"La différence entre littérature et journalisme, c'est que le journalisme est illisible et que la littérature n'est pas lue."
Oscar Wilde
Oscar Wilde
"La présence du danger donne du génie à l’homme raisonnable, elle le met, pour ainsi dire, au-dessus de lui-même ; à l’homme d’imagination elle inspire des romans, hardis il est vrai, mais souvent absurdes."
Stendhal, in La Chartreuse de Parme
Stendhal, in La Chartreuse de Parme
"Il faut longtemps pour que resurgisse à la lumière ce qui a été effacé. Des traces subsistent dans des registres et l'on ignore où ils sont cachés et quels gardiens veillent sur eux et si ces gardiens consentiront à vous les montrer. Ou peut-être ont-ils oublié tout simplement que ces registres existaient."
Patrick Modiano, in Dora Bruder
Patrick Modiano, in Dora Bruder
"Il est donc de l'intérêt du genre humain d'examiner si la religion doit être charitable ou barbare."
Voltaire, in Traité sur la tolérance
Voltaire, in Traité sur la tolérance
"L'excès de la douleur, comme l'excès de la joie, est une chose violente qui dure peu. Le coeur de l'homme ne peut rester longtemps dans une extrémité."
Victor Hugo, in Notre-Dame de Paris
Victor Hugo, in Notre-Dame de Paris
"Dans mon souvenir, à un moment donné, les bruits s'éteignent et je le vois. Immense. Devant moi. Je ne le reconnais pas. Il me regarde. Il sourit. Il se laisse regarder. Une fatigue surnaturelle se montre dans son sourire, celle d'être arrivé à vivre jusqu'à ce moment-ci. C'est à ce sourire que tout à coup je le reconnais, mais de très loin, comme si je le voyais au fond d'un tunnel. C'est un sourire de confusion. Il s'excuse d'en être là, réduit à ce déchet. Et puis le sourire s'évanouit. Et il redevient un inconnu. Mais la connaissance est là, que cet inconnu c'est lui, Robert L., dans sa totalité."
Marguerite Duras, in La Douleur
Marguerite Duras, in La Douleur
"Bien des choses échappent à la raison, et celui qui, pour comprendre la vie, y applique seulement la raison, est semblable à quelqu'un qui prétendrait saisir une flamme avec des pincettes. Il n'a plus devant lui qu'un morceau de bois charbonneux, qui cesse aussitôt de flamber."
André Gide, in Les Faux-monnayeurs
André Gide, in Les Faux-monnayeurs
"L’inexpérience mettait au premier rang de ses perplexités les difficultés pratiques qui l’attendaient. C’était un peu comme si en parvenant à les surmonter il allait du même coup résoudre le problème complexe de l’irréalité de l’entreprise. La question d’argent le tourmentait tout particulièrement."
Alberto Moravia, in Agostino
Alberto Moravia, in Agostino
"L'esprit ne peut rien contre l'épée, mais que l'esprit uni à l'épée est le vainqueur éternel de l'épée tirée pour elle-même. Voilà pourquoi nous avons accepté maintenant l'épée, après nous être assurés que l'esprit était avec nous."
Albert Camus, in Lettres à un ami allemand
Albert Camus, in Lettres à un ami allemand
"Le passé est ce qui interdit au présent de battre la campagne. Il le soutient, il l'oriente, il le commande, il le tient en lisière, il lui laisse juste assez de jeu pour que la liberté puisse s'y glisser.
Pour que le présent se développe avec efficacité et harmonie, il faut que la place du passé soit mesurée au trébuchet le plus délicat : ni trop ni trop peu."
Jean d'Ormesson, in Presque rien sur presque tout
Pour que le présent se développe avec efficacité et harmonie, il faut que la place du passé soit mesurée au trébuchet le plus délicat : ni trop ni trop peu."
Jean d'Ormesson, in Presque rien sur presque tout
"Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la stupidité humaine. "
Robert Heinlein
Robert Heinlein
"Il n'y a personne qui ne soit porté à mépriser son prochain et au sein du pullulement sans nom et indicible de l'abjection, qui sans cesse se dévoile et se cache, sommeille la connaissance confuse que l'homme possède de son incapacité à accéder à l'humanité, son inquiétude à l'égard d'une dignité qui lui a été conférée sans qu'il soit capable de la posséder."
Hermann Broch, La mort de Virgile
Hermann Broch, La mort de Virgile
"Deux lieux ont été propices à l ' écriture : les couvents et les salons, le cloître et la conversation. Au Moyen-Âge, les couvents favorisent la lecture, voire l'écriture des femmes au point que, à la fin du XVIIIe siècle, les femmes de la noblesse paraissent culturellement supérieures aux hommes qui guerroient aux croisades ou ailleurs."
Michelle Perrot, in Mon histoire des femmes
Michelle Perrot, in Mon histoire des femmes
"La jalousie est une tendance naturelle. "
John Grisham
John Grisham
Veneziano est sans conteste notre Chamfort, notre La Rochefoucauld ! Il devrait rédiger un dictionnaire, comme Ambrose Bierce... ;-)
"Liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !"
Madame Roland, sur l'échafaud.
Madame Roland, sur l'échafaud.
Veneziano est sans conteste notre Chamfort, notre La Rochefoucauld ! Il devrait rédiger un dictionnaire, comme Ambrose Bierce... ;-)
C'est très aimable, mais ce serait un Dictionnaire amoureux des citations, car leur sélection est très subjective.
"La flatterie n'émane jamais des grandes âmes, elle est l'apanage des petits esprits qui réussissent à se rapetisser encore pour mieux entrer dans la sphère vitale de la personne autour de laquelle ils gravitent. La flatterie sous-entend un intérêt."
Honoré de Balzac, in Eugénie Grandet
Honoré de Balzac, in Eugénie Grandet
"Comme il était étrange aussi de penser que cet amant si éperdu, ce garçon si bien élevé écrivait des pièces, et que ces pièces avaient du succès auprès des plus difficiles critiques dans cette ville déjà si difficile.
Et quand elle regardait de près, de très près cet homme, si visiblement, si passionnément occupé d'elle, elle se demandait dans quelle soupente cachée dans sa tête, sous ces cheveux si doux, ces cheveux d'enfant, pouvait bien se dissimuler cette force inconnue, bizarre, peut-être malsaine, mais qu'elle respectait instinctivement : la possibilité d'écrire."
Françoise Sagan, in Le Lit défait
Et quand elle regardait de près, de très près cet homme, si visiblement, si passionnément occupé d'elle, elle se demandait dans quelle soupente cachée dans sa tête, sous ces cheveux si doux, ces cheveux d'enfant, pouvait bien se dissimuler cette force inconnue, bizarre, peut-être malsaine, mais qu'elle respectait instinctivement : la possibilité d'écrire."
Françoise Sagan, in Le Lit défait
"En Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Russie, en Espagne, le contenu de l'idée nationale est autre. Il n'y a pas d'équivalent, en France, de la distinction entre Britannique, d'une part, Anglais, Gallois ou Écossais de l'autre. La notion de Royaume-Uni, l'existence des dominions ont détaché la conscience britannique du provincialisme national, elles l'ont liée à une civilisation plutôt qu'à une nation au sens français du terme. L'idée nationale allemande a été solidaire, durant des siècles, de la notion d'empire. On a hypostasié le peuple et son essence unique, non pas seulement à cause de traditions philosophiques mais par réaction contre la multiplicité des États allemands. Le peuple devait avoir par lui-même une âme singulière, même s'il ne s'était pas donné un État. La volonté de vivre ensemble servait à définir la nation française, parce que l'histoire elle-même suggérait cette interprétation. Pour surmonter les diversités d'origine des immigrants qui se sont établis outre-Atlantique, l'idée nationale des États-Unis est confondue avec une idéologie, avec des pratiques particulières de la société américaine. Qui trahit cet américanisme devient non américain."
Raymond Aron, in Une histoire du XXème siècle
Raymond Aron, in Une histoire du XXème siècle
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