Virginie 04/05/2004 @ 12:16:16
Une bulle au goût artificiel

par Baptiste Liger
Lire, mai 2004


La propension masochiste de Lolita Pille a de quoi fasciner. Après Hell, qui débutait sur un fameux «Je suis une pétasse», notre donzelle des lettres qualifie, dans son deuxième opus, une certaine Lolita de «connasse insupportable». Remarque autofictionnelle ou pas, Mlle Pille semble, non plus, ne pas mâcher ses mots à propos de son œuvre, constatez: «L'art était compliqué, il demandait talent et investissement. [...] L'art était subjectif, la merde était universelle.» Ou, en version plus synthétique: «On obtint une merde d'une nullité réjouissante.» Si on ne se permettra pas de juger l'écrivaine en tant que per-sonne, on saluera une certaine lucidité de sa part au sujet de ce Bubble Gum au goût artificiel, énième «romance trash» entre l'ambitieuse Manon et le cynique Derek, où la perte de l'innocence s'amourache du quart d'heure de célébrité cher à Warhol. Ascension, chute, etc. Une certaine fraîcheur de vivre et une sous-culture de bon goût n'excusent pas une écriture poussive (les dialogues, surtout) aussi vide qu'une bulle de chewing-gum, ainsi qu'une naïveté agaçante à force d'hypocrisie. Il ne suffit pas de recopier le Bottin mondain branché et le catalogue du Bon Marché pour devenir Bret Easton Ellis. Moralité, à la page 216: «Quand la qualité faiblit: le public se tire.» Et quand y'en a marre...

Marla singer 24/08/2004 @ 19:59:12
je n'ai pas lu bubble-gum je ne vais pas tarder je pense mais en tout cas j'ai lu "Hell" et j'aime le style de l'auteur, elle parle de manière assez cru c'est vrai mais à une façon de dire les chose assez plaisante,beaucoup d'auteur doivent la critiquer par son style "vulgaire" mais je pense qu'ils doivent être jaloux de ne pas pouvoir s'exprimer de la même manière.

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