héritage de la Révolution française, de Napoléon et des idéaux fondateurs du royaume. «En 1830, dit-il, la Belgique voulait être une deuxième petite France.» Ce romantisme risque cependant de se heurter à de solides réalités.
Pour nos amis français, il faut expliquer que le RWF (Rassemblement Wallonie-France) est un parti politique (?) dont les congrès se tiennent dans une cabine téléphonique et que Paul-Henry Gendebien en est le président-fondateur. Quant à la longue proximité culturelle, on voudra bien noter qu'elle remonte à l'annexion par la force de l'ensemble belge (donc Flandres comprises) par la France révolutionnaire en 1795 et qu'elle a duré 20 ans puisqu'elle s'est écroulée comme on sait en 1815.
On notera qu'à cette époque, mise à part la grosse bourgeoisie, la plupart des habitants du pays auraient voulu retrouver leurs souverains autrichiens. C'est la même grosse bourgeoisie (francophone dans tout le pays) qui sera d'ailleurs, en 1830, hostile à l'indépendance de la Belgique. Ce n'était pas du sentiment mais seulement la crainte de perdre des marchés juteux (France en 1815, Hollande et colonies en 1830). A remarquer qu'à l'époque, c'étaient les bourgeoisies gantoises et liégeoises qui, la main dans la main, menaient la danse. On voit immédiatement pourquoi, contrairement aux idées reçues, le mouvement flamand a d'abord été perçu non seulement comme un mouvement démocratique et même situé assez à gauche, mais aussi comme une réaction "belgicaine" contre la riche bourgeoisie francophone et "anti-belge". Le glissement progressif de ce mouvement vers l'extrême-droite est donc contre nature et ne peut s'expliquer que par une seule chose : de mouvement démocratique qu'il était au départ, il est devenu un mouvement nationaliste de repli sur soi, totalement opposé aux idées des grands fondateurs comme Hendrik Conscience ou August Vermeylen.
Le côté "romantique" que souligne assez justement le journaliste français n'est pas une invention. La révolution de 1830 a été interprétée par beaucoup comme une suite de la révolution française de 1830 dont les chefs de file appartenaient pour la plupart à cette jeune génération romantique qui se sentait engoncée dans le régime étroit de la Restauration. Même si les raisons profondes de la révolution belge n'ont rien de romantiques, le souffle dont elle est animée ne pouvait être interprété que comme romantique.

Micharlemagne

avatar 30/07/2008 @ 07:30:32
Merci au correspondant bruxellois du Figaro de me permettre de sortir du bois...

Saule

avatar 30/07/2008 @ 12:49:15
Ah je comprends pourquoi la fonctionnaire de la commune ne voulait pas parler français à mon collègue portuguais.

http://lalibre.be/index.php/…

Triste.

Tistou 30/07/2008 @ 14:06:38
Mes pauvres ! Vivement qu'on vous refile le gnome ... Tout sera pire !

Saint Jean-Baptiste 30/07/2008 @ 21:42:00
Mes pauvres ! Vivement qu'on vous refile le gnome ... Tout sera pire !
Tu sais Tistou, vous avez un phénomène rare, mais ici, il paraîtrait inaperçu dans la panoplie de nos politiciens... ;-((

Saint Jean-Baptiste 30/07/2008 @ 22:14:03
Ton explication est bonne, Charlemagne, quoique - forcément - un peu sommaire.
Je crois néanmoins que si on veut dire l'essentiel il faut parler du rôle prédominant de l'Église flamande et surtout du petit clergé.
Le clergé flamand a joué un grand rôle dans la séparation avec la Hollande : la Hollande était Calviniste pure et dure.
C'est pourquoi, dans l'enseignement en Flandre, qui était l'apanage du clergé, la langue flamande a été maintenue dans ses patois et, volontairement, le plus loin possible de la langue des Hollandais.
Et c'est vrai que la bourgeoisie francophone des grandes villes, et surtout à Liège, était Orangiste. C'est que Guillaume d'Orange avait beaucoup investi, jusqu'à ses propres deniers, dans l'industrie et dans les charbonnages. C'est du reste lui qui avait sauvé Cockerill de la faillite avant 1830.

Mais tout ça, c'est de l'Histoire ancienne et tout le monde s'en fiche – ou devrait s'en fiche.
On ne peut pas justifier une politique avec l'Histoire.
L'Histoire de Belgique racontée par Pirenne ou par François Perin, c'est l'eau et le feu.
Et pourtant les faits énoncés sont incontestables chez les deux. Mais ils sont choisis et interprétés dans un but opposé.

La « cause » flamande, celle d'Hendrick Conscience, est morte et enterrée depuis longtemps.
Aujourd'hui, c'est une question de gros sous.

Micharlemagne

avatar 30/07/2008 @ 23:16:19
On ne peut pas justifier une politique avec l'Histoire.
On est bien d'accord. Mais dans ce cas, l'ignorance de l'Histoire amène toute une suite d'idées reçues, de malentendus, d'incompréhensions et de fausses raisons. Bref tous les produits ordinaires de l'ignorance.
Ta remarque sur ce qu'est devenu le mouvement flamand n'en est hélas que plus vraie.

Débézed

avatar 31/07/2008 @ 01:35:45
SJB et Mich' vous savez sans doute que le titre de Prince d'Orange a transité par la Franche-Comté avant d'atterrir aux Pays-Bas !

C'est un membre de la famille de Chalon-Arlay (le Chalon du fâmeux Château Chalon) qui a épousé l'héritière de Raymond (je sais plus le N°, VI ?) des Baux Duc de Provence qui a amené le titre en Franche-Comté au moyen-âge. Une de ces descendantes a épousé par la suite un Stadhouder (ortho ?) de par là-bas. Souvenir un peu confus que je peux rafraïchir si vous le souhaitez !

Débézed

avatar 31/07/2008 @ 01:38:37
Dans le "Soir 3" de ce soir le sujet a largement été exposé et il fait son petit bonhomme de chemin dans les médias bien que l'hypothèse d'un rattachement ne soit pas prise très au sérieux au moins apparemment.

Micharlemagne

avatar 31/07/2008 @ 08:26:29
SJB et Mich' vous savez sans doute que le titre de Prince d'Orange a transité par la Franche-Comté avant d'atterrir aux Pays-Bas !

C'est un membre de la famille de Chalon-Arlay (le Chalon du fâmeux Château Chalon) qui a épousé l'héritière de Raymond (je sais plus le N°, VI ?) des Baux Duc de Provence qui a amené le titre en Franche-Comté au moyen-âge. Une de ces descendantes a épousé par la suite un Stadhouder (ortho ?) de par là-bas. Souvenir un peu confus que je peux rafraïchir si vous le souhaitez !

J'ignorais complètement et cela m'intéresse beaucoup. Le fils de Guillaume Ier des Pays-Bas portait le titre de prince d'Orange à Waterloo - il y fut blessé - et joua un rôle très important durant la campagne. C'est sur le lieu où il fut blessé que l'on érigea la butte du Lion. Je savais que Guillaume d'Orange, le compagnon de Charles Quint, était seigneur d'Orange mais je me suis toujours demandé par quel mystère...
Tu tombes à pic !
(Stathouder : en français. En néerlandais : stadhouder. [Robert & Van Dale]). Pour moi, tu peux choisir : stadhouder signifie littéralement "teneur de ville", donc gouverneur. Stathouder pourrait - mais n'est pas - être une contraction de "Staathouder" (teneur d'état). Ad libitum donc.

Débézed

avatar 31/07/2008 @ 23:51:36
Comme promis voilà les premiers maillons de la chaîne qui conduit d'Orange aux Pays-Bas, que j'ai consignés dans ma maîtrise en 1970/1971 :

Jean de Chalon-Arlay III (vers 1361-1418) épouse Marie de Baux fille de Raymond V Prince d'Orange et hérite de ce titre.
Louis de Chalon-Arlay III (vers 1390-1463), fils du précédent hérite de ce titre et épouse en première noce Jeanne de Montbéliard.
Guillaume de Chalon (1415-1475), fils du couple précédent, hérite à son tour du titre et épouse Catherine de Bretagne.
Le titre passe ensuite à Jean de Chalon-Arlay IV (vers 1444-1502)

A cette période s'achève mon travail et je ne connais pas la suite avec précision mais je sais que l'une des descendantes de cette famille a épousé un héritier des Pays-Bas et que le titre de Prince d'Orange est ainsi arrivé aux Pays-Bas. A l'occasion, je ferai des recherches sur les ouvrages que je possède mais je ne garantis rien car je suis plutôt outillé Moyen-Age.

La famille de Chalon, puis Chalon-Arlay, a joué un rôle très important au Moyen-Age en Franche-Comté notamment lors de la lutte contre les troupes de Louis XI lors de la première annexion de la Franche-Comté à la France. Mais elle n'a jamais pu contrôler Besançon qui bénéficait d'un statut particulier comme ville d'empire, la capitale de la Bourgogne comtale étant alors Dole destituée par Louis XIV pour avoir résisté lors de la campagne qu'il conduisit en 1674 et qui aboutit au rattachement définitif de la Franche-Comté à la France par la Paix de Nimègue en 1678.

Débézed

avatar 01/08/2008 @ 12:19:48
Jean Vartier, historien régional, évoque le second maillon de la chaîne qui relie la Provence aux Pays-Bas dans son "Histoire de la Franche-Comté et du Pays de Montbliard" : "Les plus aigris regardaient du côté des Pays-Bas, où le premier seigneur de la Comté, Guillaume d'Orange et de Nassau, dit le Taciture, héritier de Chalon Arlay, détenteur de leurs immenses domaines depuis la mort de René de Chalon, tué au siège de Saint-Dizier, en 1544". voilà tu connais presque tout le chemin accomplit par ce titre avant d'arriver sur la tête des rois de Hollande.

NB : petite erreur dans le post ci-dessu la Franche-Comté avait déjà connu la France au temps de Philippe le Bel mais assez brièvement. L'histoire de la Franche-Comté,entre la France et le Saint Empire romain germanique, est assez complexe jusqu'au rattachement définitif de 1678.

La famille de Chalon est une branche cadette des comtes de Bourgogne qui n'étaient pas très présents en Franche-Comté au XII° siècle, ce qui a permis au féodaux locaux de se tailler de beaux domaines et d'intriguer à souhait avec le Roi de France ou l'Empereur germanique selon les circonstances et les intérêts.

Micharlemagne

avatar 01/08/2008 @ 13:58:14
Comme je suis un vilain curieux, j'ai remonté le fil dans l'autre sens et j'ai trouvé que Henri III de Nassau-Dillenburg, qui portait le titre de Stathouder de Hollande, Zélande et Frise, (qu'il avait hérité de son oncle Engelbert II, avait épousé en 2e noces Claude de Chalon, princesse d'Orange. Leur fils que l'on appelle René de Chalon hérita des stathoudérats, mais sans doute aussi des possessions et titres des Chalon, donc (si j'ai bien compris, c'est là le hic) de la comté de Bourgogne.
Attends, attends, c'est pas fini !
Ce René disparut sans postérité légitime. Son oncle Guillaume Ier de Nassau-Dillenburg (dit "le Riche") épousa Walpurgis d'Egmont et eut, entre autres, un fils : notre Guillaume le Taciturne.
Donc, toujours si je suis bien, ce dernier Guillaume hérita titres et possessions (stathoudérat, principauté d'Orange et comté) de son cousin germain. A partir de là, tous les membres de la famille portent le titre de prince d'Orange. A sa mort, le lot passa à son frère Maurice puis à son dernier frère Frédéric-Guillaume. Ce dernier, un peu moins paresseux que les autres sans doute, eut un fils : Guillaume II d'Orange-Nassau et ce dernier engendra Guillaume III qui devint roi d'Angleterre en épousant Mary Stuart, future reine d'Angleterre.
Pas d'enfant. Donc tout la bazar vient sur la tête de son cousin Johann-Willem, lui-même fils de Henri-Casimir von Nassau-Dietz, petit-neveu de Jean VI, oncle de Guillaume III.
A partir de Johann-Willem, cela devient un peu plus simple : son fils : Guillaume IV, puis le fils de celui-ci, Guillaume V, puis son fils Guillaume VI, devenu Guillaume Ier des Pays-Bas, Guillaume II, le prince d'Orange de Waterloo, Guillaume III, Wilhelmine, Juliana, Beatrix.
Tu vois qu'entre les Chalon et les actuels Orange, la route est longue et compliquée... Étonne-toi si je ne trouvais pas le joint... Et encore, l'ai-je trouvé ? J'ai peut-être raté un épisode... Il y a un truc que je comprends pas très bien, c'est le coup du stathoudérat. Il me semblait que ce titre avait été inventé pour le Taciturne une fois constitués les Etats des Provinces-Unies. Apparemment je me trompais et cela remonterait à l'époque de Philippe le Beau ou de Marie de Bourgogne. Faudra vérifier...

Micharlemagne

avatar 01/08/2008 @ 14:55:09
Ben voilà. Il n'aura pas fallu longtemps :

"Le mot néerlandais stathouder représente l'équivalent du latin médiéval locum tenens (en français lieu-tenant) et désigne celui qui tient la place d'un chef et commande en son absence. Le stathoudérat, ou fonction de gouverneur d'une province par délégation et au nom du souverain, est attesté dans les Pays-Bas dès le XIIIe siècle, du moins de manière occasionnelle et toujours à titre temporaire. La fonction ne sera guère établie que sous Philippe le Hardi et finalement codifiée sous Charles Quint : le stathouder siège au Conseil d'État et préside le collège de justice ou cour souveraine, il convoque les états. À partir de 1566, la rébellion des provinces néerlandaises va déterminer une évolution de la fonction, qui restera entachée d'une certaine ambiguïté. Ainsi, entrant en conflit avec son souverain, le roi d'Espagne, Guillaume d'Orange se démettra de ses fonctions de stathouder de Hollande, de Zélande et d'Utrecht, en 1567, et s'exilera, mais, en 1572, les états réunis à Dordrecht le reconnaîtront comme seul stathouder. Jusqu'en 1581 la fiction de l'allégeance au souverain espagnol sera maintenue : certains stathouders seront encore nommés par ce dernier, d'autres désignés par les états généraux « au nom du roi d'Espagne », avec la mission de conduire la révolte.(...)"

Cala vient de l'Encyclopédia Universalis, donc fiable. Entre parenthèse sur Wikipédia, ils se plantent complètement et font la même erreur que moi, naguère... CQFD (deux fois).

Débézed

avatar 01/08/2008 @ 16:38:32
Voilà de la belle ouvrage comme on disait par chez moi !
- Il me reste à trouver la filiation entre cette Claude de Chalon et Jean Iv de Chalon Arlay
- Les Chalon n’ont jamais été comte de Bourgogne, il s’agît d’une branche cadette qui a prospéré fortement et qui a constitué un vaste domaine en Franche-Comté avec notamment des mines de sel à Salins dans le Jura qui étaient très lucratives à l’époque. Au XII° et XIII° c’est cette famille qui avait le pouvoir de fiat mais pas le titre qui avait échu au comte de Méranie qui étaient bien loin de leur comté.
- En 1493 au traité de Senlis, le Comté de Bourgogne revient au Habsbourg et Philippe le Beau devient comte de Bourgogne à la grande joie des Comtois ! A sa mort son père reprend les fonctions et confie la régence des Pays et le comté à sa fille Marguerite d’Autriche. En 1530 Charles Quint confie ses pays à sa sœur Marie de Hongrie qui résidait aux Pays-Bas après la mort de son mari (1526). Celle-ci laissa de grandes latitudes aux Granvelle chers à Shelton. A l’abdication de Charles Quint, ses pays tombèrent dans l’apanage de Philippe II roi d’Espagne (1556) qui confia la régence à sa demi-sœur marguerite de Parme. A la toute fin de sa vie Philippe II céda Pays-Bas et Franche-Comté à sa fille Isabelle épouse de l’archiduc Albert de Habsbourg.
- René de Nassau héritier de Philibert de Chalon tué en Italie en 1531 (pour info)
- De 1493 à 1635 la Franche-Comté connait une période paisible qui sera suivie en 1636 par la fameuse famine et l’invasion des Suédois (en fait des Suisses, des Allemands, …) qui videront le pays des deux tiers de sa population.

Micharlemagne

avatar 01/08/2008 @ 18:33:12
Au fond, à partir de Philippe le Beau, la Franche-Comté partage le même sort que nos régions (sauf le pays de Liège). Tu vois, j'avais mal compris... Et pourtant, je le savais : on trouve les armes de la Franche-Comté dans tous les blasons des Habsbourg, de Maximilien à Charles Quint sur les vitraux de Sainte-Gudule : d'azur semé de billettes d'or au lion de même armé et lampassé de gueules. Remarque qu'on doit avoir de bons yeux : c'est très haut et le blason de la Comté ressemble à s'y méprendre à celui, actuel, des Pays-Bas, si ce n'est que le lion néerlandais porte un glaive et un faisceau de flèches. Or j'apprends que Guillaume le Taciturne portait au 1er quart de ses armes : d'azur semé de billetes d'or au lion d'or armé et lampassé de gueules (donc sans glaive et sans faisceau). Exactement les armes de la Franche-Comté ! Cet usage s'est maintenu pour tous les stathouder jusqu'en 1815. Question : est-ce un coïncidence ?
Bolcho va être content : la preuve que l'histoire est une longue et passionnante enquête.

Débézed

avatar 01/08/2008 @ 18:42:47
Il m'étonnerait que ce soit un hasard, Besançon était très fier de son statut de ville impériale et les Comtois ne voulaient pas des Français et préféraient les princes allemands qui géraient leurs affaires de très loin et leur laissaient beaucoup d'autonomie.

Micharlemagne

avatar 01/08/2008 @ 21:10:41
Il faudra quand même chercher... En héraldique, rien n'est laissé au hasard. Il faudrait connaître les armes des Chalon pour voir s'il n'y a pas une volonté revendicative quelconque qui justifierait l'adoption par les Nassau des armes de la Comté. Comme je n'en sais rien, il faudra chercher... Youpeee ! dirait Bolcho.

Micharlemagne

avatar 01/08/2008 @ 23:00:57
J'ai un peu cherché et je crois que j'ai trouvé les armes des Chalon : de gueules à la bande d'or. Rien à voir donc avec les Nassau. Mais en cherchant je suis tombé sur Hugues de Chalon, 71e évêque et prince de Liège (de 1296 à 1301), dont on dit qu'il "était originaire des comtes de Bourgogne", archidiacre de Laon et qu'il avait élu le 24 août 1296. Un règne très agité puisque Hugues fut accusé à Rome, auprès du pape Boniface VIII, par les "Grands" et le Chapitre de Saint-Lambert d'altération des monnaies, de meurtres de gens d'église pendant la guerre dont il portait la responsabilité, et d'engagement à des princes voisins de propriétés ecclésiastiques pour se procurer de l'argent.
Le pape lui enlève l'évêché de Liège et le transfère à l'évêché de Besançon, où il demeurera jusqu'à sa mort.
Les armes de ce prince-évêque sont semblables à celles des Chalon hormis une petite étoile à six branches d'azur dans le haut de la bande.
le site http://perso.infonie.be/liege06/07sept.htm dit qu'il était "autoritaire et violent". On veut bien croire... Me reste plus qu'à aller voir dans Daris ce qu'il en raconte. Mais pas aujourd'hui, je suis trop fatigué...
Je sais bien que cela ne fait pas fort avancer notre affaire, mais enfin c'est assez comique.

Saule

avatar 09/09/2011 @ 20:11:39
Un point de vue intéressant, que je partage assez bien en fait : "pas de gouvernement, pas de problèmes" :-)

http://www.youtube.com/watch?v=F3cu7V9fUe8

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