Les propos dinosaures de Maurice Druon ont fait de moi une évangéliste de la féminisation de la langue française.
http://languefrancaise.net/news/index.php/…
J'ai lu le lien, et je les trouve plutôt comiques, les propos de Maurice Druon (mais je les trouverais peut-être moins drôles si j'étais québécois). Il prend le rôle de l'Académie Française très au sérieux (on peut le comprendre). Sérieusement, je pense qu'il vaudrait mieux prendre l'avis d'authentiques linguistes. Cela dit, ce n'est pas parce qu'un avis est défendu avec des arguments non pertinents (pour rester poli) qu'il est nécessairement faux.
Moi je pense comme Feint que le neutre existe bien en français (au moins par l'esprit du propos).
Merci du soutien. Le neutre existe non seulement par l'esprit du propos, mais il existe même dans la forme : le masculin "est" le neutre parce qu'il est dépourvu de marque spécifique. C'est pour cela (et pas par machisme), qu'existe la règle si mal formulée : "le masculin l'emporte sur le féminin". Dans un second temps, par opposition au féminin qui, lui, porte une marque, il devient véritablement "masculin", par défaut d'un genre masculin marqué.
(De la même manière, on peut considérer que le singulier est le nombre "neutre" par opposition au pluriel qui possède une marque spécifique ; et on peut aussi considérer que le présent est le temps "neutre", puisque sa conjugaison ne comporte que des désinences de personne et aucune marque temporelle, contrairement aux autres temps de l'indicatif - ce qui permet accessoirement au temps présent d'exprimer les vérités générales par définition atemporelles.)
Bref, même si je le dis maladroitement, je pense la même chose.
Finalement le désaccord, qui n'est sans doute qu'un sous-entendu, vient probablement de la terminologie grammaticale elle-même. Si on apprenait que le genre masculin n'existe pas en français et que seuls existent le neutre et le féminin, et qu'en absence de masculin le neutre est souvent appelé à le remplacer, alors on ne courrait pas le risque de la confusion entre genre et sexe.
La terminologie grammaticale fourmille de défauts, mais on ne peut pas tout changer ; on ne s'y retrouverait plus.
@ Micharlemagne. Je vous ai trouvé très clair. Vous avez qui plus est un joli sens de l'haplologie ("nigromancier" et non "nigroromancier").
La terminologie grammaticale fourmille de défauts, mais on ne peut pas tout changer ; on ne s'y retrouverait plus.
@ Micharlemagne. Je vous ai trouvé très clair. Vous avez qui plus est un joli sens de l'haplologie ("nigromancier" et non "nigroromancier").
Quelle abomination ! Si on se fie à l’usage, vus les 500 mots contenus dans le vocabulaire des « djeuns », on se prépare un riche avenir. Heureusement, je serai mort avant. J’ai relevé quelques termes du monde des affaires avec la traduction. Affligeant !
Il faudrait attendre notre puriste désigné, Provis, pour ce genre de propos.
Bon moi je ne suis pas vraiment d'accord, je ne comprends pas l'intérêt de chercher un équivalent pour des termes anglais qui sont bien implanté en français et qui n'existe pas dans notre langue. C'est un peu chercher la complexité non ? Si l'anglais est la langue dominante dans un domaine, pourquoi pas adopter les termes ? Quitte à les franciser un peu au passage ? Je préfère software à logiciel, hardware à ... quoi en fait ?, gsm à téléphone portable, mail à courriel. Parfois c'est marrant, par exemple lol = mdr, pourquoi pas. Ou alors SMS = texto en français, c'est bien trouvé. Mais en général je ne vois que des avantages à favoriser la convergence des langues, je préfère parler de penalty plutôt que de coup de pied de réparation !, de jogging plutôt que de course à pied,...
@ Micharlemagne. Je vous ai trouvé très clair. Vous avez qui plus est un joli sens de l'haplologie ("nigromancier" et non "nigroromancier").
Quand je vais dire à ma maman que je suis un excellent haplologiste, elle va se précipiter le raconter à ses copines. Moi qui ai toujours eu envie d'être docteur, me voilà propulsé "docteur en haplologie". Je vais immédiatement chez mon imprimeur faire imprimer de nouvelles cartes de visite.
Il est vrai que pour certains termes, les traductions officielles ont quelque chose de désopilant. "Gasoil" qui devient "gazole", c'est à hurler de rire. En réalité, ce n'est pas la chasse aux anglicismes qu'il faut faire, mais celle aux impropriétés, aux termes apparemment français qui font partie de la "novlogue' culturello-branchée. "Initier" pour commencer ou "basique" pour simple.
Pourquoi le gazole te fait-il rire ? En chimie c'est le mot que j'utilise depuis le début ma carrière... et c'était déjà il y a assez longtemps...
Si ça peut plaire aux dames nous ne dirons plus :
"le chien est l'ami de l'homme"
Nous dirons :
"Le chien et la chienne sont les amis et les amies de l'homme et de la femme"
et de même une Médecine, une Généralisteresse et une Jugesse...
Mais alors il faudra dire : un sentinel et un estafet :
Le sentinel est un crapul et sa femme est une manequine et une drôle de numérote. L'estafet est le vedette du régiment et sa femme est une modèlle de beauté et une première prise de vertu.
...À force, on y arrivera. ;-))
J’ai l’impression d’entendre un ministre : « Salut à tous les québecois et québecoise ».
Je ne parlais évidemment pas de féminiser toute la langue française, mais les termes de métiers féminins quand il s’agit d’une femme. Comme Shelton, j’accepte aussi les termes de métiers de genre mixte (comme juge ou ministre -- mais pour madame la ministre, et non, madame le ministre), mais je crois aussi qu’il y a plusieurs termes qui se féminisent. Et je comprends que pour une facilité de lecture qu’on utilise le masculin pour désigner un genre, l’utilisation du "il" comme neutre, etc.
Quelle abomination ! Si on se fie à l’usage, vus les 500 mots contenus dans le vocabulaire des « djeuns », on se prépare un riche avenir.
Et c’est pourquoi je suis pour la francisation des termes anglophones, comme je l’ai mentionné plus haut et d’utiliser les termes français.
Je ne crois pas nécessaire de ce foutre de la gueule des gens pour ce débat stérile. Ça va finir de la même manière. Les gens qui utilisent les termes de métiers féminins vont continuer à les utiliser et ceux qui ne le font pas vont continuer à faire de même aussi.
Finalement le désaccord, qui n'est sans doute qu'un sous-entendu,
Il fallait lire "un malentendu", désolé.
Finalement le désaccord, qui n'est sans doute qu'un sous-entendu,
Il fallait lire "un malentendu", désolé.
J'avais compris le lapsus. :P
Pourquoi le gazole te fait-il rire ? En chimie c'est le mot que j'utilise depuis le début ma carrière... et c'était déjà il y a assez longtemps....
Il doit y avoir une confusion...
En 1990, l’Académie française a approuvé à l’unanimité un certain nombre de rectifications proposées par le Conseil supérieur de la langue française. Celles-ci ont été publiées dans les Documents administratifs du Journal officiel de la République française (n° 100, 6 décembre 1990) C’est ce conseil qui a « inventé » le terme « gazole » pour désigner le « liquide pétrolier ce couleur jaune clair utilisé comme carburants ou comme combustible (Larousse) »
Le professeur John Crowley de la Fondation nationale (française) de Sciences politiques publie dans les « Etudes du Centre international d’Etudes et de Recherches International (Ceri) » un article intitulé « La politique gazière des Pays-Bas ; ‘’Dutch disease’’ ou maladie imaginaire (n° 40 – avril 1998) dans lequel, il écrit (p. 9 , note 10) : « J’écarte volontairement ici le terme français officiel « gazole », pseudo-mot faussement composé, sans étymologie, et qui ne rend même pas la prononciation du terme anglais sur lequel il est censé se xalquer. Il en sera de même pour « fioul » qui a au moins le mérite de se prononcer à peu près correctement. »
« Gazole » n’existe pas dans le Dictionnaire étymologyque Larousse, édition 2001.
N’empêche : il y a 2.490.000 pages de « gazole » sur Google en français ! Cela veut dire qu’on utilise ce terme 24.900.000 fois sur Internet. Je suis sans doute le seul à rire de « gazole » ou de « fioul » ; vu le prix, cela ne fait plus rire personne….
@ Shelton
Et si je calcule bien, en 1990, tu commençais ta carrière professionnelle. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que tu aies rencontré ce terme utilisé exclusivement en France des milliers de fois de fois depuis 1990. En Belgique, on dit généralement, mais peut-être improprement, du mazout. Tout simplement. Et pour le "fioul" du mazout de chauffage ou du "fuel" (beaucoup plus rare)
Et si je calcule bien, en 1990, tu commençais ta carrière professionnelle. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que tu aies rencontré ce terme utilisé exclusivement en France des milliers de fois de fois depuis 1990. En Belgique, on dit généralement, mais peut-être improprement, du mazout. Tout simplement. Et pour le "fioul" du mazout de chauffage ou du "fuel" (beaucoup plus rare)
Quand je vais dire à ma maman que je suis un excellent haplologiste, elle va se précipiter le raconter à ses copines. Moi qui ai toujours eu envie d'être docteur, me voilà propulsé "docteur en haplologie". Je vais immédiatement chez mon imprimeur faire imprimer de nouvelles cartes de visite.
Le titre est mérité : si je ne me trompe, le "ch" de votre pseudo est déjà haplologique.
Oui. Michecharlemagne, cela aurait été un peu lourd. Haplotalique, quoi ! N'empêche, je faisais comme M. Jourdain de l'haplologie sans le savoir !
Je trouve que vouloir féminiser les termes de métier c'est du sexisme.
Si on vous parle d'un juge ou d'un médecin, vous devez être intéressé de savoir ses qualités, son expérience et après, savoir qu'il est noir ou banc, brun ou blond, homme ou femme, est secondaire.
Mais vouloir le définir dès l'abord par : est-ce un homme ou une femme ? est-ce un juge ou une jugesse ? est-ce un médecin ou une médecinesse ? c'est du sexisme...
Avec tous mes regrets pour les ardentes féministes ...je les trouve souvent sexistes.
Si on vous parle d'un juge ou d'un médecin, vous devez être intéressé de savoir ses qualités, son expérience et après, savoir qu'il est noir ou banc, brun ou blond, homme ou femme, est secondaire.
Mais vouloir le définir dès l'abord par : est-ce un homme ou une femme ? est-ce un juge ou une jugesse ? est-ce un médecin ou une médecinesse ? c'est du sexisme...
Avec tous mes regrets pour les ardentes féministes ...je les trouve souvent sexistes.
Les petites fonctions que j'exerce modestement dans le monde associatif m'ont appris qu'il fallait éviter de parler de Mme la Secrétaire et de Mme la Directrice pour éviter les incidents diplomatiques et plutôt passer la parole à Mme le Secrétaire ou à Mme le Directeur (et ce ne sont que des exemples !).
@Micharlemagne : je crois que tu mènes un peu un combat d'arrière-garde (pas étonnant quand on voit ton avatar ;o)) ).
Les mots que tu cites ne sont pas du tout du vocabulaire "djeuns", c'est du vocabulaire utilisé en entreprise.
Je ne reprendrai pas pas mot par mot...
Mais par exemple, "feedback" ne saurait se traduire par rétroaction.
Il s'agit tout simplement d'une "information en retour", ce n'est donc pas forcément une "action". L'action sera entreprise (ou non) en fonction de l'information.
Pour remplacer "mail", si vous ne voulez pas utiliser "courriel", on propose aussi un "mèl", authentifié dans les services de communication de grandes entreprises françaises.
Les mots que tu cites ne sont pas du tout du vocabulaire "djeuns", c'est du vocabulaire utilisé en entreprise.
Je ne reprendrai pas pas mot par mot...
Mais par exemple, "feedback" ne saurait se traduire par rétroaction.
Il s'agit tout simplement d'une "information en retour", ce n'est donc pas forcément une "action". L'action sera entreprise (ou non) en fonction de l'information.
Pour remplacer "mail", si vous ne voulez pas utiliser "courriel", on propose aussi un "mèl", authentifié dans les services de communication de grandes entreprises françaises.
Ah ! et puis "aubette", kézako ?
Jamais entendu ce mot dans la bouche de qui que ce soit !...
Jamais entendu ce mot dans la bouche de qui que ce soit !...
Je trouve que vouloir féminiser les termes de métier c'est du sexisme.
Si on vous parle d'un juge ou d'un médecin, vous devez être intéressé de savoir ses qualités, son expérience et après, savoir qu'il est noir ou banc, brun ou blond, homme ou femme, est secondaire.
Mais vouloir le définir dès l'abord par : est-ce un homme ou une femme ? est-ce un juge ou une jugesse ? est-ce un médecin ou une médecinesse ? c'est du sexisme...
Avec tous mes regrets pour les ardentes féministes ...je les trouve souvent sexistes.
Est-ce que tu utilises les mots actrices, infirmières? Pourquoi féminiser certaines professions et d'autres non? Sexisme? Je préfére seulement utiliser des termes masculins pour les hommes et des termes féminins pour les femmes. L'équité... En anglais, ils ont aussi féminiser/neutraliser les termes de métiers, comme fireman devient fireman (terme masculin), firefighter (terme neutre) et firewoman (terme féminisé pour "pompière"). J'ai trouvé un rapport (nuancé) de la féminisation des termes de métiers du latin, de l'allemand, de l'anglais, de l'italien et du français:
http://culture.gouv.fr/culture/dglf/…
Je voudrais aussi dire qu'il y a certaines pointes, sarcasmes, etc. (sexiste? :P) dans cette discussion que je n'ai pas aimé. Est-ce nécessaire?
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