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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saint Jean-Baptiste 24/06/2008 @ 21:36:20
Oui, c'est une exception ; probablement parce qu'il est le Saint Patron de CL...
;-))

Saint Jean-Baptiste 24/06/2008 @ 21:39:16
Qui pourrait nous dire pourquoi l'on brûle les herbes à la Saint Jean...
Depuis le temps, j'ai oublié...
;-))

Saule

avatar 24/06/2008 @ 22:34:21
Je n'étais pas au courant, à part Mieke et Mallolo qui fument l'herbe mais pas spécialement à la Saint Jean :-)

Saint Jean-Baptiste 24/06/2008 @ 22:51:21
Je pense que les jeunes devraient savoir ça... ;-))
Moi, depuis le temps, j'ai oublié. ;-((

Septularisen
avatar 24/06/2008 @ 22:56:10
Bonne fête à toi SJB! ;°-)))))

Débézed

avatar 25/06/2008 @ 01:07:00
Qui pourrait nous dire pourquoi l'on brûle les herbes à la Saint Jean...
Depuis le temps, j'ai oublié...
;-))


Chez nous on ne se contente pas d'herbe on brûle des véritables cathédrales en bois spécialement érigées pour la circonstance. C'est, je pense, un vieux rite payen lié aux festivités du solstyce d'été. Un hymne au soleil qui connaît sa plus grande amplitude en ce jour,pour l'inciter à réchauffer la terre pour qu'elle donne de belles récoltes ! Mais sans garantie, mes cours d'histoire ancienne sont très très loin !

Saint Jean-Baptiste 25/06/2008 @ 08:23:35
J'avais comme un vague souvenir qu'on brûlait des herbes à la Saint Jean pour garder son amoureux...
Merci pour les bonnes fêtes. ;-))

Saint Jean-Baptiste 25/06/2008 @ 08:24:05
Saint Prosper était né en Aquitaine en 390 et son nom n'a rien à voir avec une quelconque prospérité - synonyme de richesse, que du contraire ; "prosper" en latin veut dire joyeux et notre Saint Prosper était joyeux parce que sans richesse ni prospérité.

On ne sait pas grand chose de la jeunesse de Prosper. On le voit à 28 ans à Marseille où il s'embarque pour Rome à la demande du Pape Célestin Ièr. Mais, il est certain qu'il a très bien connu Saint Augustin à Milan, qu'ils étaient devenus de grands amis, et qu'ils s'étaient mis tous les deux à l'école de Saint Ambroise.

Prosper et Augustin avaient un peu suivi le même parcours : tous les deux ils connaissaient la vie. Ils avaient pris compagne, ils l'avaient répudiée, puis ils étaient devenus veufs et repentants.

Prosper devait être, comme Saint Augustin d'ailleurs, d'une intelligence et d'une érudition exceptionnelles. On se demande comment ces hommes, dans leur vie pleine d'activités, de voyages et d'aventures, sont arrivés à écrire tout ce qu'ils ont écrit. Il faudrait plusieurs vies pour les lire en entier.

On a conservé de Saint Prosper des traités de théologie où il combat le pélagianisme, une doctrine très en vogue à l'époque et qui revient à la mode aujourd'hui ; cette doctrine dit, en gros, que l'homme n'a pas besoin d'une religion pour être bon. Il est bon par nature et si parfois il est mauvais, c'est à cause des autres...

Il a aussi écrit : L'Histoire Universelle ; un monument d'érudition ; c'est une chronique des origines à l'an 455. Des traités de théologie où il développe les théories des Pères de l'Église, Eusèbe et Jérôme. Il a encore écrit des vies de saints et un traité de la Persévérance dans la Foi. Et on tombe à la renverse quand on découvre ses milliers d'hexamètres – ce sont des vers de six pieds – où il résume les textes de Saint Augustin.
C'est du reste à Saint Prosper que Saint Augustin doit sa célébrité dans l'Église d'Occident.

À cinquante ans Prosper est à Rome au service du Pape Léon le Grand. En fait, il est son Nègre ; l'histoire ne le dit pas mais ça se voit dans les textes.

Et à Rome on découvre un Prosper heureux et jovial ; il s'est remarié et il échange avec sa dulcinée des recettes de cuisine et des bons conseils, écrits en vers ; ce qui donne à peu près ceci :
Vivons chrétiens, vivons heureux
Ma chère amie
Je veille sur toi, tu veilles sur moi.
C'est pour la vie
Et s'il m'arrive d'être orgueilleux
N'hésite pas, réprimande-moi...

Etc, etc... On se pâme !

Saint Prosper est Docteur de l'Église et Patron des écrivains, des historiens et des poètes.

Bonne fête aux écrivains, aux historiens, aux poètes et aux Prosper !

Saule

avatar 25/06/2008 @ 12:54:18

Etc, etc... On se pâme !

!

:-)

Saint Jean-Baptiste 25/06/2008 @ 19:20:13
Réjouis-toi, Shelton et dis moi si tu es d'attaque : je viens de découvrire un Saint Pape le samedi 28 : saint Léon - celui qui a fait peur à Attila...
Ça tombe bien, non ? Juste avant Saint Pierre le dimanche 29.
OK ?

Shelton
avatar 25/06/2008 @ 19:40:37
2 papes, rien que pour moi... OUI, je crois que je vais attaquer ces cas par le bon côté !!!

Saule

avatar 25/06/2008 @ 19:45:25
Attention : Saint Paul le 29, c'est son année qui commence (on fête ses 2000 ans) ! Même si il ne me botte pas plus que ça (et encore moins), je prends la résolution de le lire en 2008/2009, j'espère que j'aurais droit à une petite intro dont SJB a le secret !

Saint Jean-Baptiste 26/06/2008 @ 00:59:00
2 papes, rien que pour moi... OUI, je crois que je vais attaquer ces cas par le bon côté !!!
Ah ! Chic, alors...
;-))

Saint Jean-Baptiste 26/06/2008 @ 01:00:27
Attention : Saint Paul le 29, c'est son année qui commence (on fête ses 2000 ans) ! Même si il ne me botte pas plus que ça (et encore moins), je prends la résolution de le lire en 2008/2009, j'espère que j'aurais droit à une petite intro dont SJB a le secret !

Quoi ? ...Le lire ? Le relire, tu veux dire !

Saint Jean-Baptiste 26/06/2008 @ 01:00:55
Jean et Paul étaient deux frères. Deux frères qui s'entendaient comme larrons en foire.
Ils étaient ensemble au service militaire et ils avaient tiré le bon bout : ils étaient arrivés à avoir une bonne petite planque qui les dispensait du tracassin quotidien du Sergent-Chef :
ils s'étaient fait nommer intendants de la fille de l'Empereur Constantin.

C'était la meilleure planque de tout l'Empire ; d'autant plus que la fille de l'Empereur était charmante. Elle s'appelait Constance.

L'Empereur Constantin, le fils de Sainte Hélène, régnait à Rome depuis 324 et on sait comment il s'était converti à la religion de sa mère : il avait mis le Dieu des chrétiens de son côté dans sa lutte pour le pouvoir.

À Rome tout le monde aimait bien Constance, c'était une princesse très sage et très populaire ; les Romains faisaient des paris : va-t-elle épouser Jean, va-t-elle épouser Paul ?

Mais pendant ce temps là les Scythes – qui étaient des barbares Turco-mongols, ou pire encore, menaçaient Rome. Ils avaient quitté les rivages du Don, ils étaient passés en Dacie et maintenant ils étaient en Thrace. Oui mais la Thrace, c'est sur la Méditerranée, ils avaient franchi le Danube, c'est-à-dire les frontières de l'Empire...

Constantin rappela son meilleur Général, Gallican, pour exterminer les Scythes une bonne fois pour toutes. Gallican accepta, à condition qu'on lui donnât en prime, la fille de l'Empereur. Constantin était d'accord et Constance mit comme condition que Gallican prenne avec lui ses intendants Jean et Paul. Elle les avait chargé, en secret, de convertir le Général.

Ce que le fier Général n'avait pas prévu, c'est que les Scythes étaient bien plus forts que lui. Il était battu à plat de couture. Alors, Jean et Paul lui dirent :
- Mets le Dieu des chrétiens de ton côté ! Promets lui de te convertir, ça a marché pour Constantin, ça marchera pour toi !
Gallican accepta et aussitôt un ange descendit du ciel avec une épée et tua le Roi des Scythes.
Rentré à Rome, Gallican partagea tous ses biens et entra au couvent.

La-dessus Constantin vint à mourir et son successeur fut Julien l'Apostat, le Général en chef des Gaules, cantonné à Lutèce.
Julien l'Apostat entendait restaurer l'ancienne religion païenne qui avait fait la grandeur de Rome. Il pourchassa les chrétiens et un beau jour il mit la main sur Jean et Paul.
Il les somma de se mettre à son service et d'honorer les Dieux romains.
- Ce sont les Dieux romains qui m'ont élevé à l'Empire, disait-il, sacrifiez à Jupiter ou je vous coupe la tête !

Jean et Paul demandèrent un jour de réflexion. C'était le jour qu'il leur fallait pour distribuer aux pauvres, l'héritage qu'ils avaient reçu de la princesse Constance.
Puis il revinrent chez Julien et tentèrent de le convertir. Ils commencèrent à lui annoncer la Bonne Nouvelle, mais l'Apostat ne voulut rien entendre. Il était excédé. Et au bout d'un moment, à bout de patience, il leur coupa la tête.

Bonne fête aux Jean et bonne fête aux Paul !

Saint Jean-Baptiste 27/06/2008 @ 00:43:38
Nous retrouvons aujourd'hui une de nos vieilles connaissances qui compte parmi nos saints préférés du paradis. C'est un peu comme si nous recevions des nouvelles d'un arrière-arrière-grand-père ou d'un très, très vieux camarade.

Nous fêtons aujourd'hui Saint Irénée.

Nous avons déjà parlé de lui moult fois : le 23 février, lors de la Saint Polycarpe, le 2 juin quand nous parlions de notre charmante petite Sainte Blandine de Lyon, et encore en bien d'autres occasions quand nous avons fêté nos martyrs gaulois des premiers siècles.

Irénée était né dans le courant du premier siècle probablement à Antioche. Il s'était mis tout jeune à l'école de Saint Polycarpe.
Polycarpe était le premier Évêque de Smyrne. Il y avait fondé une école de théologie et de philosophie religieuse. Mais avant ça, il avait vécu avec Saint Jean l'Évangéliste à l'île de Pathmos ; et il est pratiquement certain qu'Irénée y passa aussi quelques années car il parlent d'eux comme d'amis de longue date et très familiers.

Irénée a donc connu personnellement au moins un des apôtres et comme il nous a laissé des témoignages écrits, il a reçu le très beau titre de Père de l'Église.

Il nous a laissé un ouvrage théologique : Adversus Haereses, dans lequel il réfute l'hérésie des Valentiniens ; cette hérésie nie le lien entre l'Ancien et le Nouveau Testament et considère le christianisme comme une nouvelle religion parmi toutes les nouvelles religions qui fleurissaient en ce premier siècle.
Irénée y explique aussi la théologie du Logos, établie par Saint Jean dans son prologue et il réfute les hérésies engendrées par une mauvaise compréhension de ce prologue.
Il combat aussi l'hérésie la plus tenace : le gnosticisme ou la gnose de la pensée grecque qui, en gros, remplace la foi par la connaissance.

Ce grand théologien a écrit sous la dictée de l'Esprit Saint, ou alors il avait la science infuse ; parce que ses écrits sont encore admirés aujourd'hui et font encore autorité dans toutes les écoles de théologie chrétienne. Son Credo est celui de l'Église universelle et, à quelques détails près, c'est celui de toute la chrétienté y compris les Protestants.

Au début du second siècle, il fut envoyé par Saint Polycarpe pour évangéliser la Gaule cisalpine et il fut nommé Évêque de Lyon à la succession de Saint Pothin.

Saint Irénée est le premier Patriarche des Gaules. C'était un homme de toute bonté, un grand conciliateur, un homme intelligent, tolérant, aimable et enjoué.
Nous avons conservé de lui, des lettres magnifiques où il supplie le Pape Victor de se monter charitable envers les païens et tolérant avec les hérétiques.

Il fut témoin des martyres de Saint Pothin, de Sainte Blandine et de ses compagnons ; mais nul ne sait comment ni quand Saint Irénée est mort. Il se dit à Lyon qu'il serait mort à cent et dix ans, le 27 juin 185.

Bonne fête aux Irénée !

Débézed

avatar 27/06/2008 @ 01:02:31
J'avais comme un vague souvenir qu'on brûlait des herbes à la Saint Jean pour garder son amoureux...
Merci pour les bonnes fêtes. ;-))


Effectivement tout cela est relié au mythe de la fécondité !

Débézed

avatar 27/06/2008 @ 01:11:33
C'est Saint Irénée qui envoya Saint Ferréol et Saint Ferjeux évangéliser Vesontio (Besançon) en terre Séquane où ils furent martyrisés au début du III° siècle (voir plus haut) ! Il sont depuis les Saints patrons de la cité et une basilique leur est dédiée, érigée sur le site où les deux dépouilles furent retrouvées. J'ai un passage dans mes chroniques médiévales sur ce sujet.

Micharlemagne

avatar 27/06/2008 @ 07:14:24
Au début du second siècle, il fut envoyé par Saint Polycarpe pour évangéliser la Gaule cisalpine et il fut nommé Évêque de Lyon à la succession de Saint Pothin.

Cisalpine ou transalpine ?
J'ai un très vague souvenir de saint Irénée, mais est-ce qu'il n'y avait pas des lions dans son histoire ? Je dis sans doute une bêtise, mais cela m'est resté dans un coin de la tête.

Saint Jean-Baptiste 27/06/2008 @ 12:08:21
C'est Saint Irénée qui envoya Saint Ferréol et Saint Ferjeux évangéliser Vesontio (Besançon) en terre Séquane où ils furent martyrisés au début du III° siècle (voir plus haut) ! Il sont depuis les Saints patrons de la cité et une basilique leur est dédiée, érigée sur le site où les deux dépouilles furent retrouvées. J'ai un passage dans mes chroniques médiévales sur ce sujet.
À propos de Saint Ferréol on raconte dans la Légende Dorée qu'il était l'ami de Saint Julien d'Auvergne.
Ce Saint Julien d'Auvergne a été martyrisé sur l'ordre du Consul Crispin au début du IIIème siècle. On envoya sa tête à Ferréol pour l'inciter à renoncer à sa religion. Comme il refusait, il fut aussi martyrisé.
On dit que se trouvent dans le même tombeau Saint Ferréol et la tête de ce Saint Julien mais on ne dit pas où.

En fait, dans la Légende Dorée on parle de Saint Ferréol uniquement à propos de Saint Julien et on ne dit rien sur Saint Ferjeux.
Mais si ça peut te consoler, la Légende Dorée ne dit rien non plus de Saint Irénée, ni de Saint Polycarpe, ni de Sainte Blandine et ses compagnons de Vienne et de Lyon.
L'auteur ne parle que des saints pour lesquels il a retrouvé de la documentation. Ce n'est pas une sélection d'après leur importance.

Je n'ai rien trouvé d'autre sur ces évangélisateurs de Besançon sinon que Ferréol était un disciple de Saint Irénée.
Mais y-a-il à Besançon une église Saint Julien ?
Grégoire de Tours parle d'une église Saint Julien où se sont passés des miracles sur la tombe de Saint Julien d'Auvergne.

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