Au début du second siècle, il fut envoyé par Saint Polycarpe pour évangéliser la Gaule cisalpine et il fut nommé Évêque de Lyon à la succession de Saint Pothin.
Cisalpine ou transalpine ?
J'ai un très vague souvenir de saint Irénée, mais est-ce qu'il n'y avait pas des lions dans son histoire ? Je dis sans doute une bêtise, mais cela m'est resté dans un coin de la tête.
Cisalpine ou Transalpine ? – je fais confiance à mon Atlas... ;-))
Je ne vois pas de lion dans l'iconographie de Saint Irénée.
Dans la cathédrale de Tournai il y a une tapisserie où on voit le baptême de Saint Irénée représenté à la manière du Moyen-Age – elle date, je crois du XIIIème.
Cisalpine ou Transalpine ? – je fais confiance à mon Atlas...
Parce que cela dépend du côté où on se place. Pour les Romains, la Cisalpine c'était la Lombardie (plus ou moins) et la Transalpine, la nôtre. Mais pour nous, c'est l'inverse. Alors, si saint Irénée a été évêque de Lyon jusqu'en 185, c'était la province de Gaule transalpine. Mais si on regarde d'ici, c'est la Cisalpine. Allez vous y retrouver...
C'est Saint Irénée qui envoya Saint Ferréol et Saint Ferjeux évangéliser Vesontio (Besançon) en terre Séquane où ils furent martyrisés au début du III° siècle (voir plus haut) ! Il sont depuis les Saints patrons de la cité et une basilique leur est dédiée, érigée sur le site où les deux dépouilles furent retrouvées. J'ai un passage dans mes chroniques médiévales sur ce sujet.À propos de Saint Ferréol on raconte dans la Légende Dorée qu'il était l'ami de Saint Julien d'Auvergne.
Ce Saint Julien d'Auvergne a été martyrisé sur l'ordre du Consul Crispin au début du IIIème siècle. On envoya sa tête à Ferréol pour l'inciter à renoncer à sa religion. Comme il refusait, il fut aussi martyrisé.
On dit que se trouvent dans le même tombeau Saint Ferréol et la tête de ce Saint Julien mais on ne dit pas où.
En fait, dans la Légende Dorée on parle de Saint Ferréol uniquement à propos de Saint Julien et on ne dit rien sur Saint Ferjeux.
Mais si ça peut te consoler, la Légende Dorée ne dit rien non plus de Saint Irénée, ni de Saint Polycarpe, ni de Sainte Blandine et ses compagnons de Vienne et de Lyon.
L'auteur ne parle que des saints pour lesquels il a retrouvé de la documentation. Ce n'est pas une sélection d'après leur importance.
Je n'ai rien trouvé d'autre sur ces évangélisateurs de Besançon sinon que Ferréol était un disciple de Saint Irénée.
Mais y-a-il à Besançon une église Saint Julien ?
Grégoire de Tours parle d'une église Saint Julien où se sont passés des miracles sur la tombe de Saint Julien d'Auvergne.
Ma chronique stipule "L'an du salut arriva en Bourgoigne Sainct Irenee disciple de sainct Policarpe avec Felix prestre, Fortunat diacre, Archelans aussy, Fereol prestre, Ferjeux diacre. Or Sainct Irenee envoya en la cite Chrysopolis a present Besançon iceux saincts ..." De Julien il n'est jamais question dans les textes que j'ai étudiés pour rélaiser ma publication et aucun Julien n'est vénéré à Besançon. La toute première église édifiée à Besançon qui n'existe plus, aurait été dédiée à Saint Lin.
Félix, Fortunat et Achillée feraient partie du groupe des martyrs envoyés à Valence par Saint Irénée.
La chronique rapporte comment furent découvertes les reliques de Saint Feréol et Saint Ferjeux lors d'une chasse au renard à l'époque où Valentinien était empereur de Romme en 368 (se méfier des dates !). Mais la chronique ne parle pas d'une tête en trop !
NB : la cathédrale de Besançon est dédiée à Saint Jean Bpatiste !
Le seul Julien mentionné est Julien l'Apostat qui serait venu à Besançon référéner les ardeurs chrétiennes (Il s'agit peut-être simplement de ses troupes !)
Non, non, Dbz, c'est bien Julien l'Apostat lui-même qui est passé à Besançon.
Il avait été proclamé Auguste par ses troupes quand il était à Lutèce (Paris) en 356.
Il était allé inspecter ses frontières du Rhin et en revenant de Bâle à Vienne il est passé par Besançon en septembre 360.
Mais donc, un siècle après tes Saints Patrons Ferréol et Ferjeux...
Il avait été proclamé Auguste par ses troupes quand il était à Lutèce (Paris) en 356.
Il était allé inspecter ses frontières du Rhin et en revenant de Bâle à Vienne il est passé par Besançon en septembre 360.
Mais donc, un siècle après tes Saints Patrons Ferréol et Ferjeux...
Non, non, Dbz, c'est bien Julien l'Apostat lui-même qui est passé à Besançon.
Il avait été proclamé Auguste par ses troupes quand il était à Lutèce (Paris) en 356.
Il était allé inspecter ses frontières du Rhin et en revenant de Bâle à Vienne il est passé par Besançon en septembre 360.
Mais donc, un siècle après tes Saints Patrons Ferréol et Ferjeux...
T'en sais des choses ! La chronique dit effectivement que "l'an 365 Julien l'Apostat empereur romain 39° ... arriva devant la cité de Besançon demandant la seigneurie d'icelle comme empereur romain ce qui luy fut refusé". Il fit malgré tout quelques misères avant de se retirer en Italie où il mourut rapidement.
En ce qui concerne les dates, les chroniques sont un peu approximatives mais il semble qu'il soit passé à Besançon peu après la découverte des reliques de Saint Ferréol et Saint Ferjeux.
Non, je ne sais pas des choses... ;-)) Dbz
Je suis simplement arrivé à mettre la main sur ma biographie de Julien (un coup de chance, dans "mon capharnaüm" - comme disent les autres) ;-))
Et alors, il m'a suffit de consulter la table chronologique...
Mais maintenant, sur mon élan, je suis en train de le relire en entier...
Passionnant !
Je vois qu'il a quitté Vienne en repassant par Besançon cette fois en août 361 ; Tu as raison, il faut se méfier des dates - Il allait à Bâle – Passage des Alpes (en hiver) Italie du Nord, Illyrie – Danube - Constantinople...
Oui, passionnant ! ;-))
Je suis simplement arrivé à mettre la main sur ma biographie de Julien (un coup de chance, dans "mon capharnaüm" - comme disent les autres) ;-))
Et alors, il m'a suffit de consulter la table chronologique...
Mais maintenant, sur mon élan, je suis en train de le relire en entier...
Passionnant !
Je vois qu'il a quitté Vienne en repassant par Besançon cette fois en août 361 ; Tu as raison, il faut se méfier des dates - Il allait à Bâle – Passage des Alpes (en hiver) Italie du Nord, Illyrie – Danube - Constantinople...
Oui, passionnant ! ;-))
Non, je ne sais pas des choses... ;-)) Dbz
Je suis simplement arrivé à mettre la main sur ma biographie de Julien (un coup de chance, dans "mon capharnaüm" - comme disent les autres) ;-))
Et alors, il m'a suffit de consulter la table chronologique...
Mais maintenant, sur mon élan, je suis en train de le relire en entier...
Passionnant !
Je vois qu'il a quitté Vienne en repassant par Besançon cette fois en août 361 ; Tu as raison, il faut se méfier des dates - Il allait à Bâle – Passage des Alpes (en hiver) Italie du Nord, Illyrie – Danube - Constantinople...
Oui, passionnant ! ;-))
C'est fou comme ces gens bougeaient ! Le prix du carburant ne les perturbait pas trop !
Oui, ce que ces gens bougeaient, ça dépasse l'imagination.
Les militaires, on peut encore le concevoir.
Mais d'autres comme Ignace d'Antioche, par exemple (fêté le 17/10) on l'a traîné sur au moins 4000 km. Enchaîné à des esclaves pour aller de Antioche à Rome. Il avait 80 ans.
Ce n'est pas une légende puisqu'il dictait des lettres en cours de route aux Églises où il se trouvait. On en a conservé 7 et ce ne sont pas des faux puisqu'on a des traces de réception de ces lettres par leurs destinataires.
...à 80 ans ! plus de 4000 Km à pied !
Les militaires, on peut encore le concevoir.
Mais d'autres comme Ignace d'Antioche, par exemple (fêté le 17/10) on l'a traîné sur au moins 4000 km. Enchaîné à des esclaves pour aller de Antioche à Rome. Il avait 80 ans.
Ce n'est pas une légende puisqu'il dictait des lettres en cours de route aux Églises où il se trouvait. On en a conservé 7 et ce ne sont pas des faux puisqu'on a des traces de réception de ces lettres par leurs destinataires.
...à 80 ans ! plus de 4000 Km à pied !
Mon frère qui est archéologue chez les voisins Germains trouve dans les tombes du Néolythique des objets provenant de l'Europe du Sud !
Et, j'ai visité le vase de Vix en Bourgogne du Nord (http://www.tresordevix.org/vase.html) l'an dernier, c'est un objet magnifique et gigantesque (208 kg) qui a été fabriqué en Sicile au VI° avant JC !
Y zétaient fous ces types et diablement costauds !
Et, j'ai visité le vase de Vix en Bourgogne du Nord (http://www.tresordevix.org/vase.html) l'an dernier, c'est un objet magnifique et gigantesque (208 kg) qui a été fabriqué en Sicile au VI° avant JC !
Y zétaient fous ces types et diablement costauds !
Grosse inquiétude ! SJB, où est ta chronique ? Tu avais un jour d'avance avec Irénée. Ce n'est pas une raison pour s'arrêter... Evidemment, Pierre et paul, c'est un gros morceau. Mais faut pas laisser tomber le manche après la cognée...
M'en vais te donner un petit coup de main.
Près de Nivelles, il y avait une chapelle appelée "Saint Pîre al Brokète". Le calendrier wallon de Warsage précise que "ce nom est très peu recommandable puisque "li brokète" wallonne est le nom du phallus." "Les femmes stériles venaient au sanctuaire pour obtenir la fécondité de leur chair et laissaient en ex-voto une brochette de bois, pareille à un petit phallus." Et y en a qui courent à la Gay Pride... On saura que, le coq ayant fait pleurer saint Pierre comme une "drache", si le coq chante, c'est pour annoncer l'averse.
Et, dans le même ordre d'idée nous avons le dicton :
"S. Pîre plovineuse
"Trinte djoûs dandj'reuse."
Et plus sympathique :
"Al S. Pîre
"Les fraiges al terre"
M'en vais te donner un petit coup de main.
Près de Nivelles, il y avait une chapelle appelée "Saint Pîre al Brokète". Le calendrier wallon de Warsage précise que "ce nom est très peu recommandable puisque "li brokète" wallonne est le nom du phallus." "Les femmes stériles venaient au sanctuaire pour obtenir la fécondité de leur chair et laissaient en ex-voto une brochette de bois, pareille à un petit phallus." Et y en a qui courent à la Gay Pride... On saura que, le coq ayant fait pleurer saint Pierre comme une "drache", si le coq chante, c'est pour annoncer l'averse.
Et, dans le même ordre d'idée nous avons le dicton :
"S. Pîre plovineuse
"Trinte djoûs dandj'reuse."
Et plus sympathique :
"Al S. Pîre
"Les fraiges al terre"
Le calendrier wallon de Warsage précise que "ce nom est très peu recommandable ...
Qu'est-ce que Warsage vient faire là-dedans ? Sais-tu que ce petit village, qui fut le terrain de mes vacances d'été depuis toujours, contient une très belle petite église romane (Saint Pierre justement), avec une très belle statue de Saint Pierre et des fresques murales dont il ne reste malheureusement pas grand chose ?
Pour Saint Pierre, premier pape de l'histoire, on attend la chronique de Shelton. Pour Saint Paul faut que quelqu'un d'autre s'y colle, c'est un fameux morceau en effet.
Mais noooooon ! Warsage, c'est le nom de l'auteur du "Calendrier populaire wallon" (1920) : Rodolphe de Warsage.
Bon, je vais à la brocante de la Bascule. C'est devant ma porte. Faut pas rater cela.
Bon, je vais à la brocante de la Bascule. C'est devant ma porte. Faut pas rater cela.
Le 28 c'était le Pape Saint Léon, celui qui a fait peur à Attila.
Ce dimanche 29, c'est le grand Saint Pierre avec qui on intérêt à se mettre bien parce que c'est lui qui tient les cléfs du paradis.
Et aussi c'est le premier Pape en date.
Mais tu sais, Charlemagne, que les Papes sont la spécialité de notre ami Shelton et que le train des Papes ressemble, question vitesse, au train des Sénateurs...
Mais ils finissent toujours par arriver...
;-))
Autre chose : le connais bien ce Rodolphe Warsage, mais pas son calendrier... Il me le faut !
Il y avait un bon bouquiniste, avant à Liège, qui vendait ce genre de littérature ; c'était :
La Porte aux Oies rue Puits en Sock. Mais depuis le temps...
Ce dimanche 29, c'est le grand Saint Pierre avec qui on intérêt à se mettre bien parce que c'est lui qui tient les cléfs du paradis.
Et aussi c'est le premier Pape en date.
Mais tu sais, Charlemagne, que les Papes sont la spécialité de notre ami Shelton et que le train des Papes ressemble, question vitesse, au train des Sénateurs...
Mais ils finissent toujours par arriver...
;-))
Autre chose : le connais bien ce Rodolphe Warsage, mais pas son calendrier... Il me le faut !
Il y avait un bon bouquiniste, avant à Liège, qui vendait ce genre de littérature ; c'était :
La Porte aux Oies rue Puits en Sock. Mais depuis le temps...
En cette année Paulienne qui commence c'est un comble de ne pas rendre hommage à Saint Paul qui est un des piliers du christianisme. Si personne ne le prend, ce sera moi, mais alors dans un an :-)
Saint Pierre, je le préfère couard dans l'évangile de Saint Marc quand il renie le Christ par peur des soldats que dans son image traditionnelle de gardien du paradis. Je ne sais pas du tout d'où vient cette image d'ailleurs, peut-être que Shelton va nous éclairer.
Saint Pierre, je le préfère couard dans l'évangile de Saint Marc quand il renie le Christ par peur des soldats que dans son image traditionnelle de gardien du paradis. Je ne sais pas du tout d'où vient cette image d'ailleurs, peut-être que Shelton va nous éclairer.
@ SJB.
Je ne peux pas faire grand-chose pour toi. Voici toujours la fiche officielle du livre :
Titre : Le calendrier populaire wallon : Histoire intime du peuple wallon/étude de folklore
Auteur : Rodolphe De Warsage
Éditeur: Bruxelles : Libro-Sciences, 1988
Collation : 500 p. : front., ill. ; 21 cm
Réimpression anastatique de l'édition de 1920
J'avais acheté cela chez un bouquiniste, mais du diable si je me souviens lequel.
Je ne peux pas faire grand-chose pour toi. Voici toujours la fiche officielle du livre :
Titre : Le calendrier populaire wallon : Histoire intime du peuple wallon/étude de folklore
Auteur : Rodolphe De Warsage
Éditeur: Bruxelles : Libro-Sciences, 1988
Collation : 500 p. : front., ill. ; 21 cm
Réimpression anastatique de l'édition de 1920
J'avais acheté cela chez un bouquiniste, mais du diable si je me souviens lequel.
Merci Charlemagne, je ne suis jamais pressé d'acquérir ce genre de livre, je finirai bien par le trouver.
Moi j'aime bien le Saint Pierre des Actes (Ac 2, 13-15) qui dit :
- Non, nous ne sommes pas ivres, il n'est encore que 9 heures du matin...
Et plus loin, (Ac 10, 25-26)quand un homme se prosterne devant lui, Pierre lui dit :
- Relève-toi je ne suis qu'un homme...
Le Pape aussi, n'est qu'un homme...
Moi j'aime bien le Saint Pierre des Actes (Ac 2, 13-15) qui dit :
- Non, nous ne sommes pas ivres, il n'est encore que 9 heures du matin...
Et plus loin, (Ac 10, 25-26)quand un homme se prosterne devant lui, Pierre lui dit :
- Relève-toi je ne suis qu'un homme...
Le Pape aussi, n'est qu'un homme...
D'après Grégoire de Tour, le Pape Pius vers l'an 250, a envoyé Saint Martial avec Saint Denys, Saint Éleuthère, Saint Rusticus et quelques autres, pour évangéliser Lutèce et sa région. Et en 258 tous ces missionnaires ont été martyrisés sur une colline proche de la ville, qui fut alors baptisée Mons Martyrum, qui plus tard deviendra : Montmartre.
Mais Martial avait pu s'échapper. Il partit en courant jusque Limoges où il fonda le monastère qui porte son nom.
À partir de là, Grégoire de Tour ne dit plus rien et il est possible que la légende se soit un peu emparée du personnage.
Car, au VIIIème siècle, un saint moine du monastère de Limoges, nous raconte que Martial était un grand ami des apôtres ; et que Saint Pierre en personne l'avait envoyé à Limoges avec deux amis, Alpinien et Austriclinien, pour y fonder un monastère.
En chemin, les deux amis étaient tombés morts. Alors Martial avait prié Saint Pierre de faire quelque chose et Saint Pierre lui avait envoyé son ange avec son bâton.
Dans les histoires des saints, il se passe parfois des choses un peu surprenantes...
L'histoire du bâton de Saint Pierre, apporté par un ange, ça passe très bien : le bâton a ressuscité les amis de Martial, on pouvait s'y attendre ; ce bâton en a fait beaucoup d'autres...
Mais si je compte bien, et selon la chronique de Grégoire de Tours, Martial avait 266 ans quand il a fondé son monastère...
Et l'histoire n'est pas finie : Martial était ce petit garçon dont parle Matthieu quand il fait dire à Jésus «Laissez venir à moi les petits enfants» (Mt 18, 3) ; et c'est encore lui qui avait les cinq pains et les deux poissons lors de la multiplication des pains au bord du lac de Tibériade. (Jn 6, 5-15).
On nous l'avait bien caché ! Mais, certes, le scepticisme n'est pas de mise, quand on présente la vie des saints.
Mais néanmoins, et sans rien renier de la candeur qui sied au chroniqueur de la vie des saints, on s'avoue un peu abasourdi en lisant la suite : la chronique du monastère de Limoges nous apprend qu'au VIIIème siècle le monastère avait brûlé et les moines n'avaient pas d'argent pour le reconstruire. Et justement, cet incendie avait permis de retrouver le corps de Saint Martial. Alors un moine eut l'idée de raconter sa vie. Et puis on découpa son corps en petits morceaux pour en faire des reliques et, Dieu soit béni, ces reliques faisaient des miracles !
On organisa un pèlerinage sur la tombe de Saint Martial et on vendit bien cher aux pèlerins, ces reliques qui faisaient des miracles, ce qui permit aux moines d'avoir assez d'argent pour reconstruire leur monastère...
Ah ! bien, bien ! Alors, disons que Saint Martial avait fait un nouveau miracle !
Si vous passez par Limoges, lors de vos vacances d'été, très honorés lecteurs, n'oubliez pas d'acheter aux moines une petite relique de Saint Martial ...et vous verrez bien.
En attendant, Saint Martial étant le Saint Patron de Limoges, nous dirons :
Bonne fête aux Limogiens bonne fête aux Martial !
Mais Martial avait pu s'échapper. Il partit en courant jusque Limoges où il fonda le monastère qui porte son nom.
À partir de là, Grégoire de Tour ne dit plus rien et il est possible que la légende se soit un peu emparée du personnage.
Car, au VIIIème siècle, un saint moine du monastère de Limoges, nous raconte que Martial était un grand ami des apôtres ; et que Saint Pierre en personne l'avait envoyé à Limoges avec deux amis, Alpinien et Austriclinien, pour y fonder un monastère.
En chemin, les deux amis étaient tombés morts. Alors Martial avait prié Saint Pierre de faire quelque chose et Saint Pierre lui avait envoyé son ange avec son bâton.
Dans les histoires des saints, il se passe parfois des choses un peu surprenantes...
L'histoire du bâton de Saint Pierre, apporté par un ange, ça passe très bien : le bâton a ressuscité les amis de Martial, on pouvait s'y attendre ; ce bâton en a fait beaucoup d'autres...
Mais si je compte bien, et selon la chronique de Grégoire de Tours, Martial avait 266 ans quand il a fondé son monastère...
Et l'histoire n'est pas finie : Martial était ce petit garçon dont parle Matthieu quand il fait dire à Jésus «Laissez venir à moi les petits enfants» (Mt 18, 3) ; et c'est encore lui qui avait les cinq pains et les deux poissons lors de la multiplication des pains au bord du lac de Tibériade. (Jn 6, 5-15).
On nous l'avait bien caché ! Mais, certes, le scepticisme n'est pas de mise, quand on présente la vie des saints.
Mais néanmoins, et sans rien renier de la candeur qui sied au chroniqueur de la vie des saints, on s'avoue un peu abasourdi en lisant la suite : la chronique du monastère de Limoges nous apprend qu'au VIIIème siècle le monastère avait brûlé et les moines n'avaient pas d'argent pour le reconstruire. Et justement, cet incendie avait permis de retrouver le corps de Saint Martial. Alors un moine eut l'idée de raconter sa vie. Et puis on découpa son corps en petits morceaux pour en faire des reliques et, Dieu soit béni, ces reliques faisaient des miracles !
On organisa un pèlerinage sur la tombe de Saint Martial et on vendit bien cher aux pèlerins, ces reliques qui faisaient des miracles, ce qui permit aux moines d'avoir assez d'argent pour reconstruire leur monastère...
Ah ! bien, bien ! Alors, disons que Saint Martial avait fait un nouveau miracle !
Si vous passez par Limoges, lors de vos vacances d'été, très honorés lecteurs, n'oubliez pas d'acheter aux moines une petite relique de Saint Martial ...et vous verrez bien.
En attendant, Saint Martial étant le Saint Patron de Limoges, nous dirons :
Bonne fête aux Limogiens bonne fête aux Martial !
Alpinien et Austriclinien... On se demande bien où les parents avaient la tête quand ils donnaient un nom à leur petit garçon. "Austriclinien, arrête d'embêter ta soeur !..." "Alpinien, arrête de grimper sur les chaises !..."
Et puis cette idée d'aller convertir des Parisiens...
Et puis cette idée d'aller convertir des Parisiens...
Le calendrier wallon donne pour le 30 juin saint Donat, martyrisé à Rome sous Julien l'Apostat. C'est le patron des bateliers. Il semble bien que la tradition populaire ait sustitué Donat au dieu germanique du tonnerre (Donner ou Thor) dont le symbole est un coq. Les folkloristes expliquent la présence d'un coq au sommet des clochers d'églises par cette particularité : le coq protégerait l'édifice de la foudre. Voilà un exemple qui montre que la tradition, pour totalement ignorée qu'en soit l'origine, reste vivace. Naturellement, saint Donat est invoqué contre la foudre et ses dégâts. On apprendra à ce propos que le "bec de grue", autrement dit le géranium, est appelé dans le Luxembourg "Fleûr di Tounoûre" et que si vous avez un incendie chez vous, le meilleur moyen de l'éteindre est encore de jeter une salamandre vivante dans le foyer. Quant à savoir si les salamandres dont plus faciles à trouver que les pompiers, je vous laisse libre de votre opinion.
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