Je suis admiratif devant la critique de Veneziano, et je tombe sur celle de SJB qui m'avait échappée (et revoila Mozart !). Alors vraiment je finirai par le lire, mais il me faudra une longue période de vacances car je pense que ce n'est pas le genre de livre qu'on peut partager avec une autre occupation.
Mais je me répond quand même pour dire à SJB que je suis étonné qu'il ait lu Proust et pas Dostoïevsky, c'est d'autant plus étonnant que je pense que Dostoïevsky devrait te fasciner autant que Proust.
ben ma chere, il faut commencer simplement par Combray : 'longtemps je me suis couché de bonne heure', c est sublime. je m'amusais à redire la meme chose que Proust, en changeant l'ordre des mots et ça ne marche pas... c'est comme Mozart, chaque mot est juste et à sa place.c'est parfait !
j'adore le passage où il rencontre une pute chez son oncle, ou bien lorsqu'il attend le baiser de sa mere comme le chrétien reçoit la sainte hostie !
en revanche, je n'arrive pas à lire Yourcenar que je trouve ampoulé avec ses subjonctifs imparfait toutes les 5 phrases, son absence totale d'humour et cette façon qu'elle avait de dénigrer son millieu tout en faisant bien sentir qu'elle etait de cette haute race !!! ... pesanteur ! aurait dit Simone Weil.
rien de tout cela chez ce cher Marcel !
j'adore le passage où il rencontre une pute chez son oncle, ou bien lorsqu'il attend le baiser de sa mere comme le chrétien reçoit la sainte hostie !
en revanche, je n'arrive pas à lire Yourcenar que je trouve ampoulé avec ses subjonctifs imparfait toutes les 5 phrases, son absence totale d'humour et cette façon qu'elle avait de dénigrer son millieu tout en faisant bien sentir qu'elle etait de cette haute race !!! ... pesanteur ! aurait dit Simone Weil.
rien de tout cela chez ce cher Marcel !
Oh là, Saule, ce que tu écris me trouble, autant que cela me touche.
Sans trop te surprendre, ma réponse est positive : il faut lire Proust, qui permet de se faire, au risque de me répéter, une idée de ce que peut être la langue française et sa littérature dans ses riches heures. Il offre un mode d'analyse psychologique et d'introspection époustouflants, qui vont peut-être un peu loin.
Merci à toi.
Sans trop te surprendre, ma réponse est positive : il faut lire Proust, qui permet de se faire, au risque de me répéter, une idée de ce que peut être la langue française et sa littérature dans ses riches heures. Il offre un mode d'analyse psychologique et d'introspection époustouflants, qui vont peut-être un peu loin.
Merci à toi.
Mais je me répond quand même pour dire à SJB que je suis étonné qu'il ait lu Proust et pas Dostoïevsky, c'est d'autant plus étonnant que je pense que Dostoïevsky devrait te fasciner autant que Proust.
J'ai lu Proust dans mon jeune âge et je l'ai relu, en partie, récemment, pour en faire la critique.
Quand j'ai reçu ma pension, j'ai acheté deux livres : Le Don Paisible et Les Frères Karamazov et j'ai commencé par Le Don et depuis, le temps me manque pour lire Les Frères.
Ce que j'ignorais c'est qu'un pensionné n'a jamais plus le temps pour rien faire. Je me demande comment, avant, je trouvais le temps de travailler...
;-))
Ce que j'ignorais c'est qu'un pensionné n'a jamais plus le temps pour rien faire. Je me demande comment, avant, je trouvais le temps de travailler...
;-))
Celle-là, SJB, je l'aime beaucoup, et j'espère que j'aurais la même impression à ma retraite...
OUI.
;-)
;-)
Non seulement il faut lire Proust (mais ce n'est une injonction !), mais c'est un auteur qui se savoure : j'ai mis 10 ans de 1990 à 2000 à lire les 7 volumes, et j'ai repris il y a quatre ans, et ai déjà relu les deux premiers volumes. Voyez que je prends mon temps.
Mais c'est un auteur (comme Virginia Woolf et quelques autres) qui demande une extrême concentration : donc oublier le téléphone, internet et tous nos objets connectés modernes si on veut s'immerger dans le fleuve proustien...
Quant à la remarque de SJB, oui, on peut avoir une retraite très occupée, c'est mon cas (lecture, écriture, cinéma, théâtre, voyages, visites aux amis, etc.) mais ça ne m'a nullement empêché de continuer à lire (et à relire aussi) beaucoup. Il est vrai que je n'ai pas de smartphone !
Mais c'est un auteur (comme Virginia Woolf et quelques autres) qui demande une extrême concentration : donc oublier le téléphone, internet et tous nos objets connectés modernes si on veut s'immerger dans le fleuve proustien...
Quant à la remarque de SJB, oui, on peut avoir une retraite très occupée, c'est mon cas (lecture, écriture, cinéma, théâtre, voyages, visites aux amis, etc.) mais ça ne m'a nullement empêché de continuer à lire (et à relire aussi) beaucoup. Il est vrai que je n'ai pas de smartphone !
J'essaie régulièrement de lire Proust mais pas possible, ça me tombe des mains... Et puis, l'idée qu'il FAUT avoir lu tel ou tel me repousse. S'il n'y a pas l'envie au préalable, ça ne marche pas.
Mais as-tu essayé la recette de Cylco : oublier le smartphone, le internet etc.. ? C'est la clé ! A mon avis il faut aussi les longues journées d'été, quand il fait chaud et qu'on se protège de la chaleur à l'intérieur en tirant les rideaux, que le temps passe lentement... bref c'est un truc pour les retraités ou pour les étudiants qui ont trois mois de congé en été :-)
Vivement la pension !!
Vivement la pension !!
Mais as-tu essayé la recette de Cylco : oublier le smartphone, le internet etc.. ? C'est la clé ! A mon avis il faut aussi les longues journées d'été, quand il fait chaud et qu'on se protège de la chaleur à l'intérieur en tirant les rideaux, que le temps passe lentement... bref c'est un truc pour les retraités ou pour les étudiants qui ont trois mois de congé en été :-)
Vivement la pension !!
Tout à fait, j'ai essayé l'été dernier, je suis même allé plus loin que la dernière fois mais vraiment, je ne rentre pas dans l'histoire.
Et c'est mal barré pour cet été : je passe le mois de juin à préparer les oraux du Capes et, si tout va bien, je passe le reste de l'été à préparer mes cours pour une classe dont je n'aurai le détail que 15 jours avant la rentrée !
Je t'avoue que moi-même je n'ai pas essayé de lire Proust, à part un livre atypique (sa traduction de Ruskin sur la cathédrale de Amiens).
Ah c'est cool, tu vas devenir prof alors ? Le plus beau métier du monde. En plus tu auras beaucoup de congé... pour lire Proust.
En juin il y a la coupe du monde, puis en juillet le tour de France... l'été va être chargé pour tout le monde.
Ah c'est cool, tu vas devenir prof alors ? Le plus beau métier du monde. En plus tu auras beaucoup de congé... pour lire Proust.
En juin il y a la coupe du monde, puis en juillet le tour de France... l'été va être chargé pour tout le monde.
En 98, j'étais étudiant, on a gagné. Aujourd'hui, je suis étudiant, il ne manque que la victoire des Bleus et tout sera parfait ^^
J'avoue que je suis supporter des bleus surtout quand ils perdent, ils sont bien plus sympa, mais malgré tout je pense qu'ils ont l'équipe pour gagner la coupe... on verra. Les belges ont une bonne équipe aussi.
Non seulement il faut lire Proust (mais ce n'est une injonction !), mais c'est un auteur qui se savoure : j'ai mis 10 ans de 1990 à 2000 à lire les 7 volumes, et j'ai repris il y a quatre ans, et ai déjà relu les deux premiers volumes. Voyez que je prends mon temps.
Mais c'est un auteur (comme Virginia Woolf et quelques autres) qui demande une extrême concentration : donc oublier le téléphone, internet et tous nos objets connectés modernes si on veut s'immerger dans le fleuve proustien...
Quant à la remarque de SJB, oui, on peut avoir une retraite très occupée, c'est mon cas (lecture, écriture, cinéma, théâtre, voyages, visites aux amis, etc.) mais ça ne m'a nullement empêché de continuer à lire (et à relire aussi) beaucoup. Il est vrai que je n'ai pas de smartphone !
Je suis bien d'accord !
Y en n'a pas. C'est pour ça que c'est bien.
Tout à fait, j'ai essayé l'été dernier, je suis même allé plus loin que la dernière fois mais vraiment, je ne rentre pas dans l'histoire.
Tout à fait, j'ai essayé l'été dernier, je suis même allé plus loin que la dernière fois mais vraiment, je ne rentre pas dans l'histoire.
Y en n'a pas. C'est pour ça que c'est bien.
Que l'histoire ne soit pas obligatoirement nécessaire pour rendre un livre intéressant je suis d'accord ; mais que ce «soit bien» parce qu''il n'y a pas d'histoire, là j'ai du mal...C'est pas bien une histoire ?
A propos de La recherche de Proust ce «temps perdu» se situe où exactement ? Est ce tout ce qui n'a pas été vécu ou mal vécu ou manqué ? Par moment, mais je n'ai pas tout lu, j'ai eu plutôt le sentiment d'une recherche du temps passé où la nostalgie s' infiltre dans les personnages et leur vécu créant comme des tableaux dans lesquels pourtant on n'entre pas vraiment ,on reste un peu spectateur porté par les longues phrases envoûtantes ou parfois énervantes :-) Personnellement je trouve que cette lecture se lit de temps en temps ,genre pose littéraire un peu comme on éprouverait le besoin de prendre un album pour faire parler les photos...
Ah si et c'est même merveilleux parfois, dans les contes, les mythes et les récits qui s'en rapprochent. Mais dans le "roman" contemporain (depuis Flaubert) c'est souvent l'effacement même de l'histoire qui paradoxalement tient lieu d'histoire. Le regretté Gérard Genette, récemment disparu, disait qu'on pouvait résumer l'"histoire" de la Recherche en trois mots : "Marcel devient écrivain". Mais avec ces trois mots, même s'ils sont objectivement exacts, on n'a évidemment rien dit de ce qu'est vraiment la Recherche.
Que l'histoire ne soit pas obligatoirement nécessaire pour rendre un livre intéressant je suis d'accord ; mais que ce «soit bien» parce qu''il n'y a pas d'histoire, là j'ai du mal...C'est pas bien une histoire ?
Que l'histoire ne soit pas obligatoirement nécessaire pour rendre un livre intéressant je suis d'accord ; mais que ce «soit bien» parce qu''il n'y a pas d'histoire, là j'ai du mal...C'est pas bien une histoire ?
Ah si et c'est même merveilleux parfois, dans les contes, les mythes et les récits qui s'en rapprochent. Mais dans le "roman" contemporain (depuis Flaubert) c'est souvent l'effacement même de l'histoire qui paradoxalement tient lieu d'histoire. Le regretté Gérard Genette, récemment disparu, disait qu'on pouvait résumer l'"histoire" de la Recherche en trois mots : "Marcel devient écrivain". Mais avec ces trois mots, même s'ils sont objectivement exacts, on n'a évidemment rien dit de ce qu'est vraiment la Recherche.
La recherche serait donc une recherche permanente :-) ?
Vivement la pension !!
lol!
Proust est une respiration bienvenue et bienheureuse lorsqu'on en manque ;-)
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