Aria
avatar 17/06/2007 @ 15:50:11
"Consommation, gaspillage et apparence" pour tous !
As-tu déjà entendu un homme de gauche qui tienne un discours qui évoquerait un tel programme !
Tu es de très mauvaise foi.
Bon, je ne sais pas avoir la force de conviction de Bolcho, je me rallie donc simplement à son argumentation. ;-)

Jlc 17/06/2007 @ 16:59:10


C'est vrai que l'Europe irait mieux si tout le monde avait voté oui. Mais il vaut mieux un bordel –un désordre, disait Camus – qu'une injustice !



Belle citation de Camus mais aujourd’hui nous avons et l’injustice et le désordre en Europe et les Lettons ne gagnent pas un kopek de plus.

Plus globalement, oui, il y a droitisation affirmée (je ne parle que de la France, ne connaissant pas suffisamment la situation des autres pays et une extension de mes propos pourrait être perçue comme une ingérence maladroite) et avant d’en rechercher les causes dans les médias et dans ce qu’on appelle la videocratie, ne faudrait-il pas se demander pourquoi la gauche intellectuelle a disparu alors que jusque dans les années Mitterrand être intellectuel était quasi synonyme de gauche. La droite politique n’avait alors que les habits de la provoc, façon Le Pen, ou de la dissimulation, façon Chirac et la droite intellectuelle pleurait toujours Raymond Aron.. Comprenons nous, Le Pen et Chirac ne sont pas des références intellectuelles mais des véhicules politiques.
Et puis il y avait eu le mur de Berlin et toute cette remise en cause qui depuis le printemps de Prague n’en finissait pas de nous tarauder. Or, parce que la gauche n’a pas su se remettre en question, a vécu mollement ce qu’elle croyait une domination définitive (on mesure mal les conséquences de cette idée de gauche caviar -qui n'est pas une simple idée de droite mais fut reprise dans un livre par le directeur de Libération- dans la population ouvrière qui y a vu une sorte de trahison), a gouverné en faisant le contraire de ce qu’elle avait promis (même si c’était économiquement inévitable, c’était socialement difficile et moralement inacceptable), a, dans son aveuglement perçu le 22 avril 2002 comme un accident alors que c’était un signe et le non au référendum comme une incompréhension alors que tout cela annonçait l’agonie du malade.
Pendant ce temps là, la droite de gouvernement perdait ses complexes, s’affirmait non seulement sur le plan politique avec un animal hors du commun mais peut-être surtout en menant une réflexion idéologique qui apparemment correspond à ce que les français voulaient entendre (ou tout au moins la majorité d’entre eux). Et c’est ainsi que Max Gallo est passé de Mitterrand (dont il fut ministre) à Chevènement (dont il fut le théoricien), avant de devenir le héraut de Sarkozy. Quel parcours mais surtout quelle indigence de devoir citer Max Gallo comme une référence intellectuelle de la France d’aujourd’hui, n’en déplaise aux Académiciens français qui l’ont convié à leurs conversations intemporelles.
Pour mettre un terme à tout cela il va falloir à la gauche (française) beaucoup de courage, de sang froid, d’intelligence en un mot de talents pour définir une nouvelle idéologie qui puisse guider son époque et non la suivre bêtement (parce que la droite le fait ne le ferait-on pas ? est une des pires excuses que je connaisse car l’honneur de la gauche a toujours été pour moi : c’est parce que la droite le fait qu’il ne faut pas le faire !). Il y a du boulot mais aussi je crois beaucoup de gens qui seraient près à y participer sous peu qu’on cesse de les bassiner avec les problèmes existentiels de tel ou telle !
Il en suffit plus de dire qu’on est pour la justice sociale, contre la pauvreté, il faut aussi savoir comment on va faire dans cette mondialisation qui a cette ambiguïté d’être à la fois une idée de gauche (en favorisant le développement économique et social d’une partie grandissante des populations de pays dits émergents) et une réalité de droite (le libéralisme lié à la mondialisation conduisant à un appauvrissement des couches les plus fragiles des sociétés occidentales).
Vaste programme mais rien n’est jamais acquis et l’Histoire n’est qu’une longue suite de bouleversements. Mais les bouleversements on les provoque si on veut gagner, toujours momentanément. A la guache de savoir se repenser avec l'aide d'intellectuels (et il y en a) qui préfèrent la cohérence de leurs idées au mirage des paillettes médiatiques.

Saint Jean-Baptiste 17/06/2007 @ 21:57:20
Tu es de très mauvaise foi.
Bon, je ne sais pas avoir la force de conviction de Bolcho, je me rallie donc simplement à son argumentation. ;-)
Aria
alors, essaye au moins de bien comprendre ce que dit Bolcho, ça t'évitera peut-être de dire que je suis de mauvaise foi; et même, de très mauvaise foi.
;-)

Aria
avatar 18/06/2007 @ 00:55:36
Oui, promis, j'ESSAIE !
Mais, tu sais, les femmes, ça a le cerveau un peu sous-développé, c'est bien connu ! :)))

Saint Jean-Baptiste 18/06/2007 @ 16:41:10
!
, les femmes, ça a le cerveau un peu sous-développé, :)))

Il y a sur ce point bien des hommes qui sont femmes...
;-)))

Saint Jean-Baptiste 18/06/2007 @ 16:41:48
Jlc, tu parles des intellectuels de gauche, de la gauche caviar et de la classe ouvrière.

"Intellectuel de gauche", c'est devenu un pléonasme ! Il n'est de bon intellectuel que de gauche ! (et pour faire sérieux, un intellectuel doit avoir été au moins trotskiste dans sa jeunesse.)
Je ne crois pas qu'ils ont disparu mais ils parlent moins sous peine de devenir très répétitifs.

Je regrette comme toi que la gauche n'ait plus de vrai programme mais je pense qu'au fond, la droite n'en a pas non plus.
Il m'a semblé que, en fait de programme, la droite proposait de faire le même chose, mais autrement.
Le grand projet actuellement c'est l'Europe ; mais on ne peut pas dire que ce projet soulève beaucoup d'enthousiasme. Il était fort absent des débats...

"La gauche caviar", moi j'admire la formule qui montre que les Parisiens ne sont jamais à court de mots. Je pense qu'elle désigne bien cette gauche intellectuelle et "vidéocratique", comme tu dis. Mais ses comportements sont très loin de préoccuper la classe ouvrière.

Je pense que la classe ouvrière est très pragmatique : ce qui, par exemple, soulève une énorme indignation, c'est la violence dans les banlieues : elle est considérée comme une injustice vis-à-vis des plus faibles.
Je crois aussi qu'on sous-estime très fort, en vidéocratie, l'effet des scandales comme par exemple, en France, l'affaire du sang contaminé ; et en Belgique, les "affaires" à Liège et à Charleroi qui révèlent aux ouvriers les énormes détournements de fond au profit des politiciens de gauche. (C'est surtout le fait que ce soient des politiciens de gauche qui fait scandale, me semble-t-il.).
On s'est demandé comment des ouvriers pouvaient voter pour Sarko. Je pense que c'est tout simplement parce qu'il a donné l'impression de pouvoir mettre fin à tout ça.

Jlc 19/06/2007 @ 00:04:43
Bonsoir SJB.

Je ne te suis pas tout à fait d'accord avec toi sur les intellectuels: de gauche n'est plus un pléonasme et aujourd'hui ça fait chic de se dire intello de droite. Sartre et Camus sont bien morts. Et la droite a vraiment un programme que je résumerai un peu crûment en disant qu'on est revenu au temps de Guizot et à son "Enrichissez vous". Cette droite d'aujourd'hui prône l'individualisation, le libéralisme économique mâtiné d'interventionnisme étatique, car on n'est pas français pour rien, la sécurité fût-ce au détriment de la défense des libertés individuelles, etc... Le "choc fiscal" et quelques autres mesures qu'on nous annonce sont tout à fait de cette veine.

Alors bien sûr, et tu as tout à fait raison, il y a l'Europe perçue bêtement souvent en France aujourd'hui comme la cause de tous nos maux alors qu'elle en était la solution. Mais n'est-ce pas la faute de dirigeants inconscients et inconséquents qui pendant des années ont répandu cette peur de Bruxelles. On en paye aujourd'hui les conséquences! Et on continue: il suffit de lire les propos un peu rapides de Sarkozy sur la BCE.

Tu as aussi tout à fait raison quand tu évoques le problème des violences dans les quartiers qui mal maîtrisé s'est traduit par un transfert des votes, communistes souvent, sur le front national avant que l'UMP les récupère. Il y a eu pour en arriver là le délitement de toutes les associations que le parti communiste avait mis en place dans ce qu'on appelait la banlieue rouge et dont les socialistes se sont trop longtemps désintéréssés. Je me souviens encore de la sortie de Pierre Mauroy lors de l'élection de 2002 quand il dit à Jospin: "Mais enfin ouvrier n'est pas un gros mot!" Ce qui sous entendait le hiatus entre la base ouvrière du parti qui s'étiolait au profit de Le Pen et cette gauche caviar des beaux quartiers qui ne sait justement pas ce que c'est que la violence quotidienne qui ne fait jamais la une des journaux mais pourrit la vie des gens. Sarkozy, élu de Neuilly, a eu l'intelligence de laisser penser que lui savait. Et comme il sait bien parler! Reste à vérifier sa sincérité...

Tout ceci pour dire que la gauche en France a un travail de reconstruction à entreprendre sans tarder. Et ce n'est pas le demi succès de hier soir qui me fera changer d'avis. Le pire serait qu'au lieu de commencer celà on ne se monopolise sur les élections communales du printemps prochain, repoussant à plus tard l'essentiel au profit de l'accessoire.

Prince jean 19/06/2007 @ 05:00:42
c'est quoi la classe ouvriere ?

Martell
avatar 19/06/2007 @ 07:18:56
La classe ouvrière on la retrouve surtout dans les pays en plein essor comme la formidable République Populaire de Chine.

Le rat des champs
avatar 19/06/2007 @ 07:54:52
Ben oui, Martell, mais qui peut soutenir sans rire que la Chine est socialiste ou marxiste? Ils disent qu'ils le sont, ça oui. Il y a eu un reportage à la télé il y a quelques semaines, où on voyait les conditions de travail atroces dans les mines de charbon chinoises. Comme au XIXe siècle avec toutes les conséquences médicales et sociales qui vont avec. Le but? Fournir de l'électricité pour les publicités lumineuses de Shangai, ça fait chic pour les touristes.

Saint Jean-Baptiste 19/06/2007 @ 12:10:36
c'est quoi la classe ouvriere ?
Prince Jean
Je suppose que dans cette question il y a une intention, un rappel à l'ordre : pour qui vous prenez-vous, pour parler de "la classe ouvrière", sous-entendu : vous êtes méprisants.
Bien, relisez le post de Jlc dans lequel il cite Maurois : ouvrier ce n'est pas une injure...

Mais aujourd'hui on a peur des mots !

Nègre est devenu injurieux. On doit dire noir. Mais c'est déjà péjoratif, alors il faut dire black. Mais black aussi a fait long feu, aujourd'hui, il faut dire : les Africains. En attendant que ça ne devienne un mot injurieux lui aussi, comme : les Arabes.

Mais c'est dans tous les domaines : on ne peut plus dire concierge, on doit dire : gestionnaire d'immeuble à habitations multiples. Celui qui autrefois avait une servante doit dire aujourd'hui qu'il a une assistante de ménage à domicile. Le représentant de commerce est devenu un sale manager, ou quelque chose comme ça... L'employé est devenu le gestionnaire responsable administratif, etc, etc...

Et ma belle mère me dit toujours que je ne peux plus parler de ma femme, je dois parler de mon épouse, comme sur les papiers de l'administration communale et comme si "femme" n'était pas un beau mot...

Alors, Jlc, la prochaine fois au lieu de la classe ouvrière, nous dirons ...heu, comment ?
"L'ensemble des travailleurs à prédominance manuelle affectés à la conduite d'une machine" ?
Ce serait du parler plus correct, ça, non ?
;-))

Le rat des champs
avatar 19/06/2007 @ 12:57:02
Eh oui, SJB.. Si tu dis que deux mal-entendants, trois non-voyants et une personne à mobilité raduite se sont réunies, ça fait congrès. C'est chic. Si tu parles de deux sourds, trois aveugles et un paralytique, ça fait cour des miracles. ;o)

Bolcho
avatar 19/06/2007 @ 13:46:21
c'est quoi la classe ouvriere ?


Je ne pense pas qu'il s'agisse réellement d'une question. J'y verrais plutôt une sorte de constat, non ? Du genre : la classe ouvrière est en régression quantitative dans les pays riches. Ce n'est pas faux. Et cela pose effectivement des questions de stratégie et de tactique : les partis de centre-gauche ne savent plus trop sur quel pied danser. On va en voir les effets tragico-comiques dans les années qui viennent avec le PS français qui va se "moderniser" (traduire : aller chercher ses électeurs au centre et accepter dans ses grandes lignes le monde formaté par le grand capital).

A noter tout de même que les partis de gauche (et même d'extrême gauche) ont vu arriver le problème du glissement de l'industrie vers les services. Ils s'adaptent et parlent de moins en moins d' "ouvriers" et de plus en plus de "travailleurs". Dommage qu'on n'ose plus parler de "prolétaires" (ceux qui n'ont pas d'autres moyens pour vivre que de vendre leur force de travail). C'est pourtant bien de ceux-là qu'on veut parler, n'est-ce pas ?

Le rat des champs
avatar 19/06/2007 @ 15:38:01
Tout à fait de l'avis du Camarade Bolcho. Il y a d'un côté les travailleurs (les plus nombreux), ex-prolétaires (ça ne se dit plus trop), et de l'autre ceux dont le compte bancaire continue à grossir pendant qu'ils jouent au golf. C'est aussi simple que ça. Moi ce qui me gonfle, c'est de voir que l'Etat soutient les seconds. En France avec Sarko c'est tout-à-fait évident et affiché sans complexe. En Belgique c'est une "mission économique" conduite par le prince Philippe accompagné de patrons qui est partie pour le moment en Chine vendre des délocalisations et fermetures d'entreprises. Et nous gentils con-tribuables, on paie tout ça.

Pour SJB, ne t'offusque pas, tu es un prolo toi aussi, même si la droite tente de te faire croire le contraire.

Jlc 19/06/2007 @ 17:17:30
Oui SJB, on a caché par des mots une condition qui reste la même. Etre aux cuisines (si on peut parler de cuisine!) dans une chaîne de restauration rapide, n'est-ce pas être ouvrier même si aujourd'hui on préfère dire employé ou utiliser les noms anglophones que tu cites qui font plus chic et la paye moins bonne.
Et je ne voudrais pas qu'on oublie un point essentiel: derrière ce mot d'ouvrier on trouvait certes un lien de dépendance mais aussi, dans bien des métiers, fierté et noblesse du travail bien fait, ce qui n'allait pas parfois sans créer des conflits entre ceux qui exigeaient d'eux mêmes de ne délivrer qu'une belle ouvrage et les contremaîtres bousculés par des exigences qui les dépassaient.
Oui, on peut dire que la classe ouvrière a peu ou prou disparu et, encore une fois, en même temps que l'organisation sociale qu'elle avait engendrée. Mais est-ce réellement au profit de ceux qui restent au bas de l'échelle sociale? Oui la pénibilité physique de certains métiers a considérablement diminué mais n'est-elle pas remplacée par d'autres contraintes? Demandez donc aux caissières qui travaillent à temps partiel avec un horaire qui vous bousille la vie? Aux paysans pris par le rythme des saisons et la prolétarisation des petites exploitations? Aux employés malades de stress?
C'est de tous ceux là que la gauche s'est éloignée et que la droite a parfois mieux compris. Et ce n'est pas en tenant un discours désuet et hors du temps qu'elle reviendra au pouvoir.

Bolcho
avatar 19/06/2007 @ 18:11:23
ce n'est pas en tenant un discours désuet et hors du temps qu'elle reviendra au pouvoir.


D’accord avec plein de choses qui sont dites ici.
Mais, si pour revenir au pouvoir, la gauche doit tenir un discours à la mode (plutôt que désuet) et branché sur notre époque (plutôt que hors du temps), je ne suis pas sûr que je souhaite son retour au pouvoir. J’entends beaucoup parler en ce moment d’un « travail de reconstruction » et de la naissance d’une « gauche moderne ». La droite elle-même appelle cette gauche moderne de ses vœux pour y trouver un partenaire/adversaire à même de jouer le jeu d’une « alternance démocratique » qui ne remettrait pas en cause les fondements de l’économie de marché.
M’inquiète un peu tout ça.
Etre « désuet » ou « hors du temps », qu’est-ce que ça veut dire ? Que les puissants ont définitivement gagné et qu’il nous faut accepter une organisation sociale inégalitaire ?
La raison d’être de la gauche n’est-elle plus de tendre vers l’égalité (réelle, pas seulement l’égalité des chances qui est une entourloupe de droite) ?
Voilà une question qu’il faut poser à la gauche « moderne » qui s’annonce : êtes-vous pour une société égalitaire ou acceptez-vous de gérer un monde où les nantis dirigent les sans-fortunes ? Répondez, gauche moderne, dites-nous l’horizon que vous fixez aux luttes à venir. Et si vous continuez à n’offrir comme perspective que d’adoucir un poil les inégalités, ne vous étonnez pas trop de notre manque d’enthousiasme…
Mais par contre, si la gauche est capable de proposer un horizon (une utopie au sens le plus porteur du terme) de nature à changer le monde, on trouvera plein de gens pour réfléchir aux stratégies à mettre en place.
Rappel : l’horizon, ce n’est pas 2012. L’horizon, c’est cette ligne qui s’éloigne au fur et à mesure qu’on marche vers elle.

Saule

avatar 19/06/2007 @ 18:20:44
Dommage qu'on n'ose plus parler de "prolétaires" (ceux qui n'ont pas d'autres moyens pour vivre que de vendre leur force de travail). C'est pourtant bien de ceux-là qu'on veut parler, n'est-ce pas ?

Mais alors on est tous prolétaire, ou quasi car ceux qui jouent au golf et ont des comptes en banques bien garni c'est l'exception (bien pratique pour faire le bouc émissaire). Et donc, nous tous prolétaire, avec nos bons salaires d'employés (je pense que 90% des lecteurs de CL sont dans ce cas) on forme cette gauche caviar dont parlait le rat.

Pour moi ce n'est pas cette couche sociale qu'il faut défendre, c'est un mauvais combat. Ce qu'il faut combattre c'est le marché, la propriété privée (des moyens de production mais même en général car la propriété privée n'est pas un droit absolu, on n'a pas droit au surplus quand d'autres n'ont pas le nécessaire), l'aliénation du travail, le matérialisme,...bref il faudrait surement revenir à une forme de communiste, respectueuse des spiritualités, et sans les dérives totalitaires.

Antinea
avatar 19/06/2007 @ 18:57:39
Les comptes en baque bien garnis sont le propre de tout dirigeant, de gauche comme de droite, c'est malheureux mais on n'a jamais vu de classe dirigeante ne pas se servir lourdement au passage. Charité bien ordonnée... C'est scandaleux, ça il n'y a pas à dire.

Pour ce qui est des termes "Travailleurs" etc, je me souviens de mon père rentrer en grognant de son cabinet (profession libérale) parce qu'un militant Force ouvrière (pour qui j'ai voté dans ma jeunesse électorale) était venu le voir pour le démarcher et quand il s'est rendu compte de son métier, il lui avait dit "vous n'êtes pas un travailleur !". Et pourtant, comment ne pas appeler quelqu'un qui se tape des gardes toutes les nuits et un week-end sur 2 quelqu'un qui ne travail pas ? Faut-il avoir un passé au charbon pour mériter d'être ainsi appelé ?

Aucun métier n'a à rougir de son nom, et ce n'est pas en le polissant de termes à coucher dehors qui tendent au ridicule que cela donne plus d'importance au métier.

Saint Jean-Baptiste 19/06/2007 @ 21:53:34
Pour SJB, ...même si la droite tente de te faire croire le contraire.
Hé ! dis donc, Le Rat, on ne me fait pas croire ce qu'on veut, tu sais !...
;-)))

Saint Jean-Baptiste 19/06/2007 @ 22:32:04
Moi j'aimerais vraiment de vivre dans un monde égalitaire mais je suis persuadé que c'est une utopie.
Et j'aurais du mal à tout mettre en œuvre pour poursuivre un horizon qui se recule au fur et à mesure qu'on avance.

Si on donne 1000 euros à 100 personnes et qu'on revient 10 ans plus tard, on constate que 10 personnes ont tout perdu, 80 ont pratiquement maintenu leur mise de départ et 10 auront doublé ou encore plus.
Pour qu'une société égalitaire fonctionne, il faudrait tout distribuer aux gens selon leurs besoins, comme on distribue la nourriture au poulailler... Et dans ce cas là, ce qui me tracasse le plus, c'est de savoir QUI va distribuer !

Ce qu'il faut, c'est empêcher que les enfants de ceux qui ont tout perdu ne partent aussi perdants.
C'est ce qu'on veut dire, je pense, en parlant de "chances égales pour tous", et ça me paraît un bon programme.

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